Chapitre 41 : La réalité est la limite de la pourriture de ton âme.

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Maurine***

J’envoie trois autres coups de feu dans sa tête et je me sens projetée. J’entends un cri strident

Eden : MARIAAAAAAANNE !

J’ouvre les yeux brusquement, je regarde autour de moi et je suis dans ma chambre. (Réalisant) DANS MA CHAMBRE !

Je me redresse brusquement, je vois Laurent allongé à côté de moi.

Moi (dans un cri strident) : NOOOON, NOOOON (pleurant) Je l’avais tué, je l’avais tué. PUTAIN, jusqu’à quand vais-je souffrir ? Jusqu’à quand ?

Je deviens folle de rage à la seconde même.

Je me lève et je balaie tout sur mon passage.

Moi (cassant un verre) : COMMENT ÇA UN RÊVE ? COMMENT JE FAIS UN RÊVE AUSSI REEL ? Snif, je veux qu’elle meure (cassant un autre) Ce rêve était si réel, PUTAIN.

J’envoie les assiettes dans le mur, j’ai la rage.

Pourquoi je fais, un rêve si réaliste ? Pourquoi moi ? PUTAIN.

Je vais la tuer pour de vrai, je jure !

(Réalisant) Mais je ne sais même pas dans quelle clinique elle est !

Ça me fout encore plus la haine, j’ai la rage.

Donc je me parlais à moi-même dans mon rêve ? Donc je n’ai jamais fait des recherches sur Facebook pour trouver sa clinique ?

La rage de savoir que cette sensation de bonheur que j’ai ressenti était juste le temps d’un rêve.

Je hais les rêves, je hais les rêves. PUTAIN !

Cette histoire hante mon esprit, mon âme, ma chair.

Je veux entendre qu’elle est morte snif.

J’entends Laurent m’appeler faiblement depuis la chambre, je débarque en furie.

Moi (en larmes) : TU ME CASSES LES COUILLES TU ENTENDS ? FERME LÀ UNE BONNE FOIS POUR TOUTE, POUR TOUTE.

Laurent : Appelle ma mère.

Moi (pétant un câble) : QUELLE MERE ? LA MÊME QUI A FOUTU LE CAMP QUAND TU N’AVAIS PLUS RIEN ? De quoi je parle même. J’oubliais que vous étiez liés dans ta richesse satanique. On t’a dit qu’une folle a le téléphone ? D’abord, j’ai d’autres problèmes alors colle moi la paix, sale diable, homme dégueulasse. Tu t’es vu Laurent ? Tu es pire qu’une merde actuellement. J’ai juste envie que tu meures, que tu MEURS !

Je retourne à mon occupation, casser tout ce qui se trouve sur mon passage pour évacuer ma frustration.

MAIS JE VAIS LA TUER ! Si elle ne succombe pas à l’accident, je vais l’achever moi-même.

***Eden***

Maman : Tu y retournes ?

Moi : Oui maman, je suis juste venu me doucher et voir les petites, j’y retourne.

Cali (triste) : Dis à maman de revenir, s’il te plait.

Xénia : Oui papa, dis à maman qu’elle nous manque.

Moi (cœur serré) : Je lui dirai !

Je quitte la maison de maman et je croise Cloé qui revient de l’institut.

Elle (avec compassion) : Du courage ya Eden.

Moi : Il m’en faudra beaucoup, merci ma puce.

Elle me fait un bisou sur la joue et je prends congés d’elle.

Je roule tout doucement et en chemin, mon téléphone sonne.

Moi : Oui allô

Femme : C’est la clinique, venez vite M.

Moi (paniqué) : Y’a un souci ?

Elle : Non, venez juste M. Svp.

J’écourte la conversation et j’accélère jusqu’à la clinique.

Moi : C’est vous qui m’avez appelé ?

Elle : Venez s’il vous plait.

On emprunte le couloir et alors que je crois qu’on se rend au bureau du docteur, on dévie sur la gauche et je me retrouve devant la chambre 112.

Elle : Allez-y, entrez.

Je pousse la porte le cœur serré et je pose mes yeux sur ma chérie.

Je crois voir ses yeux entre ouverts, mon cœur fait un bond.

Je fonce sur son lit et je m’assure que ce que je vois est vrai.

Je touche sa main

Moi (ému) : Mon amour, mon amour, fais-moi un signe s’il te plait trésor, s’il te plait.

Elle sert légèrement ma main, ce qui me pousse à regarder ses doigts qui réagissent.

Puis mes yeux se reposent sur elle, je peux voir qu’ils sont entre ouverts et là

Marianne (faiblement) : Dis-leur que je suis… morte

Moi : Non bébé, je ne peux pas faire ça, tu es vivante mon amour, s’il te plait, ne fais pas ça.

Je rapproche mon oreille de sa bouche car sa voix est très faible.

Elle me parle lentement, très lentement.

Moi : Je veux que la personne qui a fait ça paie pour son acte, je ne veux pas laisser ça impuni.

Elle me sert à nouveau la main.

Moi : Laisse-moi faire ça bébé, s’il te plait. Après, je fais tout ce que tu voudras.

Elle (lentement) : Oui !

J’embrasse son front doucement et une larme s’échappe de ma joue.

Je remercie déjà DIEU parce qu’elle est sortie de son coma, mais je le remercie en anticipation car je sais qu’elle sera totalement sur pieds.

Je prends mon téléphone et j’appelle ma mère.

Moi : Maman, j’ai besoin de toi, stp.

Elle : vas-y je t’écoute.

Moi : Laisse les petites chez maman Nala et viens à l’hôpital.

Elle : Ok chéri, envoie-moi ton chauffeur.

Moi Ok.

Je demande au chauffeur d’aller prendre ma mère et 40 minutes plus tard, elle est là.

Moi : Maman, je ne voulais pas le faire…

Elle (me coupant) : Tu as fait quoi Eden ?

Moi : Mais c’est Marianne qui le veut maman.

Elle : Comment ça Marianne ? (Les yeux brillants) elle s’est levée ?

Moi : Allons dans ma voiture.

On se rend dans ma voiture et je lui explique tout.

Maman (triste) : Eden, c’est dangereux !

Moi : Mais elle me l’a demandé et je suis prêt à tout pour Marianne maman, la femme de ma vie, je dois la protéger maman. Je veux l’éloigner de toutes ses peines maman.

Elle : Elle a une famille Eden

Moi : Et tu sais oh combien elle a souffert au sein de cette dernière. Sa grand-mère, la seule pour qui elle comptait vraiment n’est plus, alors je la comprends. J’ai besoin que vous soyez avec moi maman. Du moins, Cloé, Maëly, Jaliya, Kylian, maman Nala et toi.

Elle : Tu sais bien que je suis prête à tout pour que tu sois heureux Eden.

Moi : Alors, aide-moi, s’il te plait.

Elle (résignée) : Ok

Moi : Je vais faire un tour rapide, reste ici s’il te plait. Tu la verras à l’heure de visite.

Maman : Attention à toi.

Moi : Oui ma Tia.

Je la redépose dans la clinique et je mets le cap pour la compagnie. J’ai rendez-vous avec notre technicien.

 

Lui (intrigué) : En fait, j’ai revisionné les enregistrements des cameras ce fameux jour et y’a un truc que je ne comprends pas.

Moi : Vas-y !

Lui : C’est bizarre mais j’ai l’impression de voir Mme Marianne au volant mais un peu plus âgée. Un peu bizarre mais vrai.

Moi (le cœur battant) : Je peux voir ?

Lui : Allez-y ! J’ai déjà zoomé.

Quand je regarde les vidéos, j’ai la même surprise que lui et tout d’un coup, tous les fils se connectent dans ma tête.

Je pose mes mains sur la table, je baisse la tête et je m’exclame : SEIGNEUR !

Moi (voix tremblante) : Je m’en fiche, elle paiera, trop c’est trop. (Le regardant) Tu enregistres tout, merci.

J’appelle mon avocat et je lui fais part de ma trouvaille.

Lui : Considérez qu’elle est déjà en prison.

Moi : Merci.

Je retourne à l’hôpital et je trouve une Marianne avec les yeux un peu plus ouverts.

Je ne lui dis rien sur ma trouvaille, je ne veux pas l’assommer à nouveau.

Moi : Plus rien ne t’arrivera mon amour, je te promets.

Je libère maman et je reste auprès de ma Marianne quelques minutes de plus.

À 21h je suis obligé de sortir de sa chambre et je commence à faire tourner mon cerveau.

 

Le lendemain je me rends à la banque, j’ai besoin de voir mon banquier.

Lui : Vous voulez tout prendre ?

Moi : Non, juste la moitié.

Lui : Considérez que c’est fait.

Moi : Bien.

Je sors de son bureau et je vais ici et là dans la ville pour quelques formalités.

 

Le jour d’après, en me rendant à l’entreprise, je trouve la police. Un problème en moins.

Je sais qu’ils ne vont pas blaguer.

Ils savent qui je suis et ils savent très bien que ma famille n’a jamais blagué avec la justice, donc pour une fois, ils vont travailler et pas qu’un peu.

On leur remet tout ce qu’on a, on se fait auditionner et la balle est à présent dans leur camp.

Je vais voir Marianne à l’hôpital, elle ouvre un peu mieux ses yeux et ça me satisfait tellement.

On n’a toujours pas dit aux filles qu’elle a ouvert ses yeux, on veut attendre le bon moment, même si ça fait mal de leur cacher ça.

 

J’appelle Kylian et je demande à le voir.

Je lui explique tout et

Lui : Que veux-tu que je dise Eden ? Depuis le jour où Marianne t’a choisi, je n’ai pas d’autres choix que de fonctionner avec toi. Je t’avoue que cette décision me fait de la peine mais je sais, par expérience que Marianne n’a plus rien à faire ici. J’ai juste mal que ma fille parte loin mais je suis prêt à tout pour son bien. Et je sais déjà (triste) que pour l’instant, avec moi, elle ne se sentira pas en paix. J’ai été trop aveugle sur certaines choses et elle ne me pardonnera pas de sitôt. Alors, je n’ai pas d’autres choix que me résigner et vous suivre. (Respirant) Garde la bien Eden, c’est une femme extraordinaire. Et garde bien ma fille…

Moi : Ne t’inquiète pas et merci pour ta compréhension.

Je prends congés de lui et je vais voir mes filles.

Moi (les regardant) : Mes princesses, on part vivre ailleurs !

Calista (éclatant en sanglots) : Et maman ? Où est maman ? Snif papa Eden, ne nous éloigne pas de maman.

Xénia : Papa, nooon, on veut pas partir sans maman, nooon !

Moi : Vous me faites confiance ?

Xénia : Snif, c’est quoi confiance ?

Cali : Il demande si on le croit (essuyant ses larmes)

Xénia : Papa ne ment jamais

Moi : Donc croyez-moi, je ne vous éloignerai jamais de maman.

Je reste avec elles jusqu’à l’heure de visite et je me rends à l’hôpital.

 

Jour après jour on peaufine tout et jour après jour Marianne évolue.

Elle est toujours alitée, mais elle ouvre les yeux, elle parle et ça me ravie.

Toute la semaine, Maurice et Barbara sont venus à l’hôpital et la réponse était claire : Vous n’avez pas le droit de voir la patiente de la 112, elle n’est pas encore en état de recevoir trop de visites.

Pourquoi veulent-ils autant la voir ? Surtout après une phrase qu’ils m’ont sortie et que je n’arrive plus à me sortir de la tête « Si notre fille part, il faut qu’on soit au courant du partage de ses biens ».

Ça m’a donné un frisson incroyable, je ne savais pas que des parents pouvaient penser à ça en sachant leur enfant dans un état critique.

 

***Le samedi suivant

 

Lui (au bout du fil) : L’avion a bien décollé M.

Moi (rassuré) : Merci.

Au même moment je réalise que Maëly m’a écrit « On décolle Ya Eden ».

Ça me rassure car je sais que ma femme est avec une personne de confiance dans cet avion médicalisé en direction de Barcelone.

Pour mettre tout ça en place, j’ai dû demander à Maëly de descendre sur Libreville urgemment et elle n’a pas hésité une seule seconde.

Je suis tellement heureux d’être aussi soudé avec mes sœurs et mon frère.

 

Je décide d’appeler le père de Marianne.

Lui (décrochant) : Oui, qui est-ce ?

Moi : Eden, Eden de Marianne.

Lui : M. MAYE, que me vaut cet honneur ?

Alors là… Bref !

Moi (simulant) : Je peux vous voir urgemment ?

Lui : C’est à propos de mon enfant ?

Moi (évitant) : J’ai besoin de vous voir… urgemment !

Lui : Venez à Agondjé alors. Je vous envoie la localisation !

Je raccroche et je décide de me rendre à Agondjé non pas seul mais avec mes deux mères.

Ils nous reçoivent prestigieusement et je me repose toujours cette même question : « Est-ce l’attitude de deux parents qui ont leur fille dans un état critique ? » Ma réponse reste la même : « non ! »

On a tous les trois des lunettes de soleil sur les yeux pour masquer notre « peine ».

 

Moi : Les nouvelles ne sont pas bonnes… Je suis désolé

Son père (me fixant) : Hein ? Je pensais que vous veniez me demander sa main.

Sa réponse me laisse bouche bée, waouh.

Demander sa main alors qu’elle est censée être dans un coma… Où est la logique ? Bref !

Moi (voix tremblante) : Marianne est partie…

Eux : QUOI ?

Moi : Marianne n’est plus. Elle s’est réveillée il y’a 72h et elle a rendu l’âme il y’a plus de 48H.

Sa mère : 48h et on ne sait rien ?

Moi : Parce qu’elle a demandé avant sa mort que son corps soit brulé et que personne ne soit au courant avant que ce soit fait.

Un silence s’installe dans la pièce, puis ils échangent un regard qui en dit long…

Sa mère : Vous avez tué notre enfant, notre richesse.

Son père : Soit vous nous dédommagez, soit on vous porte plainte pour avoir tué notre enfant et fait bruler son corps sans notre autorisation.

Ça nous laisse sur le cul, je peux sentir que mes mères sont aussi choquées que moi.

Quand Marianne parlait de ses parents qui étaient prêts à tout, je ne comprenais pas bien l’ampleur.

Maintenant j’ai compris et je comprends mieux sa décision.

À compter de cet instant, le chantage a commencé.

 

Les MBADINGA et alliés nous ont convoqué chez eux le samedi qui suivait.

Je suis venu avec les miens et Kylian a demandé à être là.

Petite pause : Mes filles sont déjà loin d’ici depuis 3 jours, loin et en sécurité.

 Nous sommes assis en face d’eux et au fond de moi, je n’ai pas envie d’être là car je suis dégouté, je me demande comment des parents vont parler argent pendant qu’on leur dit que leur fille est partie.

C’est le père de Marianne qui prend la parole en tant que chef de famille.

Il commence à jouer sur l’émotion, l’émotion monte aussi dans nos rangs.

Entre faux semblants et hypocrisie, je ne saurai vous dire quel est le mot qui sied le plus.

Et si Marianne était vraiment partie, ce sont ces gens là qui devaient la pleurer ? Quel malheur !

Après l’émotion, le naturel ne manque pas de refaire surface.

Son père : Soit on le règle à l’amiable et vous nous dédommagez, soit c’est le tribunal qui se chargera de ça.

Maman Alia : Il n’a fait que respecter les dernières volontés de la défunte.

Son père : Qui peut prouver ça ?

Maman : On a préféré vous épargner cette vidéo, je crois que c’est mieux ainsi.

Un oncle : On veut voir ça.

On sort alors un téléphone où on leur montre une vidéo où Marianne dit d’elle-même qu’elle veut être incinérée.

La stupéfaction se lit sur leurs visages mais ils reviennent très vite dans leur vraie nature.

Barbara : Vous allez nous dédommager pour le dommage causé.

Maman Nala : Je respecte votre peine et je peux la comprendre car j’ai déjà perdu un être cher mais voyez-vous, je ne comprends pas à quel niveau l’argent intervient quand on vient de perdre une fille aussi merveilleuse que Marianne.

Barbara : QUI ÊTES-VOUS pour me dicter comment pleurer mon enfant ? Donc vous trouvez que vous ne nous avez pas causé de peine ?

Maman Nala : Je ne suis personne, vous avez raison, mais je suis suffisamment humaine pour trouver que c’est incorrect.

Fallait pas, ça a commencé à partir en disputes.

Les esprits ont commencé à s’échauffer, les parents de Marianne étaient rouges de colère et Maman Nala n’en démordait pas : Ils n’auront rien.

Ce qui devait être un moment « triste » où on pleure notre très chère Marianne est devenu une scène de discordes, digne d’un cinéma.

C’est à ce moment précis que Maurine apparait, dans son plus beau rôle, l’hypocrisie.

Le visage plein de larmes, elle s’écrie : « Où est ma Marianne ? Dites-moi que c’est faux ? SNIF »

Sa famille semble surprise de la voir ici et moi je suis plutôt ravi.

Elle s’enroule au sol, pleurant une Marianne qu’elle a elle-même voulu envoyer dans la tombe.

Je passe un coup de fil de quelques secondes.

C’est en pleine action que je vois la police débarquer derrière elle.

Barbara : Vous ne voyez pas qu’on pleure notre enfant ?

Maurice : Sortez de chez moi.

Kylian (à mon oreille) : Jusqu’au bout, (regardant Maurine) alors là !

Moi : C’est comme tu vois très cher.

Il affiche une mine dégoutée.

Policier : Mme Maurine OTHAKEM ?

Elle (tremblant) : Oui ?

Lui : Vous êtes en état d’arrestation pour avoir tamponné votre sœur jumelle, un acte qui l’a conduite à l’hôpital puis dans la tombe il y’a quelques heures. Gardez le silence car tout ce que vous direz présentement pourra être retenu contre vous !

 

Note de Laya : J’ai plus d’un tour dans mon sac et vous venez de l’apprendre. J’aime faire bouger les cœurs, surtout quand je sais que je finirai par les apaiser. La police viendra aussi arrêter tous ceux qui m’ont traité de serial killer, la plainte est déposée (rire).

Sœurs M : Divergence...