***Août  

***AJ***

Je suis chez papa aujourd’hui, je suis venue passer la journée avec mes filles comme ça faisait longtemps et il me manquait mon papa. Il n’est plus tout jeune.

Moi (massant ses pieds) : 60 ans et poussière et tu es toujours beau comme ça Pierre ?

Papa : Qu’est-ce-que tu crois ma précieuse ? C’est là où ma femme meurt (elle éclate de rire) ! J’espère que ton mari sera beau comme ça à 60 ans !

Moi : Bien sûr ! Mon mari c’est un beau morceau !

On reste à rigoler et manger le festin que j’ai préparé pour eux.

Je ne sais pas pourquoi mais depuis un bout de temps j’avais une forte envie de prendre soin de papa & ML.

Je ne sais pas pourquoi précisément en cette période mais j’en ai eu l’envie et je l’ai fait.

Solène : Maman AJ, il faut que je te parle d’un truc !

Moi : Je t’écoute mon cœur !

Solène (gênée) : En fait, j’ai commencé à sortir avec un garçon et je l’aime bien tu vois (yeux brillants). Ça fait déjà 6 mois, mais je ne t’en ai pas parlé car je ne voyais pas ça comme sérieux.

C’est à cet instant que je vois que Solène a grandi, mon bébé a 16 ans (émue), le temps passe vite.

Solène : Je l’aime vraiment bien tu vois mais j’hésite à sauter le pas avec lui. (Elle s’arrête)

Moi (rassurante) : Parle-moi chérie.

Solène : Bon j’hésite mais lui, il me dit que c’est normal de coucher ensemble pour un couple et que c’est ça la contrainte d’être en couple. Il a 18ans et il n’a plus le temps pour les bisous bisous.

Moi (fronçant les sourcils) : Donc si toi tu ne veux pas, il fera quoi ?

Elle : Il risque de me quitter, donc je crois que je vais le faire car je ne veux pas le perdre.

Moi : Solène, je te dis NON NON et NON. Donner sa virginité n’est pas une chose qu’on fait par force ou contrainte. On couche avec son copain car on le veut soi-même de façon volontaire. Alors non, tu ne veux pas, tu ne fais rien. Il veut te quitter ? Qu’il te quitte alors. Crois-moi, c’est une libération car un homme qui parle ainsi, ça veut dire qu’il n’est là que pour avoir des rapports, puis te contrôler par la suite. Je ne veux pas que ton premier homme soit le mauvais, je ne veux pas que tu fasses les choses parce que tes copines les font ou parce que ton copain t’y contraint. Si tu m’avais dit que c’est ta propre volonté, je n’allais pas te dire non, j’allais te conseiller mais avec ce que tu me dis là, je te dis un très gros NON. Tu ne couches pas avec lui. 

Elle : D’accord maman AJ. Mais tu ne dis rien à maman stp stp (elle me fait les yeux de pitié)

Moi (taquine) : Tu me paies combien ?

Solène (apeurée) : Maman AJ arrête Euuuh, stp stp. (Réfléchissant) Bon je t’aide sur ton prochain évènement.

Moi (rire) : Ok bébé, marché conclu. Tu viens à la maison ou tu restes ?

Elle : Je reste avec mes deux vieux (rire), je vais un peu les embêter ce week-end.

Après ça je retourne trouver mes parents à la terrasse et je laisse Solène gérer ses nièces.

Une voiture se gare et quand je vois ceux qui descendent, mon cœur se serre.

Ça fait un an qu’on ne s’est même pas dit un mot. Quand je veux parler à mes fils, j’appelle directement sur le téléphone de Titis.

P-A : Bonsoir à tous.

Alysha : Bonsoir

Titis : Bonsoir papi et mamie. (Venant me coller) Maman AJ, tu m’as manqué !

Moi : Toi aussi mon Titis

Lyran vient directement me sauter dessus, je suis heureuse de voir mes fils.

L’atmosphère devient très très lourde quand Titis et Lyran rentrent rejoindre les filles.

Je les regarde juste parler avec les parents et on ne s’adresse même pas un mot.

Un moment donné, papa sent le malaise

Lui(suspicieux) : Pourquoi vous n’êtes pas collés comme d’habitude P-A & AJ ? (Silence) Je me disais bien ! Donc deux adultes, vous ne vous parlez pas jusqu’à aujourd’hui ? Donc si je meurs aujourd’hui, mes enfants vont rester en palabres derrière moi ?

Moi (cœur serré) : Tu ne mourras pas papa !

Lui : Vous voulez jouer aux enfants ? Je vais vous traiter comme tel. (Sérieux) Chacun me raconte à nouveau sa version tout de suite ! Surtout toi Alysha (je la vois se figer) ! Vous avez deux minutes pour commencer à parler !

Je me mets alors à répéter ma version avec exactitude, P-A fait de même et quand Alysha raconte la sienne, je crois que je tombe des nues. Apparemment, je l’ai insulté, traité de mauvaise mère, dit que de toutes façons, je ne l’aime pas, je ne l’ai jamais aimé. Que j’ai envoyé mes filles par exprès pour la piéger (Non svp, ce n’est pas la folie ? *Dito, tu vois les choses d’Alysha ?). Que j’ai juré que P-A va la quitter parce que c’est une mauvaise femme pour mon frère, une mauvaise mère, que son cœur est noir. Et cerise sur le gâteau, j’ai coupé l’appel après l’avoir insulté de plus belle et dit que je la considère comme morte et mon frère comme veuf.

Moi (applaudissant) : Alysha ? Tu n’as pas par hasard fait une école pour être actrice ? Parce que je ne sais pas comment on peut mentir autant et y rajouter des larmes de crocodile en plus. (Le regardant) Donc c’est ça la version pour laquelle tu m’as rayé de ta vie P-A ? Tu me connais mieux que personne et tu crois que je peux aller aussi loin ?

Papa (la fixant) : Alysha, excuse-moi, mais là je sais que tu mens. Ma précieuse ne peut jamais aller aussi loin, je ne peux pas avaler ça ! Et P-A, je t’informe que là je peux mettre ma main à couper que ta femme ment et ça saute aux yeux P-A. Mais dis-moi Alysha, c’est quoi ton but en faisant ça ? (Très sérieux) Bref, il est encore temps de dire la vérité. Et personne ne sortira d’ici tant que cette histoire n’est pas tirée au clair ! (Silence)

On reste là à se fixer puis papa se lève, il rentre dans la maison et il revient avec Titis et Liyanah.

Papa : Bien, je compte sur vous pour me dire TOUTE la vérité, il n’y aura pas de représailles, vous dites juste la vérité ! (Ils disent oui de la tête)

Titis : Bon, moi je n’ai jamais apprécié la façon dont maman traitait les filles…

Je vois P-A être surpris et Alysha ? Ça se voit que son cœur veut sortir de sa poitrine.

Titis se met à raconter exactement la même version que Liyanah, et il termine son récit par

Titis (les fixant) : Papa je sais que je ne te l’ai jamais dit même quand tu m’as demandé et je m’excuse. Maman je suis désolé mais je ne pouvais plus rester dans un mensonge, et j’aime mes petites sœurs alors je ne peux pas les incriminer alors qu’elles disent la vérité.

Papa : Merci mon petit fils de m’avoir dit toute la vérité. Retournez dans la maison.

Je vois dans les yeux de P-A qu’il est sur le cul et qu’il ne s’y attendait pas. Alysha éclate en sanglot.

Moi (fâchée) : Liyanah, tu prends ta sœur, on s’en va !

Papa : Non précieuse

Moi : Non papa, non. Je rentre chez moi ! Merci P-A de m’avoir rayé de ta vie à cause d’une femme qui te ment.

Je me lève, je prends mes enfants et je rentre retrouver mon mari.

Avant de dormir, je lui raconte tout et j’éclate en sanglots, je me demande comment P-A a pu m’écarter 1 an de sa vie pour une version et des propos qui ne me ressemblent pas.

Liam : Bébé, je comprends mais je me rends compte qu’il a fait ce que tout homme aurait fait, c’est-à-dire croire sa femme aveuglement et la défendre.

Moi : On peut croire sa femme mais y’a des choses quand-même !

Lui : Tu comptes lui reparler ?

Moi (me retournant) : J’ai besoin de dormir Liam, bonne nuit.

Lui(rire) : Oh mais moi je ne t’ai rien fait, pourquoi tu me dis « bonne nuit » sec comme ça ?

Je ne lui réponds pas. Il vient devant moi et m’embrasse

Lui : Bonne nuit ma petite femme. Je t’aime mon gros bébé !

Moi : Donc je suis grosse ?

Lui (rire) : Dors AJ ! Tes palabres, c’est avec P-A, faut me laisser.

 

***Le week-end suivant

 

Je suis entrain de faire à manger quand j’entends les voix de Titis et Lyran au salon.

Titis (entrant) : Bonjour maman AJ

Moi : Bonjour mon bébé

Titis (boudant) : Je suis déjà un vieux toi aussi maman

Moi (riant) : À cause de 16 ans ?

Lui : Oui, tu n’entends pas ma voix aussi ?

Moi : Si si. Vous êtes venus avec qui ?

Lui : Papa, il avait envie de te voir donc on l’accompagne.

Au même moment P-A entre dans la cuisine.

Lui : Bonjour précieuse

AH ? Donc je suis à nouveau précieuse ?

Moi : Bonjour P-A !

Je continue ma cuisine et il prend place sur le tabouret après avoir dit à Titis de nous laisser.

Un silence s’installe dans la pièce et je ne compte pas le rompre.

P-A : Je suis désolé ma précieuse (silence), comprends-moi stp.

Moi je suis fatiguée de chercher à comprendre les autres, sincèrement.

P-A (poursuivant) : J’ai simplement cru en ma femme sans chercher à réellement fouiller, et je regrette tous les mots durs que j’ai eu à ton égard. Je te demande pardon pour tout ! Pour son comportement, comprends-la, elle n’est pas une africaine comme nous, elle n’a donc pas les mêmes habitudes que nous. Je te promets qu’elle fera des efforts.

Donc P-A excuse encore ses agissements ? Je dois rêver !

P-A : Tu me manques ma précieuse, notre complicité, nos fous rires, nos confidences. Et je regrette cette année écoulée sans te parler. (Silence) Tu ne comptes pas me parler ?

Moi : Je croyais que j’étais rayée de ta vie ?

P-A (triste) : J’ai mal agi et je m’en excuse AJ. (Silence) J’ai pris ma retraite à la fin de la saison qui vient de s’écouler, et je regrette que tu n’aies pas assisté à mon dernier match.

Face à mon silence, il se lève, me fait un bisou sur le front et sort de la cuisine.

Après ça, Liam lui a demandé de rester manger avec les garçons, ce qu’il a fait.

J’étais silencieuse tout le repas, c’est Liam qui faisait la conversation.

 

Le soir je suis entrain de me doucher et je me mets à pleurer. Ne me parlez pas déjà mal, surtout Steph18 (rire) je suis sensible vous le savez !

Liam (me rejoignant) : Bébé, (me serrant) tu pleures ? Tu es trop émotive ces derniers temps AJ. Même si je sais que tu es sensible et que la situation avec P-A te touche, je trouve que ces temps-ci, tu pleures trop. (Sourire) Ou bien y’a un petit MAYE qui est dans ce petit ventre ? (Caressant mon ventre)

Moi : Non, j’ai vu mes règles.

Lui : Et c’était en juin. Nous sommes déjà en mi-aout bébé (les yeux qui brillent). Moi je sais que tu es enceinte.

Maintenant qu’il le dit, je me rends compte qu’effectivement je n’ai pas vu mes règles en juillet. Mais j’étais tellement surchargée que je n’ai pas prêté attention. Et puis Lol

Moi : Mais je n’ai aucun symptôme de grossesse, ne rêve pas trop bébé. Ton garçon, ce n’est pas pour maintenant.

Lui : Ah bon hein ? Pleurer pour tout et rien, avoir un appétit sexuel démesuré, Georgia a une température différente, ça ne te rappelle pas la grossesse d’Alia ? (Rire) Demain on ira faire une prise de sang.

Est-ce que j’ai voulu avoir un bébé maintenant ? Non

Est-ce que ça me dérange ? Non ! Au contraire ! Si je suis effectivement enceinte, je serai heureuse !

Liam : Bébé ? (Léchant mon oreille) Penche toi un peu en avant.

Moi (rire) : Et après c’est moi qui aie un appétit sexuel démesuré.

Lui (me pénétrant) : Reste tranquille AJ, je satisfais tes envies avant que tu ne me les dises.

Un tel mari !