Chapitre 42: Pluie torrentielle.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 42: PLUIE TORRENTIELLE.


**MYRNA NZAOU**


Il a levé ses yeux vers moi et a eu une expression de surprise sur le visage avant de me fixer intensément, le regard traversé par une lueur qui me fit frissonner. 


Maman Corinne : (Venant vers moi) Ma fille, tu as pu venir ? (me prenant dans ses bras et me faisant la bise) 

Moi: Oui maman. Joyeux anniversaire encore et tenez , je vous ai pris un cadeau.

Maman Corinne : (Prenant en souriant) Merci, c'est gentil. Je suis très contente que tu aies pu venir, ça me fait plaisir de t'accueillir dans ma maison.

Moi: (Souriant faiblement) Merci à vous de m'avoir invité.

Maman Corinne : Vraiment ta présence m'honore, tu es très belle.

Moi: Merci. Vous aussi vous êtes très belle.

Maman Corinne : Merci. (Me tenant par le bras) Viens je vais te présenter.


Elle m'a entraîné avec elle et nous sommes passées de groupe en groupe et elle me présentait tantôt comme sa fille, tantôt comme la mère de ses petits fils, tantôt comme sa belle fille. 


Un monsieur : Seigneur Corinne, c'est elle la femme de ton fils ?

Maman Corinne : (Fière) Oui prophète Pacôme. C'est la jeune femme dont je vous parlais la dernière fois à l'église. La mère de mes petits fils.

M. Pacôme : (Après un moment à me fixer) Ton fils a vraiment une très bonne étoile parce que la grâce qui est sur la tête de cette jeune femme est très grande. 

Maman Corinne : (Souriant) Amen. 

Pacôme : (Me souriant tendrement) Le Seigneur me montre sur votre front le mot "Restauration", il est sur le point de restaurer votre image. Il lavera l'opprobre du dessus votre tête sur la place publique. Et il me dit que votre mari et vous-même serez à la tête d'un grand ministère que vous allez diriger ensemble. Vous voyagerez partout pour aller répandre la bonne nouvelle de Christ. Dieu vous aime énormément ma fille, énormément.

Maman Corinne : Amen. 

Moi: (Après un moment) Amen.


Ils ont continué à parler jusqu'à ce qu'elle m'enlève de là et m'emmène chez ses parents puis chez ceux de son mari avant de me conduire où était sa famille propre, c'est-à-dire son mari, ses deux fils, la fiancée de son fils et les triplés. Les présentations officielles ont été faites avec Alex et sa fiancée Graziella. Les enfants sont venus me faire un câlin et me dire qu'ils étaient contents de me voir.


Alex : (Me faisant la bise en souriant) Depuis le temps que j'entends parler de toi, je te rencontre enfin. Je suis très heureux de pouvoir contempler de face le visage de la personne par laquelle le salut est entré dans notre maison. Nous te devons tout. Et tu es très belle Myrna.

Moi: (Esquissant un faible sourire) Merci.

Graziella : (Me faisant la bise, avec un fort accent Allemand) Je suis ravie de faire ta connaissance, j'ai beaucoup entendu parler de toi. Et je confirme, tu es très belle.

Moi: Merci, toi aussi tu es très belle.

Graziella: Merci. 

Papa Patrick : (Me faisant la bise) Merci d'être venue chez nous.

Moi : Merci à vous de me recevoir.

Ethan : (Me fixant avec les yeux brillants) Bonsoir Myr…na.

Moi: (Baissant les yeux) Bonsoir. 

Maman Corinne : Le photographe là est où, comme toute ma famille est là, il peut maintenant faire les photos. 


Elle a fait appeler un des photographes qui qui nous a pris quelques clichés debout. Les parents étaient au milieu, Alex et sa fiancée sur leur gauche, Ethan, les enfants et moi sur leur droite. Nous en avons fait seulement les femmes; les femmes avec les enfants; seulement les hommes; les hommes avec les garçons; les garçons avec leur mère; d'eux avec les enfants; de Graziella et moi avec leur père; de nous avec les enfants; de nous deux seules; des trois couples d'adultes sans les enfants ; des parents seuls; d'Alex et Graziella; d'Ethan , les enfants et moi et enfin d'Ethan et moi seuls. Nous en avons fait debout et assis sur un grand canapé. Durant toute la séance j'étais assez mal à l'aise surtout lorsque je me retrouvais à côté d'Ethan car il était question qu'il pose une de ses mains sur ma taille et je dois dire que cela m'a énormément troublé. J'ai pris sur moi pour paraître sereine mais à l'intérieur de moi c'est un vrai chaos. Je n'ai pas eu la force de m'opposer à cette séance car je me suis dit que ça devait faire mal poli et après tout, ce ne sont que de simples photos, cela ne veut pas dire que je fais partie de la famille. 


J'étais en train de regarder maman Corinne qui regardait les photos avec ses fils et les triplés quand Graziella s'est approchée de moi et m'a tendu un verre de champagne non alcoolisé.


Graziella : (Me donnant le verre) Toi aussi tu te sens intimidée par tous ces gens n'est-ce pas ?

Moi: (Prenant le verre) Merci. Oui. Je t'avoue que je ne suis pas très à l'aise.

Graziella : Moi non plus. Pour te dire vrai, c'est même la première fois que je vais à une si grande fête . Alex m'avait dit que sa mère organisait toujours des fêtes extravagantes mais j'étais loin de me douter que cela aurait cette ampleur.

Moi: Quand je l'ai eu au téléphone, elle me disait qu'elle organisait une petite fête, je crois qu'on n'a pas la même définition de ce mot.

Graziella : (Souriant) C'est sûr. Je suis au moins ravi de constater qu'il y a quelqu'un avec qui je peux parler et je ne sais pas pourquoi, mais je me sens à l'aise avec toi. Tu dégages une très belle énergie et ta voix est tellement douce qu'on a envie de l'écouter pendant longtemps.

Moi: (Souriant timidement) Merci. 

Graziella : J'ai eu l'occasion de parler avec les triplés, c'est vrai que je l'avais déjà fait à travers l'ordinateur mais hier quand Ethan est venu nous chercher à l'aéroport, ils étaient avec lui et je t'avoue que c'était vraiment étrange de voir et de discuter avec trois mini versions de la personne alors qu'elle même elle est là. C'est fou la ressemblance qu'il y a entre eux, depuis le corps, jusqu'au mimiques et parfois même au son de la voix bien que celle des garçons a encore un fond enfantin mais il y a déjà ce petit quelque chose. Toi-même ça ne te perturbe pas un peu ?

Moi: (Souriant) Si. Je suis même la première perturbée par rapport à cette situation et il m'a même fallu faire un grand effort pour pouvoir distinguer les enfants de leur père.

Graziella : Et puis je me demande comment vous faites pour connaître qui et qui entre eux. 


Ça c'est une question que je me suis posée , pas pour moi mais pour lui. D'abord comment il avait fait pour connaître l'identité des enfants et ensuite qui était qui. Personne ne lui a jamais rien dit mais jamais même une seule fois, il a eu à faire une confusion entre eux jusqu'à il connaît même leur ordre de naissance alors que personne d'autre que maman et moi ne le sait. J'avais demandé à maman et elle m'avait assuré ne lui avoir rien dit, alors comment il l'avait su? Ça restait un mystère. Dans tous les cas, nous avons continué à discuter jusqu'au moment où leur père a prononcé un discours en l'honneur de sa femme oui nous avons pris le repas dans la joie et la bonne humeur, des gens lui ont fait des voeux, la coupure du gâteau puis le bal a été ouvert. Plusieurs couples se sont avancés sur la piste de danse dont leur parents et le couple d'Alex. Les enfants étaient dans un coin de la salle en train de s'amuser avec d'autres enfants qui étaient venus à la fête. J'étais dans un coin en train d'observer les couples en train de danser quand j'ai entendu derrière moi.


Voix : Me permets-tu de danser avec toi ?


Je me suis retournée pour tomber sur Ethan qui me regardait avec des yeux peu confiants…


**ETHAN NDZAMBA**


Je suis en train d'attendre sa réponse le cœur battant. Depuis que je l'ai vu entrer dans cette salle, je suis énormément troublé. Elle est tellement belle et désirable ce soir que j'ai beaucoup pris sur moi pour me maîtriser. Depuis la fois où j'avais eu ces révélations, j'avais vraiment réalisé qu'elle était la seule femme qui arrivait à me faire réagir et notre proximité n'était pas pour arranger les choses. Ne voulant pas faire une bêtise, j'avais décidé de rester à une bonne distance d'elle pour ne pas avoir des pensées sexuelles. Je ne la voyais en coup de vent ou dans le cadre d'une activité à l'orphelinat. Dans des conditions assez neutres ne favorisant pas des désirs sexuels. Ce soir, lorsqu'elle a fait son entrée et que je l'ai vu, j'ai non seulement été surpris car je ne savais pas qu'elle avait été invitée mais aussi j'ai été ébloui par sa beauté et son charisme ce soir que tout mon être a été remué. Cette séance photo que nous avons faite pendant laquelle j'ai eu l'occasion de la tenir dans mes bras m'a fait non seulement du bien pour la paix que sa présence m'a procuré mais aussi pour le plaisir de me sentir vivant à ses côtés.


 J'ai passé le clair de mon temps ce soir à l'observer et il m'a fallu beaucoup réfléchir avant de prendre mon courage à deux mains pour venir lui poser cette question. C'est vrai que depuis le weekend précédent, elle me tolère un peu plus et est beaucoup moins agressive avec moi mais elle est toujours sur la réserve donc je ne suis pas sûr qu'elle accepte mon invitation mais bon, j'ai quand même demandé. Elle est restée silencieuse pendant un long moment en train de me regarder dans les yeux. J'avais déjà fini par me dire que son silence équivalait à un refus et je m'apprêtais à me retourner pour m'en aller quand elle s'est décidé à me répondre.


Myrna : Je te le permets.


Mon cœur a retrouvé un rythme normal. Je lui ai tendu ma main dans laquelle elle a déposé la sienne et je nous ai entraîné sur la piste de danse. Elle a noué des bras autour de mon cou et j'ai posé mes mains sur sa taille, nous nous sommes rapprochés jusqu'à nous coller et avons commencé à bouger au rythme de la musique. Une douce chaleur s'est répandu dans mon corps et une paix a saisi mon cœur. Seigneur ! Comme j'aime cette femme. Depuis cette fois où elle m'avait agressé chez elle, le Seigneur m'avait interdit d'évoquer le passé avec elle, que lorsque le moment sera venu, c'est elle-même qui le ferait. J'ai voulu lui demander pardon plein de fois, mais j'ai été retenu car ce n'était pas le moment, elle n'était pas disposée à m'écouter. 


Mes actes, est-ce que je les regrettais ? La réponse était oui et amèrement. Si j'avais pu revenir dans le passé, j'aurais fait les choses autrement. Je serais peut-être resté dans mon coin sans jamais la déranger ou j'aurais simplement laissé mes sentiments parler et suivre mon cœur. Si j'avais suivi mon cœur, jamais je n'aurais fait ces vidéos, je l'aurais sans doute amené dans la fornication et nous aurions certainement eu des enfants, mais cette histoire n'aurait pas été aussi dramatique. Elle aurait peut-être été pointée du doigt à l'école et à l'église pour la grossesse , ses parents l'auraient grondé et se seraient fâchés contre elle, mais elle n'aurait pas été seule. J'aurais été là à ses côtés, ses parents auraient fini par lui pardonner et nous aurions eu une autre issue. Mais hélas, est-ce qu'elle arrivera un jour à me pardonner ? Même si elle le faisait, pourrait-elle seulement accepter de m'épouser ? Pourrions-nous un jour être ensemble ? Où était-ce une chimère que je devais déjà commencer à ignorer et reprendre simplement l'idée que jamais plus je ne connaîtrais de femmes ni que je ne me marierais? 


Sans que je ne m'en rende compte, une larme a coulé de mes yeux et est venue s'écraser sur son épaule. Elle a levé les yeux pour me regarder et j'ai rapidement essuyé mon visage.


Myrna : (Me fixant) Qu'est-ce qui se passe ?

Moi: (Tentant de masquer ma tristesse par un faible sourire) Rien du tout, ça va.

Myrna : Ça ne va pas, qu'est-ce qui se passe ? 

Moi: Il ne se passe rien.

Myrna : Tu as pleuré Ethan, une larme est sortie de tes yeux, dis moi pourquoi ?

Moi: Je

Maman : ( venant nous interrompre) Ma fille, tu permets que je danse un peu avec lui? 

Myrna : (me regardant) D'accord. 

Maman : Merci. Vas danser avec Alex là-bas comme sa femme danse avec votre père.


Alex qui n'était pas loin de nous a invité Myrna à danser et je l'ai fait avec ma mère.


Maman : Ça va ?

Moi: Oui. 

Maman : Je trouve qu'elle a l'air beaucoup plus calme que les autres fois que je l'ai vu. Vous avez déjà pu parler tous les deux ?

Moi: Non. 

Maman : Pourquoi ?

Moi: Je n'en ai pas encore eu l'occasion.

Maman : Je vois. Je vais continuer à prier pour vous deux, j'ai foi que notre Dieu intervienne pour l'essor de votre relation.

Moi: D'accord et merci.

Maman : De rien mon bébé. J'ai tellement envie de te voir heureux mon fils et je sais que celui-ci est entre les mains de cette fille. Je ne sais pas comment, mais je sais au fond de moi que tous les deux êtes liés et que vous allez accomplir de grandes choses ensemble. Ça ira mon bébé, Dieu est grand.

Moi: Amen!

Maman : Je t'aime.

Moi: Je t'aime aussi maman.


Elle a posé sa tête sur ma poitrine et nous avons dansé pendant un bon moment…


Il est près de minuit et nous avons décidé de rentrer. Les enfants tombent de sommeil et je dois déposer Myrna chez elle. Nous disons donc aurevoir aux autres et nous grimpons en voiture. À peine nous sortons de la concession que la pluie tombe. Je me mets à conduire pendant un moment et Myrna qui a jeté un coup d'œil sur les enfants à l'arrière me demande.


Myrna : Tu habites loin d'ici?

Moi: Pas vraiment . Je suis à Acaé 

Myrna : Tu as un personnel de maison ?

Moi: (Ne comprenant pas la raison de ses questions) Euh, oui, j'ai bien une dame de ménage qui passe trois fois par semaine mais elle n'habite pas avec moi.

Myrna : Tu as un gardien non?

Moi: Oui.

Myrna : D'accord. Dans ce cas, on va d'abord chez toi pour que tu mettes les enfants au lit. Ils se sont endormis à l'arrière. Le temps que tu fasses un aller-retour jusqu'à chez moi, ils auront le mal de cou et peut-être même un torticolis. Nous irons donc chez toi, tu les déposeras et les laisseras sous la surveillance du gardien ensuite tu iras me déposer.

Moi: D'accord.


Nous avons roulé jusqu'à chez moi avec beaucoup de difficulté car la pluie s'était accentuée, la route était glissante et les essuies glaces sans grand effet. Je suis arrivé devant le portail, j'ai klaxonné et le gardien m'a ouvert. Nous sommes rentrés et je suis allé garé dans le parking. Heureusement pour moi c'est un endroit abrité et ce jusqu'à la porte centrale, on aurait pas à se mouiller. Nous sommes descendus tous les deux, j'ai pris avec moi Kilian et Ethan, elle a pris Lilian et m'a suivi jusqu'à l'entrée.


Moi: Stp, regarde la clé dans ma poche.


Elle a pris et a ouvert la porte, nous sommes rentrés et je lui ai dit que c'était à l'étage.


Moi: Tu pourras t'en sortir avec les marches ?

Myrna : Je vais essayer.

Moi: D'accord.


Je l'ai devancé et je suis allé les déposer dans l'une des chambres à côté de la mienne. Ce n'est pas dans cette chambre qu'ils ont dormi la veille, mais dans une autre qui a des lits superposés. Je ne les ai pas conduits là-bas parce que ça devait être trop compliqué. Nous les avons déposés sur le grand lit avant de redescendre tous les deux. Nous sommes allés monter en voiture pour que j'aille la déposer mais à peine avons nous voulu sortir du parking que nous avons constaté que la pluie s'était encore aggravée avec de grands Tonnerres, éclairs et foudres.


Myrna : Je crois qu'on devrait attendre que ça se calme un peu au risque de nous tuer tous les deux sur la route.

Moi: Tu as raison. 


J'ai fait marche arrière et je suis revenu me garer en position départ.


Moi: (Coupant le contact) On rentre dans la maison ?

Myrna : D'accord.


Nous sommes descendus et sommes rentrés dans la maison où je lui ai demandé de s'asseoir et lui ai proposé un rafraîchissement. Sans aucune surprise, elle m'a dit qu'elle voulait un jus de pomme. Je suis allé le chercher et j'ai fait le service avant de prendre le téléphone et appeler mes parents qui m'ont demandé si nous étions bien rentrés. Je leur ai dit qu'on avait fait une escale à la maison histoire de laisser d'abord la pluie se calmer. Ils ont dit ok avant de raccrocher. 


Moi: Je crois que tu devrais appeler maman Jeanne pour la prévenir. Il ne faut pas qu'elle s'inquiète de ton non retour jusqu'à pareille heure.

Myrna : Tu as raison. 

Moi: Pendant ce temps, je monte rapidement ôté ma veste et mes chaussures dans ma chambre.

Myrna : D'accord.


Je suis monté et l'ai laissé en train d'appeler. Je suis allé dans la salle de bain pour me laver le visage, j'aurais voulu me laver mais je ne le pouvais pas puisque je devais ressortir pour déposer Myrna chez elle. J'ai simplement lavé le visage, j'ai retiré ma veste, mon gilet et mes chaussures, je suis resté avec la chemise et le pantalon. J'ai mis des babouches aux pieds et je suis redescendu. Elle n'était pas au salon. Je l'ai cherché dans la maison et je l'ai trouvé à l'extérieur, du côté de la piscine en train de regarder les gouttes de pluie tomber à l'intérieur.


Moi: (M'approchant) Tu as pu la joindre ?

Myrna : (Me regardant rapidement avant de détourner son visage) Oui. Elle m'a dit d'accord. 

Moi: Ok. 


Un silence s'est installé pendant un long moment jusqu'à ce qu'elle le brise.


Myrna : Je peux te poser une question ?

Moi: Vas y.

Myrna : (Fixant toujours la piscine) Tout n'était-il qu'un jeu ?


J'ai compris qu'elle était en train de me parler de ce qui s'était passé entre nous autrefois. J'ai fait une prière à l'intérieur de moi pour demander au Saint Esprit de m'aider à trouver les mots qu'il fallait pour lui parler. Comme elle a vu que je ne répondais pas elle a tourné la tête vers moi pour me regarder dans les yeux.


Moi: Non. Au début quand mes amis m'avaient lancé ce défi, j'avais refusé et je leur avais dit qu'on n' allait plus en parler. C'était la veille des vacances de fin d'année. Durant toute les vacances nous avions parlé de toi à quelques reprises et je ne sais pas pourquoi j'avais commencé à éprouver un désir sexuel pour toi, c'en était au point où toutes les partenaires sexuelles que j'avais eu durant cette période, je les prenais pour toi, tu étais partie d'un simple désir à un fantasme et de la à une obsession. Je voulais te faire mienne et j'avais décidé d'accepter le pari. Le deal était que je couche avec toi une fois et que j'en rapporte la preuve. C'était censé rester entre nous. Je devais te séduire, coucher avec toi et les choses devaient s'arrêter là. Mais rien ne s'est passé comme prévu. Je me suis rapproché de toi et avant que je ne me rende compte, j'ai commencé à me livrer à toi, je t'ai parlé de ma vie et de ma famille, ces choses n'étaient pas prévues et je savais que cela me rendrait vulnérable. C'était la raison pour laquelle je ne les avais jamais dites à personne ni même à la bande mais à toi je les ai dites. Tu m'obligeais à être moi-même contre ma volonté et avant que je ne le sache je m'étais attaché à toi et je m'étais rendu compte que je t'aimais. Je t'ai certes beaucoup menti pour te manipuler, j'ai joué avec tes sentiments, tes émotions et j'ai tout fait pour éveiller tes désirs sexuels dans le but de t'emmener à coucher avec moi et j'ai aussi joué avec quelques révélations que j'ai inventé de toute pièce tels que les rêves que j'avais dit avoir fait et le faux prophète que j'avais payé pour qu'il te fasse croire que tu étais ma femme. J'avais aussi accepté d'intégrer le club d'anglais pour me rapprocher de toi tout ça dans le but de te mettre dans mon lit et coucher avec toi mais Je t'ai aimé. Quand je l'ai réalisé après cette semaine où nous avions fait l'amour, j'ai pris peur , j'avais peur de véritablement changer en restant à tes côtés et j'ai décidé de tout arrêter. J'avais déjà atteint mon but donc je pouvais le faire et je l'avais fait. J'avais appelé les gars après t'avoir déposé chez toi et je leur avais dit que j'avais réussi. J'avais pris la toute dernière vidéo et j'avais décidé de la découper en plus petite et je leur avais montré comme preuve deux d'entre elles dans lesquelles on voyait que nous faisions l'amour, mais nos corps n'étaient pas exposés. Ils m'avaient demandé de les leur envoyer et j'avais refusé, j'avais l'intention de les supprimer et on allait passer à autre chose. Nous avions passé le reste de la soirée ensemble avant d'aller en boite. Le lendemain j'avais tout supprimé et je t'avais bloqué. Seulement les gars avait volé ces vidéos pendant un moment d'inattention avant que je ne les supprime et les avaient transféré dans une clé qu'ils avaient ensuite décidé de publier sur les réseaux à mon insu avec Jessica. Quand je l'avais su, les vidéos étaient déjà devenues virales. Myrna je te jure sur ce que j'ai de plus cher que jamais je n'aurais osé publié ces vidéos sur les réseaux, je n'ai jamais voulu ce qui s'est passé (coulant les larmes) Je suis le responsable parce que c'est moi qui m'étais approché de toi, c'est moi qui t'avais séduit, qui avait couché avec toi et qui avait également filmé ses vidéos mais jamais je n'ai voulu te faire tout le mal que tu as subi par ma faute. Je te demande pardon.

Myrna : (Pleurant) Mes parents sont morts Ethan.

Moi: (M'agenouillant devant elle en Pleurant) Je sais et je le regrette. Je te demande pardon. Je sais que rien de ce que je pourrais dire ou faire ne pourra me racheter à tes yeux, ni même les ramener à la vie mais je suis désolé. 

Myrna : (Me giflant sur le visage) 


Je n'ai pas réagi. Elle m'a donné une deuxième gifle, puis une autre et une autre avant d'enchaîner une pluie de coups sur moi en criant qu'elle me détestait. Je l'ai encerclé par la taille et j'ai serré mon visage contre son ventre.


Myrna : (Pleurant et me mettant des coups sur le dos) Lâche moi Ethan, ne me touche pas. Je te déteste.

Moi: (resserrant mon étreinte en pleurant) Je suis désolé Myrna, je suis désolé.

Myrna : (Essayant de me détacher d'elle) Lâche moi Ethan, lâche moi.


Au bout d'un moment, elle a fini par tomber sur ses genoux et s'est retrouvée au même niveau que moi, je la tenais toujours dans mes bras. Elle s'est mise à me frapper au niveau de la poitrine.


Myrna : (Pleurant) Tu me disais que tu m'aimais, que j'étais la femme de ta vie, la mère de tes enfants, tu as couché avec moi avant de m'abandonner, on m'a chassé de l'école, mes parents sont morts, ma famille m'a maltraité, j'ai été chassé de mon église, je me suis retrouvée à la rue, j'ai découvert que tu m'avais enceinté jusqu'à me mettre trois enfants que je devais élever toute seule. Pourquoi tu m'as fait ça ? Pourquoi tu m'as fait autant de mal? Pourquoi moi ? Pourquoi moi KLEN dis le moi?

Moi: Je suis désolé Myr, je suis désolé.


Nous avons encore pleuré pendant un bon moment avant de nous calmer. Nous étions toujours à genoux l'un en face de l'autre et je la tenais toujours dans mes bras pendant qu'elle avait la tête sur mon épaule. J'ai passé ma main sur son visage pour essuyer ses larmes. Elle s'est redressée et s'est mis à me regarder dans les yeux puis nous nous sommes embrassés…

LE JOUR OÙ MA VIE BA...