Chapitre 43

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 43 : Chacun combat à sa manière 




**Laïka 




_ Un mois plus tard _




Kendra : Maman je ne m'habille pas ?


Moi ( me maquillant )  : N'es tu pas déjà habillée ?


Kendra : Je demande les habits de l'école. 


Moi : Non,  pas d'école aujourd'hui. 


Kendra : Qui a dit ça  ? 


Moi : Maman. 


Kendra : Nous sommes le combien aujourd'hui  ? 


Moi : Répète...  ?


Kendra : Nous sommes quelle date aujourd'hui ?


Moi : Il est où ton calendrier ? 


Kendra  : J'arrive. 


Elle est sorti de ma chambre pour la sienne certainement, elle est revenu plus tard avec sa tablette. 

Ce n'est pas une tablette pour grand, c'est adapté pour son âge donc elle se retrouve parfaitement. C'est le cadeau que son père lui a rapporté de Paris. 

En parlant de son père, les vacances qu'il nous avait réserver était dans deux pays différents. Cinq jours à  Paris, Cinq jours en Tunisie et les quatre derniers en Afrique du Sud à ma demande.  Quand on était en Tunisie j'ai été tentée de rapporter des choses à vendre donc j'ai demandé à ce qu'on aille en Afrique du Sud pour que j'achète quelques trucs hormis ceux pris là-bas. Donc courses faites, j'ai envoyé les valises en avance et c'est maman qui s'est chargée de les réceptionner et de remettre à  toutes les personnes qui avaient passé commandes en avance.  Quand je suis revenu j'ai tout récupéré pour prendre en main. C'est un bon business franchement, je ne sais pas pourquoi je n'y ai pas pensé depuis longtemps. 


Est-ce que avec Lucas ça s'est arrangé ? 

Est-ce qu'il me touche ?

Oui !! 

Durant ces deux semaines il s'est montré autre qu'il  a été, j'étais en voyage avec l'homme dont je suis tombée amoureuse et avec qui je me suis mariée. 

Il s'est comporté comme l'homme que j'ai toujours connu, il a tout fait pour me montrer qu'il est désolé et qu'il a compris. Je n'ai pas pris mon temps pour qu'il ait mal comme je disais, j'ai juste appuyé où ça fait mal.  

Aujourd'hui il est heureux et assidue parce que ma grève est finie et parce qu'il a retrouvé sa femme comme il se plaît à le dire. Ce qu'il sait aussi c'est que s'il tente de faire un truc du genre à nouveau il sait sur qui il tombera et je ferai plus que ce que je lui ai fait.  

Ce qu'il veut maintenant là, c'est un autre enfant. Ce n'est pas que je n'en veux pas, c'est juste que j'ai envie de le faire chier sur ça.  


Maintenant, parlons de Chancia. 

N'avais je pas dit qu'elle reviendrait vers moi parce que je devais la bloquer quelque part ? Si et c'est ce qu'elle a fait. 

J'ai touché où ça lui ferait un sérieux mal, son école. 

C'est excessif je sais mais je suis excessive et il le fallait d'ailleurs. Je ne l'ai pas fait dans le but de détruire son école, j'ai encore un coeur même si elle ne mérite pas qu'il ai flanché sa faveur. J'ai fait ça pour qu'elle comprenne et qu'elle revienne montrer son visage devant moi. Les femmes qui sortent avec les hommes mariés sachant qu'ils le sont ne savent pas exactement ce qu'il  y'a derrière. Elles pensent que ça va mais au fond, c'est toute une vie qui est mise en jeu quand la femme le découvre parce que c'est désormais à  elle que revient la décision de mettre un terme à ce mariage ou pas.  Il me fallait donc faire quelque chose qui ait aussi un impact aussi poignant que le mien et je l'ai fait.  

Je me suis correctement renseignée sur elle, grâce à son compte facebook j'ai ou accéder à plusieurs autres choses.  Que les gens ne se méprennent pas,  il y'a bien des gens qui sont disponibles pour filer quelqu'un en contre partie de l'argent et je ne me suis pas privée de le faire parce qu'il fallait que j'aille jusqu'au bout. J'ai fait une descente à  son école juste à mon retour d'Afrique du Sud et j'ai directement vu une personne importante dudit établissement en m'arrangeant avec lui de sorte qu'il lui montre bien que c'est moi qui suis derrière tout ça et c'est ce qu'il a fait.  




_ Flashback _



Carine ( entrant )  : Madame, mes affaires ?


Moi : Les filles fang toujours impolies, on dit bonjour d'abord. 


Carine : Filles fang impolies ? Toi-même tu es quoi?


Moi : Je suis myiènè. 


Carine : YENO c'est le nom de ton mari ( s'asseyant ). 


Moi : Tu as bien dit mon mari, c'est mon nom déjà. 


Carine : Donne juste mes affaires. 


Moi : Mon argent est où ? Paies d'abord. 


Carine : Pourquoi tu veux me faire payer cash alors que tes autres clients peuvent prendre à  crédit ? 


Moi : Maman on se connaît ici,  donne vite mon argent et je libère tes choses sinon je remets en vente. 


Carine : Hummmm, combien déjà  ?


Moi : 170.000


Carine  : Ekeee !! Tout ça  ?!


Moi : Je t'ai dit de commander beaucoup de choses  ?


Carine : Réduis un peu. 


Moi : C'est justement la réduction que je viens de te donner. 


 Carine : Jamais !


Moi : Décide toi vite seulement, y'a une cliente qui n'attend que tu désiste pour me donner le double de ce que tu donne sur le sac et la chaussure donc imagine les autres articles. 


Carine : Humm... 


Moi : Make a choice ( Fais un choix ). 


Carine  : Tu es trop escroc et... 


Quelqu'un frappe. 


Moi : Entrez. 


La porte s'est ouverte sur Chancia. 

Qu'elle surprise !! 


Chancia : Bonjour  !!


Carine : Bonjour. 


Moi : Carine, j'attends toujours...  Décide toi que je reçoive cette jeune fille. 


Carine : Après je ne prends plus rien avec toi ( sortant l'argent ). 


Moi : N'importe quoi, tu seras tellement satisfaite que tu reviendras parce que la marchandise qui arrive c'est du lourd.  Je n'aime que les bonnes choses et tu le sais. 


Elle m'a remis les sous, a pris son sac et est sorti. 

Tout ce temps, Chancia est debout. 


Moi : Alors Chancia, bonjour. Surprise de te voir, que me vaut cet honneur ?


Chancia : J'ai besoin de te parler. 


Moi : Prends place, dis moi. 


Chancia : Tu dois savoir pourquoi je suis là. 


Moi : Je ne pense pas. 


Chancia : Mon école. 


Moi : Ah ça ?


Chancia : Oui ça. 


Moi : Je t'écoute alors. 


Chancia : J'aimerais que tu arrête maintenant, que tu me laisse maintenant. 


Moi : Que je te laisse ? Je ne comprends pas,  je te gardais quelque part pour te laisser maintenant  


Chancia : Okay !! Écoute, j'ai compris d'accord ? J'ai sorti avec ton mari et tu veux me faire payer pour ça, d'accord. Tu as fait qu'on me vire et maintenant c'est mon école que tu touche, tu vas trop loin.  Ça fait une semaine que je vais pas à l'école parce que je ne sais pas comment, tu es venu mettre ta main là dedans.  Fais ce que tu veux mais pas ça. 


Moi : Pourquoi ?


Chancia  : Parce que si je perds ma place personne ne va le payer l'école. 


Moi : Ah bon  ?


Chancia : Je prends sur moi en étant assise là à te parler donc...  S'il te plaît, cesse de faire tout ça.  Je n'ai pas dragué ton mari, c'est lui qui est venu vers moi donc pourquoi tu t'en prends à moi  ?


Moi  : Je ne cherche pas à savoir qui a convoité qui ? Aussi, je ne m'en prends pas qu'à toi parce que c'est pareil de son côté. Donc, tu veux que je cesse de m'en prendre à toi ??


Chancia : Oui. 


Moi : Pourquoi ?


Chancia : J'ai compris, pas besoin d'en faire plus.  Je te laisse ton mari. 


Moi : Donc tu n'as pas compris... Je n'ai pas fait ça que pour moi, pour mon couple. 


Chancia : ... 


Moi : Ce que j'essaie de te faire comprendre de façon brutale sûrement c'est que cette vie que tu choisis de mener n'est pas la bonne et tu peux y perdre tellement. Il y'a plus que moi dehors, d'autres pourraient rester de marbres tandis que d'autres pourraient te faire terriblement mal. Je me permets de te parler ainsi parce que tu es plus petite que moi et j'estime que ta vie peut être meilleure que celle que tu veux qu'elle soit.  Façon, je te parle là mais au fond je sais que yu ne comprends rien et que tu t'en fiches... J'aurais essayer. Bref !! Donc, merci pour la visite. 


Chancia : ... 


Moi : Ah, tu as autre chose à dire ? 


Chancia : Merci de m'avoir reçu. 





_ Fin de flashback _



Après ça, je ne l'ai plus jamais revu. 

Juste après sa sortie j'ai appelé son école pour régler les choses. J'avais autre chose de prévu mais j'ai lieux à faire que m'occuper d'elle, je laisse la vie s'en charger. 


Kendra :  Mais il y'a école aujourd'hui maman. 


Moi : Non, tu es déjà en vacances. 



L'école est finie déjà, ils ont quoi à nous garder les enfants Juste parce qu'ils veulent tirer pour qu'on paie ce mois... Je ne suis pas dans ça, mon enfant doit se reposer. 

J'ai attendu que la nounou arrive pour aller au boulot et après le boulot j'ai foncé chez maman. 

Passer un peu de temps et raconter. Bien sûr qu'elle ne sait ce qui se passe, je ne raconte pas ce que je vis dans mon foyer. Mieux, je ne raconte que ce que je veux. 





**Lucas 




Ah que la vie est belle !!

Tout est rentré dans l'ordre avec ma femme, elle m'a pardonné et notre couple est au beau fixe. Là, je n'ai besoin que d'une chose : qu'on agrandisse notre famille.  Je veux un enfant, elle le sait et elle en joue.  

Tant que tout se passe bien, je peux être sûr qu'elle finira par céder. Chancia, je ne la gère pas. J'essaie de remettre un peu d'ordre donc tout ça c'est à éviter. 


Gatien est venu me voir, nous sommes actuellement dans min bureau. Il dit qu'il faut avoir quelque chose d'important à me dire et comme depuis mon  retour on ne s'est pas vraiment vu, c'est juste maintenant qu'on a du temps tellement on est respectivement occupés. Marc quant à lui, il est sur site. 


Il s'est mis à me raconter tout ce qui s'est passé durant mon absence et ce qu'il me dit n'est pas une petite affaire. Apparemment il avait un enfant. 


Moi : Donc quand il cherchait et qu'on s'amusait à l'embêter, cette fille vivait tout ça ? 


Gatien : J'ai aussi été surpris. 


Moi : Et c'est quoi cette histoire d'enfant ?


Gatien : C'est comme je t'ai dit, elle a vécu une tragédie cette fille je crois que maintenant c'est au tour de Marc de ressentir ça. 


Moi : C'est à cause de ça qu'il est un peu en retrait ces temps ci ?


Gatien : Oui. Il est touché. 


Moi : Tant que ça ? Je ne comprends pas, pourquoi vu que c'est un enfant qu'il n'a ni connu ni élevé. Je ne dis pas qu'il ne devrait pas être touché, je me dis juste que... 


Gatien ( me coupant ) : Que c'est profond ?


Moi : Quand même, oui.. 


Gatien : Cet enfant était son sang, qu'il l'ait connu ou pas ils étaient liés en quelque sorte. C'est quelque chose que seul lui peut comprendre. 


Moi : C'est terrible quand même, tu apprends que tu as un enfant et en même temps tu apprends qu'il est mort.  Comment  ne pas devenir fou ? Quand je pense qu'il l'a cherché et que nous lui demandions d'arrêter, qu'on le taquinais parce qu'il la cherchait. Je n'arrive vraiment pas à y croire. 


Gatien : Tu sais quand il descend ?


Moi : Il ne m'a rien dit. 


Gatien : On va attendre qu'il rentre alors, j'espère qu'il nous fera signe parce qu'il est monté sans le faire. 





**Anne-Lily 



Jérémie : Tu sais que ton visage s'illumine quand tu ris ?


Moi : Arrête. 


Jérémie : Je suis sérieux en plus. En un mois, tu as changé quelques petits trucs du tout au tout. 


Moi : En bien ou en mal ?


Jérémie  : En bien, bien sûr. Plus ouverte je trouve. 


Moi : Vous m'avez demandé de redevenir celle que j'étais  avant, j'y travaille. Si vous voulez la bipolaire il n'y a pas de soucis, je peux toujours rester comme ça. 


Jérémie : Non,  s'il te plaît  !! Celle que je vois actuellement me suffit largement donc s'il te plaît. 


Moi ( souriant )  : D'accord. Bon bhein, je crois qu'on va se laisser parce que la pause finie dans peu. Quant à toi, tu ferais mieux de repartir maintenant.  


Jérémie : On va où demain finalement ?


Moi : A Sobraga. 


Jérémie : C'est quel genre se sortie ça ?


Moi : Je t'invite à Sobraga, sois heureux quand même. 


Jérémie  : On aurait du quelqu'un qui peut rentrer aussi facilement là-bas. 


Moi : J'ai du charme, tous vos agents de sécurité vont me laisser passer. 


Jérémie : En plus elle prend la grosse tête, pfffff. 


Ces derniers temps je suis en train de faire ce qu'on  appelle '' revivre ''. J'ai trop été dans la peine que maintenant que j'essaie réellement d'aller de l'avant. Je n'oublie pas mon fils, il reste mon bébé. Je l'aime et je pense toujours autant à lui mais avec un nouvel objectif, sourire en pensant à Luc.  C'est bien ce que j'ai retenu de ma dernière discussion avec Marc. 

En parlant de lui,  il est rentré chez lui vu qu'il vit apparemment à Port-Gentil. Il me l'a dit quand il voyageait,  il m'avait appelé pour me dire aurevoir. 

Quand j'y pense je me rends compte qu'Il a fait le déplacement jusqu'à Libreville juste parce qu'il voulait me parler.  Franchement, je lui en suis reconnaissante parce que ses paroles m'ont servi. 

Je me demande toutefois s'il n'a pas envie de savoir qui il était au fond, depuis qu'il sait qui était Luc pour lui il ne m'a jamais demandé de lui raconter comment il était. Mais bon, comment le faire même ? Il ne vit pas ici et c'est pour cette raison que j'ai demandé à papa et maman de venir avec les affaires de Luc qui sont restées là-bas vu qu'ils viennent dans peu. Ils se sont opposés d'abord disant que ce n'est pas bon pour moi mais j'ai pu les convaincre. Si je demande ça c'est parce que je veux pouvoir faire un tri et voir ce que je pourrais faire parvenir à Marc. 


Moi : Mais non, que dis-tu là. 


Jérémie : Ce que je vois. 


Moi : Aurevoir Jérémie et... 


...  : Anne-Lily ?




**Chancia 




Elle et là personne avec qui elle parlent se retournent. 

J'allais au campagnard quand je l'ai vu, elle de retour alors. 


Eux : ... 


Moi ( souriant )  : Bonjour Anne-Lily. 


...  : Bonjour. 


Anne-Lily : Bonjour. 


Moi : Tu ne me présente pas ( regardant le mec ). 


Anne-Lily ( le regardant )  : Bon, on fait comme on a dit. De toute façon, on s'écrit. D'accord ? 


...  : D'accord, bonne fin de journée. 


Elle s'apprêtait à s'en aller quand je l'ai arrêté. 


Moi  : Donc comme ça, on est de retour ? 


Anne-Lily : Tes yeux sont en très bon état. 


Moi : C'est la saison, Yasmine aussi est là en ce moment. 


Anne-Lily : Ravie pour vous. 


Moi : Tu es revenu quand ?


Elle a éclaté de rire avant de s'en aller et de me laisser sans réponse. Ça ne me fait rien parce que le simple fait de savoir qu'elle  est de retour me suffit, je peux recadrer ma frustration sur elle. 


Je suis allée m'acheter un jus avant de retourner à libertis, c'est là que j'ai pu trouver une bricole. 

Après que l'autre folle m'ait faite virée je me suis démerdé à chercher un peu partout et c'est juste ici que j'ai trouvé. Cette femme est vraiment folle, elle est allée jusqu'à faire n'importe quoi à l'école à tel point que j'étais à très peu d'être exclue. 

On m'excluait qui devait me payer l'école ? 

Personne ! Je me débrouille moi-même dans la vie là donc j'étais obligée d'aller lui demander d'ôter sa main de ma vie, elle ne peut pas faire comme si le monde et les gens qui y vivent lui appartenaient.  

En plus, elle s'est permise de me donner des leçons comme quoi elle joue la moralisatrice... Pas le temps !

Qu'elle reste avec son mari, c'est le seul homme sur la très grande terre là ? Est-ce que je suis une moche femme ? Non non donc je saurais m'en choper un autre. Je ne suis pas là à gérer les conseils des gens. Les gens qui sont financièrement stables sont tous pareils, ils sont les premiers à donner des conseils mais ça ne va jamais plus loin. 

Pourquoi ne pas sortir ton argent et donner pour que j'arrête de traîner derrière les hommes financièrement stables, mariés ou pas ? 

Toujours dans la parlotte et les conseils, aucune aide palpable. 

La vie est dure oh, il ne faut pas venir exposer devant moi les grandes phrases. C'est l'argent qui parle dans ce monde en ce moment, sans ça on ne te voit pas et c'est avec ça que tu peux tenter de te frayer une place dans la société. C'est ce que j'essaie de faire, de m'en sortir... Je survis simplement. Le seul parent que j'ai c'est maman et après la mort de ma petite soeur elle a sombré donc je m'occupe de moi-même et d'elle aussi parfois parce que ses bricoles n'aident pas tant que ça. Bref, la vie c'est le combat  et chacun combat à sa manière. 


Un début de conséque...