CHAPITRE 43: RETABLIR LA VÉRITÉ

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA


CHAPITRE 43 : RÉTABLIR LA VÉRITÉ.

**LOYD MBAZOGHO**

Nous avons terminé de décorer la maison dans les tons de Noël et nous nous sommes retirés dans notre chambre pour nous laver. Nous avons décidé de faire une soirée cinéma. Depuis hier que je suis arrivé, les choses sont calmes. Bhernie essaye autant que faire se peut de m’intégrer dans le groupe. Lucia est encore sur la réserve mais je pense qu’elle a décidé de s’y faire, il lui faudra juste un peu de temps alors je lui en laisse. Elle a déjà fait un gros effort de me garder ici et elle en fait toujours lorsqu’elle me parle alors je ne vais pas la brusquer. En ce qui concerne Reb, nous vivons notre vie au calme. Nous profitons de ces retrouvailles pour faire le plein d’énergie avant de nous séparer. 

Nous sommes passés à la douche ensemble et elle s’est mise à me coller comme elle le faisait depuis la veille mais bien qu’excité, je ne cède pas. Nous ne l’avons pas encore fait.


Lucrèce : (S’arrêtant) Qu’est-ce qu’il y a ?

Moi : (Amusé) Les autres nous attendent.

Lucrèce : Ils peuvent bien nous attendre quelques petites minutes non ? J’ai envie de toi Loyi.

Moi : J’ai aussi envie mais si je te touche présentement, nous ne ressortirons plus de cette chambre et ce n’est pas ce qu’on avait prévu.

Lucrèce : (Faisant la moue) Hum. Je me lave et je sors.

Moi : (Encerclant sa taille avec mes bras pour coller mon érection contre ses fesses, bisous sur son cou) Ce soir bébé. Après le film nous allons prendre du plaisir. (Sous pesant sa fesse) Je te promets.

Lucrèce : (Caressant ma tête) D’accord. Je vais attendre cette nuit. Faisons rapidement.


Nous nous sommes lavés et sommes sortis pour enfiler des pyjamas assortis. Nous l’avons tous les 4 et oui c’est une idée des filles à laquelle Bhernie et moi avons adhéré. À vrai dire on ne nous a pas demandé nos avis sur la question mais bon pour faire plaisir, on porte. Nous sommes donc arrivés les premiers au salon et avons aménagé l’espace avec les amuse-bouches et des boissons chaudes. Lucrèce choisissait le film quand son téléphone s’est mis à sonner et c’est ya Leslie en appel vidéo.


Lucrèce : Décale-toi stp. 


Je me suis exécuté et elle a décroché.


«Lucrèce : Coucou maman. »

 « Ya Leslie : (Assez tendue) Bonsoir mon bébé. »

« Lucrèce : C’est comment ? Pourquoi tu es fâchée ? »

« Ya Leslie : Ce n’est pas l’enfant qu’on appelle Loyd là qui a décidé de me donner la tension avec ses conneries ? »


Je suis moi-même intrigué que mon nom sorte dans cette conversation. Je n’ai parlé à personne au Gabon depuis le mois dernier en dehors d’Arsène avec qui je l’ai fait le jour où j’ai pris mes vacances et là même c’était à cause de la réunion sur le bilan. Alors je ne comprends pas qu’on me cite encore aujourd’hui. Lucrèce a levé ses yeux sur moi avant de les baisser à nouveau sur le téléphone. 


« Lucrèce : Qu’est-ce qu’il a fait cette fois-ci ? »

«Ya Leslie : N’est-ce pas il a enceinté Janaï ? »

 « Lucrèce : (Les grands yeux) Hein ? »

Moi : (Dans ma tête, la bouche en cœur) Hein ?

« Ya Leslie : Janaï était là ce soir avec son père et sa sœur pour nous dire qu’elle est enceinte d’un mois à peu près et que c’est Loyd l’auteur. Le mois dernier avec l’histoire de la vidéo là, elle s’était déplacée jusqu’au Ghana avec sa sœur. Quand elle lui avait parlé de la vidéo qu’elle nous avait envoyée, ils s’étaient vu pour en discuter et à ce moment là ils l’ont fait. Il lui avait dit qu’il reviendrait sur sa décision mais après il a maintenu sa position. La pauvre fille est revenue plus meurtrie qu’avant et en prime avec une grossesse. Le bon monsieur est injoignable. Il ne doit plus répondre à son téléphone jusqu’à la fin. Je ne sais pas ce que l’enfant là veut. »

 «Lucrèce : (Silence) »

 «Arsène : (En fond) Tu as recommencé à parler de la vie de Loyd avec l’enfant Leslie ? »

 « Ya Leslie : Tu as refusé d’en parler, je le fais avec mon enfant. »

« Arsène : Coupe-moi cet appel. »


L’appel s’est coupé et aussitôt les larmes de Lucrèce se sont mises à couler le long de ses joues.


Moi : Je te jure Reb que je ne sais pas de quoi ils parlent. Je n’ai jamais touché Janaï.

Lucrèce : (Silence)

Moi : Je te le jure Reb, Dieu m’en est témoin. La seule fois que j’ai vu Janaï c’était le jour de ton départ à l’aéroport. Je ne l’ai plus jamais revue. Juste sa sœur comme je te l’avais dit à mon lieu de travail.

Bhernie/Lucia : Qu’est-ce qui se passe ?

Lucrèce : (En pleurs) Si tu dis que ce n’est pas toi pourquoi alors elle a dit que c’est toi l’auteur de sa grossesse ?

Eux : Hein !? Quelqu’un est enceinte ?

Moi : Je n’ai aucune idée de ce qui se passe. Mais je peux te jurer sur ma vie que je n’ai pas touché Janaï. Ni pendant son récent voyage au Ghana ni quand on sortait ensemble.

Lucia : Janaï est enceinte ?

Lucrèce : (Essayant de s’en aller) Il faut demander à Loyd.

Moi : (La retenant pour la retourner afin qu’elle me regarde dans les yeux) Reb regarde-moi, regarde-moi bien. Après ce qu’on a vécu ensemble, tu me crois capable de faire une telle chose ? Pourquoi j’irai coucher avec elle maintenant alors que notre rupture est officielle ?

Lucrèce : (Silence)

Moi : (Regardant dans ses yeux) Bébé ?

Lucrèce : Règle cette histoire Loyd, règle ça au plus vite.

Moi : D’accord. 

Lucrèce : J’ai envie d’aller me laver le visage. 

Moi : (Hésitant à la lâcher) Vas-y.


Elle s’est retournée et a dépassé les deux autres qui nous regardaient sans rien comprendre.


Lucia : Tu vas nous expliquer ce qui se passe ?

Moi : (Soupirant) 


Je leur ai expliqué la conversation de Lucrèce et ya Leslie tout à l’heure.


Bhernie : Mais pourquoi dit-elle être enceinte de toi ? 

Moi : Je l’ignore mais je compte bien tirer toute cette histoire au clair. 


J’ai récupéré mon téléphone et j’ai lancé l’appel sur le numéro de Janaï avec mon nouveau numéro. Ça a sonné un moment avant qu’elle ne décroche la voix enrouée. 


« Janaï : Allô ? »

« Moi : Bonsoir Janaï c’est Loyd.»

«Janaï : (Surprise) Loyd ? »

 «Moi : Oui Loyd. C’est quoi le mensonge que j’entends que tu racontes sur moi au Gabon ? »

 « Janaï : (Silence) »

« Moi : À quel moment je t’enceinte alors que nous n’avons jamais couché ensemble tous les deux ? »

«Janaï : Écoutes Loyd, je n’avais pas le choix que de te désigner comme l’auteur car tu es le seul homme que j’ai fréquenté durant tout ce temps. »

 « Moi : Je suis le seul pourtant tu es présentement enceinte d’un autre ? »

«Janaï : (Pleurant) C’était un accident Loyd, je te jure que je ne voyais pas quelqu’un d’autre. »

 « Moi : Peu importe. Tu retires immédiatement mon nom de cette affaire ! »

« Janaï : (Pleurant) Je ne peux pas faire ça Loyd sinon mon monde va s’effondrer plus qu’il ne l’est déjà. Pour l’amour de Dieu Loyd accepte d’être l’auteur de cette grossesse. Je ne vais rien te demander, juste que tu dises à tout le monde que c’est toi. « 

« Moi : (Silence) »

« Janaï : (Suppliante) Je t’en supplie Loyd, si tu m’as un tout petit peu considérée durant les trois ans que nous avons passé ensemble. Je t’en supplie, rends-moi ce petit service. »


Cet appel était sur mains libres et il était en train d’être enregistré. J’ai levé les yeux sur Bhernie, Lucia et surtout Reb qui est revenue de la chambre et qui me regardaient tous les trois en silence.


«Moi : Je suis désolé Janaï mais je ne rentrerai pas dans ce petit jeu. Si tu es enceinte appelle l’auteur de ta grossesse et trouvez une solution tous les deux. »

 « Janaï : (Éclatant en sanglots) Loyd je t’en prie . »

« Moi : Cette conversation a été enregistrée et je l’enverrai tout de suite à qui de droit. » 

« Janaï : (Panique dans la voix) Loyd pardon ne fait pas ça. Pense à. »

« Moi : (La coupant) Au revoir. »

Clic !

J’ai manipulé mon téléphone pour aller me connecter sur mon ancien WhatsApp et j’ai sélectionné l’enregistrement que j’ai envoyé à son père. Avec en légende.


-Moi : Bonsoir monsieur, voici en substance la conversation que je viens d’avoir avec votre fille sur sa supposé grossesse dont je serais l’auteur. Écoutez et tirez-en les bonnes conclusions. Je vous ai toujours respecté et il en est de même pour votre fille, raison pour laquelle j’ai tout fait dans les normes jusqu’à rembourser les frais de mariage que vous m’avez présenté lors de la dernière rencontre. Je n’ai pas été éduqué en manquant de respect aux aînés ni aux femmes. Mais si jamais je suis poussé à bout je le ferai. Cordialement, Loyd MBAZOGHO. »


J’ai repris cet enregistrement et je l’ai envoyé à Arsène qui m’avait laissé des messages et dans le groupe de la famille où il y avait également plein de messages que je n’ai pas pris la peine de lire. 


-Moi : (Dans le groupe de la famille) C’est la dernière fois que vous m’associez de près ou de loin à cette fille. Je ne veux plus en entendre parler et ce n’est pas la peine de me rappeler, je ne veux parler à personne. 


J’ai envoyé et je me suis déconnecté en me passant la main sur le visage. 


Bhernie : Tu devrais t’asseoir et respirer, car ça se voit que tu es tendu.

Moi : (Regardant Reb qui me regardait en retrait) 


Elle est venue se blottir dans mes bras en silence et j’ai resserré mes bras le cœur battant vite dans ma poitrine. 


Lucrèce : J’ai eu tellement peur. 

Moi : Je sais. 

Bhernie : Loyd assieds-toi


J’ai fini par le faire et Lucia m’a apporté à boire. Au bout d’un moment ma tension est redescendue et nous avons pu commencer le programme de la soirée. Entièrement ôté du spectre de Janaï qui continuait à rôder sur moi. Elle a essayé de me rappeler mais j’ai bloqué son numéro…


**JANAÏ OLIWINA**

Loyd vient de raccrocher et j’ai tenté en vain de le rappeler en pleurant. Mon Dieu, il ne peut pas me faire ça, il ne peut pas. J’ai retenté à l’appeler mais en vain. Ni son numéro du Ghana, ni celui avec lequel il venait de m’appeler ne passait.


Moi : (Les mains tremblantes) Je suis fichue, je suis complètement fichue. Ah Seigneur qu’est-ce que je vais faire maintenant ? 


Je me suis levée et je suis allée cogner Jada dans sa chambre comme une folle.


Jada : (Ouvrant) Qu’est-ce qui se passe ?

Moi : (Pleurant) Jada ma vie est fichue.

Jada : Il y a quoi ?

Moi : Loyd vient de m’appeler au téléphone et il m’a questionné en disant qu’il n’accepterait pas d’endosser la responsabilité de cette grossesse. Jada il a enregistré la conversation et va certainement l’envoyer à papa. Je savais que ce n’était pas une bonne idée de mettre ça sur lui. Qu’est-ce que je vais faire maintenant ?


Il y avait un mois lorsque j’étais revenue du Ghana, je m’étais enfermée dans la maison sans parler à quelqu’un. J’avais trop honte de ce qui s’était passé là-bas. Le scandale de l’annulation de mon mariage battait encore son plein, il ne fallait pas que je me fasse remarquer. J’étais donc restée dans mon coin quand un matin, j’avais été réveillée par une envie de vomir. Sur le coup cela n’avait pas attiré mon attention mais au bout d’un moment, j’avais commencé à sentir des odeurs fortes autour de moi, ma poitrine était douloureuse et ma bouche pâteuse. J’avais tout le temps sommeil et j’étais extrêmement fatiguée. C’est ainsi que Jada m’a demandé la date de mes dernières règles et si je m’étais protégée en couchant avec ce type. Je suis restée avec les grands yeux et elle est allée en pharmacie me prendre deux tests de grossesse que j’ai fait. Le résultat est tombé et c’était positif. J’en parlais avec Jada quand mes parents sont rentrés dans la maison.


Papa : J’ai bien entendu Janaï ? Tu es enceinte ?

Moi : (La peur dans le ventre, silence)

Papa : (Grondant) OLIWINA je t’ai posé une question.

Moi : (Petite voix) Oui.

Papa : Et c’est ce type c’est ça ?

Moi : (Silence)

Jada : Oui. C’est Loyd qui l’a enceintée. 

Moi : (La regardant avec les grands yeux)

Jada : On était au Ghana le mois dernier toutes les deux pour régler cette histoire et ils se sont retrouvés un moment avant qu’il ne décide de refuser à nouveau.

Papa : (Me regardant durement) Emmène-moi tout de suite chez les parents de Loyd.

Moi : (Silence)

Papa : OLIWINA ne me pousse pas à bout. 


Je me suis levée et on est partis chez Arsène. Mon père leur a dit son mécontentement et leur a dit qu’il voulait voir Loyd dans les plus brefs délais afin que celui-ci assume sa responsabilité. Nous sommes rentrés à la maison et après m’avoir grondé, il est rentré chez lui avec maman qui n’était pas venue. J’ai demandé à Jada la raison d’avoir mis Loyd dedans sachant qu’il pouvait démentir. Elle m’a convaincue que c’était la meilleure chose à faire. Que je pourrais toujours essayer de convaincre Loyd pour qu’il m’aide parce qu’on ne pouvait pas expliquer le fait que je sois enceinte de quelqu’un d’autre alors que je venais d’annuler mon mariage, ce serait un scandale beaucoup plus grand.

Moi : (Pleurant) Je suis fichue Jada. 


Au même moment mon téléphone s’est mis à sonner et c’était mon père. J’ai commencé à paniquer. L’appel s’est coupé et il a relancé l’appel, je n’ai pas toujours pris. Il a appelé Jada qui a décroché en mettant le téléphone sur haut parleur. 


« Jada : Al »

« Papa : (La coupant) Dis à ta sœur qu’au chant du coq, si elle est encore dans cette ville, c’est moi-même qui viendrai la tuer de mes mains. »

Clic ! 

J’ai regardé Jada avant de m’asseoir à même le sol pour pleurer à chaudes larmes.


Moi : (Les mains sur la tête) Je maudis le jour où ce type a mis les pieds dans notre église. Tout est de sa faute. Il a gâché ma vie, Loyd a gâché ma vie…


L'AMOUR SUFFIT-IL ?1