Chapitre 47

Ecrit par St Daniel

Les chroniques de Saint Daniel

 

Titre : SECRET du CŒUR

 

Auteur : Saint Daniel

 

Chapitre 47

 

Amélie s'approche doucement de Jack et Sandra, posant une main réconfortante sur l'épaule de cette dernière. Elle prend une profonde inspiration, cherchant ses mots pour apaiser la tension.

     

Amélie : Sandra, écoute-moi… Jack a raison. Tu dois te reposer et prendre soin de toi. Ce n’est pas facile, je le sais, mais tu ne peux pas continuer comme ça. Commence par une bonne nuit de sommeil, d'accord ? Et une bonne douche d’eau froide.

     

Sandra lève les yeux vers Amélie, les larmes encore présentes au bord des paupières. Elle hoche doucement la tête, sentant qu'Amélie a raison.

 

 

 

Sandra (d'une voix faible) : D'accord… je vais essayer.

 

Amélie : Ne t'inquiète pas, on est là pour toi. Mais tu dois te ménager pour toi et pour le bébé. Allez, va te reposer maintenant.

     

Jack la prend par la main et l'accompagne doucement vers la chambre. Amélie les regarde s'éloigner, puis soupire en fermant les yeux un instant. Elle sort son téléphone et compose le numéro de Gérard. Après quelques sonneries, il répond, sa voix empreinte de curiosité.

 

 

 

Gérard : Amélie ? Tout va bien ?

 

Amélie : Salut, Gérard… Écoute, j'ai besoin de toi. Est-ce que tu pourrais venir me chercher ? J'ai quelque chose à faire, et je préfère ne pas y aller seule.

     

Gérard reste silencieux un instant, comprenant que quelque chose de sérieux se trame.

   

 

Gérard : Bien sûr, j'arrive tout de suite. Tu es où exactement ?

 

Amélie : Je suis à la maison de Lucas… Mais ne t'inquiète pas, je t'attends devant. Merci, Gérard.

     

Elle raccroche, puis se tourne pour vérifier que Sandra est bien montée se reposer. Amélie se passe une main dans les cheveux, tentant de garder le contrôle de ses émotions. Elle sait que ce qu’elle s'apprête à faire est difficile, mais elle est prête.

   

Quelques minutes plus tard, elle aperçoit les phares de la voiture de Gérard se rapprocher. Il se gare devant la maison, sort de la voiture, et se dirige vers Amélie avec un air sérieux.

 

 

 

Gérard : Je suis là. Qu’est-ce qui se passe, Amélie ? On va où.

     

Elle prend une grande inspiration, son regard se posant brièvement sur la maison avant de revenir sur Gérard.

 

 

 

Amélie : Je t'expliquerai en chemin… Mais pour l'instant, j'ai besoin de toi. Allons-y.

     

Gérard acquiesce, ouvrant la portière pour qu'Amélie monte. Il sent que la soirée ne fait que commencer et que ce qui les attend ne sera pas facile.

   

Alors qu’Amélie et Gérard montent dans la voiture, un téléphone vibre soudainement. C’est celui de Gérard. Il regarde l'écran et voit que Mina lui envoie un message. Il l’ouvre et sourit en voyant le ton de la blague.

 

 

 

Mina (par message) : Eh bien, c’est quoi cette histoire ? Depuis quand Amélie se fricote-t-elle à toi ? Elle n’a pas le droit de prendre son deuil comme excuse pour venir voler mon mari !

     

Gérard rit légèrement en lisant le message. Il prend quelques secondes avant de répondre, sachant qu’elle essaie de le taquiner pour alléger l'atmosphère.

     

Gérard (répondant au message) : Ah, jalouse, va ! Ne t’inquiète pas, personne ne pourrait jamais te remplacer. Tu sais bien qu’Amélie a besoin d’un ami en ce moment. On part juste régler quelques trucs, rien de plus.

 

 

 

Amélie remarque le petit sourire sur les lèvres de Gérard et le regarde en arquant un sourcil.

 

 

 

Amélie : Qu'est-ce qui te fait sourire comme ça ?

 

Gérard : oh, c'est Mina qui fait des siennes. Elle plaisante en disant que tu es en train de tenter de me voler.

     

Un éclat de rire nerveux échappe à Amélie. Elle secoue la tête en se tournant vers la fenêtre de la voiture.

 

 

 

Amélie : Ah, Mina… toujours là pour faire une blague, même dans les pires moments. Franchement, je ne sais pas ce que je ferais sans elle et son humour.

     

Gérard acquiesce en démarrant la voiture, tout en envoyant rapidement un dernier message à Mina pour la rassurer.

     

Gérard (par message) : Reste tranquille, ma jalouse préférée. On rentre bientôt, promis.

     

Il range son téléphone, ses mains fermement posées sur le volant. L’ambiance dans la voiture devient un peu plus légère grâce à l'intervention amusante de Mina, mais tous deux savent qu’ils ont des affaires sérieuses à régler.

     

Gérard (d'un ton calme) : Allez, parlons sérieusement. Qu’est-ce qu’on doit faire, Amélie ?

     

Amélie soupire, reprenant son sérieux. Elle se prépare à expliquer à Gérard ce qui la tracasse et la raison pour laquelle elle a besoin de lui ce soir.

   

Amélie prend une grande inspiration avant de se tourner vers Gérard. Son visage, qui avait retrouvé quelques instants de légèreté, s’assombrit à nouveau.

     

Amélie : J’ai besoin de toi pour une chose importante, Gérard. Je dois aller chez mes parents… Je n’ai pas le courage de le faire seule, et je sais que tu es la seule personne capable de m’accompagner dans ce moment-là à part mon Dani (Daniel) qui n’est malheureusement pas là.

     

Gérard jette un regard à Amélie, surpris. Il réfléchit un instant, tout en continuant de conduire.

       

Gérard : Chez tes parents ? Après ce qui s’est passé tout à l’heure ? Tu es sûre de vouloir affronter ça si tôt ?

     

Amélie serre les poings sur ses genoux, le regard fixé droit devant elle. Elle hésite un instant, mais ses pensées se bousculent. Depuis le départ de ses parents plus tôt, elle n’a cessé de ressasser leurs dernières discussions.

     

Amélie : Oui, je dois le faire. Ma raison me dit que je dois être en paix avec eux… Peu importe ce qui s’est passé. Lucas aurait voulu que je le fasse, je le sais. Et puis… (Elle tourne la tête vers Gérard). Je ne peux pas rester avec ces regrets pour toujours.

     

Gérard acquiesce silencieusement, comprenant le poids de la décision d’Amélie. Il se gare sur le bas-côté de la route et se tourne complètement vers elle.

     

Gérard : Très bien. On va le faire. Mais promets-moi que tu ne te laisseras pas submerger, d’accord ? Peu importe ce qu’ils disent ou ce qui se passe. Je serai là, à tes côtés.

     

Amélie hoche la tête, reconnaissante pour ce soutien. Elle sait que Gérard a toujours été une présence solide, même quand tout s’effondre autour d’elle.

     

Amélie : Merci, Gérard. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi.

     

Elle se redresse dans son siège, prenant une profonde inspiration. Ils continuent leur route, le silence entre eux devenant plus lourd à mesure qu’ils approchent de la maison de ses parents.

   

Pendant ce temps, Mina, restée chez elle, regarde son téléphone avec un sourire amusé. Elle avait senti la nervosité dans le ton de Gérard, et bien que ses blagues soient destinées à détendre l’atmosphère, elle s’inquiète elle aussi pour Amélie. Elle murmure pour elle-même : « Allez, Amélie, tu peux le faire. »

   

Gérard reprend la route, posant une main réconfortante sur l’épaule d’Amélie alors qu’ils s’arrêtent devant la maison.

     

Gérard : C’est maintenant ou jamais.

   

Amélie prend une dernière inspiration et ouvre la portière.

   

Amélie : Oui, c’est maintenant.

     

Ils sortent de la voiture, prêts à affronter ce qui les attend à l’intérieur de la maison.

Amélie avance lentement vers la porte de la maison de ses parents, chaque pas lui semblant plus lourd que le précédent. Son cœur bat à tout rompre, et ses mains sont moites. Elle s’arrête devant la porte, jetant un regard hésitant à Gérard qui se tient juste derrière elle.

     

Gérard : Je suis là, Amélie. Quoi qu’il arrive, tu n’es pas seule.

     

Elle lui adresse un faible sourire, prenant une grande inspiration avant de frapper à la porte. Quelques secondes passent, interminables, avant que la porte ne s’ouvre sur sa mère. Les yeux de cette dernière sont rouges, signe qu’elle a pleuré. Elle reste figée un instant en voyant sa fille, la gorge serrée, sans savoir quoi dire.

     

La mère d’Amélie : Amélie… tu es venue.

   

Amélie ressent une vague d’émotion monté en elle, oscillant entre colère, tristesse, et soulagement. Elle prend une profonde inspiration, cherchant à se contrôler.

     

Amélie : Oui, je suis venue. Parce que malgré tout, vous êtes mes parents. Et je ne veux pas rester en guerre avec vous. On a tous perdu beaucoup… et j’ai réalisé que je ne voulais pas vous perdre aussi.

     

Sa mère écarte la porte, un peu tremblante, pour la laisser entrer. Amélie entre, suivie de Gérard, et ils se retrouvent dans le salon. Son père est assis sur le canapé, la tête baissée, l’air sombre. Il relève les yeux en entendant les pas d’Amélie, son expression changeant de surprise à quelque chose de plus indéchiffrable.

     

Le père d’Amélie : Amélie… tu nous manques.

     

La simple phrase brise quelque chose en elle. Amélie sent les larmes monter et serre les poings pour ne pas craquer. Elle s’avance doucement, les yeux fixés sur son père.

     

Amélie : Pourquoi tout ça ? Pourquoi est-ce que vous m’avez toujours jugée, critiquée ? J’avais besoin de vous, et vous n’étiez pas là ! Pourquoi m’avoir banni quand j’avais le plus besoin de vous ? Pourquoi n’aviez-vous pas étiez là quand j’étais enceinte ? Pourquoi !

     

Sa voix se brise sur les derniers mots, laissant échapper la douleur qu’elle retenait depuis si longtemps. Sa mère s’approche, posant une main tremblante sur l’épaule de sa fille.

     

La mère d’Amélie : On a fait des erreurs, on le sait. On ne savait pas comment te montrer notre amour, Amélie. Mais… on t’aime, tu sais ? Pardonne-nous ! Mais on se saura quoi dire à ses pourquoi.

     

Le silence s’installe. Gérard reste en retrait, observant cette scène avec une profonde compréhension. Il est conscient qu’Amélie doit affronter ce moment seule, même s’il est prêt à intervenir si nécessaire.

     

Amélie : Alors… alors pourquoi avez-vous voulu me voir aujourd’hui ? Vous avez lu ce que les journaux racontent, n’est-ce pas ? Vous croyez vraiment à ces bêtises ?

     

Son père baisse la tête, honteux. Sa mère secoue la tête, les larmes aux yeux.

     

La mère d’Amélie : Non… Nous savons que ce n’est pas vrai. Mais quand on a vu tout ce qui se disait sur toi, on a eu peur. Peur que tu te renfermes encore plus. On voulait juste te voir, pour s’assurer que tu allais bien.

     

Amélie soupire, laissant tomber ses épaules. La tension qui la tenait droite commence à se dissiper.

     

Amélie : Je ne vais pas bien… Mais je vais essayer. Pour Lucas, pour les enfants, et… pour mes amis aussi. Ils ont toujours étiez là !

     

Gérard, jusqu’alors silencieux, s’avance pour poser une main réconfortante sur le bras d’Amélie.

     

Gérard : Tu as fait le premier pas, Amélie. C’est un bon début.

     

La mère d’Amélie éclate en sanglots et enlace sa fille, la serrant fort. Amélie, surprise, hésite un instant avant de rendre l’étreinte.

     

La mère d’Amélie : Pardonne-nous… S’il te plaît.

     

Les larmes d’Amélie coulent enfin, libérant tout ce qu’elle retenait depuis des années. Elle ferme les yeux, les bras de sa mère lui procurant un semblant de paix. Gérard, les yeux embués, se tourne discrètement pour leur laisser un peu d’intimité.

 

Après de longues minutes, ils se détachent. Amélie essuie ses larmes et se tourne vers Gérard.

     

Amélie : Je crois qu’il est temps de rentrer maintenant.

     

Gérard acquiesce, lui tendant la main. Elle la prend, s’éloignant de ses parents qui la regardent partir avec un mélange de tristesse et d’espoir. Avant de franchir la porte, elle se retourne.

     

Amélie : Je vous rappellerai bientôt. Peut-être qu’on pourra… essayer de reconstruire quelque chose.

     

Sa mère hoche la tête avec un sourire tremblant, et son père acquiesce silencieusement. Gérard et Amélie quittent la maison, marchant côte à côte vers la voiture.

     

Amélie (murmure) : Merci, Gérard… Merci d’avoir été là.

 

Gérard : C’est normal. Tu n’as pas à affronter tout ça toute seule, Amélie.

     

Ils montent dans la voiture, laissant derrière eux la maison familiale, avec l’espoir fragile d’une réconciliation.

 

À suivre…

 

Chapitre 48

            

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Secret du cœur, une chronique de Saint Daniel.

                   

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