chapitre 48

Ecrit par Pegglinsay

Éric


On a passé le week-end en froid puis je suis rentré chez moi sans rien dire. Elle n’avait pas envie de me parler et moi non plus !  Arrivé chez moi, ma sœur m’a sermonné comme pas possible, comme si  cette demoiselle était l’ainée.

- T’es vraiment un imbécile toi !

- Comment ça ? demandai-je estomaqué.

- On donne un cadeau à ta femme et bang ! Tu deviens jaloux au point de ne plus lui parler ? qu’est-ce-que t’aurais fait si l’un de tes ex…

- Je lui aurais demandé pourquoi et…connaitre ses intentions. 

- Tu vois... tu n’aurais pas dit non. Je te connais !!! Tu aurais trouvé un excuse comme quoi « je le prends comme un prêt mais je vais te rembourser… » « tu feras parti de mes partenaire en affaires… »  que des histoires à dormir debout ! Tu l’aurais accepté alors ne condamne pas la pauvre si elle l’a fait. En plus dix mille dollars ! Tu t’imagines !!!! Personne n’aurait dit non ! Cesse de faire l’imbécile et parle à ta meuf ! J’ai plus envie de voir ta tronche morne à chaque fois !!!  

- Hmmmmm

- Ne fait pas l’enfant !

- Tu n’essaies même pas de comprendre ma position !!! 

- Ce n’est pas que j’essaie pas ; je te comprends parfaitement. Mais il faut aussi ne pas nous voiler la face ! L’argent va vous aider en ce moment de disette. 

-

- Réfléchis et appelle-la  dit-elle en sortant du salon. J’espère que la prochaine fois qu’elle m’appellera ce sera pour planifier votre mariage. Parce que, n’oubliez pas vous n’êtes pas si jeune que ça !!!! Donc vous ne devriez pas trainer !!!! lol, lance-t-elle.

- Sans rire !!!!!!

Je prends mon tel et compose son numéro. Je tombe directement sur son répondeur. Je le refais mais encore son répondeur. Hmmmmm, je le rappellerai plus tard.  


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**

Léa

Dans une semaine ce sera l’anniversaire de ma belle-mère et madame m’a dit qu’elle fera une petite fête pour ses 65 ans.  Donc je devrais lui acheter quelques cadeaux. Je compte lui offrir une jolie robe. Je suis dans une petite boutique entrain d'en chercher une que je pense qu’elle aimera. Je passe environ quinze minutes à chercher puis je tombe sur une jolie robe blanche à poire rouge. Je regarde la taille et décide de l’acheter. Je trouve également une paire de mocassin qui ira parfaitement avec la petite robe que je veux mettre pour m’y rendre à la fête. Avant de payer je choisis également un parfum pour elle. 

Pendant que je suis entrain de payer je remarque Djamal à travers la vitrine de la boutique. Monsieur est accompagné d’une jolie jeune fille qui a des extensions qui lui arrivent aux fesses, porte des lunettes solaires et des talons vertigineux. Je le vois prendre son tel dans sa poche et répondre à un appel. Il s’arrête un moment, tourne la tête et me voit. Il m’adresse un sourire gêné que je lui réponds par un signe de la main.  Je paie et sors de la boutique et me dirige vers lui.

- Bonsoir Djamal !

- Bonsoir Léa ? Ça va ?, me demande-t-il en rangeant son tel.

- Je vais bien. T’es rentré depuis…

- Ce matin ! Je n’avais plus rien à faire à Léogane donc je suis rentré tôt pour me reposer un peu avant de reprendre le boulot demain. 

- Ah je vois (la fille se pointe et passe une main sous celle de Djamal)

- Tu ne me présentes pas bb ? demande-t-elle en mâchant une gomme.

- (Djamal hésite puis répond) Léa je te présente Tina, Tina voici Léa une collègue.

- Enchantée (me dit-elle en prenant ma main en l’agitant assez fort).

- Bien….(je retire ma main avec force) Bonne fin de journée !

- A demain, merci dit-il gêné. 

Puis je les laisse pour héler un taxi à fin de rentrer chez moi. Dans le taxi j’essaie de ne pas juger les choix de Djamal parce que cette fille que j’ai vu avec lui, hmmmmm. Mieux je me tais. Je descends devant un supermarché pour acheter de quoi faire des lasagnes pour mes p’tits gars qui m’en ont demandé la semaine dernière.  


**

Deux heures plus tard je mettais mes pates au four puis allais ouvrir la porte à Larissa. Elle m’embrasse et me fais une tête de chien battu.

- Cocotte ! 

- Pourquoi ce tête là ? demandai-je.

- Toujours la même histoire ma chérie ; Éric ne me parle presque plus !

- Je pensais que vous aviez arrangé les choses !!!? lançai-je en se rendant dans la cuisine pour mettre un peu d’ordre. 

- (Elle s’assoie sur l’un des tabourets de la pièce) il me fait toujours la gueule !

- Mais il ne t’a pas demandé de remettre l’argent ?

- Ah non ! Ce n’est pas une somme modique ! dix mille dollars us, pour moi, c’est pas peu même si la voiture que Karl m’avait offert, coûtait le triple !

- Hmmmmm. Monsieur est jaloux !!!

- Je sais ! Mais je n’y peux rien. (elle regarde autour d’elle) où sont les garçons ? 

- Leur parrain est passé il y a un moment et ils sont allés acheter de la crème à la glace.  

- Comment se porte Jérôme ?

- Tant bien que mal ! Il a enfin demandé le divorce !

- Sérieusement !!

- Plus sérieuse que moi, tu meurs !

- Et qu’est-ce-qui l’a motivé à enfin ouvrir les yeux sur la mégère qui lui sert de femme ?

- Il a eu quelque petit problème au niveau de l’entre-jambe donc on lui a fait une bonne demi douzaine d’examens. C’est là que monsieur a appris qu’il était stérile !

- Comment ? (lance Larissa en ouvrant les yeux puis se met à rire bruyamment) aaaaahhhhh (elle rit tellement qu’elle se tient le ventre) aaaaaahhhhhhh

- Arrête de te moquer de lui (dis-je en essayant de retenir mon rire tant le tien est contagieux)

- Ahhhh, sorry…sorry cocotte mais…tu te souviens de Denise ! Il l’a humiliée quand elle lui a raconté ce que faisait sa femme dans son dos à chaque fois qu’il allait en mission…

- Tu peux comprendre qu’il était amoureux donc…

- Aveuglé par l’amour, ouais c’est ça !!!! Mais le voile est levé… le pauvre !!! Donc les jumeaux et la petite fille ne sont pas de lui !!!?

- Je te dis qu’il est stérile !!!!!!

- Nonnnnn…on ne sait jamais ! Ça aurait pu être un miracle, dit-elle ironiquement.

- Hmmmmmmm. J’ai mal pour lui !

- Mais la femme là est méchante ! Trois enfants !!!!! hmmmmm ! et qu’est-ce-qu’il a fait après cette nouvelle de choc ?

- Il a pris ses affaires et a laissé la maison. Hmmmmm !

- Ne me dis pas qu’il n’a pas fait un scandale !!!??

- Tu connais Jérôme ! Il est trop humble pour ça !

- Généralement les bonnes personnes souffrent ! Regarde mon cas !

- Toi ? Une bonne personne !!!! lolllllllll

- Arrête de te moquer de moi ! J’ai changé donc je peux dire haut et fort que je suis une bonne personne. 

- Ouais, ouais. (je me dirige vers le four pour retirer mon plat) Éric ne vient pas pour ce week-end ?

- Je t’ai dit qu’on était en froid, de ce fait monsieur pense qu’il ne viendra pas !

- Hmmmmmm. J’espère que tout s’arrangera entre vous deux ! Et moi qui ai déjà acheté ma robe pour le mariage !!!!

- Lolll !!! J’ai la foi cocotte. Et si je dois aller à Jacmel je le ferai pour parler à cette tête de mule.

- (mon téléphone me signale que j’ai un message de Éric « bonjour Léa ! comment tu vas ? » Je lui réponds que je vais bien puis il me dit « Larissa est avec toi ? » « elle est chez moi en ce moment » « ah d’accord. Je vais faire un saut chez toi. Ne lui dit pas que j’arrive » « ok cher monsieur » )

- Dépêche-toi Léa ! J’ai faim, crie Larissa depuis la cuisine.

- J’arrive !!!!

On était à table vingt minutes plus tard. Les garçons étaient entrés mais Jérôme n’a pas voulu rester alors je lui ai donné une part de lasagnes dans du papier aluminium puis il est parti en me remerciant. En voulant fermer la porte j’ai vu Éric descendre d’un taxi-moto et se diriger vers la maison. Il me salue et je l’invite à rentrer.

- Bonsoir tout le monde ! Lance Éric.

- Bonsoir ! répond les garçons.

Larissa continue de manger et fait semblant de ne pas le voir. Éric pris une chaise et s’assoit près de la demoiselle et s’avance pour qu’il puisse la toucher.

- Bonsoir Larissa !

- Salut Éric !

- Je peux ? demande-t-il en désignant l’assiette de Larissa.

- Comme tu veux !

Il prit la fourchette et pique dans l’assiette de celle-ci. Elle ne dit rien et le regarde faire.

- Bon les garçons vous pouvez terminer vos plats dans votre chambre, lançais-je aux enfants voyant que ces deux là avaient besoin de s’expliquer. 

- Mais maman tu nous…

- Oui je sais que vous n’avez pas le droit de manger dans vos chambre mais pour aujourd’hui je vous y autorise. 

- Coollllllllll

Je les laisse dans la salle à manger puis je rentre dans ma chambre. Laissons-les régler leur différend en tête à tête sans témoins. On leur doit au moins cela !!!!! 

**

Quinze minutes plus tard, je laisse ma chambre pour celle des enfants. En traversant le couloir, je me dirige à petit pas vers la cuisine puisque je ne les entendais plus. Je remarque qu’ils sont encore en discussion. Je retourne sur mes pas et rentre dans la chambre des garçons avec le cœur léger. Je suis contente de les voir ainsi.


Éric

- Comprends-moi Larissa !

- Je te comprends Éric et j’ai détesté que tu aies douté de moi !  

- Je sais et je m’en excuse dear. Je n’aurai jamais du insinuer que…toi et Karl…

- Ca m’a fait mal ! Je savais que cet argent allait être un sujet de discorde, c’est pour cela j’étais réticente a le prendre. Mais c’est déjà fait donc on ne peut pas s’éterniser là-dessus

- D’accord b. on fait comme tu dis. On en parler plus.

- (elle me regarde amoureusement) Je t’aime Éric !

- Je t’aime aussi ! (je regarde les environs pour voir si il y personne puis je capture ses lèvres dans un baiser qui en dit long sur notre avenir).


Comme vous pouvez le constater on est à la fin de notre histoire. Hmmmmm !!! Il nous reste que deux chapitres pour mettre fin à notre voyage littéraire. Déjà je vous remercie d’avoir porté intérêt à ma première publication sur muswada. Merci infiniment !! 



Ma vie; une scene de...