Chapitre 48

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 48 : Cassure 


( Vos j'aime m'encouragent )


** Ogbonna **


Je ne comprends pas pourquoi je suis là, immobile sans pouvoir avancer. Favor est là debout mais je n'arrive pas à avancer et elle n'est même pas seule, il y'a un homme avec elle mais je ne le reconnais pas. Ou du moins, je ne vois pas très bien son visage. 

Je tente encore et encore d'avancer mais je n'y arrive pas et Favor est toute souriante accrochée au bras de cet homme, son sourire m'exaspère.

Je puise dans mes dernières forces et je parviens enfin à bouger, je m'élance vers elle. Soudainement, sous mes pieds le sol s'ouvre et je me sens tombé. Je m'accroche à une partie du sol qui ne s'est pas effondrée et je regarde dans la direction de Favor, je peux clairement voir l'homme qui est avec elle rire à gorge déployée.

Il la laisse et s'approche vers moi…


Lui ( me regardant ) : C'est fini Ogbonna, c'est fini. 


Moi : Quoi ?


Lui : C'est fini ! Regarde la bien parce que c'est la dernière fois, tu n'auras désormais plus accès à elle. C'est fini et tu es fini.


Moi ( en colère ) : Non … NON !!!!


Voix : Ogbonna ? Ogbonna ? Lève toi… REVEILLE TOI !


Je me réveille brusquement en criant '' NON ''.


Chisom ( inquiète ) : C'est comment ! Tu cries dans ton sommeil pourquoi ? 


Moi : Ce n'était qu'un cauch… ( pris de peur ) Non, non, non ( me levant du lit brusquement ) !


Chisom ( se levant à son tour ) : Qu'est-ce qu'il y'a ? Parle moi Ogbo.


Moi : Je ne sens plus rien, je l'ai perdu.


Chisom : Mais de quoi tu parle ?


Moi : Favor … Favor a brisé le lien, je ressens cette cassure au plus profond de moi.


Chisom ( mettant les mains sur la tête ) : Chineke me eeeeeh !!!! 


Moi : Pourtant Benson m'a assuré que cet homme était désormais un souvenir ( tournant en rond ).  Favor, tu vas me payer ça.


Chisom : Qu'est-ce qu'on… ( interrompue par la sonnerie de mon téléphone ) .


Je regarde l'heure avant de répondre, il est 5h. Je reconnais le numéro d'ailleurs.


Moi : Allô ?


Victor : Monsieur ? Il faut que vous veniez immédiatement, le pétrole. On ne sait pas ce qui se passe mais on en perd en grande quantité.


Moi : Quoi ? Mais que se passe-t-il ?


J'entends des gens crier.

Victor est notre gardien, il passe toujours ses nuits avec ses amis.


Victor : Monsieur, venez s'il vous plaît.


Il raccroche.

Je sais ce qui se passe exactement mais j'ai besoin de lieux savoir, j'appelle Benson.


Benson : Allô.


Moi : C'est toi n'est-ce pas ?


Benson : Tu le savais Ogbonna. Le lien qui te permettait d'avoir ce qui te restait a été brisé alors, les conséquences suivent et tu te dois de les assumer.


Moi : Benson je t'en prie, évite moi trop de dégâts.


Benson : Bonne chance dans ta nouvelle vie Ogbonna.


Il raccroche.


Moi ( en colère ) : Non, ce n'est pas possible.


J'enfile rapidement une tenue, je vais aller sur place. Chisom me parle mais je ne l'écoute même pas, j'ai trop important à réfléchir. Je sors de la maison avec elle, je conduis rapidement jusqu'à la société. 

Quand j'arrive, je n'ai même pas le temps de descendre que l'on me demande de faire demi tour car risque d'incendie. C'est pas possible, je suis en train de perdre des années de dure labeur.


Heureusement ils ont ou empêcher que ça prenne feu parce que ça pouvait engager la vie de plusieurs personnes, le pétrole on ne joue pas avec. 

Le jour s'est levé j'étais dehors. J'ai reçu d'autres appels qui ne me donnaient que de mauvaises nouvelles, même mon argent disparaît. La confrérie reprend tout, je dis bien tout. Benson n'y va pas de main morte, je vais rester ainsi et vivre de quoi ? 


Favor, il faut que je lui fasse payer ce qu'elle vient de me faire subir.

Je retourne à la maison déposer Chisom.


Chisom : Tu y vas là ?


Moi : Oui.


Chisom : Tu ne peux pas attendre demain ? 


Moi : Tu crois vraiment que j'ai la tête de quelqu'un qui veut attendre ? Cette fille me fait perdre des années de ma vie juste parce qu'elle a décidé de donner son corps à quelqu'un d'autre et tu veux que j'attende ?


Chisom : Je dis juste que tu peux attendre et aller demain, maintenant si tu reçois d'autres appels ?


Moi ( me garant ) : Que j'en reçois ou pas, dis-moi ce que ça va changer. Je suis en train de tout perdre, tout Chisom donc ne me demande pas de rester là à attendre que tout se brise autour de nous.


Chisom : Je voulais juste que …


Moi : Descends Chisom, s'il te plaît. Tu me fatigue et me perds le temps.


Dès qu'elle est descendu j'ai démarré, je dois aller à Mainland dans l'immédiat mais je vais d'abord voir Benson chez lui.


Benson : Que me vaut l'honneur de ta visite de si bon matin ?


Moi : Tu sais très bien pourquoi.


Benson : Mais il n'y a rien à dire là dessus, tu savais ce qui allait se passer.


Moi : Benson j'ai fait plusieurs années dans la confrerie. J'ai été plus fidèle et loyal que tous les autres membres et aujourd'hui tu ne peux me laisser une chance ? 


Benson : Tu as fait une bêtise en liant ta richesse à cette fille.


Moi : Je ne pouvais pas savoir que les choses se passeraient ainsi. Cette fille comme tu dis aujourd'hui nous a donné plusieurs fois une sacrée énergie, donne moi une chance.


Benson : Que feras-tu si je te la donne ?


Moi : J'irai la chercher et je mettrai fin à sa vie, ça nous sera bénéfique et ça nous fera moins de problèmes.


Benson : Tu es têtu mon frère, je t'ai dit que Favor est désormais dangereuse pour nous. Tu ne comprends pas alors ? Si tu t'entête tu te perdras Ogbonna.


Je ne pas le temps de l'écouter plus que ça, je sors et vais où j'ai décidé d'aller. De toute façon, ça l'arrange que je me retrouve sans une telle situation.


** Umoma **


Depuis que Benson est venu à la maison je n'arrête pas de penser à ce qui pourrait se dépasser si Chioke venait à nous surprendre. 

J'y pense tellement que j'en perds le sommeil.


Chioke ( me prenant dans ses bras ) : Tu es très pensive depuis hier, que se passe-t-il ?


Moi : Rien ( souriant ).


Chioke : Ne me dis pas , ça se voit clairement qu'il y'a quelque chose qui te tracasse.


Moi : Je t'en parlerai plus tard, ( descendant du lit ) je dois d'abord me rendre quelque part.


Chioke : Tu es enceinte ?


Moi : Non, je ne le suis pas.


Chioke : OK, vas-y alors mais ne mets pas du temps.


Moi : D'accord.


J'ai décidé de lui dire les choses moi-même avant qu'il l'apprenne de quelqu'un. J'ai peur, je sais que forcément il prendra mal ce que je dirai mais il faut que je sois sincère avec lui et je vais assumer les conséquences.

J'ai quitté la maison pour terminer de meubler la chambre que j'ai pris. Je sais que l'une des conséquences sera que je quitte sa maison donc je me suis apprêtée pour ça.

C'est une décision que j'ai eu du mal à prendre, j'ai réfléchis longuement et il faut que je le fasse. J'aime Chioke et je ne veux pas qu'il soit plongé dans une relation avec une troisième personne parce que même si j'insiste pour que Benson nous laisse tranquille il va toujours recommencer. Je ne veux pas lui faire du mal même si indirectement je lui en fais.

J'ai peur, j'ai tellement peur que sa réaction soit extrême et qu'il me rejette définitivement.

Je n'ai pas envie de le perdre, non.


Dès que j'ai fini je suis retourné à la maison et j'ai été très surprise se trouver la table dressée et un paquet cadeau posé.


Moi : Chioke ?


Chioke ( sortant se la chambre torse nu ) : Présent.


Moi ( le regardant ) : Qu'est-ce que c'est ? Pourquoi tu as fait ça ? 


Chioke ( souriant ) : Je voulais te faire une surprise, c'est une journée assez spéciale pour nous.


Assez spéciale ( reflechissant ) ?


Moi : Ah oui ? On fête quoi ?


Chioke ( venant vers moi ) : Nous, notre amour. Juste ça, c'est une raison valable non.


Moi : Il ne fallait pas te donner tout ce mal Chioke.


Chioke ( me prenant les mains ) : J'en ai envie, simplement.


Il m'a embrassé puis m'a dit d'aller me changer afin qu'on passe à table pour déjeuner. Je me suis exécutée et je suis revenu le trouver au salon, il m'attendait installé à table.

Il a fait le service et même après langer il a décidé qu'il ferait la vaisselle, je l'ai donc laissé faire puis nous sommes allés dans la chambre.


Chioke ( me caressant les seins ) : Après manger, le dessert.


Moi : Chioke attends s'il te plaît.


Chioke : Laisse moi m'occuper de toi jusqu'au bout.


Moi : Je n'en ai pas très envie, attends s'il te plaît.


Il insiste quand même mais je refuse aussi.


Chioke ( se redressant ) : Qu'est-ce qui se passe ?


Moi ( le regardant ) : …


Chioke : Je sais que quelque chose ne va pas, parle-moi chérie.


Moi : Il faut que je te dise quelque chose Chioke, c'est très important. J'y pense et ça me tourmente pour tout te dire.


Chioke : Tant que ça ?


Moi : Oui.


Chioke : Je t'écoute alors.


Moi ( me redressant ) : Il faut que tu saches que je suis amoureuse de toi Chioke, je t'aime vraiment de tout mon cœur. Avec toi, j'ai appris c'est quoi réellement l'amour et j'ai appris à ne plus être uniquement axée sur moi. Désormais, tu es ma priorité parce que ton bonheur et ton épanouissement sont importants pour moi. ( Prenant sa main ) Je t'aime Chioke, vraiment et je suis suis désolée pour ce que je m'apprête à te dire.


Chioke : Tu m'as trompé Umoma ?


Moi : Non, non ! Jamais je n'aurais fait une chose pareille.


Chioke : C'est quoi alors ? Tu m'inquiète là.


Moi : …


Les mots ne sortent pas, ils se bousculent dans ma tête mais ne veulent pas sortir. Sans que je puisse me contrôler, j'éclate en sanglots.


Chioke ( perdant patience ) : Umoma qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi tu pleure ?


Moi ( en larmes ) : Je ne voulais pas que les choses se passent ainsi, je suis désolée.


Chioke  ( se levant ) : Umoma tu vas ouvrir ta bouche ou quoi ? Ne fais pas en sorte que je me fâche s'il te plaît. Qu'est-ce qui se passe ?


Vaudrait vraiment pas qu'il se fâche.

On s'était déjà disputé un jour, il était tellement en colère qu'il avait failli me porter main. Je décide alors se tout lui dire.


Moi : Avant qu'on ne soit ensemble, je sortais avec un homme plus âgé.


Chioke : Donc ?


Moi : Je sortais avec lui pour son argent et lui, pour mon corps.


Chioke : Je n'ai vraiment pas envie de connaître les détails, le passé au passé.


Moi : Il m'entretenait et je ne manquais de rien jusqu'à ce qu'il coupe les ponts avec moi. C'est après ça que je t'ai rencontré  et que je suis tombée amoureuse.


Chioke : Bébé je ne vais pas te juger en me basant sur ton passé. OK, tu as été avec un homme âgé pour son argent mais aujourd'hui c'est avec moi que tu es et en plus on s'aime. C'est l'unique chose qui m'importe et on a pas besoin de parler de ton ex, OK ?


Moi ( tête baissée ) : C'est ton père.


Chioke : Quoi mon père ? Il a fait quoi ?


Moi : C'est de lui dont je te parle.


Chioke ( relevant ma tête ) : Répète …


Moi : C'est ton père l'homme âgé avec qui je sortais. 


Chioke : Dis-moi que tu me fais une blague ? 


Moi : J'aimerais tant que ça soit le cas mais c'est vrai Chioke ( la voix tremblante ) mais je te jure qu'il n'y a plus jamais eu quelque chose entre nous.


** Chioke **


Elle parle encore et encore et la colère monte. 

Umoma avec mon père ? 

Umoma enceinte de mon père ? 

Mais dans quelle saleté me suis-je jeté ? 


Umoma : Je n'ai plus jamais eu affaire à lui. Oui je savais que c'était ton père amis j'étais déjà amoureuse et j'ai préféré te cacher ça afin d'avoir la possibilité de vivre quelques chose avec toi. Le voir et cacher tout ça était difficile à faire mais j'ai été égoïste et je ne voulais pas prendre le risque de te perdre. Crois-moi, je t'aime et je pensais te protéger en cachant ça mais je sais que non. J'ai été égoïste et je te demande pardon, je ne voulais pas que les choses ainsi.


Chioke : C'est à mon argent que tu en veux alors ?


Moi : Non, surtout pas ! Je te dis que je suis tombée amoureuse de toi, ton argent ne m'intéresse pas mais toi si. C'est difficile à croire, je sais et je sais aussi que tu te dis d'abord le père et maintenant le fils mais ce n'est pas ça du tout. J'ai voulu faire abstraction de ton père  et me limiter à notre amour, à ce qu'on ressent l'un pour l'autre mais c'est devenu trop lourd à supporter. C'est devenu lourd et je ne pouvais plus te regarder dans les yeux sachant ce que je te cache. Chioke crois-moi, je t'aime.


Moi ( rire nerveux ) : De quel amour tu me parle Umoma ? De quel amour me parle tu ? C'est plus de la saleté que de l'amour, tu m'as plongé dans une relation sale. Quand moi je te fais confiance, toi tu me caches une chose aussi importante ? Tu es là à l'appeler papa or vous couchiez ensemble ? Ma mère, tu la regarde dans les yeux et l'appelle maman or tu t'es foutu d'elle ? Umoma tu me parle de quel amour dis-moi ? 


Umoma : …


Moi : Tu affiche l'image de Umoma la fille bien et amoureuse mais au fond il n'y a rien de vrai et de spécial. Tu n'es rien d'autre que celle que les gens disent dehors au final, une femme à la recherché d'argent.


Umoma ( en larmes ) : Ne dis pas ça je t'en prie. Certes quand j'étais amie avec Agudo on ne pensait qu'à ton argent mais j'ai changé depuis longtemps et en apprenant à se connaître je suis tombée amoureuse.


Chioke : Oh mais tu vas arrêter de me parler d'amour ? MOI, OUI MOI JE SUIS TOMBE AMOUREUX DE TOI mais toi non. Tu m'as vu tomber amoureux petit à petit mais tu n'as rien fait. Tu as vociféré sur Agudo mais elle avait raison alors. Je te croyais différente mais je crois m'être trompé, Umoma te rends tu compte de ce que ça me fait ? 


Umoma : …


Je suis très en colère.

J'ai envie de la laisser s'exprimer mais je sais que je vais lui faire mal donc je préfère rester calme, c'est la meilleure chose 


Moi : Avez-vous été ensemble malgré notre relation ?


Umoma : Non mais il m'a fait des avances.


Moi : Il a quoi ? 


Non mais il se fout de moi alors ?

Je suis le dernier de ses soucis ?


Je ne orends même pas la peine de porter un haut, c'est torse nu que je vais dans la maison de mes parents avec  Umoma qui me suit.

Je claque les portes à mon passage, je sais que ça énerve papa.


Papa : Mais c'est quoi cette façon de claquer les portes Chioke ? 


Maman : Tu sais que ton père déteste ça.


Moi : Ah, il déteste ça et moi ? A-t-il pensé à ce que je déteste ? A-t-il pensé à moi tout court ?


Maman : Mais de quoi tu parle ? 


Moi : Ah, toi tu n'es pas informée ? Alors je vais laisser papa t'expliquer.


Papa ( regardant  Umoma ) : Chioke tu me respecte, tu es dans ma maison que je sache.


Umoma : Je suis vraiment désolée madame , je suis désolée.


Maman : Mais qu'est-ce qui se passe ?


Moi : Il se passe que ton mari ici présent a entretenu une relation avec ma petite amie et que malgré le fait qu'on soit ensemble il a recommencé à lui Faire des avances. N'est-ce pas papa ?


Papa : …


Moi ( en colère ) : Tu n'as donc aucun intérêt à ma personne ? Tu es conscient que je suis fiancé à Umoma mais tu te permet de lui faire des avances ? Mais c'est dans quelle saleté que vous m'avez plongé ? Vous vous foutez de ma gueule ( hurlant ) ? Mon propre père ? Tu n'es pas rassasié d'avoir coucher avec elle durant je ne sais combien de mois et aujourd'hui tu veux le refaire ? Tu me dégoûte, je suis malade de savoir que tu sois mon père. Elle est là Umoma, je te la laisse. Envoyez vous en l'air tant que vous le voudrez. Si maman cautionne cette saleté, ce n'est pas le cas pour moi.


Umoma : Chioke s'il te plait.


Moi : Je n'ai pas envie de te voir et de t'écouter ( m'en allant ).


La mal aimée & l'enf...