CHAPITRE 48: PRENDRE LES DEVANTS

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 48: PRENDRE LES DEVANTS.***


**LINDA NDOMBI**


<<Jennifer : (Hurlant) Elle était où ?>>


<<Moi: Dans la chambre de Benjamin.>>


<<Jennifer : Eh! C'est quelle sorcellerie ça ? Et elle faisait quoi là-bas ?>>


<<Moi: Elle parlait au téléphone.>>


<<Jennifer : (Les grands yeux) Hein? >>


<<Moi: C'est ce qu'elle m'a donné comme réponse.>>


<<Jennifer : N'importe quoi. C'est dans la chambre de Benjamin qu'elle va pour parler au téléphone ? Et tu as cru cette bêtise ?>>


<<Moi: Bien-sûr que son explication tirée par les cheveux ne m'a pas du tout convaincu mais bon, que puis-je faire si les concernés eux même ne disent rien.>>


<<Jennifer : (S'arrangeant bien sur le fauteuil) Explique-moi bien ce qui s'est passé. Depuis ici j'ai déjà même le cœur qui chauffe.>>


<<Moi: Hum. Je me sépare de Béni et monte à la chambre. Quand j'arrive devant la porte, je la trouve entrouverte. Je tique, vu qu'on n'a pas l'habitude de la laisser ainsi. Je me décide à pousser la porte pour rentrer et là….>>


*FLASH BACK*


J'ai poussé la porte pour rentrer et j'ai trouvé l'amie de Kelly qui se tenait debout près de mes valises, elle a rapidement rentrer quelque chose dans son sac.


Moi: (Fronçant les sourcils) Qu'est-ce que tu fais ici?


Leslie : (Sursautant) Hein?


Moi: Je t'ai demandé ce que tu faisais là ?


Leslie : (Balbutiant) Je, je, euh. Je parlais au téléphone.


Moi: C'est ici que tu viens pour parler au téléphone ? 


Leslie : J'étais de passage et


Moi: (La coupant) Qu'as-tu mis dans ton sac ?


Leslie : Hein? Rien.


Moi: Montre. 


Leslie : Je n'ai rien à te montrer. Tu me prends pour qui ? Tu sais depuis le nombre d'années que je viens ici? Tu veux m'accuser de quoi? Je ne suis pas


Benjamin : (Entrant dans la pièce) Qu'est-ce qui se passe ici? (Regardant Leslie surpris) Que fais-tu là ?


Kelly : (Derrière lui) Pourquoi il y a des éclats de voix ? Oh, man, tu fais quoi là ?


Moi: C'est aussi la question que je lui ai posée. Elle nous a dit à Kelly et moi qu'elle allait aux toilettes, quand je monte, je la retrouve ici près de mes valises. Elle a sursauté en mettant je ne sais quoi dans son sac. Je lui ai dit de me montrer et elle s'est emportée.


Leslie : (Furieuse et choquée) Tu me prends pour une voleuse ? Tu crois que j'ai pris quoi ici? 


Moi: Je ne t'ai pas traité de voleuse, je t'ai juste dit de me montrer ce que tu as mis dans ton sac.


Leslie : Et tu me demandes ça en tant que qui? C'est pour insinuer quoi? Que je suis une voleuse non? D'ailleurs (Enlevant sa sacoche autour du cou pour la renverser par terre.) Il y a quoi à l'intérieur qui t'appartienne? Si tu as reconnu quelque chose pour toi vient prendre. (Éparpillant ses affaires) Il faut regarder.


Nous avons regardé ce qui était par terre et il n'y avait rien qui m'appartenait. Il y avait là un fond de teint, rouge à lèvres, les clés, stick de parfum, carte d'identité, paquet de kleenex, une serviette hygiénique, un petit carnet, un stylo, quelques billets et un téléphone.


Leslie: Tu as reconnu ta chose à l'intérieur ? Il faut venir prendre.


Elle avait commencé à couler les larmes et Kelly est allée à ses côtés.


Kelly : Man calme toi, c'est comment tu pleures maintenant ?


Leslie : Je pleure parce que ça me fait mal que la femme de Ya Benji me demande de fouiller mon sac comme si j'étais une voleuse.


Kelly : (Ramassant ses affaires pour les rendre dans la sacoche) Personne n'a dit que tu étais une voleuse ou quoi que ce soit. Juste que c'est un peu étrange que l'on te retrouve dans la chambre, en plus tu sursautes c'est un peu bizarre.


Leslie : Je suis partie aux toilettes parce que j'avais le ventre qui me dérangeait. Toi-même tu sais comment mon ventre est souvent sauvage quand j'ai mes règles. Ne voulant pas déranger les autres avec des bruits étranges j'ai préféré venir ici à l'étage pour me soulager. Quand j'étais en train de revenir, j'ai reçu un appel. J'étais déjà au niveau de la porte de la chambre et comme je voulais un peu d'intimité pour parler parce que les enfants faisaient des bruits dans leurs chambres, je suis rentrée ici le temps de finir. Pendant que je parlais, j'ai aperçu ses valises ici et je me suis approchée pour les toucher parce que je les trouvais belles. Mon appel s'est terminé et c'est quand je rangeais mon téléphone dans la sacoche qu'elle est rentrée dans la chambre. J'ai sursauté parce qu'elle m'a surprise c'est tout. Maintenant elle fait des insinuations pour me faire passer pour une voleuse comme si depuis que je viens d'abord ici j'ai déjà pris des choses qui ne m'appartenaient pas. Si c'est une façon de me faire comprendre que je ne suis plus la bienvenue ici, elle n'a qu'à me dire et je ne viendrai plus mais de là à me faire passer pour une voleuse, c'est quand même fort et ça me fait mal. 


Kelly : (La prenant dans ses bras) Arrête de pleurer toi aussi. Il ne faut pas prendre les choses au premier degré.


Benjamin : Arrête de pleurer Leslie, personne ne te prend pour une voleuse. C'est un malentendu. Nous savons que tu n'es pas une voleuse et personne ne t'empêche de venir à la maison. Tu sais très bien que tu es de la famille et Linda aussi le sait. 


Il est allé lui faire un câlin et essuyer ses larmes. Je ne croyais pas un traite mot de ce qu'elle a raconté et encore moins à ses larmes qui étaient pour moi de la mascarade pour amadouer les gens. Je sais au fond de moi qu'elle n'était pas là pour téléphoner mais je ne peux pas insister de peur de passer pour celle qui veut causer la zizanie dans leurs relations. Je reste persuadé qu'elle était là pour un autre but. 


Leslie : Je suis désolée d'être entrée dans votre chambre, je n'avais pas de mauvaises intentions.


Benjamin : Je sais. Oublions ça et descendons.


Leslie : Ok.


Elle est sortie de la chambre avec Kelly et j'ai regardé Benjamin.


Benjamin : (Venant me prendre dans ses bras) J'espère que tu ne te sens pas mal. Je sais que tu ne l'as pas traité de voleuse et je comprends ta position. Et ne t'inquiètes pas pour Leslie, elle oubliera ça très vite.


Moi: Hum.


Benjamin : (Me faisant un bisou sur le front) Prends ton téléphone et on s'en va. Je t'ai dit que je mourais de faim. 


J'ai pris mon téléphone et nous sommes redescendus ensemble. En bas mon regard a croisé celui de Leslie qui se jouait les victimes mais comme là haut, je n'y ai pas cru. Benjamin a dit à tout le monde que c'était un malentendu et je suis allée apprêter la table sur laquelle nous nous sommes tous rendus peu de temps après. Ils sont restés jusqu'en fin d'après-midi avant de partir chez eux.


*FIN DU FLASHBACK.*


<<Jennifer : Prouf, le Fake. Même si on me raconte ça dans tous les angles pour expliquer cette affaire, jamais je ne croirais à cette histoire. C'est une menteuse de la pire espèce et une grande manipulatrice cette fille. Depuis la première fois que je l'avais vu à l'hôpital, mon esprit ne l'avait pas bien scanner. (Faisant des bruits bizarres avec les fonds de sa gorge en bougeant sa tête et son doigt de gauche à droite en signe négatif) khin-khin-khin-khin-khin.  (Je refuse). Cette fille n'est pas claire. Même la façon dont elle te regardait au restaurant après le spectacle de Daphnée la dernière fois, son explication ne m'avait pas du tout convaincu. Je voulais même t'en parler depuis l'hôpital mais j'avais seulement oublié.>>


<<Moi: Moi aussi, je n'arrive pas à la capter. J'ai toujours cette impression qu'elle a un problème avec moi, ses faux sourires ne passent pas inaperçus. Je reste convaincue qu'elle me reproche un truc.>>


<<Jennifer : Elle est jalouse de toi.>>


<<Moi: Mais pour qu'elle raison le serait elle ?>>


<<Jennifer : Je pense qu'elle est amoureuse de Benjamin.>>


<<Moi: (Écarquillant les yeux) Comment ça ?>>


<<Jennifer : C'est moi qui te le dis.>>


<<Moi: Ils sont comme frère et soeur Jen.>>


<<Jennifer : Et? Tu as bien dit comme mais ils ne le sont pas.>>


<<Moi: Béni la prend comme sa petite sœur au même titre que Kelly.>>


<<Jennifer : Lui peut-être mais elle ? Je suis prête à parier que la petite là a des vues sur son "supposé" grand frère.>>


<<Moi: Ah.>>


<<Jennifer : C'est moi qui te le dis. Elle est amoureuse de Benjamin et espérait certainement qu'il la regarderait mais rien. C'est toi qui est arrivée. >>


<<Moi: Tu sais que c'est elle qui avait accompagné Béni à la soirée du COGE ?>>


<<Jennifer : C'est pas vrai ?>>


<<Moi: Je te le dis.>>


<<Jennifer : C'est donc elle la jeune fille claire et jolie dont tu avais parlé et que tu prenais pour sa petite amie ?>>


<<Moi: Oui. Elle se comportait ce jour comme si elle l'était.>>


<<Jennifer : (Agitant sa main) uhn hein! Qu'est-ce que je disais ? Elle est amoureuse de lui depuis et voyait déjà sa vie toute tracée avec lui mais malheureusement pour elle, ses plans ont échoué avec ta venue dans la vie de Benjamin et les enfants.>>


<<Moi: Hum. >>


<<Jennifer : C'est moi qui te le dis. Il faut faire très attention avec la qualité là c'est le genre qui va même jusqu'à utiliser les choses louches comme les fétiches pour avoir un homme et puis je (Écarquillant les yeux comme si elle venait d'avoir une révélation) Mais bien-sûr.>>


<<Moi: Quoi?>>


<<Jennifer : (Le visage grave) La fille là veut te féticher.>>


<<Moi: (Souriant) Jen toi aussi.>>


<<Jennifer : Tu me dis Jen hein? Je te dis que c'est ça que la petite là est partie chercher dans ta chambre. (Bondissant sur son fauteuil) Mais je le déclare, toutes les paroles qu'elle a déclaré là-bas sont nulles et sans effets. Si elle est même venue avec une poudre pour verser ou une eau ça n'agira. Je détruis ça maintenant>>


Je la regardais et je riais face à ce qu'elle faisait. Jennifer est toujours dans les extrêmes. Là voilà déjà en train de déclarer les choses et annuler comme font les gens des églises qui voient des sorciers partout. Je ne sais même pas où elle a appris ces choses. Il ne manquait plus qu'elle me sorte les fameux "feu du Saint Esprit et le sang de Jésus" pour boucler la boucle. Mais elle ne l'a pas fait. Sasha est même venue la trouver dans ça et était étonnée.


<<Sasha : (Surprise) Maman qu'est-ce qui se passe ?>>


<<Jennifer : (Sérieuse) Une méchante femme veut faire du mal à tata Lili.>>


<<Sasha: Mais pourquoi ?>>


<<Jennifer : À cause de la jalousie.>>


<<Sasha: Oh. >>


<<Jennifer : Oui mon bébé, il y a beaucoup de jalousie dehors ici. C'est pour ça qu'il faut parler pour annuler les mauvaises choses. Tu comprends ?>>


<<Sasha : Oui maman.>>


<<Jennifer : Voilà. Déclare mon bébé.>>


La voilà en train d'embarquer l'enfant dans son délire pour lui faire déclarer des choses mystiques qu'on aurait fait à mon endroit. Je bougeais la tête de gauche à droite un sourire amusé sur les lèvres. Quand elles ont fini, elles se sont assises.


<<Jennifer : (En sueur) Voilà.>>


<<Moi: (Riant) Mais elle est même sérieuse jusqu'à elle transpire hein.>>


<<Jennifer : (Me regardant de travers) Il faut dire Amen et on va quitter ici au lieu de rire. Ce n'est pas toi qu'on a failli bouffer en vampire ? Tu blagues encore avec la spiritualité hein?>>


<<Moi: (Riant toujours) Je sais que la sorcellerie existe mais quand même tu abuses , regarde comment tu transpires? >>


<<Jennifer : Dis Amen pardon.>>


<<Moi: (Riant) Amen pasteur Jennifer.>>


<<Jennifer : Tu ne vaux rien Lili c'est moi qui te dis. >>


<<Moi: (Riant toujours) Mais j'ai déjà dit Amen non, je ne vaux encore rien comment ?>>


<<Jennifer : En tout cas, j'ai fini de prier. Dieu lui-même a déjà écouté, tout le vampire que la vampireuse la va faire n'aura aucun effet. >>


<<Moi: (Criant) Amen. >>


Elle m'a regardée de travers avant que nous n'éclations toutes les deux de rire, Sasha nous a suivi dans notre fou rire avant que nous ne redevenions sérieuses.


<<Jennifer : On rit hein, mais fais attention Lili, la petite qui a les longs yeux comme le serpent là est dangereuse. D'ailleurs je vais appeler mamie pour lui dire de parler avec les esprits pour toi.>>


La grand-mère paternelle de Jennifer danse le djembé (Rite ancestral chez les omyené "groupe ethnique") il paraît qu'elle communique également avec les esprits et fait quelques fois des consultations. 

 

<<Moi: (Riant) Pardon laisse Orema tranquille. Ne la mélange pas dans tes choses. >>


<<Jennifer : (Me regardant de travers) Ce sont mes choses hein? Je te dis que je vais l'appeler pour lui dire de parler avec ses esprits et qu'ils restent aux aguets. Si jamais quelqu'un vient citer ton nom là-bas qu'ils lui disent comme ça elle va bloquer ça. >>


<<Moi: Hum. >>


<<Jennifer : J'ai déjà fini de parler. Quand on coupe là, je vais l'appeler pour lui dire. Si toi tu es là passive, moi je prends les devants. >>


<<Moi: Ok oh. >>


<<Jennifer : Voilà.>>


<<Moi: (Changeant de sujets) Et maman ?>>


Nous avons continué à parler et elle m'a donné des nouvelles avant de partir avec l'ordinateur à côté de sa mère qui reprenait un peu de couleur. J'ai parlé avec elle pendant un bon moment ensuite avec son mari et je suis revenue sur Jennifer. On a encore parlé avant de raccrocher. J'ai fermé mon ordinateur et je suis allée le ranger à la chambre avant d'aller trouver Béni, ses parents et les enfants au salon qui étaient en train de discuter…


**JENNIFER AGONDJOU**


Je viens de raccrocher avec Linda, je regarde l'heure à ma montre et je vois qu'il n'est pas encore tard et que je peux encore appeler ma grand-mère, oui je l'appelle. Linda blague peut-être mais ce n'est pas le cas pour moi. Cette fille ne me dit rien qui vaille. Une femme amoureuse et désespérée est capable de tout pour avoir un homme. Les jeunes filles d'aujourd'hui sont trop dangereuses et je sais que l'amie de Kelly là n'est pas claire, même si on me dit que quoi, je sais qu'elle est allée faire quelque chose dans la chambre. Soit elle a pris quelque chose là-bas, soit elle a mis quelque chose mais dans l'un ou l'autre des cas, elle n'aura rien. Je ne pratique pas ces choses et je n'ai jamais eu à faire à ça, mais j'ai déjà vu ma grand-mère le faire et parler de ces choses avec ses amies qui venaient à la maison. Elle a déjà eu à bloquer des attaques mystiques lancées contre certaines femmes et c'était toujours pour des histoires de jalousie et des hommes. Je l'appelle piang pour qu'elle me regarde ça. S'il n'y a rien, tant mieux, mais si cette petite tente quelque chose contre ma copine, elle n'aura rien. Je préfère prendre les devants. Je fouille son numéro dans mon téléphone et je lance l'appel, elle me répond au bout de la deuxième tonalité.


<<Mamie Ore: (Décrochant) AGONDJOU Octavia Jennifer, c'est comment tu m'appelles depuis la France à pareille heure ?>>


<<Moi: (Souriante) Ah c'est quoi? Je ne peux plus t'appeler pour prendre de tes nouvelles ?>>


<<Mamie Ore: Non, tu ne peux pas le faire. >>


<<Moi: Waa mamie, le mauvais cœur te donne quoi ? Moi je ne t'appelle pas tout le temps pour prendre de tes nouvelles.>>


<<Mamie Ore : (Riant) C'est toi seule qui appelle même. Comment va notre rivale ?>>


<<Moi: Elle va bien, elle est avec maman au salon là-bas.>>


<<Mamie Ore : Ah d'accord. Et ta mère ? Elle va mieux ?>>


<<Moi: Oui, ça va. Et vous là-bas ?>>


<<Mamie Ore : Ça va mon bébé. C'est la vieillesse seulement qui veut me gagner maintenant. Je sens que mon heure n'est plus loin.>>


<<Moi: Ne dis pas de choses comme ça mamie, tu dois voir aussi mes autres enfants, ce n'est pas seulement Sasha.>>


<<Mamie Ore : Hum. Ton ami attend quoi pour venir t'épouser pour que je puisse voir tous tes enfants. Quand je te dis de me laisser agir, tu refuses. Sinon depuis tu serais déjà mariée.>>


<<Moi: (Soupirant) Mamie laisse ça comme ça. Si Paul doit m'emmener devant l'autel ça se fera parce qu'il l'aura décidé de lui même et pas parce que tu aurais fait quelque chose là-bas.>>


<<Mamie Ore : Je t'ai déjà dit que ce n'est pas la même chose. Dans ton cas, il n'y aura aucune répercussion parce que ce jeune homme t'aime déjà et est en couple de façon naturelle, on va seulement accélérer les choses. Là où ce n'est pas bien et que je refuse même de faire, c'est là où il n'y a aucun sentiment.>>


<<Moi: Même si quoi, je ne veux pas. Tu as toi-même dit qu'il m'aime donc il faut laisser comme ça et ça viendra seul. >>


<<Mamie Ore : Hum. Ok oh. >>


<<Moi: Et tu vas quand même vivre pour voir tous mes enfants venir au monde.>>


<<Mamie : Hum.>>


<<Moi : Je voulais aussi t'expliquer une situation là que je viens d'apprendre. Je crois que c'est une affaire un peu flou, tu vas me donner ton avis.>>


<<Mamie Ore :Dis moi.>>


Je lui ai raconté le récit de Linda avec cette fille.


<<Mamie Ore : (Après m'avoir écouté) Tu as tout à fait raison. Elle veut faire les pratiques.>>


<<Moi: Ah! Il n'y a pas un moyen de contrecarrer ça là-bas ?>>


<<Mamie Ore : Je vais essayer de voir ce que je peux faire. >>


<<Moi: D'accord. Merci mamie.>>


<<Mamie Ore : De rien. C'est quoi le nom de ton amie ? >>


<<Moi: C'est Linda.>>


<<Mamie Ore : Linda? Quelle Linda? >>


<<Moi: Linda NDOMBI ?>>


<<Mamie Ore : Linda NDOMBI la fille de H ?>>


<<Moi: Oui>>


Elle a éclaté de rire pendant un bon moment sans que je ne puisse comprendre ce qui lui arrive, j'étais surprise par sa réaction. Qu'est-ce qui l'amuse? Mamie connaît Linda et toute sa famille car nos pères,comme je l'avais dit, sont amis de très longues dates. Ils sont quasiment nés ensemble. C'est d'ailleurs l'une des raisons qui a fait en sorte que je sois amie avec Linda . N'eut été à cause de mon père, H n'aurait jamais permis que je sois proche d'elle. Je l'ai laissée rire jusqu'à ce qu'elle se calme toute seule.


<<Moi: Qu'est-ce qui t'amuse mamie ?>>


<<Mamie Ore : Je ris parce que je comprends que y a des gens qui n'aiment pas la vie. C'est sur la fille de H que quelqu'un veut venir faire les fétiches ?>>


<<Moi: Oui.>>


<<Mamie Ore : Hum. Soit cette personne n'a peur de rien, soit elle n'aime pas la vie. En tout cas, ne t'inquiètes pas. Si c'est sur Linda Maxime NDOMBI que quelqu'un veut faire la sorcellerie, cela ne marchera pas, tu peux dormir tranquille. >>


<<Moi: Tu vas faire quelque chose ?>>


<<Mamie Ore : Je n'aurais pas besoin de faire quelque chose. On ne peut pas féticher la fille de H.>>


<<Moi: Ah bon?>>


<<Mamie Ore : Oui. Personne ne peut la féticher. Tu peux dormir tranquille. >>


<<Moi: D'accord.>>


Nous avons encore parlé pendant un moment avant de raccrocher. Je n'ai pas vraiment compris ce qu'elle était en train de dire mais j'ai confiance en ma grand-mère. Si elle me dit que personne ne peut féticher Lili alors je la crois…

MÈRE MALGRÉ MOI