Chapitre 5
Ecrit par leilaji
La Mater
Épisode 5
Le téléphone sonna de nouveau. Véronique décrocha rapidement, espérant encore une fois entendre la voix de son fils. Elle sentit une goutte de transpiration rouler dans son dos lui glaçant le sang à chaque centimètre de peau parcouru. Des centaines de fois auparavant, elle avait calmé les craintes de familles confrontées à une disparition inquiétante. Mais aujourd’hui, toute cette expérience ne lui servait à rien. Pourquoi ce qui était valable pour les autres ne semblait pas l’être pour elle.
— Allo ? Véronique ?
Elle mit une demi-seconde à se rendre compte qu’il ne s’agissait pas de la voix de son fils. Entendrait-elle encore un jour sa voix, son rire ? Il n’avait dit qu’un seul mot. Mais ce mot contenait tout le désespoir qu’un homme de son âge pouvait exprimer à sa mère. Véronique tenta vainement de se calmer pour arrêter le tremblement incessant de sa main.
— Stella, bonjour.
— Bonjour ma chérie. Je suis morte d'inquiétude. Tu ne me donnes pas de nouvelles et ton mari non plus. Vous avez retrouvé Noah ?
— Non. On le cherche encore.
— Dis-moi ce que je peux faire pour t’aider !
— Rien.
— Comment ça rien ? J’ai déjà appelé mes collègues dans tous les hôpitaux et les cliniques. Si un garçon de 18 ans y est admis, on m'avertira immédiatement.
— Merci Stella. C’est gentil à toi d’y avoir pensé. C’est des choses que j’avais l’habitude d’ordonner dans les dossiers mais maintenant qu’il s’agit de mon propre enfant, je crois que je suis dépassée par les évènements.
— Tu veux que je vienne rester avec toi ?
— Non. Je suis sur le terrain. Tu en as déjà beaucoup fait.
— Étant donné qu'on ne sait pas ce qui s'est passé, est-ce qu'il ne serait pas mieux que tu restes sous protection chez toi ?
— Je pense que si nous tous nous étions visés ce jour-là, ils auraient trouvé le moyen de nous enlever à deux. Mais il n’y a pas de demande de rançon, je crains le pire.
— Oui tu as peut-être raison. Bon, je vais raccrocher, j'ai des patients. Tiens moi informée. Et surtout n'oublie pas que tu n'es pas seule.
— D'accord.
Ils reprirent la route sans trop savoir où aller à présent. Le ventre de Véronique gargouilla. Elle n'avait pas mangé depuis la veille. Otsiemi lui proposa d'aller casser la croute dans un petit restaurant discret qui servait un bon bouillon de carpes. Mais elle refusa : cela lui aurait rappelé trop de souvenirs anciens. Et puis c’était une chose de traverser la ville à bord de sa voiture et une autre qu’on la voit dans un petit restau avec lui en tête à tête.
Il fallait qu'elle rejoigne son mari. Il n'insista pas. Sur le chemin du retour le téléphone de Véronique commença à signaler. Il allait bientôt s'éteindre. Un dernier appel fit clignoter l'écran avant qu'il ne s'éteigne définitivement. Il s'agissait de Guen, le meilleur ami de son fils. Une vieille sonnerie monocorde retentit et ce fut Otsiemi qui décrocha à son tour. C’était un de ses collègues qui l’informait d’une nouvelle qui se répandait dans la ville. Le neveu de l’opposant qui avait été gravement blessé dans l’incendie du QG était décédé des suites de ses blessures. Il donna l’information à Véronique après avoir raccroché.
— Il est mort depuis quand exactement ?
— Deux ou trois jours apparemment.
— Ton informateur est-il sûr ?
— Oui il dit qu’il a vu le corps à la morgue. La famille a demandé la discrétion sur la nouvelle mais tu connais ton pays. Les secrets professionnels ici ça n’existe pas. Pourquoi ?
— Parce que ça coïncide avec l’enlèvement de Noah ! Ça lui donne un mobile pour nous faire du mal. Faire du mal à Patrick.
— Tu parles de l’opposant, l’oncle du défunt ?
— Janus Pemba oui.
— Je comprends ton raisonnement mais jamais tu ne pourras aller le questionner. Il est sous résidence surveillée. Tu ne peux pas l’approcher sans autorisation. Et si c’est réellement lui, il refusera tout simplement de te recevoir.
Véronique se mordilla la lèvre et ferma les yeux. Elle nota mentalement sa nouvelle cible ainsi que le mobile. Tout le monde savait que la vengeance était l’un des plus puissants mobiles qu’il fut. Elle réfléchit posément sur l’angle d’attaque qu’elle pourrait utiliser.
— Je n’ai pas besoin de le questionner lui directement. Je vais voir sa femme. Tu peux m’emmener chez elle ? Elle habite au Bas de Gué Gué.
— D’accord. Mais es-tu sûre qu’elle te recevra ? Parce que j’allais te proposer d’aller voir un des petits braqueurs qui tourne souvent autour de son QG pour le serrer un peu.
— Non ce n’est pas nécessaire. Je saurai me débrouiller avec elle.
Véronique et la femme de Pemba avaient été en faculté de droit ensemble. Il leur arrivait encore de bavarder sur le groupe WhatsApp créé par un de leur condisciple de l’époque. Les réseaux sociaux ne permettaient pas seulement aux plus jeunes de garder le contact ; l’ancienne génération aussi les utilisait. Elle était décidée à obtenir la vérité et il lui fallait dès à présent user de toutes les stratégies possibles. Otsiemi acquiesça et ils prirent le chemin le plus court pour se rendre au lieu convenu. Le flic se garda bien de signaler à Véronique que son mari serait mort d’inquiétude si elle continuait de ne pas faire signe.
Il se gara une dizaine de minutes plus tard en face d’une villa cossues peinte en marron clair. Des grands arbres fruitiers dépassaient la barrière ornée de tessons de bouteilles. Ils bougeaient leur feuillage au gré des vents. Véronique demanda à Ostiemi de l’attendre dans la voiture mais ce dernier refusa de la laisser seule. Un gardien leur ouvrit le portillon dès que Véronique se présenta comme la femme du premier ministre. Elle n’usait pas souvent de sa position mais dans le cas présent elle était prête à tout. La ménagère les installa dans un charmant salon en osier tressé garni d’immenses coussins confortables en velours violet. Malgré la simplicité du décor, on sentait tout de suite que les effets avaient été importés d’occident. Véronique prit place tandis que la maitresse des lieux se présenta à eux le sourire aux lèvres.
C’était une femme d’une cinquantaine d’années, qui avait gardé son accent ivoirien malgré toute une vie passée au Gabon. Toujours discrète malgré la renommée de son mari, peu de gens la connaissait vraiment. Elle jeta un coup d’œil curieux au policier qui accompagnait son amie mais ne fit aucune remarque. Elle devait être habituée aux lubies paranoïaques de ces nombreux visiteurs. Malgré tout elle semblait réellement heureuse de les recevoir. Sur le plan politique, le pays n’était guère plus stable qu’une bombe sur le point d’exploser. Alors on comptait sur les doigts de la main, les personnes qui pouvaient se permettre de rendre visite à la femme d’un opposant en résidence surveillée sans s’inquiéter d’être fiché par les renseignements.
— Véronique, ça fait un bail tu sais.
— Oui nous sommes toutes occupées depuis ces derniers temps, répondit cette dernière d’un ton affable.
— Que fais-tu de beau depuis qu’on ne s’est plus vu ?
— Oh tu sais. J’ai laissé le droit loin derrière moi et je m’occupe tout simplement de ma famille.
— Ce n’est pas à moi que tu vas faire croire ça tu sais. Je me rappelle encore de tes dissertations enflammées et des débats sans fin que tu animais. Et je peux t’assurer que je sais encore renifler ta patte dans les discours de ton mari. Il n’en serait pas là où il est sans toi. Toi et moi le savons, ne fais pas ta modeste.
— Si tu le dis, c’est que c’est vrai je suppose.
La servante demanda à la maitresse des lieux quoi servir et cette dernière lui répondit d’apporter du vin rouge. Elle avait gardé en tête les gouts de Véronique et souhaitait lui faire plaisir. Ils attendirent tous les trois que les verres, le vin et le tirebouchon soient posés sur la table avant de se mettre à parler dès qu’ils furent seuls.
— Tu ne me présentes pas ton …
— Garde du corps ? Non. Il aime la discrétion Ivy, tout comme moi.
— Bon… Qu’est-ce qui t’amène chez moi alors ?
— C’est une simple visite de courtoisie, répondit Véronique en se levant pour se servir elle-même un verre.
Mais au lieu de s’emparer de son verre, elle subtilisa l’ouvre bouteille et en moins d’une seconde, franchit l’espace qui la séparait de son hôtesse. Otsiemi se leva pour intervenir mais le regard que lui lança Véronique le dissuada de l’empêcher de faire ce qu’elle avait en tête. Elle menaçait d’enfoncer la pointe de l’ouvre dans la gorge d’Ivy dont elle tenait fermement les cheveux dans son poing. A voir la douceur dont elle faisait preuve à longueur de temps, on ne pouvait l’imaginer poser un tel geste. Mais elle l’avait fait.
– Véronique, tu es devenue folle ? réussit à murmurer Ivy qui sentait de plus en plus la pointe du tirebouchon griffer sa peau à chaque respiration
– Oui. Tu fais bien de ne pas crier parce que je n’hésiterai pas à te trouer la gorge si tu essaies d’ameuter qui que ce soit.
– C’est quoi ton problème ?
– Vous avez perdu un neveu c’est ça ? J’en suis désolée. Mon fils a disparu. Est-ce que vous le détenez ?
Les iris d’Ivy s’agrandir d’incompréhension.
– Je ne sais pas du tout de quoi tu parles, réussit à articuler Ivy tandis qu’une larme glissait sur sa joue car Véronique tirait plus fort sur ses cheveux.
– Ça ne peut pas être toi, ça je le sais. Mais ton mari. Je n’ai aucune confiance en lui et si je sais une chose sur lui, c’est qu’il tient énormément à toi. Alors tu vas l’appeler tout de suite. Otsiemi donne lui le téléphone, ordonna -t-elle sans même se tourner vers lui.
Il obtempéra parce qu’il savait que dans ses cas-là, il ne pouvait plus la raisonner. Le flic s’empara du téléphone qu’Ivy avait déposé sur la table basse et le lui tendit pour qu’elle le débloque et lance l’appel vers son mari. Il activa le haut-parleur.
— Allo, chérie ?
— Bonjour Monsieur Pemba, répondit Véronique d’une voix ferme.
— Qui est-ce ?
— La femme de Ndong. Patrick Ndong.
— Pourquoi tu m’appelles avec le téléphone de ma femme ? Où est-elle ?
Il n’arrivait pas à cacher la panique dans sa voix et Véronique se félicita car elle savait qu’il ne lui donnerait pas de réponses toutes préparées et vides de sens. Otsiemi ne sut pas s’il fallait qu’il félicite cette prise de risque ou la jette sur son épaule pour filer des lieux avant qu’elle n’aggrave leur cas. L’opposant n’allait surement pas apprécier la mise en danger de sa femme.
— Elle est là. Mais je dois préciser qu’elle a un objet tranchant sous la gorge.
— Mais que se passe-t-il bon sang !
— Rien que tu ne puisses éviter en me disant la vérité. Répondit-elle avec autant de calme qu’une grand-mère tricotant un pull.
— Je ne savais pas que ton mari t’envoyait faire ses saloperies.
— Tais-toi et dis-moi où est mon fils…
— Ton fils ? Mais je ne le connais même pas.
— Je sais que tu estimes Patrick responsable de la mort de ton neveu. Mais je te supplie de ne pas mêler toute la famille à vos divergences politiques. Rends-moi mon fils et tout sera oublié, je te le jure.
— Tu es complètement folle. Complètement…
— Où est mon fils, hurla Véronique faisant sursauter les deux autres personnes présentes dans la pièce.
Une goutte de sang perla au bout de la pointe en inox. Ivy ferma les yeux et pleura de plus belle.
— Véronique, supplia l’opposant. Je te jure sur ce que j’ai de plus précieux au monde, sur la tête de mes enfants que je ne connais pas ton fils… Je hais la violence…
Il y avait un tel accent de sincérité de sa voix que la main de Véronique se mit à trembler malgré sa détermination.
— Mon neveu est bel et bien vivant. Blessé mais vivant. C’est un autre qui est mort. Je ne sais pas qui t’a dit qu’il était mort.
— Tu as fait écrire par ton journal de merde des saloperies sur ma famille.
— Evidemment. Je tiens ton mari responsable de ce désastre. Des vies ont été mises en danger ! Mais jamais je ne me vengerai d’une manière aussi abominable. Je ne détiens pas ton fils. Lâche ma femme je t’en supplie.
Véronique recula d’un pas et Ivy en profita pour se dégager complètement. Le souffle court, elle porta sa main à son cou et essuya le sang.
— Je te considérais comme une amie, je t’ai accueilli chez moi les bras ouverts et toi tu as tenté de me tuer. Mais quel genre de femme es-tu ?
— Je cherche mon fils. Tu as une fille il me semble. Ne serais-tu pas prête à tout pour la retrouver ?
— Prête à soupçonner mes amies ?
— C’est la définition même de prête à tout il me semble, répondit calmement Véronique en jetant le tirebouchon sur la table.
— Sors de chez moi immédiatement.
— Je suis désolée. Vraiment. Mais je n’avais pas le choix.
Pour la femme de l’opposant, ce n’était pas des excuses ni des regrets. Le ton n’y était pas. Un pli amer courba la bouche d’Ivy qui se frotta les bras pour ne pas frissonner.
— Non tu n’es pas désolée. Je le vois dans tes yeux que tu te fiches pas mal du mal que tu viens de me faire …
— Ivy. Je t’ai expliquée les raisons de mon geste.
— Tu n’es pas désolée mais tu devrais l’être chère amie.
— Que veux-tu dire par là ?
— Tu es tellement naïve malgré les grands airs que tu te donnes. Si fière de ce mari parfait n’est-ce pas ? Bon vent !
Véronique marchait vers Ivy la main prête à la gifler lorsqu’Otsiemi intervint. Ils avaient fait assez de dégâts comme cela, il leur fallait partir.
— Pour qui tu te prends à vouloir juger mon couple sale garce !
— Tu n’es qu’une moins que rien pour lui. Comme nous toutes le sommes pour nos maris. Tu ne fais pas exception à la règle et c’est ton fils qui a payé le prix fort c’est tout. Maintenant dégage de chez moi !
Véronique ne put rien ajouter car Otsiemi la tirait de force hors de la maison de l’opposant sous les yeux ébahis du gardien qui les avait fait entrer avec un sourire. Une fois enfermés dans la vieille Carina, elle put laisser exploser sa colère.
— C’est quoi ton problème ?!
— Tu as menacé cette femme avec un tirebouchon. Elle a eu peur pour sa vie pendant de longues minutes. Elle cherche à te déstabiliser et toi tu la laisses faire. La colère ne te ramènera pas ton fils que je sache.
Véronique serra les poings de frustration. Les paroles d’Ivy lui faisait un mal de chien, grignotait peu à peu la confiance inébranlable qu’elle avait en son mari.
— Ce n’est pas elle qui me déstabilise, murmura Véronique en posant sa tête sur le repose tête.
— Alors qu’est ce qui te met dans cet état ?
— Le doute, répondit-elle en fermant les yeux.
Ils restèrent tous deux silencieux perdu dans leur réflexion.
— Je m’en veux, finit par avouer le policier. Mon informateur nous a mis sur une fausse piste. J’en suis désolé.
— Ne le sois pas.
— Pourquoi ?
— Parce que depuis tout à l’heure quelque chose me turlupinait dans le dossier si parfait de mon mari que tu m’as permis de lire et je n’arrivais pas à mettre la main dessus.
Elle s’empara de son téléphone pour jeter un nouveau coup d’œil sur les clichés des dossiers qu’elle avait gardé dans la mémoire de l’appareil. Malheureusement il était éteint. Elle ferma les yeux et tenta de se rappeler de chaque détail lu. Cela lui prit une bonne dizaine de minutes. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle savait désormais ce qui clochait. Un reçu de boite postale, un tout petit bout de papier jauni par le temps mais qui n’avait rien à faire là.
— Je suppose que tu viens de trouver, demanda Otismei en démarrant. Il faut qu’on passe à la station, je n’aurai bientôt plus de diesel.
— Je te ferai le plein ne t’inquiète pas.
— Je ne t’ai rien demandé, rétorqua-t-il les sourcils froncés. Jusqu’à preuve du contraire je peux encore faire un plein tout seul.
— Ne le prends pas mal, se défendit-elle en posant les yeux sur lui.
Leurs regards demeurèrent accrochés l’un à l’autre un peu trop longtemps. Il s’éclaircit la voix avant de parler.
— Alors qu’as-tu trouvé ?
— La boite postale 2340. Ce n’est pas la nôtre, ni celle d’aucune de nos deux sociétés. Je ne connais pas cette boite postale et pourtant elle apparait dans son dossier.
— Ça peut être une erreur de frappe.
— Peut-être. Mais je veux vérifier. Voir où ça me mène.
— Aujourd’hui c’est dimanche. On ne peut rien vérifier un week-end.
Elle lui sourit. De ce sourire machiavélique qu’elle ne pouvait s’empêcher d’afficher sur ses lèvres quand elle venait d’avoir une très vilaine idée.
— Tu as une visseuse et un petit foret ?
— Quoi ? Mais qu’est-ce que tu comptes faire avec, s’exclama Otisemi se demandant dans quel nouveau problème elle allait les fourrer.
Une heure plus tard, Véronique démontait méthodiquement la serrure tandis qu’Otsiemi faisait le guet.
— Tu vas finir par me faire avoir une crise cardiaque lui fit-il remarquer sans cesser de jeter des coups d’œil inquiet aux alentours.
Une voiture passa à vive allure les figeant tous les deux. Mais dès que l’automobile fut loin, elle reprit son travail. Encore une fois ils étaient revenus au centre-ville. Mais cette fois-ci, ils étaient restés du côté du bord de mer non loin de la présidence.
— Tais-toi et surveille !
La visseuse faisait un bruit d’enfer et ils n’étaient pas franchement cachés. Si on les surprenait là, ils allaient avoir de gros ennuis. Ils voyaient déjà les titres des journaux afficher leur photo avec cette légende : la braqueuse de boite postale était la femme du premier ministre ! Ses collègues allaient se foutre de sa gueule jusqu’à la fin de sa vie. N’importe qui pouvait les surprendre dans cette situation compromettante. Ils auraient dû tous les deux profiter de la belle mer bleue qui s’étendait à perte de vue en face de la Poste plutôt que de jouer au plombier avec des visseuses !
Une minute plus tard, l’opération fut terminée. Otsiemi se rapprocha de Véronique dont le visage était parsemé de suie métallique. D’une caresse plus douce qu’il ne l’aurait souhaité, il lui essuya le visage. Elle ne se déroba pas. Elle inspira profondément pour trouver le courage d’ouvrir la boite métallique.