Chapitre 5: Deuxième rencontre.
Ecrit par Ladiva225
Taraji Benson L.
Le reflet que me renvoie le miroir est catastrophique j'avais les yeux bouffis et rougis tant j'avais pleuré dans la voiture, après avoir reçu cette sordide vidéo je n'arrivais plus à rien à l'école si je reste sur place je risque de faire un malaise alors j'informe les autres maîtresses que j'ai une urgence à régler et qu'elles procèdent comme d'habitude après la sortie des enfants.
Une fois dans ma voiture j'envoie un message à Lyne ma demi-sœur pour qu'elle passe chercher les enfants, je ne pouvais rentrer avec Penda puisqu'il n'est pas encore l'heure d'ailleurs je ne voulais pas l'avoir avec moi je risque de craquer sous ces yeux. Je me déshabille et vais dans la salle de bain assise sur le carrelage le jet d'eau coulait abondamment sur moi là je laisse libre cours à mes pleurs, je pleure comme jamais je ne l'avais fais afin que cette douleur qui comprime mon cœur disparaisse, que cette peine qui tourmente mon âme s'en aille je n'en pouvais plus parfois j'ai juste envie d'en finir avec ma personne pour atténuer toute cette souffrance il y avait cette petite voix qui m'incitait à prendre l'initiative, elle me disait que je souffrirais moins une fois partie pour de bon, que c'était la meilleure des choses à faire mais à chaque que fois je revoyais l'image de mes enfants je ne pouvais me résoudre à les laisser derrière moi.... Eh si...je les prenais avec moi ?
Je secoue vivement la tête. Taraji tu as perdu la raison ??? Comment oses tu penser ainsi ? Ce n'est pas à toi de décider de quand tes enfants doivent quitter cette terre. Une culpabilité sans nom m'habita sur le coup je me sentis idiote d'avoir eu cette pensée et je me fis là promesse de ne plus en arriver là même dans mes cauchemars les plus sombres.
L'eau continue de couler à flot sur moi combien de temps suis-je restée là ? Une heure ?! Deux heures ou bien même moins.... J'en sais rien après avoir vu cette vidéo pour moi le temps s'était figé plus rien ne m'intéressait il n'y avait que ce goût amère qui m'était resté sur la langue.
- Taraji ?
-....
- Taraji?? Où est-ce que tu es ? Je suis rentrée avec les enfants. Hurle ma sœur.
Je voulu lui répondre mais ma voix sortait a peine, de plus j'avais la gorge en feu à force d'avoir pleurer. Cette dernière finit par deviner ou je me trouvait et vint vers la salle de bain.
- ah tu prends un bain... Écoute quand tu finis rejoins nous dans la cuisine je vais faire a manger. Les enfants meurent de faim. Lance cette dernière avant de s'en aller que ferais-je sans ma sœur ? Avec elle le courant passe très bien, nous avons une relation fusionelle et que dire d'autre ? C'est comme ma jumelle, ma mère l'avait eu quelques années avant d'obtenir une bourse pour aller étudier à Londres, Lyne ne m'avait pas vu bébé puisque je suis née en Angleterre la première fois que je l'ai vu j'avais entre 6 et 7 ans ma grande sœur est sur le champ tombée sous mon charme et m'a beaucoup choyé et continue par la même occasion de le faire même mariée et mère de famille il suffit juste que je lui passe un coup de fil pour qu'elle soit à mes côtés. Contrairement à moi elle n'a qu'un seul fils qui à 12 ans, suite à une grossesse extra-utérine et un accouchement difficile Lyne à subi une ablation des trompes lui empêchant de concevoir à nouveau. Une période vraiment difficile qu'elle a dû traverser mais c'est une femme forte et ne laisse rien l'affecter longtemps, elle dit souvent que mes enfants remplacent ceux qu'elle n'a pas pu avoir. J'envie souvent son couple, son mari un expatrié français est un homme tellement doux et aimant il a su la soutenir et jusqu'à présent continu de le faire.
*******
- tu es sérieuse là !!! Ça fait un bon moment que je t'attends au salon avec les enfants et toi tu es couchée ici. Se plaint Lyne. Mais pourquoi la chambre est plongée dans la pénombre ? Ce n'est pas trop sombre pour toi ?
- non... T'inquiète. Fis-je.
- mais pourquoi tu as la voix aussi rouillé mon ange ?... Tu as pleuré ?
-....
Mon aînée me rejoins sur le lit se coucha à mes côtés et m'enlaça alors que je lui donnais dos. Lentement ces mains se faufilent dans mes cheveux.
- qu'est-ce qui se passe ? Tu sais que tu peux me parler n'est-ce pas ?
Lui parler de mes déboires ? Je ne l'avais jamais fait auparavant... Je ne veux pas qu'elle sache à quelle point je souffre ça va l'attrister. J'ai toujours donné l'impression qu'avec Germain tout allait sur des roulettes, de plus on a pas tellement l'habitude de nous confier sur nos histoires de couples du moins je n'ai jamais voulu m'ouvrir sur ce sujet de peur qu'elle le souffle à maman ou fasse la guerre à mon mari, Lyne à hérité du caractère de ma mère elles sont complètement identiques ! Et ne va pas tarder à venir plier mes bagages me demandant de la suivre..... Je ne veux pas passer pour la faible, celle qui a raté son mariage non ! non ! Je sais qu'elles ne vont jamais me le jetter à la face mais même si je brûle d'envie d'en parler parce que je souffre intérieurement je préfère ne rien dire. Alors je lui entendre tout simplement que papa me manque très fort... Ce qui n'est en partie pas faux. Ma grande sœur tente alors de me réconforter je finis par m'endormir dans ces bras.
Oscar Blin.
De retour au village après avoir fait un compte rendu détaillé de ce que nous a fait Marlène à Gisèle ma petite sœur, je refuse même le plat que me présente mon épouse je n'avais pas la tête à manger. L'affront que Marlène nous a fait doit être lavé hors de question que mon neveu reste mariée à cette femme ! Elle croit avoir affaire à n'importe qui mais elle va largement regretter son acte.
À l'entrée de la forêt sacrée je balaie le coin du regard puis m'aventure à l'intérieur, étant un initié depuis mon adolescence j'avais le droit d'y entrer sans crainte ici seuls ceux qui avaient franchis cette étape avait le droit d'y entrer. Les villageois d'un point de vu général voyent cette initiation d'un mauvais œil ce n'était pas comme à l'époque, cette nouvelle génération a pratiquement tout abandonné pour se tourner vers les églises à l'arrivée de ces imposteurs qui se font appeler prêtes et pasteurs, quant ils surprennent une personne y aller sa murmure beaucoup. Du coup j'ai attendu que le soleil commence à se coucher exactement le moment vers lequel ceux qui étaient allés au champs rentraient. Je suis patiemment resté là jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour sortir de ma cachette.
Après plusieurs minutes de marche j'arrive devant la case du féticheur je laisse mes sandales dehors et tente de pénétrer le lieu.
- qui est-ce ?
- c'est moi grand Féticheur !
- entre mon fils.
C'était un vieil homme qui avoisinait les 80 ans mais qui était toujours en forme pour son âge je le trouvais encore bien conservé.
- assied toi.
Je le fis le plus rapidement possible.
- j'ai sentis ton angoisse mon fils, et j'ai su que tu serais venu me voir.
- en effet grand féticheur.
- hum...
Ce dernier prends quelques cauris qu'il lance.
- je vois que c'est encore de la femme de ton neveu qu'il s'agit.
- oui oui, cette femme nous pose trop de problèmes. Je sais que je te l'avais déjà demandé auparavant mais n'y a t-il pas un moyen de la faire disparaître ?
Il sort la photo de Marlène que j'étais parvenu à avoir lors d'une cérémonie au village. Je m'étais arrangé avec le photographe pour avoir l'une de ces photos que j'avais envoyé le plus rapidement possible au féticheur. À l'époque elle était enceinte et était presque à terme. Il m'était tout simplement impossible de laisser une femme venant d'une autre région pire d'un autre groupe ethnique donner un héritier à notre fils si jamais il mourrait elle allait s'accaparer de tout ces biens et faire profiter sa famille. Et nous dans cette histoire ? Nos enfants ? Nos fils d'aujourd'hui ne comprennent pas l'importance d'épouser une femme de chez soi ce qui est vraiment dommage.
Vous savez parfois le bien que l'on fait peut nous porter préjudice, voilà pourquoi il faut savoir par exemple à qui donner de l'argent ou ne serait-ce que formuler une petite prière avant de le faire. Ici c'est l'Afrique tout est possible. Aujourd'hui je suis sûr que si Marlène savait que c'est à travers l'argent qu'elle me remettait que j'ai pu tuer son bébé et bloquer toutes ces grossesses dans son couple elle s'en mordrait les doigts.
Cet ingrat de jérémie pense que c'est les miettes qu'il nous donne qui peut nous prendre en charge, comment moi son oncle je dois toujours quémander avant d'avoir quelque chose de sa main ? Maintenant il trouve que parce qu'il est parvenu à insérer mes deux fils dans l'armée il ne pouvait plus me verser régulièrement de l'argent et que mes enfants s'en charge. Je l'ai détesté à partir de cet instant précis, il envoie sa mère vivre dans une villa à la capitale et nous laisse moisir ici. J'ai donc décidé de me charger de son compte, techniquement mon plan c'est de le pousser à quitter sa femme ensuite de le tuer mystiquement et de m'emparer de tous ces biens car étant toujours marié à Marlène je ne peux l'atteindre je ne sais pourquoi mais apparemment son âme le protège, même en rêve cette femme ci ne se laisse pas faire. La seule chose qui lui fait défaut c'est sa générosité ! Donc j'en ai profité et aujourd'hui elle ne peut enfanter au départ j'ai cru qu'avec ça mon neveu allait la quitter mais jusque là rien de tel n'est arrivé.
- Oscar dans ce monde, surtout dans le monde mystique il y a certaines personnes à qui on peut s'attaquer facilement et d'autres difficilement à cause de la force de leurs âmes. Et il se trouve que ta belle-fille fait partie de la deuxième catégorie, j'ai tout tenté mais rien. La seule chose que nous pouvons faire c'est de lui lancer des sorts pour l'empêcher comme par exemple d'enfanter et autre mais la tuer Hum mon fils ce n'est pas possible et même si nous y parvenons ah ! Son esprit va nous tourmenter longtemps et nous dévoiler donc je ne vais rien faire à ce niveau. La meilleure des choses à faire c'est de convaincre ton neveu à accepter la seconde épouse pour que petit à petit il se détache de Marlène.
Eh oui l'idée de donner une deuxième femme à Jérémie vient de moi... Enfin c'est le féticheur qui me l'a suggéré et vu que ma sœur n'a jamais porté sa belle-fille dans son cœur, je n'ai pas eu de difficultés à la convaincre utilisant cette excuse d'enfants à l'appuie. C'est même moi qui est choisi la famille Gnahoré... Une famille dans le besoin, plus ils sont pauvres plus il est facile d'avoir d'eux que tu désires,et l'ai proposé à ma sœur qui cibla celle qui selon elle pourrait faire l'affaire conscients que son fils n'allait jamais accepter nous avons tout fait dans son dos.
- ok. Fis-je un peu déçu.
- continue petit à petit à mettre lui sur le feu, il faut que la patience de cette Marlène fondé, une fois fait. Je me chargerais de ton neveu.
- c'est compris grand féticheur. Infiniment merci. Je lui laisse quelques billets et rentre chez moi espérant que j'en finisse le plus tôt possible avec eux.
Marlène tu aurais vraiment dû me tirer dessus car moi je ne vais même pas m'amuser avec toi !
Le lendemain..... *******
Zhenia Vao.
Ces jours ci je ne me sentais pas très bien je ne comprenais pas la source de mes malaises incéssant si jusqu'à la fin de ce mois ça continu je vais aller me faire consulter. Là j'étais dans mon bureau plus précisément dans ma plus grande boutique celle où je restais le plus ici c'est un mélange de vêtements pour hommes et femmes et depuis le début de l'année ma clientèle avait doublé. Surtout à l'approche des fêtes de fin d'année les femmes en particulier voulaient se faire belle quoi de plus mieux que de s'habiller Venus Création !
Depuis ma tendre enfance j'ai toujours aimé tout ce qui attrait à la mode, la couture c'est comme ça que l'idée de confectionner mes propres tenues en pagne et tissus m'est venu à l'idée. Grâce à un
'' financement '' mon atelier de couture à vu le jour et petit à petit j'ai pu bâtir cette première boutique puis les deux autres. Le tout dernier je l'ai réalisé grâce à Achille qui m'avait fait la surprise le jour de mes 35 ans.... Ah cet-homme se serait un mensonge de dire qu'il ne me manque pas et que cette brusque découverte concernant son mariage ne m'atteinds point. Mais que peux-je bien y faire ? Il est marié et je ne peux me résoudre à continuer notre relation malgré ces multiples supplications. J'ai finalement finis par le bloquer sur tous les réseaux sociaux et sur mon tel afin qu'il me fiche la paix c'est déjà difficile pour moi de remonter la pente si je me laisse aller il va encore m'avoir et c'est tout le contraire de ce que je souhaite, j'ai un passé trop sombre maintenant je veux une vie nouvelle.
- madame excuse moi du dérangement je frappe à la porte mais tu ne réponds pas. Fit l'un de mes employés qui me sortit de mes pensées.
- ce n'est pas grave... Qu'est ce qu'il y a ?
- tu as de la visite.
- de qui ?
- d'une jeune dame elle dit s'appeler Taraji.
Je souris.
- fait la entrer.
Cela me faisait plaisir de la savoir ici, je ne sais pas pourquoi mais je l'apprécie beaucoup. Elle passe la porte d'entrée un faible sourire en coin, je me lève pour aller à sa rencontre nous nous fîmes la bise. La forte odeur de son parfum failli me provoquer un haut le cœur mais je réussi à me contenir qu'est-ce qui m'arrive bon sang !!
- Salut ma jolie ! Quel plaisir de te voir ! Dis-je.
- moi aussi Zhenia.
- assied toi ma belle.
Elle prit place.
- avant toute chose Taraji j'aimerais que tu me dise ce que tu utilise pour tes cheveux ils sont très long dis donc. Fis-je émerveillée. Elle avait de très long cheveux alors que moi je bataillais dure pour voir les miens pousser, si j'en avais tels que les siens j'économiserais assez vu tout ce que je dépense pour m'acheter ces mèches naturelles.
- euh je n'ai pas vraiment de secrets disons que j'ai hérité cela de ma grand mère paternelle.... Ça doit certainement venir de mon métissage.
- ton métissage ?
- oui mon père est originaire de la Tanzanie.
- Sapristi ! Je n'ai jamais entendu ce genre de mélange d'ailleurs les tanzaniens existent t-ils dans ce pays ci ?
Elle se mit à rigoler.
- bof j'en sais trop rien, mes parents se sont connu en Angleterre.
- ah maintenant je comprends ! Quoi que tu n'as pas les traits d'une ivoirienne je t'ai soupçonné des origines malgaches la première fois que je t'ai vu mais bon maintenant je sais exactement ton mélange. Sinon que me vaut l'honneur de ta visite ?
- je tenais vraiment à venir te remercier pour tout ce que tu as fais la dernière fois pour mes enfants et moi.
- mais non fallait même pas te déranger, je l'ai fais avec plaisir et je suppose que si j'étais dans cette situation tu m'aurait aussi porté secours.
- c'est sûr ! Mais je tenais quand à te dire merci.
- ok cela me va droit au cœur, la santé
Ça va ?
- euh oui... Oui merci.
- tu es aller revoir le docteur ?
- non mais...
- attends tu es folle Taraji ?? Avec le malaise que tu as fais tu n'as pas daigné te présenter à ton rendez-vous ? Ma sœur ne joue pas avec ta santé hein.
- tu as parfaitement raison j'allais...
- oh excusez moi ! Ton employé m'a dit que je pouvais venir. Fit l'une de mes meilleures cliente.
Je vais a sa rencontre.
- oh non ma chérie tu ne dérange absolument pas.
- je vois que tu es déjà en compagnie...
- oh t'inquiète Taraji je te présente Marlène Kogbo, Marlène Taraji Lenoir.
Marlène s'approche de Taraji pour lui faire la bise.
- enchantée Taraji. Fit cette dernière.
- le plaisir est partagé Marlène. Répond Taraji.
J'allais les rejoindre lorsque cette forte envie de vomir ressurgit, à cet instant précis Marlène se retourna dans ma direction et manque de bol ! Je vomis sur elle.