CHAPITRE 50: TROMPERIE

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 50: TROMPERIE.

**JÉRÔME OGOULINGUENDÉ**

Nous venons d’arriver à Lambaréné Loyd, Marwane Bhernie et moi, nous revenons d’Eteké un petit village dans le sud du Gabon où il y a des gisements d’or. Loyd nous en avait parlé un jour sur la possibilité de s’associer et voir comment monter une affaire dessus. Ce week-end, nous sommes allés sur place pour rencontrer un monsieur avec qui Loyd était rentré en contact pour avoir des sites. Nous sommes partis vendredi soir et nous remontons aujourd’hui dimanche.

Bhernie : On s’arrête chez toi ?

 Loyd : C’est vous qui voyez, on a encore 4h de route avant d’arriver à Libreville, si vous voulez vous dégourdir les jambes, on s’arrête.

Marwane : Pardon arrête toi, moi je suis déjà fatigué et j’ai mal aux pieds.

Nous nous sommes arrêtés chez Loyd et sur le chemin nous avons vu des filles qui se sont déhanchées exagérément.

Marwane : C’est à cause de toi que les filles là veulent casser le corps hein ?

Loyd : Nous sommes 4 dans cette voiture jusqu’à preuve du contraire.

Moi : Pour notre défense, personne ne nous connait ici, donc c’est forcément pour toi.

Marwane : Merci là-bas Jérôme. Le gars là aime trop mentir.

Nous avons éclaté de rire.

Marwane : Les fornicateurs sont comme ça, ils aiment le mensonge.(Nous regardant à tour de rôle) Et je suis entouré que d’une bande de fornicateurs, je suis en danger.

Bhernie : (Riant) J’ai pris ma femme en toute légalité hein.

Moi : Moi aussi.

Marwane : 2 rigolos. Vous avez pris qui en toute légalité. Les fiançailles là c’est la légalité ? (Montrant Loyd) Lui là n’a pas rompu ses fiançailles ?

Nous : (Silence)

Marwane : Vous êtes des fornicateurs et vous n’irez pas au ciel. Déjà que pour vous deux là c’est déjà mort, vous ne connaissez même pas Jésus.

Nous : Hum.

Marwane : Vous prenez la fornication pour ajouter dessus. Votre partie du feu là sera tournée 7 fois avant qu’on vous jette dedans.

Loyd : Merci monsieur le secrétaire de Dieu.

Nous avons éclaté de rire et Loyd a klaxonné devant son portail qui s’est ouvert.

Moi : Pour ma défense, ça va faire 7 mois bientôt que je ne fornique pas. 

Loyd : Ça ne va pas toujours pas avec Ariane ?

Moi : (Descendant du véhicule) À l’heure actuelle je ne sais même pas si je suis toujours en couple ou non.

Bhernie : Comment ça ?

Moi : J’ai besoin de m’asseoir pour bien expliquer. 

Loyd est allé parlé avec ses travailleurs avant de rentrer dans la maison pour jeter un coup d’œil . Il est revenu avec des boissons nous trouver sur la terrasse. Après avoir chacun pris sa bouteille, ils m’ont regardé et j’ai soupiré.

Moi : Quand je pars de la France pour ici, Ariane et moi sommes en froid. Au point où je n’ai pas encore aligné plus de 2 phrases avec elle depuis mon arrivée. Quand j’appelle, c’est Anselme qui décroche et dès que je finis de parler avec les enfants, elle coupe l’appel. Mes messages depuis là restent en vue et il y a des jours quand je m’énerve par rapport à son silence, elle bloque mes numéros pendant des semaines au point où même avec les enfants je n’ai plus de communication.

Bhernie : Mais c’est quoi le problème exactement ? Pourquoi elle fait ça ?

Moi : (Prenant une gorgée) Si seulement je savais. Je suis incapable de dire ce qu’elle me reproche. Quand elle m’a rejoint en France les choses étaient claires, on en avait pour 3 ans et on rentrait. À la fin elle m’a dit qu’elle devait d’abord finir sa formation chose que j’ai comprise et nous sommes restés une année supplémentaire mais elle a fini par me dire qu’elle ne rentrait pas, que le Gabon ceci, cela. J’ai essayé de lui faire comprendre les choses mais là même déjà on ne s’entendait pas car elle était constamment irritée. Récemment je lui ai écrit pour lui dire d’être claire avec moi, que si elle ne veut plus de cette relation qu’elle me le dise et j’irai me chercher ailleurs au lieu de me faire chier comme elle le fait.

Loyd : Je ne pense pas que tu dois y renoncer aussi facilement. On parle quand même de 10 ans de relation et 2 enfants. Ce n’est pas rien. 

Moi : Ça me fait chier Loyd.

Loyd : Je sais. Dans deux semaines ce sera les fêtes de fin d’année. Pose quelques jours de repos et monte la voir avec les enfants, vous pourriez essayer discuter pour être fixé.

Bhernie : Je partage son avis.

Marwane : Les relations des fornicateurs sont toujours compliquées comme ça.

Nous : Dégage.

Malgré moi j’ai ri au même titre que les autres. On a changé de sujets pour aborder celui des miracles opérés par Marwane au Cap-Vert avant de reprendre le chemin pour Libreville. Nous sommes arrivés autour de 20 H et Loyd nous a déposés chacun chez soi. J’ai dû partir de chez mes parents pour chez moi car les questions sur la venue d’Ariane et les enfants devenaient récurrentes au fur et à mesure que les vacances s’achevaient. Actuellement j’évite même ma mère qui essaie de comprendre pourquoi les enfants ont encore été scolarisés là-bas cette année alors qu’ils étaient censés rentrés. Mon père aussi qui n’arrête pas de me demander ce qu’il doit faire du dossier d’Ariane parce que depuis là il n’a pas sa position. Toutes ces choses me prennent la tête comme pas possible et son comportement m’énerve au plus haut point. Le fait aussi que depuis là j’ai les couilles pleines accentue mon énervement. Nu été Lucrèce qui m’a fait un long cours sur le sexe et ses implications et le fait que je m’étais promis pendant les fiançailles que j’allais être réglo avec elle, je serai allé tirer un coup ailleurs pour me calmer. Quand on n’est pas en relation on nous crie dessus, maintenant qu’on essaie de faire les choses bien, ce sont les maux de tête à n’en point finir. Pff. 

J’ai rangé mes affaires et je suis allé prendre une douche. À mon retour j’ai pris mon téléphone et j’ai tenté de la joindre en vain.  Après la troisième tentative, j’ai zappé et je suis allé me poser devant la télévision. 

Brr, brr, brr (messagerie). C’est un message WhatsApp d’un numéro français que je ne connais pas.

-Inconnu : Cc Jérôme. J’espère que tu vas bien. Tu ne me connais pas mais ce n’est pas important. J’ai vu que tu as tenté de joindre Ariane mais actuellement son téléphone est là avec moi de même que vos enfants. Ariane est sorti avec un ami et si tu veux la joindre, tu peux la contacter sur ce numéro+33…………….

-Moi : (Intrigué) Qui est ce ?

-Inconnu : Quelqu’un qui a pitié de vous et qui peut vous assurer qu’Ariane ne vous mérite pas.

-Moi : Si c’est une blague ou quoi que ce soit du genre. Sachez monsieur ou madame que cela ne m’amuse pas et si vous avez l’habitude d’écrire à des inconnus pour raconter des conneries, trouvez vous un autre correspondant.

-Inconnu : Pauvre choux, toujours prêt à défendre sa femme même quand l’évidence vous saute aux yeux.

J’ai regardé son message et je n’ai plus répondu. J’ai verrouillé mon téléphone et l’ai posé au loin pour ne pas être tenté de répondre. J’ai continué à regarder la télévision bien qu’étant intrigué par cette conversation. Mon téléphone n’a pas arrêté de vibrer et je l’ai pris pour aller le poser dans la chambre. J’ai tourné au salon jusqu’à minuit avant de partir me coucher. J’ai repris mon téléphone et je suis allé sur WhatsApp voir les messages que j’avais reçus principalement de ce numéro. J’ai cliqué et c’était les photos et vidéos des enfants dans une maison que je ne connais pas. Ils semblaient parler et rire avec la personne que Chloé a appelé tata, j’ai donc compris que c’était une femme derrière ce numéro. Elle m’a aussi montré des effets à eux dans une des vidéos en disant qu’elle ira les déposer à l’école le lendemain. Je craque et lance l’appel sur ce numéro, elle rejette et m’envoie un message.

-Inconnu : Écris.

-Moi : Qui êtes vous putain ?

-Inconnu : Je vous l’ai déjà dit.

Je lance l’appel sur le numéro d’Ariane et là aussi ça rejette. 

-Inconnu : (Photo du téléphone d’Ariane) Tu peux être têtu c’est pas possible.

Je prends le fameux numéro qu’elle m’a envoyé et je lance l’appel dessus. La première fois ne donne rien mais au bout de la deuxième quelqu’un décroche.

« Voix d’homme : Allô ? »

«Moi : (Essayant de garder mon calme) Puis-je parlé à Ariane svp ? »

 «Lui : Euh c’est qui svp ? »

 «Moi : Son fiancé. »

 « Lui :  (Sourire de gorge) Ah d’accord. Une minute, elle est à la douche. »

Ma tension monte en même temps. Ariane est dans une douche à pareille heure avec un homme ? La fille là me prend pour un con ?

« Lui : (En fond) Il y a le père de tes enfants au téléphone. »

 Moi : Le père de tes enfants, ça c’est la meilleure ça.

Il y a eu un silence avant que je n’entende sa voix au téléphone.

« Ariane : Oui. »

«Moi : Oui Mougoueli ? C’est à moi que tu viens répondre oui ? »

 «Ariane : Si tu n’as rien d’important à me dire mieux tu raccroches. »

 « Moi : (Riant nerveusement) Je rêve. »

«Ariane : Ne t’inquiètes pas bientôt tu vas te réveiller. Tu m’appelles à cette heure par rapport à quoi ? »

 «Moi : (Tentant de me maîtriser) Tu es où Ariane et avec qui as-tu laissé mes enfants ? »

 «Ariane : Ne me fais pas chier Jérôme tu m’entends non ? Et c’est la dernière fois que tu m’appelles pour me poser des questions inutiles. Si tu t’ennuies au Gabon il faut te trouver des occupations. »

 « Moi : Mougoueli où es… »

Clic ! Elle a coupé l’appel. J’ai regardé mon téléphone avant de rire tout seul tant j’ai dû mal à croire ce qui m’arrive. J’ai retenté de l’appeler mais elle a rejeté et bloqué mon numéro. Je suis resté là à regarder dans tous les sens avant de m’asseoir sur le lit en me passant les mains sur le visage.

Moi : (Tapant nerveusement du pied) En fait c’est moi le con quoi ? En fait Mougoueli m’a vu comme son moins cher.

J’ai repris mon téléphone et je suis allé écrire au numéro qui m’a écrit tout à l’heure.

-Moi : Qui est l’homme avec qui est Ariane ?

-Inconnu : (Emoji qui rit en coin) Je vois que monsieur a pris la peine d’appeler, c’est bien. 

-Inconnu : C’est ton remplaçant très cher.

-Inconnu : Je suis fatiguée pour le moment, je te donnerai plus de détails demain car je vais me coucher. Tes enfants sont épuisants et m’ont bouffé toute mon énergie à courir partout. Et dire que j’aurai pu être la mère de Chloé. Quel gâchis !….

Je suis resté éveillé toute la nuit à réfléchir à cette situation où apparemment mes enfants sont entre les mains de je ne sais qui pendant que leur mère est je ne sais dans quel endroit en train de me tromper. Le matin m’a trouvé assis sur le lit tant le sommeil m’avait fui. Je suis allé me doucher puis je me suis apprêté pour le boulot. Moi qui de nature je suis un vrai taquin et emmerde tout le monde, j’ai rasé les murs et je ne suis pas sorti de mon bureau même à la pause. Beaucoup de mes collègues ont défilé dans mon bureau pour me demander si j’avais un problème et j’ai dit que tout allait bien. J’ai poursuivi ma journée et je suis rentré autour de 17h à la maison. Une heure plus tard, pendant que je m’apprêtais à manger mon téléphone s’est mis à vibrer m’annonçant ainsi des messages WhatsApp en rafale. Je me suis dit mieux je mange d’abord avant de répondre à qui que ce soit et j’ai bien fait parce que les messages sur lesquels je suis tombé m’auraient très certainement coupé l’appétit.

-Inconnu : Cc mon chou, j’espère que tu as passé une bonne journée. Tes enfants et moi aussi, je viens d’ailleurs de les récupérer des cours. Leur mère est encore en lune de miel.

-Inconnu : (Photos des enfants jouant dans un coin)

-Inconnu : Comme promis cette nuit, voici les infos que tu veux. 

-Inconnu : (capture d’écran ) Le boss : franchement Ariane je suis quelque peu déçu. Lorsque tu m’as dit avoir un homme dans ta vie je m’attendais à ce que ce soit quand même un homme de mon rang. Non c’est ce gamin avec qui tu sors ? Ce sont les hommes qui manquaient ou quoi ? Sans vouloir te vexer. 

‘’coucou beauté, j’espère que tu vas bien. J’ai compris que mon message de la dernière fois t’a heurté et je m’en excuse. Mon intention n’était pas de t’insulter juste que j’étais vraiment surpris que ce soit ce petit qui soit ton homme. En te voyant, on voit une femme d’une certaine envergure et on n’arrive pas du tout à t’associer à ce genre d’individu. Franchement tu mérites mieux, tu es trop belle pour te diminuer ainsi, c’est mon point de vue.

‘’Ariane : Bonsoir, oui ton message m’a heurté mais bon ça finit par me passer. Il y a une grande part de vérité dans tes dire et c’est la raison pour laquelle ça m’a touché. Mais bon, je suis passé à autre chose. ‘’

Après ça ils ont échangé sur leurs journées et les échanges sont devenus de plus en plus récurrents. J’ai lu un message où il lui parlait du fait que si elle rentrait au Gabon, il ne pourrait plus la voir et sa réponse selon laquelle elle ne rentrerait pas avec moi. J’ai lu une conversation dans laquelle il lui disait qu’il avait envie d’elle et elle lui avait dit qu’elle n’était pas encore prête pour ça, puis une autre où elle lui disait que j’allais faire un déplacement en Belgique pour le week-end et qu’ils pourraient se voir. J’ai lu un autre message où il lui dit qu’elle sait y faire au lit et qu’il comprend pourquoi je suis accroché à elle. Mon cœur était déjà serré et mes larmes même ont coulé toutes seules le long de mes joues mais j’ai poursuivi ma lecture car j’avais au moins une 50taine de captures d’écran de leurs conversations dans lesquelles ils planifient leur vie avec mes enfants, où ils s’envoient des nudes, où elle lui dit qu’elle ne supporte plus ma tête et qu’elle souhaite partir de la maison, jusqu’à le jour de mon départ elle lui a écrit qu’elle est enfin libérée de ce poids qui la fatiguait. À la fin de tout ça, je me suis assis à même le sol et j’ai pleuré en silence. J’ai fini par me lever pour aller me chercher à boire car actuellement j’en avais besoin. N’ayant rien de sérieux comme boisson à la maison, je suis sorti et suis allé dans une boutique du coin pour me prendre une bouteille et tant qu’à faire, j’ai fini par en prendre 5 et un paquet de cigarettes. Je ne suis pas un adepte de la cigarette mais je fume une clope de temps en temps quand j’ai de sérieux problèmes et la situation dans laquelle je suis actuellement m’impose de le faire. Je suis rentré à la maison avec et je me suis rassis par terre après avoir allumé ma clope et ouvert une bouteille. 2 ans que je subis des crises à n’en point finir, où je passe des nuits blanches à réfléchir à ce qui se passe, à ce que j’ai pu faire de mal, à la peine que j’ai de voir et de parler avec mes enfants, aux frustrations sexuelles auxquelles j’ai du faire face parce que madame n’était pas d’humeur à faire l’amour, tout ça parce que la connasse se tapait quelqu’un d’autre au calme.

Moi : (Riant en pleurant) Et dire qu’elle me prenait la tête avec ses crises sur ma supposée relation avec la voisine et d’autres filles de mon entourage mais quel con j’ai été. Je me suis fait cocufier dans ma propre maison et ce devant mes yeux (Buvant jusqu’à se verser sur mon habit) Mougoueli tu es forte, tu m’as vraiment mis les doigts au cul et je n’ai rien vu venir. Je te félicite (Acclamant tout seul) Bravo, tu mérites un Oscar. (Balançant ma bouteille vide contre le mur avec rage) Celui de la plus grosse chienne qui puisse exister. Si je pouvais t’avoir présentement en face de moi, tu n’allais pas croire ce que j’allais te faire je verrai tous mes parents. Mais tu ne perds rien pour attendre c’est moi qui te le dis car tu souffriras comme la chienne que tu es.

Je me suis relevé en remarquant que j’étais déjà à ma troisième bouteille comme la blague et j’ai fumé 5 cigarettes. 

Moi : (Allant vers la table en titubant) Ce n’est pas à cause d’une femme que je vais me ruiner la santé. Des femmes j’en ai eu en quantité et si je sors tout de suite là dehors je suis sûr que je pourrai avoir n’importe quel fille que je voudrai alors ce n’est pas à cause d’une pute comme ça que je vais pleurer ou quoique ce soit, j’ai dépassé tout ça quand j’étais encore à l’école primaire ce n’est pas à 25 ans aujourd’hui que je vais venir pleurer pour une femme. 

Je me suis posé sur la chaise et j’ai pris deux gorgées. 

Moi : (Éclatant en sanglots) Putain Mougoueli m’a vraiment fait ça à moi ? Une femme pour laquelle j’ai défié mes parents qui étaient contre cette relation parce qu’ils n’approuvaient qu’elle soit plus âgée que moi ? Une femme à qui j’ai fait les fiançailles et que je suis venue prendre pour emmener en France ? 10 ans de relation ? Je te remercie Ariane, l’amour c’est vraiment pour les cons. Et je suis le plus gros con de t’avoir aimé et fait confiance. Merci beaucoup. 

J’ai passé toute cette nuit à boire, fumer, parler et pleurer tout seul comme un fou avant de m’endormir au petit matin. Je ne suis naturellement pas parti au travail. J’ai pris mon téléphone et j’ai bien relu les messages en question en me rappelant à peu près les périodes et ce qui se passait dans notre couple jusqu’à j’ai passé une deuxième nuit à boire et le jour d’après j’ai manqué le travail. Au bout du troisième jour j’ai appelé pour dire que j’étais malade. J’ai passé le reste de la semaine à broyer du noir sans prendre les appels ni répondre aux messages de qui que ce soit. Le dimanche je me suis rendu chez sa mère pour lui dire que je me lavais les mains de cette relation et que désormais je n’étais plus responsable de tout ce qui pourrait lui arriver en France. Que comme elle pensait que j’étais un gamin, je la laissais avec ceux qui ne l’étaient pas. Que si elle arrivait à la joindre, qu’elle lui dise que si elle savait ce qui était mieux pour elle, elle devait rapidement mettre mes enfants dans un avion pour les renvoyer au Gabon et qu’elle avait un mois pour le faire après quoi ce que j’allais lui faire elle n’allait pas croire. À la question de savoir quel était le problème, je lui ai demandé de poser directement la question à sa fille. Je me suis levé de là et je suis rentré chez moi. Si dans un mois mes enfants ne sont pas au Gabon, elle ne va pas croire sa vie. Je lui montrerai par a+b que je suis vraiment un gamin…


**ARIANE MOUGOUELI**

Je suis assise par terre dans ma chambre en train de pleurer quand mon téléphone se met à sonner sur le lit, j’hésite à le prendre parce que ça doit être encore Christabelle qui m’appelle pour me demander si je vais passer prendre les enfants ou non. Mes enfants sont chez elle depuis une semaine car c’est une amie en qui j’ai vraiment confiance, c’est quasiment une sœur pour moi que j’ai rencontré ça fait maintenant 2 ans à la formation que j’avais faite. On se rend souvent des services et parfois elle me garde les enfants pendant quelques jours quand j’ai des sorties à faire. J’étais censée passer chez elle il y a 1h pour récupérer les enfants mais je ne l’ai pas fait car présentement ça ne va pas fort. Je décide de prendre le téléphone et je vois que ce n’est pas elle mais plutôt un appel classique de ma mère. Je coupe l’appel et je relance via WhatsApp afin que ça ne lui termine pas le crédit.

« Moi : (Arrangeant ma voix) Allô ? »

«Maman : Je dis hein Mougoueli c’est comment avec l’enfant Ogoulinguendé ? »

 «Moi : Il n’y a rien. »

 « Maman : (Criant) Il n’y a rien et puis il est venu ici aujourd’hui me dire que la relation est finie et qu’il s’en lave les mains ? »

« Moi : (Mon cœur a raté un battement, Silence) »

« Maman : Tu lui as fait quoi pour qu’il décide de mettre fin à cette relation ? »

«Moi : Maman je n’ai rien fait. »

 «Moi : C’est à moi que tu veux mentir Mougoueli ? »

 «Moi : Mais je ne »

 «Maman : (Me coupant la parole) Ah fout moi le camp imbécile. Tu n’as rien fait ? C’est aujourd’hui que vous avez commencé cette relation pour qu’il décide de se lever de bon matin pour venir me dire que c’est fini parce que tu penses que c’est un enfant ? Quand tu as commencé la relation là avec lui quand tu étais encore son professeur au lycée jusqu’à prendre tous les risques possibles, tu ne savais pas qu’il était plus jeune que toi ? Quand tu es tombée enceinte d’Anselme tu ne savais pas qu’il était plus jeune que toi ? Quand il est venu se présenter ici la première fois, tu ne le savais pas ? Ça t’a empêché de faire les fiançailles après et de le suivre en France jusqu’à lui faire un 2e enfant ? »

« Moi : (Coulant des larmes) »

« Maman : La France même où tu es allée te bloquer là-bas, c’est le village de ton père ou des grands parents de ta mère ? Ce n’est pas l’enfant là qui t’a emmené là-bas ? Toi tu connaissais le devant ou le derrière de la France où ? C’est quoi que tu fais là-bas au point où la personne même qui t’y a emmené est rentrée depuis 6 mois et toi non ? Tu fais quoi là-bas ? »

« Moi : (Silence) »

« Maman : Tu as quel âge au juste Ariane ? Les garçons responsables comme Ogoulinguendé courent les rues au point où toi qui en trouve un tu le gaspilles ? C’est quoi que l’enfant là malgré son jeune âge n’a pas fait pour toi ? On peut le comparer à ton rigolo de père là ? Mougoueli c’est la folie qui t’a pris ou bien ce sont les réclamations de la famille de ton père qui ont commencé à agir sur toi ? Tu as ta relation tranquille avec tes deux enfants et toi tu trouves le moyen de gaspiller ça parce que tu ne veux pas rentrer au Gabon hein ? Les petites filles dehors ici là dorment pour que tu laisse ton homme depuis 6 mois tout seul ? Un homme comme Ogoulinguendé Ariane ? Et tu soulèves tes épaules jusqu’à tu bloques son numéro pour l’empêcher de parler à ses enfants ? C’est la folie ? »

«Moi : (Silence) »

 « Maman : Comme tu as décidé de faire comme tu veux là c’est bien, j’espère pour toi que tu ne vas pas regretter tes actions. J’ignorais que la France était le village des parents de ton père mais pardon renvoie rapidement les enfants d’Ogoulinguendé je ne veux pas des problèmes inutiles pour rien, pour moi-même je n’arrive pas à gérer ce n’est pas pour Ogoulinguendé que j’irai soulever. Comme tu as décidé de rester en France, reste oh mais renvoie les enfants d’autrui. »

Clic ! 

Moi : (Réalisant encore plus ma bêtise) Seigneur qu’est ce que j’ai fait ? Comment j’ai fait pour être conne comme ça au point de jeter par la fenêtre 10 ans de ma vie ???







L'AMOUR SUFFIT-IL? T...