CHAPITRE 55

Ecrit par kony ariane

Chapitre 55

Sophie Quenum

Je remercie Dieu pour cette opportunité, ce moment de culte avec Sarah à été une bénédiction pour moi.

Après la messe, Sarah m’a confié qu’avant de rentrer chez elle, elle devait faire un détour si cela ne me dérangeait pas. Je viens de retrouver ma seule et vraie amie, alors je ne vais pas la lâcher de si tôt. J’ai accepté de la suivre.

C'est sans surprise pour moi que nous avons garé devant l’orphelinat.

Tout le monde était très content de la voir. Cette femme est une bénédiction pour qui tombe sur son chemin. Elle dégage tellement d'amour. Que Dieu me pardonne tout ce que je lui ai fait.

-bonjour maman criaient tous les enfants.

Ce qui a été très touchant c'est l’élan avec lequel la petite Cloé s’est précipitée dans ses bras. J’ai compris à cet instant l’amour qui les liait.

 

-tata Sophie avait raison, tu es revenue me voir

-je te l’avais bien dit ma chérie. Ta petite maman ne t’as pas abandonné.

Nous avons passé quelques heures à l’orphelinat et au moment de partir, Cloé avait fait une crise de larmes. Sarah a alors demandé la permission à la mère supérieure afin qu’elle l'emmène chez elle le temps d’une nuit.

Après avoir récupéré ma voiture, j’ai pris la route de chez moi retrouver mon homme et mon fils.

 

Romain Derick

Depuis que nous sommes rentrés Vendredi je n'ai plus eu de nouvelles de Sarah, alors je me décide à faire un tour chez elle. Il faut l’avouer je suis inquiet pour elle et je n’aime pas la savoir seule.

Lorsque je me suis garé devant chez elle, le gardien naturellement m'a ouvert le portail afin que je m’y introduise.

Elle m’attendait où quoi ?

-Eh ben quel accueil chaleureux, comment tu as su que je suis arrivé où tu sortais ?

--mais non, il vient de me prévenir que tu étais là. Bonsoir mon oncle

-ça va ma chérie ? Mais qui ce cache derrière toi ? Est-ce une petite princesse ?

-oui je suis la princesse Cloé venait de rétorquer la fillette avant d'ajouter c'est qui maman ?

 

Je suppose que c'est la fillette dont elle m’a parlé.

-Cloé je te présente ton papi venait de dire Sarah

La petite s'est alors je té dans mes bras me serrant fort.

J’ai passé l’après midi avec les deux personnes les plus adorables que je connaisse. Demain à la première heure je verrai comment faire afin que la procédure d’adoption se fasse au plus tôt.

Dès le lendemain j'ai passé quelques coups de fil et je crois que le nécessaire sera fait très vite c’est son anniversaire dans quelques semaines. Pour ses 26 ans ce sera mon cadeau surprise pour elle. Elle mérite d’être enfin heureuse.

Je me suis plongé dans les dossiers en instancelorsque la secrétaire m’a fait savoir que Bello père voudrait le voir. Je me demande bien ce qu’il veut.

-monsieur Bello, je ne vous cache pas ma surprise

-bonjour Monsieur Derick, je me devais de passer vous voir pour vous remercier pour tout ce que vous avez fait. Ma nouvelle vie je vous la dois.

-vous le méritez, tâchez d’en profiter

-j'y compte bien. Aussi je tiens à vous présenter des excuses pour le comportement qu’à eu mon fils envers la vôtre

-ça par contre c'est impardonnable. Sarah m'a bien dissuadé de lui pourrir la vie sinon croyez moi je l’aurais fait sans soucier

-je comprends mais il l’aime profondément

--il l’aime et pour une vérité qu’il se refusait à entendre il a osé lui porter main ? Et ça ce n'est pas le plus grave. Il l’a mise enceinte.

-sarah est enceinte ?

--je devrais lui donner une correction car à y bien réfléchir il a brisé quelque chose en elle lorsqu’elle a perdu le bébé

-mon Dieu comment ?

- laissez-moi-vous dire qu’elle était tellement malheureuse qu’elle se refusait de s'alimenter correctement. Le chagrin et le stress aidant elle a perdu le bébé à quatre semaines. Elle a su qu’elle était enceinte et qu’elle venait de le perdre

-je suis profondément désolé

-vous pouvez l’être ça oui. Mais de père à père qu’il se tienne loin d'elle très loin sinon il risque de le regretter. Vous n'avez pas idée de ce que je peux réserver à ceux qui s’inscrivent sur la liste de mes ennemis.

-je suis vraiment navré de tout ce qu’elle a du traverser.

-Si nous en avons terminé, permettez que je retourne à mes occupations.

-oui bien sûr. Merci de m'avoir reçu

-je vous en prie

Non mais, il fait venir son père pour arranger les choses ? Il est tombé sur le crâne celui là. Je peux comprendre toute sa surprise mais de là à lancer des accusations de machination pour finir par la cogner je dis non.

 

Sarah Johnson

Ça fait trois semaines que je suis tombée sur Sophie, elle et moi essayons de repartir sur de nouvelles bases. Samedi dernier, alors que j'avais Cloé pour l’après midi, elle m'a appelé et est venu avec son fils. Il a six mois. Il est vraiment trop mignon. J’ai tout de même ressenti un pincement au cœur, mais bon j'ai vite fait de chasser loin de moi ce souvenir.

J'ai tant bien que mal passé un bon moyen avec eux. Mon oncle nous a rejoints et l'ambiance était plutôt bonne.

-La semaine prochaine c'est ton anniversaire Sarah venait de dire Sophie

-ah ben oui c'est vrai, je me fais vieille moi

-mais non, je te revois en couche culotte venait de rétorquer mon oncle

-ça c'est il y a bien longtemps

-tu as prévu quoi ?

-je n’ai rien prévu. Je vais sans doute passer la journée à l’orphelinat comme tous les dimanches.

-pas cette fois ma petite. Je te préviens. Je passe te chercher samedi à vingt heures. Prépare tes affaires car tu dormiras chez moi. Je veux être le premier à te le souhaiter

C’est sur cette note que nous nous sommes quittés. J’ai donné à Cloé son bain puis je suis allée la déposer à l’orphelinat.

Lorsque je suis revenue, à ma grande surprise je suis tombée sur Evra.

   

Evra Bello

Cela fait des semaines que je tourne dans ma tête ce que mon père m’a révélé sur la perte du bébé. Sarah et moi avons fait l'amour pour la première fois et notre amour avait été concrétisé par ce qui aurait dû être notre enfant. J'ai tout gâché et par ma faute elle l'a perdu.

Je regrette tellement, je ne sais pas si elle me le pardonnera un jour. J’ai tourné et retourné dans ma tête la meilleure façon de lui parler afin de lui faire comprendre combien je regrette. Elle a dû en souffrir et ceci seule.

Lorsque sa voix à franchit le garage, je me suis précipité dans la maison. Je sais qu’elle ne m'aurait pas reçu autrement.

-Bonsoir…

-bonsoir, que faites-vous ici ?

--je t’en prie ne mets pas cette distance entre nous

-pourtant les choses sont claires. Nous avions commis une erreur, et rien de tout ça n’a existé alors…Vous feriez mieux de partir de chez moi.

Elle l’avait dit avec tellement de mépris que j'eus un pincement au cœur. Je ne me suis pas pour autant laissé démonter.

-je suis désolé pour le bébé…

Elle s’immobilisa aussitôt

-plus jamais

-je m'en veux. Je suis désolé Sarah crois moi. J'ai mal que nous ayons perdu notre bébé

-vous feriez mieux de vous en aller avant que je n'appelle la police

-Sarah c’était aussi mon enfant

-ton enfant ? Tu dis ton enfant ? Je comprends aujourd’hui, toi et moi ça n’aurait jamais dû exister. Tu es le fils du monstre qui a tué mes parents.

-ne dis pas ça je t’en prie. Cette nuit là a été la plus belle de toutes. Nous n'avions pas eu besoin de parler. Nous nous sommes aimés.

-oui mais c'est derrière tout ça.

-j'aurais dû être là pour toi et notre bébé.

-je t’interdis de parler de lui. Tu sais ce que ça fait d’apprendre que tu esenceinte mais que tu viens de le perdre ? Tu as une idée de la douleur que j’ai ressentie ? C'est moi qui ai perdu mon enfant alors ta comédie tu peux la mettre où je pense. Tu es bien le fils de ta mère, un monstre. Mais ne t'inquiètes pas j’arriverai grâce au ciel à me pardonner de t’avoir permis de nuire à ma santé ce qui a causé la perte de mon enfant et qui sait peut être me serais je fais avorter car je ne veux plus jamais avoir affaire à toi. Sors de chez moi maintenant. Te voir me dégoûte.

Je n’ai pas pu dire un mot après ça. Elle me hait maintenant. Je n'ai pas la force de dire un mot ou même de bouger. Je crois que je suis resté au milieu de ce jardin une dizaine de minutes après qu’elle soit rentré chez elle.

 

Jessica Bello

 

Je suis revenue au Bénin. Je suis malheureuse et j'ai honte d'être la fillede ma mère. Je ne pourrai jamais effacer ça, mais c'est dure de vivre avec. J’ai pensé me suicider, mais je n'en ai pas eu la force. Ces derniers six mois j'ai appris des tas de choses sur ce qu’était ou plutôt qui était en réalité ma mère. C’était un monstre.

Je ne connais pas tous ceux à qui elle a fait du mal mais celle que je connais je lui dois des excuses. Je me suis rendue à la boutique de Sarah mais elle n'y était pas. La gérante que je connais bien m’a dit qu’elle devrait être à son travail. J'ai alors emprunté un autre taxi puis je me suis rendue à la banque. Lorsque l'on m'a demandé mon Nom. Je n'ai pas pu le dire. Bien que ce soit celui de mon père, le fait qu’on m’associe à ma mère je ne le supporte pas. J’ai alors dis Jessica.

La secrétaire après un coup de fil m'a introduite dans le bureau de Sarah. Elle se tenait debout au centre de la pièce, les bras croisés contre sa poitrine. Elle a quelque chose de changer, une lueur dans les yeux qui m’a touché. Je traduis ça comme voilà la fille du monstre.

En pleures je me suis jetée à ses pieds.

-pardon  pour tout le mal que t'a fait ma mère.. j’aurais préféré ne jamais exister. J'ai honte de qui elle était. Je…je donnerai ma vie pour que tu acceptes mon pardon. J'aurais su qui elle était que je l'aurais tué de mes propres mains. Pardon, pardon Sarah. Pardon. Pour tout le mal que ma famille t’a causé. J'espère pouvoir vivre avec ça. C'est trop dure. Je ne le supporte pas. Je voudrais mourir que de vivre avec ce fardeau

Elle m’a aidé à me relever et m’a prise dans ses bras.

-tu n'es pas responsable de ce que ta mère a fait. Tu n'es pas elle. Je te remercie pour ta démarche, mais ne parle pas d'en finir. Si tu mourrais cela ne ramènerait pas mes parents et ça n’effacerait pas ce que ta mère a fait. Prie afin que le Seigneur te fortifie. Tu es une brave jeune fille et je n'ai aucune appréhension quant à la conviction que tu es quelqu’un de bien

-je suis si perdue

-moi quand je suis perdue je prie ça me fait du bien

-je vais essayer. Merci Sarah, je vais partir maintenant. Excuse moi d’avoir pris de ton temps

-où vas-tu maintenant ?

-je ne sais pas je vais sans doute aller à la plage. J’ai besoin de rester seule

-tu es épuisée, depuis quand n'as-tu pas dormi ?

-je…je ne sais pas trop il y a longtemps je crois. Je vais bien ne t'inquiètes pas.

-allez assieds-toi quelques minutes je vais finir ce dossier et nous allons partir. Je rentrais chez moi. Tu pourrais te reposer là-bas.

-chez toi ? Pourquoi fais tu cela ? Tu devrais me fuir, me détester.

- Installe-toi

Je me suis assise dans un des fauteuils de son bureau. Je n’avais pas la force de la regarder dans les yeux. J'avais trop honte pour ce qu’a fait ma mère et encore plus de savoir que mon frère lui avait tourné le dos.

 

Evra Bello

Papa et moi venons de nous rendre au commissariat. Cela fait trois jours que Jessica à disparu. Depuis l’épisode de maman elle n'est plus la même. J'ai essayé de lui parler mais je crois qu'elle va plus mal que je ne le l’imaginais.

J'ai fait le tour des hôpitaux. J’ai même appelé sa meilleure amie mais elle ignore où elle peut être. D’ailleurs cette dernière m'a confié que Jessica lui aurait dit il y a quelques jours qu’elles ne devraient plus être amies.

Je croyais qu’elle était chez notre père et lui pensait qu’elle se trouvait chez moi. Depuis son retour elle fait la navette entre les deux maisons.

Je n'ai pas le choix je vais fouiller sa chambre, j’espère y trouver un indice.

Je n’en crois pas mes yeux. Ma petite sœur m’a laissé une lettre d'adieu. Elle a un mal être dû au scandale impliquant notre mère. Je ne pensais pas qu’elle était si mal.

Mon Dieu s'est elle donnée la mort ? Elle demande pardon à tous ceux à qui maman a fait du mal.

Que vais-je faire ? Où la chercher ? J'ai informé notre père de ce que j'ai trouvé.

                 
DU TCHAT À L'AMOUR