CHAPITRE 55: LA FOIS DE TROP.
Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA
***CHAPITRE 55: LA FOIS DE TROP.***
**LINDA NDOMBI**
Je me suis retournée et j'ai marché jusqu'à la porte de laquelle je suis sortie en la claquant avec force. J'ai grimpé dans ma voiture et je suis partie de là. Je suis officiellement orpheline. J'ai roulé en direction de chez Benjamin et j'ai klaxonné, le gardien a vérifié qui était là mais ne m'a pas ouvert le portail.
Moi: Qu'est-ce qui se passe ?
Lui: Madame, monsieur a dit que je ne laisse entrer personne.
Moi: Je ne suis pas personne, je suis sa femme.
Lui: Ah madame, je ne veux pas de problème avec monsieur, il a été clair tout à l'heure.
Moi: Tu n'auras aucun problème, je vais parler avec lui.
Il a ouvert le portail et je suis rentrée dans la cour avec ma voiture, j'ai garé et je suis descendue avec mon téléphone et les clés de la maison. Je suis allée ouvrir la porte et je suis rentrée dans la maison. Je franchissais à peine le salon que Benjamin sortait de son bureau une bouteille de vin dans une main et un cadre photo dans une autre.
Benjamin : (Me fixant le regard noir) Qu'est-ce que tu fiches ici chez le minable que je suis ?
Moi: (Avalant difficilement ma salive) Béni stp il faut que nous parlions. Je
Benjamin : (Me coupant) Je n'ai rien à te dire, sors de ma maison.
Moi: (Les larmes coulant de mes yeux) Béni je suis désolée, je m'excuse pour ce que mon père a pu te dire ou te faire mais
Benjamin : (Hurlant) Je t'ai demandé de sortir de ma maison.
Moi: Bé
Benjamin : (Balançant ce qu'il avait au sol) Dégage de ma maison.
Moi: (Pleurant immobile)
Benjamin : (Venant me saisir par le bras) Je t'ai demandé de dégager de ma maison
Moi: (Pleurant) Béni stp, tu me fais mal.
Il m'a tiré jusqu'à la porte et l'a ouverte avant de me tirer en direction du portail.
Benjamin : (Au gardien) Toi ouvre moi ce fichu portail et dès demain commence à chercher un nouveau travail car tu es viré.
Moi: (Essayant d'intervenir) Béni stp, il n'est pour rien et
Il m'a jeté hors de son portail et je suis allée tomber par terre.
Moi: Béni stp.
Benjamin : (Sortant de son portail) Où sont les clés de ma maison ?
Moi: (Assise par terre) Je
Benjamin : (Hurlant) Remets moi mes clés rapidement.
Je les lui ai tendues et il me les a arraché des mains.
Benjamin : Je ne veux plus jamais rien entendre de toi, tu n'as qu'à retourner chez ton père.
Il s'est retourné et est allé rentrer dans son portail en le claquant derrière lui. Je me suis levée et je suis allée cogner sur son portail en m'excusant et le suppliant d'ouvrir pour que nous discutions. Mais il ne l'a pas fait. Je me suis retournée et je suis allée ramasser mon téléphone qui est tombé quand il m'a poussé et j'ai constaté que mon écran s'était cassé. L'encre a coulé sur une partie de l'écran. Il restait un tout petit espace seulement. J'ai composé le numéro de Jennifer et elle a décroché à la première tonalité.
<<Jennifer : (Décrochant) Allô ?>>
<<Moi: (Gorge nouée) Jen>>
<<Jennifer : (Inquiète) Qu'est-ce qui se passe Lili?>>
<<Moi: (Parlant en pleurant) Il ne veut plus de moi.>>
<<Jennifer : (Affolée) Qui ne veut plus de toi?>>
<<Moi: (Pleurant) Béni. Il (hoquetant) il m'a chassé de, de sa maison. >>
<<Jennifer : Où es-tu ?>>
<<Moi: (Pleurant) Devant son portail.>>
<<Jennifer : Qui est avec toi ?>>
<<Moi: (Pleurant) Personne, je suis toute seule.>>
<<Jennifer : J'arrive te chercher tout de suite chérie. >>
<<Moi: (Pleurant) D'accord.>>
Clic!
Je me suis accroupie et recroquevillée sur moi en attendant que Jennifer vienne me chercher. Je n'arrêtais pas de pleurer tant j'ai mal au cœur. Dix minutes plus tard Jennifer a garé devant moi et est descendue du véhicule en catastrophe pour se précipiter vers moi.
Jennifer : Lili.
J'ai levé ma tête pour la regarder et je me suis levée pour aller me jeter de tout mon poids sur elle en pleurant, elle m'a serré dans ses bras pour m'empêcher de tomber.
Moi: (Pleurant dans ses bras) Jenny, Béni est fâché et il ne veut plus de moi. Je me suis excusée Jen, je te jure que je me suis excusée. Mais il n'a rien voulu entendre et il m'a chassé de sa maison. Il a dit qu'il ne veut plus rien savoir de moi Jennifer. Qu'est-ce que je vais faire maintenant ? Je l'aime, je l'aime de toutes mes forces. Comment vais-je faire s'il ne veut plus de moi?
Jennifer : Calme toi chérie, tout va s'arranger. On va trouver une solution. Mais calme toi. Tu comprends ?
Moi: (Pleurant) Tu vas essayer de lui parler pour moi?
Jennifer : Oui, je vais le faire mais rentrons d'abord à la maison. Actuellement les nerfs sont tendus, on va laisser nos émotions redescendre et on va parler demain avec les idées plus claires d'accord ?
Moi: (Reniflant) Oui.
Jennifer : Rentrons.
Elle m'a conduit jusqu'à la voiture avant de m'y installer et elle est allée monter de son côté puis elle a démarré pour partir de là. J'ai pleuré en silence tout le long du chemin jusqu'à chez elle. Elle m'a aidée à descendre du véhicule et m'a soutenue jusqu'à son appartement. Elle m'a directement conduit à la douche pour me faire prendre un bain chaud. Elle s'est occupée de moi comme un bébé avant de me faire asseoir sur le lit. Elle est ressortie pour aller me faire un thé qu'elle est venue me donner et m'a forcé à boire. Avant que je ne comprenne ce qui m'arrive, j'ai sombré dans un profond sommeil…
*DEUX SEMAINES PLUS TARD*
**JENNIFER AGONDJOU**
Actuellement j'ai les nerfs à vif et j'ai du mal à me concentrer sur quoi que ce soit, les préparatifs même de mon mariage et mon boulot en pâtissent tant Lili me bouffe toute mon énergie. Elle est véritablement l'ombre d'elle-même depuis l'anniversaire de Raphaël. Elle n'a revu ni les enfants ni lui-même et l'affaire est grave. Elle passe tout son temps à pleurer. Là c'est pire que pour la première fois.
Le jour que je suis allée la chercher devant chez Benjamin et que je l'ai ramenée à la maison, je lui avais mis un somnifère dans son thé pour qu'elle puisse s'endormir car sans ça elle aurait passé toute la nuit à pleurer comme la première fois. Lorsqu'elle s'est levée le lendemain autour de 8 heures du matin, elle m'a mieux expliqué ce qui s'est passé entre le moment où je suis allée à l'aéroport et celui où je suis allée la récupérer devant le portail. Elle m'a expliqué la conversation qu'elle a eu avec ses parents et jusqu'alors elle refuse de parler avec sa mère qui a cherché à lui parler au téléphone et est même venue jusqu'ici. Elle les accuse d'être responsable de sa rupture avec Benjamin et a décidé de ne plus les voir ni leur parler. L'entreprise même elle a décidé de ne plus la gérer.
Nous sommes reparties chez Benjamin le lendemain mais ce dernier a refusé de nous recevoir et nous a laissées hors de son portail. Nous sommes allés à sa société et ce fut la même chose. On a tenté de le joindre par téléphone. Le téléphone de Lili étant gaspillé, on lui a racheté un nouveau et elle l'a appelé, le gars l'a bloqué de partout et a fait de même avec moi. N'ayant plus accès à lui, elle a essayé au moins de voir les enfants en se rendant à l'école mais elle a appris qu'il l'a retirée des personnes autorisées à les récupérer. En fin de semaine dernière, le gardien de son immeuble nous a appelé pour nous dire que quelqu'un était venu déposer sa voiture et toutes ses affaires à l'intérieur. Nous nous y sommes rendues et avons constaté que c'était toutes ses affaires qui étaient chez Benjamin. Le message était clair, il ne voulait plus rien à voir à faire avec elle. Moi je l'ai bien compris mais pas elle, c'est pourquoi elle passe tout son temps à pleurer.
Même si cette situation m'énerve au plus haut point, je la comprends. Tout cela est nouveau pour elle, elle a découvert l'amour dans les bras de Benjamin et pour l'ensortir ce n'est pas facile. Il a été son premier en tout et nous savons comment c'est lorsque qu'on se casse la gueule en amour pour la toute première fois, ça fait très mal et on a l'impression que notre monde est en train de s'écrouler. Si on prend en compte le goumin de la rupture mélangé au background de Linda l'affaire se complique davantage. Je crois que sa relation conflictuelle avec son père et le rejet dont elle a été victime tout au long de sa vie a fait en sorte qu'elle s'attache avec autant de force à Benjamin, je pense que quelque part elle a recherché dans ses bras, l'affection qu'elle n'a jamais reçu de son père et maintenant que celui-ci aussi la rejette, elle a l'impression de revivre le traumatisme de son enfance. Sans compter son lien plus qu'incomprehensible avec les enfants de Benjamin, je ne sais vraiment pas où donner de la tête. Je suis en train de prier que toute cette histoire lui passe. Benjamin même, je ne sais pas ce qu'il faut penser de lui. Tu t'es disputé avec ton beau père, essaye au moin de t'asseoir pour en discuter avec ta go rien. Tu la supprimes du jour au lendemain comme ça sans aucun préavis malgré les pieds et les mains qu'elle fait pour te parler. Je suis en train de me demander s'il a même un peu aimé ma copine. Jeter quelqu'un qui s'est decarcassé pour toi et tes enfants de la sorte ? L'imbécile est même allé jusqu'à lui renvoyer une application qu'elle aurait créé pour son entreprise et qu'elle lui aurait envoyé par un de ses travailleurs en lui faisant dire qu'il n'en n'avait pas besoin et que ce n'était pas ça qui l'avait emmené où il était. Dès que j'ai entendu ça, ça été pour moi la foi de trop. Je l'ai définitivement rayé de mes gens. J'attends juste que cette phase passe chez Linda et qu'on oublie ce connard de nos vies. Je croise juste les doigts afin que cette histoire, ne me ramène pas Maxime sinon je ne sais pas ce qu'on pourra faire…
Je rentre du travail ce soir après une longue journée et je trouve ma fille toute seule au salon. Elle est venue me faire un câlin.
Moi: Ça va chérie ?
Sasha : Oui.
Moi: Tu as mangé ?
Sasha : Oui.
Moi: Et maman Linda ?
Sasha : (Bougeant négativement la tête) Non.
Moi: (Soupirant) Qui est allée te récupérer à l'école ?
Sasha : C'est papa.
Moi: Je vois. Maman Linda est dans la chambre ?
Sasha : Non, elle est sortie.
Moi: (Fronçant les sourcils) Elle est sortie ?
Sasha : Oui. Avant que tu ne viennes, elle est sortie et elle a dit qu'elle arrive.
Moi: Elle a dit où elle partait ?
Sasha : Non.
J'ai regardé ma montre et il était 19h. Où est ce qu'elle a bien pu partir? J'ai pris mon téléphone pour l'appeler à trois reprises, ça a sonné dans le vide sans qu'elle ne prenne. Je regarde le numéro du gardien de son immeuble que j'ai et je lance l'appel. Il décroche à la deuxième tonalité.
<<Abdel : Allô ?>>
<<Moi: Bonsoir Abdel.>>
<<Abdel : Bonsoir madame Jennifer. Comment allez vous ?>>
<<Moi: Je vais bien par la grâce de Dieu et j'espère que toi aussi.>>
<<Abdel : Ça va madame.>>
<<Moi: Dieu merci. Dis moi, tu es en post ce soir ?>>
<<Abdel : Oui madame.>>
<<Moi: Madame Linda est arrivée là-bas ce soir ?>>
<<Abdel : Oui madame, elle est venue tout à l'heure.>>
<<Moi: Ah,donc elle est chez elle actuellement ?>>
<<Abdel : Non madame, elle est ressortie. >>
<<Moi: Comment ça ?>>
<<Abdel : Madame est juste venue prendre une de ses voitures avant de sortir. Elle n'a pas duré ici. >>
<<Moi: Je vois. Merci pour le renseignement, bonne soirée.>>
<<Abdel : À vous aussi madame.>>
Clic.
J'ai raccroché. Elle est allée chercher sa voiture ? J'espère que ce n'est pas pour retourner chez cet imbécile de NGUEMA là. J'ai retenté de la joindre mais elle n'a toujours pas pris.
Moi: Ma puce, va prendre ton pull et change de chaussures. On sort.
Sasha : D'accord.
Elle s'est exécutée et est revenue. Nous sommes toutes les deux ressorties et je suis allée chez Benjamin. Sur place j'ai garé et lui ai dit de m'attendre dans la voiture. Je suis allée sonner au portail et le gardien a ouvert le petit espace qui est sur le portillon pour voir qui c'était.
Moi: Bonsoir.
Lui: Bonsoir madame.
Moi: Excuse moi de te déranger. Mais tu peux me dire si ma sœur est arrivée ici ce soir ?
Lui: Non madame. Personne n'est arrivée ici aujourd'hui.
Moi: Ton patron est chez lui?
Lui: Non madame. Il n'y a personne à la maison.
Moi: Vous savez où il est ?
Lui: Non madame.
Moi: Ok, merci.
Je suis retournée dans ma voiture. J'ai pris mon téléphone et j'ai appelé Roland avant d'appeler sa mère pour savoir s'ils avaient de ses nouvelles et ils m'ont tous les deux dit non, elle n'était pas là-bas.
Moi: Mais où est-elle partie ? J'espère qu'elle ne fera pas de bêtises.
Le tonnerre s'est mis à gronder. J'ai regardé le ciel et il était sans étoiles. Il ne va pas tarder à pleuvoir. J'ai démarré ma voiture et je suis rentrée à la maison en espérant qu'elle finisse par rentrer à un moment où un autre….
**LINDA NDOMBI**
Je suis en route pour chez les parents de Béni, Kelly m'a écrit tout à l'heure pour me dire qu'il y a une réunion là-bas et que Benjamin et les enfants y seront. Ça va faire deux semaines que j'ai de leur nouvelle seulement par Kelly. Benjamin m'a bloqué de partout sans me donner une petite chance de lui parler afin que nous clarifions les choses. Je sais qu'il est fâché parce que mon père l'a frappé et insulté mais quand même ce n'est pas une raison de mettre ainsi fin à notre relation. On peut en discuter pour trouver une solution non? Il ne peut pas me dire qu'il ne peut pas me pardonner pour ça. Ce n'est pas comme si c'est moi qui avait dit à mon père d'agir de la sorte, il a bien vu que j'étais dehors à la fête. Il est fâché jusqu'à il m'a retiré des personnes ayant accès aux enfants à l'école alors qu'il sait que j'aime ses enfants comme si c'était les miens. Tout cela me fait mal et m'empêche de faire quoique ce soit. J'aime Benjamin et ses enfants, je ne peux pas accepter que ça finisse comme ça. Il faut que je lui parle, s'il faut que je me mette à genoux pour qu'il me pardonne, je le ferai mais ça ne peut pas finir, je refuse.
Pendant que je conduis, j'entends mon téléphone sonner à plusieurs reprises dans mon sac, je jette un coup d'œil et je me rends compte que c'est Jennifer, je décide de ne pas prendre. Je continue mon chemin, je vais la rappeler plus tard. Quand j'arrive au niveau de Ntoum, il se met à pleuvoir et la route devient pénible mais je force mon chemin jusqu'à Meyang. Lorsque j'arrive, je klaxonne et le gardien m'ouvre le portail. J'entre et je vais me garer où sont les autres voitures. La pluie est déjà très forte et n'ayant aucun parapluie je ne peux donc pas sortir du véhicule sans me mouiller mais je me fiche pas mal de ça. J'attrape mon sac et je descends en courant de la voiture jusqu'à la terrasse de la maison. Depuis le dehors j'entends des éclats de voix mais je n'arrive pas à comprendre le sujet à cause du bruit de la pluie. Je me mets à cogner pendant un moment et la porte s'ouvre sur Wendy qui est surprise de me voir là.
Wendy : (Écarquillant les yeux) Que fais-tu là ?
Moi: Bonsoir Wendy, je suis venue pour voir Benjamin.
Wendy: Qui t'a dit qu'il était ici?
Moi: Ce n'est pas important. Je peux rentrer ?
Elle m'a regardé un moment avant de me faire rentrer. Je me suis avancée vers là où j'entendais des voix et celle de Benjamin et sa mère étaient plus haute que toutes les autres.
Ma Isa: Tu trouves ton attitude normale Benjamin ? Tu as vu l'état dans lequel se trouve tes enfants ?
Benjamin : Maman je t'ai déjà dit que je ne reviendrai pas sur ma décision, entre Linda et moi c'est fini et je ne veux plus en entendre parler.
Ma Isa: Donc tu es sérieux que tu vas laisser cette fille à cause de Joliane qui est morte depuis longtemps ?
Benjamin : Je n'accepte pas que tu parles de ma femme maman, ne la mèle pas à cette histoire.
Ma Isa : Celle que tu appelles ta femme est morte depuis 5 ans Benjamin Ouvre les yeux et passe à autre chose Bon sang.
Moi: (Apparaissant) Bonsoir.
Ils se sont tous retournés et m'ont regardé avec les yeux et les bouches ouvertes. Il y avait les parents de Benjamin, Damien, Kelly, Wendy et Benjamin.
Ma Isa: Ma fille qu'est-ce que tu fais là ? Et tu es mouillée comme ça ? Tu as conduit toute seule sous cette pluie ?
Moi: Oui.
Ma Isabelle : Mais pourquoi ?
Moi: (Levant mes yeux sur Benjamin)
Benjamin : (Énervé) Qu'est-ce que tu fiches ici? Et d'ailleurs comment as-tu su que j'étais ici? Tu m'espionnes maintenant ?
Kelly : C'est moi qui lui ai dit que tu allais être ici car il y avait une réunion.
Benjamin : (Regardant sa sœur le visage dur) Toi je ne t'ai pas demandé de couper tout contact avec elle ? Sur quelle base tu lui donnes des informations me concernant ?
Kelly : Elle m'a dit qu'elle voulait juste te parler.
Benjamin : Me parler de quoi? J'ai déjà été clair avec elle. On n'a plus rien à se dire.
Moi: Béni stp.
Benjamin : Toi tu dégages d'ici et tu retournes d'où tu es venue. C'est quoi que tu as n'as pas compris dans le fait que je ne veuille plus rien de toi? C'est quoi que tu n'as pas compris dedans ? Fiche moi la paix et arrête de me saouler.
Pa Rigobert : Benjamin doucement.
Benjamin : Non laissez moi, vous m'avez tous reproché de ne pas lui parler et dire les choses en face non? C'est bon , je vais le faire maintenant. Je ne veux pas de toi et de tous ce que tu représentes. Sors de ma vie et laisse moi tranquille.
Ma Isa: Benji ne dit pas des choses que tu pourrais regretter.
Benjamin : Regretter quoi? Qu'il y avait d'abord quoi? Rien de tout cela n'a été réel. Elle et moi n'avons jamais été ensemble. Tout cela n'était qu'un jeu, une mascarade montée de toute pièce.
Ma Isa: Mais qu'est-ce que tu racontes ?
Benjamin : Je mets la lumière sur toute cette comédie que tout le monde appelle relation. Nous ne sommes pas un couple et nous ne l'avons jamais été. Nous faisions semblant.
Eux: Ce n'est pas vrai.
Benjamin : C'est bon maintenant. Tout le monde est au courant. Il n'y a pas de relation entre nous.
Moi: (Le regardant dans les yeux) Ce que nous avons vécu était une mascarade Béni ?
Benjamin : Oh toi n'essaie pas de jouer à ça avec moi, tu sais très bien dans quelle condition nous nous sommes mis ensemble donc tu m'arrêtes ça tout de suite.
Moi: (Me retenant de pleurer) Béni je te le redemande, tout ce que nous avons vécu n'était pas vrai ?
Benjamin : Non.
Moi: (Encaissant le coup) Pourquoi m'as tu donc dit toutes ces choses ? Pourquoi m'as-tu laissé m'occuper de tes enfants ? Pourquoi m'as-tu fait l'amour ?
Benjamin : Parce que tu étais disponible.
Mes larmes se sont mises à couler le long de mes joues sans que je ne puisse plus les retenir.
Tous le monde me regardait avec de la pitié.
Moi: (Essuyant mes larmes, parlant en souriant) J'étais disponible, Je vois. (Regardant ses parents) Je suis désolée d'être venue chez vous à l'improviste et de vous avoir dérangé. Je vais m'en aller.
Sa mère a essayé de me retenir mais je ne me suis pas arrêtée. J'ai couru sous la pluie pour aller grimper dans ma voiture avant de démarrer les mains tremblantes et partir de là. Je ne pouvais mettre un mot sur ce que je ressentais à l'intérieur de moi. Toute ma poitrine me faisait mal et j'avais l'impression que quelqu'un s'amusait à broyer mon cœur à l'intérieur. Mes larmes qui n'arrêtaient pas de couler me brouillaient la vue. Les gouttes de pluie cognaient fort sur ma voiture et la route était glissante et impraticable mais je tenais bon, il fallait que j'arrive chez moi. "Tu étais disponible" passait en boucle dans ma tête et ça me faisait mal jusqu'à me donner des crampes d'estomac. À un moment, j'ai senti une forte douleur qui m'a frappé au bas ventre. J'ai hurlé en me tenant le ventre d'une main. Pendant que je me tordais de douleur j'ai senti un liquide me sortir du sexe. J'ai mis ma main pour toucher et quand je l'ai ramenée vers moi, j'y ai vu du sang.
Moi: (Inquiète) Qu'est-ce qui se passe ?
Ping, ping.
J'ai relevé la tête et j'ai vu les phares d'un camion m'éblouir. J'ai tenté de l'esquiver mais j'ai perdu le contrôle du volant avant de sortir de la route. Ma voiture s'est renversée et a tourné deux fois avant d'aller frapper contre un arbre avec violence et se fut le trou noir…