CHAPITRE 58
Ecrit par kony ariane
Chapitre 58
Sarah Johnson
Jessica est retournée chez elle. Elle a promis me
donner des nouvelles. Vue que dans la maison de mon oncle il y a toutes les
commodités, je n’aurai qu’à déménager mes vêtements. Tout le mobilier restera
là. Il m’a proposé de la louer ainsi. L’idée me plaît.
Laïa et Kenneth me donnent un coup de main. Les
vêtements j’en ai. Une bonne raison pour faire du tri.
À un moment nous avons décidé de faire une pause, histoire
de manger quelque chose. Nous nous sommes tous mis aux fourneaux. Et de
discussion en discussion, nous avons parlé d'Evra. Il aurait contacté Kenneth
comme quoi il souhaiterait qu’ils se voient.
-ah oui ? Et pourquoi veut il te voir ? Vous
êtes amis ?
-merci Sarah, c'est la question que j’ai posé à mon
mari et il me dit que peut être il veut lui parler d’homme à homme
-les filles on se calme, j’ai de vieux comptes à régler
avec lui. Il passe me chercher dans trois quart d'heure alors s'il vous plaît finissons
afin que je déjeune avant de sortir de cette maison.
-mais pourquoi vient il te chercher ? Tu aurais pu
le rejoindre quelque part non ? Venait de dire Laia.
-bébé, il a besoin de moi. C’est à lui de se rendre à
Rome.
Dès que nous avons terminé, Cloé entreprit de faire
sortir sa Barbie dans le jardin. Comme quoi cette dernière voudrait digérer.
Tous les moyens sont bons pour cette petite de gambader partout.
Kenneth est allé enfiler une chemise car il avait des
affaires dans la chambre qu’il occupait auparavant.
Ce sont les cris et les rires de Cloé qui m'ont attiré
dehors. C'est sa Barbie qui lui donne tant de joie ?
Dès qu’elle me vit arriver
-maman, regarde tonton Evra est là. Pourquoi il n'est
plus venu me voir ?
C'est vrai, elle a vu Evra une fois à l’orphelinat où
nous avons passé la journée. Mais c’était il y’a longtemps.
-Cloé, rentre maintenant s’il te plaît
-je n’ai pas le droit de jouer avec lui maman ?
-il n'est pas là pour ça ma chérie. Il vient chercher
tonton Kenneth. Vas l’appeler d’ailleurs
-dis maman il reviendra jouer avec moi ?
--non ma chérie, il est très occupé
-non je reviendrai si tu veux, et on jouera autant que
tu veux. Disons samedi tu es libre ? Venait de renchérit Evra.
-ok super, à samedi tonton Evra
-Tu n’aurais pas dû faire ça.
-mais je suis libre samedi, je viendrai.
-je ne t'autorise pas à voir ma fille. Reste loin
d'elle.
-tu l’as fait finalement ? L'adoption de Cloé
Je suis rentrée car j’ai été sauvé par l’arrivée de
Kenneth. Ce que je fais ne le regarde plus. Je lui en avais parlé et il avait
dit qu’il lui donnerait son nom comme père.
Kenneth Sossou
En atteignant le jardin, je constate que Sarah et Evra
sont en pleine discussion. Je me demande bien ce qu'il a pu lui dire. Elle est
parti comme une voleuse.
-bonjour
-bonjour Kenneth, merci d'avoir accepté de me voir.
- où allons-nous ?
Nous avons roulé en silence pendant une vingtaine de
minutes. Nous nous sommes enfin arrêtés devant une salle de gym. Il doit bien
se demander ce qu’on vient faire là.
Une fois à l’intérieur, j'ai parlé à un vieil ami à moi qui n’est autre que
le propriétaire des lieux. Ce dernier m’a tendu un sweat de sport et des gants.
Il en a fait de même pour Evra.
-prépare toi. Toi et moi sur ce ring maintenant
-je veux juste discuter avec toi, pas me battre
-aurais-tu peur ?
Il m'a regardé avec insistance et est allé au
vestiaire.
Je lui ai infligé une bonne correction. Il se défend
pas mal mais il ne l’oubliera pas de si tôt.
-mec je suis désolée pour ce que j'ai fait à Sarah,
vraiment
-si l’envie te prenais de vouloir taper sur quelque
chose tu m'appelles où tu viens ici
-je sais mais je n’ai pas su me contrôler. J’ai été
choqué par toutes ses révélations
-ça n'excuse pas ton geste. Elle t'aimait et était
prête à risquer sa vie pour toi malgré les mises en garde de ta mère
-je suis complètement désolé
-c'est bien
-s'il te plaît
aide moi à lui parler. Je veux la reconquérir
-sérieusement tu veux que moi je t’aide après ça
-je t’en prie. Je suis fou d’elle. Tu vois la sensation
que te procure Laïa quand elle est dans tes bras ? Cette façon que tu as
de la regarder ? C'est pareil pour moi avec Sarah
-tu as perdu la tête. Tiens metsça sur ta lèvre pour
diminuer l’inflammation
-s’il te plaît frangin
-moi ton frangin. Tu ne me détestes plus
-ça n’a jamais été le cas, mais il faut que je l’avoue
j’ai toujours eu peur de toi
-celui dont tu dois avoir peur c’est son oncle.
Maintenant qu’elle va habiter avec lui tu n’as pasIntérêt à rôder autour
d'elle. Il t'en veut à mort
-aide moi s'il te plaît. Je vais me racheter pour toute
cette peine que je lui ai causé…
--je ne te promets rien. Ramène moi maintenant
Je ne sais pas trop. J’ai toujours su qu’il aimait
Sarah. Ça se voit à des milliers de kilomètres. Je sais qu’elle l’aime même si
la douleur a pris le dessus dans son cœur
Lorsque je suis rentré, je suis passé par la salle
d’interrogation avec l’inspecteur Laïa.
-Kenneth je connais cet air, il a réussi à t'embobiner
-bébé tu sais comme il l’aime, tu le disais tout le
temps
- peut être mais on ne tape pas sur celle qu’on aime
parce qu’on est pas content de ce qui sort de sa bouche
-il s'en veut
-toi qui rêvait de le cogner tu as pactisé avec le
diable
-je ne me suis pas gêné, je l’ai emmené sur un ring et
lui ai donné la correction du siècle
-là c'est mon mari ! Mais sinon arrête tes blagues
-je suis sérieux, il s'est laissé dépassé voilà tout
-toi tu pourrais me taper dessus
-plutôt mourir
-alors ?
-il n’est pas moi. Moi je connais la pression , je sais me maîtriser
-et tu veux que ta protégée aille avec un homme qui ne
sait pas se contrôler ?
-bébé c’est bon, n’en parlons plus
-réfléchis bien à ce que tu comptes faire. Je doute
qu'oncle Derick soit de ton avis.
-j'en fais mon problème
-je ne suis au courant de rien
-bébé nous sommes une équipe.
J’ai pris ma femme dans mes bras et une chose
entraînant une autre nous avons fait l’amour dans mon ancienne chambre.
Sarah Johnson
Je n’ai aucune envie de savoir ce qu’il voulait à
Kenneth. Il peut bien faire ce qu’il veut cela m'est égal. Maintenant que je
vivrai chez mon oncle, il n’osera plus pointer son nez pour m’importuner.
Les Sossou sont partis pour Dakar, car Laïa doit
rencontrer le conseil d’administration de son entreprise pour savoir s’il y a
possibilité qu’elle soit affectée au Togo. Ce serait plus proche du Bénin car Kenneth
n'a pas encore trouvé preneur pour son agence de sécurité. Ils en sont à
décider de leur pays de résidence.
J’ai pu trouver une nounou pour Cloé, une jeune dame
très charmante avec de très bonnes références.
Elle est avec nous depuis deux semaines maintenant.
J'ai demandé au chauffeur d'aller les chercher je les rejoindrai au glacier car
je l'ai promis à ma fille.
Lorsque je suis arrivée, elles étaient installées et
Cloé dévorait littéralement une grosse coupe de glace.
-vous ne m'avez pas attendu à ce que je vois
-maman c'est tonton Evra qui m’a acheté ça. Il est
là-bas avec Jessica.
Me voyant, Jessica s'est levée et est venue vers moi me
faire la bise.
-ça va ma chérie ? Je suis contente de savoir que
tu sors. Ça ne peut que te faire du bien
-je vais bien Sarah, je suis contente de te voir
-moi encore plus, tu as bonne mine
-je suis aussi content de te voir, venait de dire Evra
à mon intention
-Evra… Jessica à bientôt
Je me suis assise, Jessica est retournée à leur table
mais lui était toujours debout à me scruter
-maman, pourquoi tonton Evra ne vient pas avec nous ici
-ma chérie, il est occupé avec Jessica. Ils ont
besoind’être seuls et nous aussi
-mais maman
-termine ta glace s’il te plaît
-tonton Evra n'est plus ton amoureux ? Tu as un
autre amoureux ?
-jeune fille ça
suffit
-je ne suis plus ton amoureux Sarah ? La petite
veut savoir. As-tu un autre amoureux que moi ?
--maman est fâché elle a dit à Tata Laïa qu’elle ne te
pardonnera jamais pour le bébé
-Jessica ! J’avais haussé le ton. Non mais cette
enfant. Je dois lui apprendre à ne pas écouter les grands parler.
Je n’ai pas osé lever la tête vers lui. Il s'est excusé
et est retourné enfin à sa table.
Ma fille sans doute prise de peur, ne touchait plus à
sa glace.
-ma puce, excuse maman si j’ai crié. Tu sais quand les
grands parlent tu ne dois pas écouter aux portes.
-maman je n’écoutais pas aux portes. Tu croyais que je
dormais.
-je te crois, maintenant termine afin que nous partions
-on va en prendre pour papi ?
--d’accord tu choisis les parfums alors.
Au moment de partir toute l’addition avait été réglé
par Monsieur. C'est gentil mais pas nécessaire qu’il fasse ça.
Cloea couru à leur table pour dire au-revoir, moi je me
suis contentée de faire un signe de la tête.
J'avais mis Cloé dans son lit et venait d’entrer dans
ma chambre lorsque mon téléphone sonna c’était le numéro de Jessica. Elle était
en larmes.
-c'est Evra, il a eu un accident. Il ne parle pas. Je
ne sais pas s’il est mort.
-calme toi. Vous êtes où ?
-le grand carrefour après le glacier. Il jurait je ne
sais pas pourquoi. Il n’a pas vu la voiture foncersur nous.
-tu as appelé les secours ?
-oui, j’ai appelé mon père et Sophie mais aucun des
deux ne décroche
-j’arrive
J'ai attrapé mon sac et la clef de la voiture. J’ai
fait irruption dans le bureau de mon oncle
-qui a-t-il ? Tu sors ?
--Jessica vient de m'appeler, Evra et elle ont eu un
accident pas loin d'ici et il est inconscient enfin je crois
-donne moi tes clefs je conduis
-son père est au courant ?
--elle dit que ni lui ni Sophie ne décroche.
Je ne sais pas mais j’avais comme une boule au ventre.
Il pourrait mourir en se disant que je ne lui pardonnerais jamais. Je suis
chagrinée.
Nasser Bello
Il est presque minuit, je ne sais pas qui peut bien
sonner de la sorte. Sophie et moi nous nous sommes vite mis au lit car le petit
a été très agité aujourd’hui. Jessica est chez Evra alors je ne sais pas qui ce
la peut il être. Le gardien me fait savoir que c'est Monsieur Derick.
-monsieur Derick ?
-Nasser, ce que je vais vous dire est délicat.
-qui a-t-il ?
--Evra…
-qu’est ce qu’il a fait ?
-il a eu un accident.
-mon fils ?
-sa sœur et lui ont été percutés par un chauffard, Jessica
va bien mais Evra est inconscient. Ils ont été conduits à l’hôpital général
-je…
-je vous emmène
J’ai vite fait d’informer Sophie puis je suis monté en
voiture avec Romain.
-ne vous inquiétez pas, il a été pris en charge par les
meilleurs. J'y ai veillé personnellement
-merci…Je ne sais pas comment je tiendrai le coup si…
-mais non nous n’en sommes pas là.
Je n’ai toujours pas pu voir mon fils. Il est au bloc
opératoire. Je n'ai pas su protéger mes enfants de leur mère et maintenant que
nous avons décidé de prendre un nouveau départ. Voilà que la vie s'acharne sur
nous. Jessica est en état de choc. Mon Dieu donne une chance à mon fils de
réparer ses erreurs.
Monsieur Derick a essayer de prendre des nouvelles.
Evra à une commotion cérébrale et deux côtes cassées qui ont perforé ses
poumons. Je prie de tout mon cœur qu'il s'en sorte. Après 6 heures d’attente,
Romain vient vers moi comme quoi le traumatologue voudrait me voir. Je l’ai
suivi sans broncher.
Le chirurgien explique, qu’il n’y a pas eu d’hémorragie
interne. Les côtes on été dégagéset la partie des poumons perforée a été cautérisée.
Il serait en salle de réveil. Il faudra attendre encore quatre heures pour
qu'il se réveille. Le chirurgien est optimiste.
Je lui tends la main et lui serre une poigne pleine de reconnaissance.
Lorsque nous sommes sortis du bureau, je me suis tourné vers Romain et sans mot
dire je lui ai donné une accolade. Je lui suis reconnaissant pour ce qu’il a
fait pour mon fils. S3es relations ont servi.
Sophie était enfin là. Elle discutait avec Sarah et
Jessica. Je les ai informé de la situation.
Chapitre 61
Romain Derick
Là j’ai fait ce que je pouvais, le reste est entre les
mains de Dieu. Je suis soulagé que tout ce soit bien passé. Nous sommes tous soulagés.
-vous devriez aller vous reposer mesdemoiselles, Madame
Bello pourrait rester ici le temps que vous alliez prendre une douche, vous
aussi Nasser
La petite Jessica à émis un refus catégorique
-Jess mon oncle a raison. Tu es couverte de sang. Ton
frère ne serait pas rassuré en te voyant ainsi à son réveil.
--tu as raison Sarah. Juste une douche et je reviens
ici. Papa tu viens ?
-quand tu reviendras, j’irai à mon tour
J'ai donc proposé de ramener Jessica et Sarah.
Me prenant à part Sarah me parle en ces termes.
-je voudrais qu’elle Vienne avec nous. Je ne voudrais
pas qu’on la laisse seule
-tu n'as pas tort. Après qu’elle se sera rafraîchie, je
demanderai au chauffeur de la ramener à l’hôpital. Toi ça va ?
-Oui ça va ne t'inquiètes pas
Sarah est plus atteinte qu’elle ne le laisse paraître.
Je les ai ramenés chez nous. La petite Cloé était déjà
debout et faisait la mine
-bonjour ma princesse, pourquoi cette mine ?
--maman n’était pas là et toi aussi
Sa maman l’a prise dans ses bras. En voyant Jessica,
elle a été un peu prise de panique et là les questions fusèrent. Pourquoi elle était
triste ? Pourquoi était elle
couverte de sang ? La curiosité légendaire des enfants…
-ma chérie et si tu venais avec moi un instant, ta
maman va installer Jessica et reviendra te chercher
-papi, elle est malade Jessica ? Elle est encore
triste ?
-non elle va mieux maintenant
-papi et pourquoi maman est triste ?
--mais non elle n'est pas triste, elle est juste
fatiguée. Mais dis moi tu n'as pas rêvé de princesse cette nuit
-oh si, mais c’était moi la princesse et j'avais de la
glace avec beaucoup de bonbons
-ah oui ? Intéressant…
Elle et moi nous sommes installés afin qu’elle prenne
son petit déjeuner. Moi j’ai pris un café serré. J'en avais grand besoin. Je
vais prendre une heure ou deux avant de me rendre au bureau, j'y ai une réunion. Je prendrai des nouvelles du
fils Bello.
Sarah Johnson
Le chauffeur a ramené Jessica à l’hôpital, vue que leur
famille est au complet et que je sais que l’opération a été un succès, je ne
vais pas retourner à l’hôpital. Ils doivent avoir besoin d'intimité.
C'est samedi aujourd’hui alors je vais pouvoir dormir
un peu. Tous mes nerfs sont tendus tellement j’ai eu peur.
-maman ?
--oui mon bébé ?
-Je ne suis plus un bébé tu sais
-tu restes mon bébé ma chérie
-bon d'accord… pourquoi tu es triste maman ?
--comment je serai avec mon Soleil et je serai triste ?
Je vais bien ma chérie. Je suis juste fatiguée
-tu veux dormir ?
-non juste rester allongée dans mon lit, tu pourrais
regarder ton dessin animé ici
-d'accord maman.
J’ai du mal à me détendre. J'ai fini par m’endormir.
C'est Cloé qui m'a réveillé en sautillant dans mon lit
-maman, Papi au téléphone
-allô mon Oncle ?
-Pardon si je te réveille, mais je voulais t'informer
qu’il s’est réveillé.
-Dieu merci. Merci de m'avoir prévenu.
-tu ne vas pas y aller ?
-non ce n'est pas nécessaire, c'est de sa famille qu’il
a besoin.
-tu as sans doute raison. Je te laisse, je ne vais pas
tarder à rentrer.
Après le coup de fil de mon oncle c'est celui des Sossou
-les Sossou vous me manquez beaucoup
-à nous aussi tu manques, mais Cloé encore plus
-c’est ça. Evra a eu un accident hier. Il a été opéré
toute la nuit. Il paraît qu’il vient de se réveiller. Tonton et moi étions à
l’hôpital jusqu’à ce matin
-c’était grave alors
-oui, le docteur a dit qu'il s’en remettra avec
beaucoup de repos.
-on espère
-oui, alors vous ça va ?
-et toi comment tu vis ça ?
-vis quoi ?
--ne me dis pas que ça ne t'affecte pas je ne te
croirai pas.
-j’ai eu peur
-de le perdre ?
-je ne sais pas. J’avais peur qu'il ne meurt enpensant
que je lui en veux pour le bébé
-ce n’est plus le cas ? Non ne pleure pas. Arrête
de te reprocher cela. Ça devait arriver voilà tout. Tu pourrais faire table
rase du passé tu sais.
-je…je
-je ne te dis pas de te remettre avec lui mais accorde
lui ton pardon et pardonne toi
-Kenneth c'est si difficile
-je sais mais tu te sentiras bien plus libérée après ça
crois moi. Maintenant passe moi ma nièce.
La pipelette de Cloé à raconté tout ce qui s'est passé
ces dernières semaines
Evra Bello
Après deux semaines d'hospitalisation, je suis rentré à
la maison. Sarah n'est pas venue une seule fois me voir.
Je n'ai pas osé poser la question à Jessica ou même à
mon père. Ça me brise le cœur tout de même. Elle m'en veux à ce point ?
Voilà papa qui vient d'arriver.
-bonjour papa
-alors fils, comment vas-tu ce matin ?
-de mieux en mieux. Je suis là et même si je le
voulais, je ne peux aller nulle part
-tu as un endroiten tête ?
-ça n'en vaut plus la peine laisse tomber. Et mon petit
frère ?
-il va bien ce petit casse pied. Sinon tu pensais à
aller où au juste.
-j’aurais voulu que Sarah soit à mes côtés. Donc même
si je mourrais elle m'en voudrait toujours ?
-Je ne comprends pas. C’est elle et son oncle qui ont
été les premiers sur les lieux. Il a même mobilisé les meilleurs pour ton
intervention en un temps record.
-comment ça ?
-c'est lui qui est venu me chercher à la maison cette
nuit là parce que nous étions injoignables. Ils sont restés là toute la nuit. Elle
est passée trois fois je crois mais tu étais tout le temps endormi à cause des
médicaments. Romain et elle ont pris des nouvelles tous les jours.
-papa…
-ta sœur ne t'a rien dit ?
-J'avoue que nous n'avons pas parlé de Sarah et encore
moins de son Oncle.
-je venais te voir mais aussi te dire tout ce qu’il a
fait. Et dès que tu seras en mesure de te déplacer aisément, nous irons le voir
et le remercier une fois de plus.
-je ne sais pas quoi dire. Je me disais que Jessica lui
aurait parlé de l'accident vue qu’elles sont proches, mais que Sarah ne s'y est
pas intéressé
-toi, tu n’apprends pas de tes erreurs. Tu as des
doutes ? Demande bon sang !
--je sais mais
--il n'y a pas de mais, ils ont mis de côté leurs
différends avec toi pour nous assister. Apprends à t'exprimer fils s’il te
plaît ça ne pourrait que t’être profitable
-je suis confus
-mais attendshier tu as reçu un panier non ?
-Euh oui, j’ai demandé à mon aide à domicile de tout
ranger et de garder le mot
-idiot, tous les deux jours Sarah te faisait parvenir
une carte avec des fleurs et des fruits. Dans un des paniers il y avait le
dessin de sa fille je crois
Je me suis mis à crier le nom de cette bonne femme.
Elle aurait quand même pu attirer mon attention sur le fait que ça venait de la
même personne.
Mon cœur est tout bizarre. Elle a eu donc peur pour
moi ? Elle m’aime toujours et m’a sans doute pardonné…
-papa, tu crois que je pourrai lui demander de passer
me voir ?
-Je ne sais pas trop, à l’hôpital quand elle venait c’était
avec son oncle. Lui il est venu seul des fois en coup de vent. Maintenant que
tu es à la maison, je ne sais pas trop. Il a été clair il ne veut pas te voir
rôder autour d'elle..
--il m'a quand même sauvé la vie d’une certaine façon.
S’il veut me la reprendre, soit. Il faut que je rattrape le coup avec elle.
C'est ma seule chance papa
-je te soutiendrai si telle est ta décision.
Sarah Johnson
C'est bientôt la rentrée des classes et j’ai pris
certains renseignements pour les meilleures écoles de la ville pour Cloé. Mon
oncle m'a conseillé de la mettre dans un système bilingue.
Je trimballe avec moi un tas de prospectus. Je prendrai
le temps d’étudier tout ça.
Il y a un numéro qui m'appelle mais je ne vois pas qui
cela peut il être.
-allô Sarah Johnson à l’appareil
-Bonjour Sarah, c'est Evra
-Evra…comment vas-tu ?
--je vais bien mieux surtout que je t'entends. Merci
pour tout, pour les paniers, les fleurs…et Cloé ? Elle m'a fait le plus
beau des dessins qui soit
-elle va bien merci
-passez me voir s'il te plaît. Je ne te parlerai pas
d’amour. J'ai juste besoin de vous voir. Ça me permettra de penser à autre
chose qu’à mon fauteuil
-arrête de parler ainsi, le fauteuil c'est juste le
temps que tu récupères
-alors vous venez ? Cet après midi ?
-tu me prends de cours là
-s'il te plaît, ne me refuse pas ça.
-Très bien, je tâcherai de finir à seize heures et
j’irai la Chercher. Donc disons dix sept
heures
--merci à tout à l’heure. Bisous
-à tout à l’heure
Je ne sais pas si c’est une bonne idée, mais je n’ai
pas pu refuser. Toutes les fois où je suis allée le voir il était toujours
endormi.
Je ne veux rien faire dans le dos de mon oncle alors je
lui ai dit qu’il à demandé à me voir. Sa réponse a été « en toi j’aurai
toujours confiance et je te soutiendrai ». Je n’ai aucune idée de ce qu'il
a voulu dire.
Cloé et moi avons pris la route. Cette petite a tenu
qu’il y ait du chocolat dans le panier coffret. C'est clair que c'est pour
elle.
Lorsque nous sommes arrivés chez lui, l'agent de
sécurité nous a toute suite laissé entrer. Une jeune dame est venue à notre
rencontre.
-bonjour Madame, bonjour Mademoiselle moi c'est Alice.
Monsieur vous attend
-bonjour Alice, nous vous suivons
Lorsque nous sommes entrées, je me suis laissée à
rêver, me remémorant des souvenirs.
-bonsoir Sarah
-Evra désolée je ne t'ai pas entendu arriver
-ce n’est rien. Ma petite princesse viens me faire un
gros câlin.
Cloé s’est jeté sur lui au point où il a grimacé
-Cloé doucement, ai-je dit
-non ça va ne t’inquiète pas. Entrez ne restez pas
debout
-tonton Evra regarde ce que maman et moi t’avons
apporté.
-fais moi voir. Mais dis donc il y a de délicieuses
choses là.
-c'est moi qui ai choisi le chocolat. Il est trop bon
-nous allons voir ça
-Cloé !
-laisse là s'il te plaît
-maman je peux partager ça avec tonton ?
-ok mais juste un bout sinon tu ne tiendras plus en
place.
-je suis pas trop
sucreries
Alice nous a servi un rafraîchissement et un plateau de
petits fours. Pour moi juste une boisson ça va
-ce plateau c’est pour Cloé et moi, toi je t’ai fait
moi-même une salade de fruits
-Ô…
-je n’ai pas oublié que tu ne grignotes pas entre les
repas
-merci
-maman regarde mon dessin
Il avait fait encadré le dessin de Cloé
-ah ça c'est la plus belle œuvre de la maison. Je ne
sais même pas qui a aussi bien dessiné
-mais c'est moi tonton
-ce n’est pas possible, c'est magnifique. Je comprends pourquoi
je l’aime tant
Ma fille était tellement contente de cette confidence.
-tonton tu n'es plus l’amoureux de maman
-Cloé ça suffit
-mais maman !
-il n’y a pas de mais
-je suis toujours amoureuse de maman, j’ai fait de
grosses bêtises
-et elle est fâchée? Mais elle a dit à papi qu'elle t'a
pardonné. Donc vous pouvez toujours être amoureux
-jeune fille qu’est ce que je t'ai dit sur les conversations
des grands ?
--de ne pas écouter. Désolée maman
Evra Bello
Elle m'a pardonné, sans doute parce qu’elle me croyais
à l’article de la mort. Ce n’est pas gagné mais c'est un bon début. À cette
révélation je me suis perdu dans ses yeux et elle dans les miens.
--on se partage ce chocolat tonton ?
-oui bien sûr. T'as vu la porte là va retrouver Alice,
elle a une surprise pour toi de ma part
-maman je peux ?
-oui vas y, venait de lui répondre Sarah.
Une fois la petite partir, ce grand salon était devenu
trop petit pour nous. Assis dans mon fauteuil je la dévorais des yeux. Elle a
soutenu mon regard un moment avant de détourner la tête.
-je te mets mal à l’aise ?
--euh non pas du tout. Tu as meilleure mine aujourd’hui
-c’est vrai, depuis que je sais que tu étais là pour
moi et que tu t’inquiétais je vais bien mieux
-Evra…
-rassure toi je ne te parle pas d’amour. Je ne vais pas
prendre le risque que tu me fuis
-te fuir ?
-J’espère que tu viendras me voir de temps en temps car
je suis encore dans ce fichu fauteuil
-arrête de t'apitoyer sur ton sort. Le plus dur est
passé
-tu crois ? J’ai eu peur de périr loin de…
C'est le moment qu’a choisi Cloé pour débarquer comme
une furie
-maman regarde tous ces cadeaux c'est pour moi. Alice
m'a dit que tonton Evra a tout acheté pour moi
Sa maman se retournant vers moi
-tu n’aurais pas dû
-je l’ai fait avec plaisir. La première fois que tu me
l’as présenté j’étais tombé sous son charme. C'est un soleil
-merci, on dit quoi ?
Pour toute réponse la voilà qui se jette sur moi avec
tous ces colis. Là j'ai vraiment senti la douleur passer. Sarah s'est levé en
un bond
-Cloé tu lui fais mal, ça va Evra ? Tu as
besoin de quelque chose ?
-Ça va tu t’inquiètes trop. Il est quoi dix huit
heures ? J’ai des antalgiques à prendre
-pardon maman, pardon tonton Evra. Je n’ai pas fait
exprès. Excuse moi.
Je crois qu’elle a paniquéavec la réaction de sa mère
et la grimace que j’ai faite.
-on va laisser tonton Evra se reposer. On l'a assez
fatigué
-non je t'en prie, restez encore un peu. Je pensais te
demander de me faire ton plat de gombo. Depuis des jours je n'ai rien mangé de
correct. J’ai même fait une liste à Alice à cet effet
-euh…
-ne dis pas non, ais pitié du pauvre homme en fauteuil
qui souffre. J’ai rien avalé aujourd’hui
-et tu prends des médicaments ?
-j'avais envie de rien d'autre que de ton gombo.
Avec la tête que je fais, il lui serait très difficile
de refuser. Enfin j’espère pour moi car je meure de faim.