Chapitre 58
Ecrit par Auby88
"Everytime i look at you-Il divo
I used to think that I was strong
J'avais l'habitude de penser que j'étais fort
I realise now I was wrong
Je me rends maintenant compte que j'avais tort
'Cause every time I see your face
Parce que chaque fois que je vois ton visage
My mind becomes an empty space
Mon esprit devient un espace vide
And with you lying next to me
Et avec toi, allongée à côté de moi
Feels Like I can hardly breathe
On dirait que je peux à peine respirer
I close my eyes
Je ferme mes yeux
The moment I surrender to you
Au moment où je m'abandonne à toi
Let love be blind
Laissons l'amour être aveugle,
Innocent and tenderly true
Innocent et tendrement vrai
So lead me through tonight
Alors, guide-moi cette nuit
But please turn out the light
Mais s'il te plaît, éteins la lumière
'Cause I'm lost every time I look at you
Parce que je suis perdu à chaque fois que je te regarde
And in the morning when you go
Et le matin en partant,
Wake me gently so I'll know
Réveille-moi doucement pour que je sache
That loving you was not a dream
Que t'aimer n'était pas un rêve
And whisper softly what it means to be with me
Et murmure doucement ce que cela signifie d'être avec moi
Then every moment we're apart
Ainsi, chaque instant où nous serons séparés
Will be a lifetime to my heart (…)
sera une éternité pour mon coeur (…)"
***************
Edric MARIANO
Des semaines plus tard
Le regard tourné vers la grande étendue d'eau salée, je pense à mon mentor.
Flashback
Mes pas s'alourdissent au fur et à mesure que je m'approche de l'homme. J'angoisse, rien qu'à l'idée de croiser à nouveau son visage. Comment ai-je pu manquer de respect à quelqu'un qui m'a autant aidé ? Comment ai-je pu laisser la colère et l'alcool avoir raison d'une relation si noble entre Papa Delmundo et moi ? Et le pire, c'est que depuis mon départ de sa maison, je ne suis pas venu m'excuser auprès de lui. Et peut-être que si je n'avais pas retrouvé une certaine stabilité émotionnelle avec Maëlly à mes côtés, je ne serais sans doute pas là actuellement. Quel ingrat, je suis !
- Bonjour papa, entamé-je en pliant mes genoux pour m'agenouiller devant lui.
- Epargne-moi tes salamalecs ! Je n'ai que faire de cette fausse politesse...
Je ne dis mot. Il vaut mieux pas. Quand on a tort face à un aîné, on le laisse parler d'abord, on n'essaie pas de se justifier pour ne pas l'agacer davantage. Enfin, c'est ainsi que je vois les choses.
- … Je t'avais bien dit que le respect qu'on porte à un aîné n'avait rien à voir avec le fait qu'on le tutoie ou le vouvoie, qu'on l'appelle par son prénom ou pas... Cela se mesure par l'importance qu'on accorde à ses mots et à sa personne, par l'humilité dont on fait preuve en sa présence. Et ce quelles que soient les circonstances ! Tu m'as déçu, Edric. Profondément déçu. Alors que je t'ai toujours considéré comme un fils !
Je baisse la tête un instant puis la relève. Sans oser le regarder, je lui demande PARDON.
- Te dire que je te pardonne maintenant, serait faux... Tu as perdu l'estime que j'avais pour toi. Néanmoins, je suis…. content que tu sois revenu sur le droit chemin, heureux que Maëlly et toi vous vous soyez enfin compris. J'espère juste qu'à la moindre difficulté dans ton couple, tu ne te laisseras pas à nouveau entraîner par tes vices.
- Ce ne sera plus jamais le cas, je te promets.
- D'accord. En revanche, ne t'attends pas à ce que nos rapports redeviennent comme avant. Ils se limiteront juste au domaine professionnel.
Mes épaules s'affaissent en écoutant ses mots. Si seulement, je pouvais retourner en arrière.
- Je suis sincèrement désolé. Je…
Il m'interrompt.
- Je dois... te laisser, j'ai… un atelier à animer tout à l'heure et je ne veux pas surtout pas.. être en retard.
Je hoche juste la tête et le regarde s'en aller...
- Ne t'en fais pas mon fils. Il persiste à te garder loin de lui ; mais en réalité la distance entre vous l'affecte beaucoup. Il s'est fait beaucoup de soucis pour toi, même s'il ne l'a jamais admis. Plusieurs fois par jour, je le surprenais en train de regarder en direction de la porte d'entrée, comme s'il espérait te voir passer par là...
Je pousse un long soupir tandis que la femme de Delmundo continue :
- De toutes façons, un père ne cesse jamais d'aimer son fils quelle que soit la situation entre eux.
- Cela peut s'appliquer pour un père aimant, comme Delmundo. Mais pas pour un père comme mon géniteur.
- Garde la foi, mon fils. Tout ira bien, j'en suis sûr. Autant avec mon mari qu'avec ton père biologique.
- Je l'espère, murmuré-je.
Fin du Flashback
La voix familière que j'entends à l'instant vient de m'ôter de mes pensées.
- Elle est si belle la mer, si belle que je ne me lasserai jamais de la contempler ! Qu'est-ce que t'en dis, fiston ?
L'homme près de moi me regarde en souriant. Je m'empresse de lui répondre en bégayant presque, tellement je suis surpris de le voir là.
- Je partage le même avis que mon mentor, non que dis-je mon… père !
Je lui rends son sourire. Son bras vient entourer mon épaule.
- Nos discussions m'ont beaucoup manqué. Mais surtout, toi tu m'as manqué !
- C'est pareil pour moi, papa ! Pardonne-moi.
Il me fait oui de la tête et me donne une accolade. Je suis si heureux.
* *
*
Plus tard.
Je suis en compagnie de Maé. Nous nous adonnons à notre passe-temps favori. Courir l'un après l'autre sur la plage. (Sourire).
Avec Maé, nous avons décidé de ne pas nous presser, de ne rien forcer, de suivre ce que nous dictent nos cœurs, d'être toujours francs l'un envers l'autre, de ne rien nous cacher, de compter l'un sur l'autre… Et ce, en toutes circonstances. J'espère vraiment que notre relation durera longtemps.
- Ah tu vois, je t'ai encore attrapée ! dis-je en l'attirant tout contre moi.
J'adore avoir son corps presque nu collé contre le mien, pendant que je lui vole des bisous.
- Ed, tu triches à chaque fois !
J'éclate de rire.
- Mauvaise perdante, oui !
Elle rit aux éclats telle une gamine et j'en fais autant.
- Hmmm ! Alors c'était juste la jalousie qui te rendait si aigrie !
Ça c'est Orlane qui vient de s'approcher de nous et qui s'adresse à Maëlly.
- Bonjour, mon doudou ! ajoute-t-elle gentiment à mon endroit.
- Je préfère que tu l'appelles Edric pour éviter tout amagalme. Parce que cet homme, il est désormais le mien. N'est-ce pas mon doudou ?
En parlant, Maé attrape mon menton pour me forcer à la regarder.
Intérieurement, je souris avant de lui répondre.
- Bien sûr, mon amour.
Maé s'empare de mes lèvres. La pauvre Orlane nous regarde un instant puis disparaît. De toutes façons, je ne pouvais rien pour elle. (Sourire).
- C'était quoi cela Maé ? De la jalousie ?
- Oui, je défends mon territoire contre tous les envahisseurs !
- Hmm ! J'aime ça. Mais évite d'en faire trop.
- Ne n'inquiète pas. J'ai beaucoup appris du passé.
- Tant mieux, ma belle.
- Mais gare à toi, Ed. Si tu oses regarder une autre femme de la même manière que tu me regardes moi ou si pire si tu oses me tromper, je te coupe tout en bas.
J'en ris.
- Je suis sérieuse, Ed.
- Je n'ai d'yeux que pour toi, Maé !
- T'as intérêt à ce que ce soit toujours ainsi sinon…
- Sacrée Maé ! Comment peux-tu envisager t'attaquer à mes bijoux de famille alors que tu ne les as encore jamais vus, ni touchés, ni utilisés !
- Ah ça je l'avais oublié... Il est peut- temps que je fasse enfin connaissance avec tes trésors. Tu… vois ce que je veux dire ?
Je continue sur un ton plus sérieux.
- Oui, Maé. Mais on s'est mis d'accord pour ne rien précipiter... Je te désire, mais je te rappelle que je suis prêt à attendre le temps qu'il faudra pour que tu sois vraiment prête à t'unir à moi... Tu n'es pas n'importe quelle femme à mes yeux, Maé et je voudrais que ce moment intime soit unique et mémorable autant pour toi que pour moi… Franchir cette étape constituera un tournant décisif dans notre relation et je serais vraiment blessé si tu venais à avoir des regrets après.
Elle passe une main dans mes cheveux.
- Ed, tu n'as pas de souci à te faire me concernant. Je voudrais enfin connaître dans tes bras ce que signifie vraiment Faire l'amour.
- Tu en es bien sûre, Maé ?
- Oui, Ed chéri.
- D'accord ! Tu es partante pour cette nuit ?
Elle acquiesce. Intérieurement, je jubile.
*****************
Maëlly FREITAS
Assise entre les jambes d'Edric, je me prélasse dans l'eau relaxante du jacuzzi. Nous sommes dans la luxueuse suite d'un grand hôtel.
- Trinquons, Maé !
- Oui, Ed. Trinquons à notre amour pour qu'il grandisse encore et encore et perdure dans le temps !
Nous collons nos coupes de champagne l'une contre l'autre, et emmêlons nos bras pour faire boire son contenu l'un à l'autre.
"Du champagne pour Edric ! Mais il y a de l'alcool. Maé, stoppe-le ! " dirait-on. Je sais. Mais c'est une occasion spéciale et je lui ai donné mon accord. Mais je lui ai quand même précisé que les occasions spéciales qui appellent à trinquer ne devaient pas être trop fréquentes. (Sourire)
- Donne-moi ça, Maé.
Il prend ma coupe ainsi que la sienne, toutes deux vides, pour les déposer en lieu sûr.
- Que veux-tu faire ?
- M'occuper de ma bien-aimée.
- Hmm !
Il relève mes cheveux et applique ses lèvres dans mon cou... Je m'abandonne à ses mains chaudes qui me caressent, me procurant des sensations agréables dans tout le corps... Je me hasarde à saisir son sexe.
- Maé ! s'écrie-t-il en respirant bruyamment.
Je me moque de lui.
- C'était quoi le projet ?
- Je testais ce à quoi j'aurai affaire.
Il s'exclaffe avant de poursuivre :
- Et qu'est-que tu en as conclu ?
Je lui chuchote la réponse à l'oreille, ce qui le fait rire davantage. Ce que j'ai osé lui dire est trop "cochon" pour que je le dise tout haut (Rire).
Quelques minutes plus tard.
- Où m'emmènes-tu ? demandé-je à Ed tandis qu'il me met mon peignoir.
- En haut, dans la chambre. Mais avant, je dois te mettre ceci autour des yeux.
Je laisse Ed me bander les yeux. J'ai bien hâte d'être là haut avec lui…
Je sens ses mains qui desserrent le foulard en satin de mes yeux...
Je suis dans un cadre ultra romantique : flammes vacillantes de bougies à LED, senteur de rose, déco à dominance blanche, musique romantique dont "Everytime i look at you" de Il divo…
- La pièce est magique, Ed ! m'extasié-je.
- J'espère que ce moment sera aussi magique à tes yeux.
- Il le sera, c'est sûr.
- D'accord. Je… voudrais qu'on s'imagine que c'est la première fois pour tous deux, comme si chacun de nous ne l'avait jamais fait auparavant.
- C'est donc pour cela que la couleur blanche reste dominante dans la pièce ?
- Exact ! Alors, tu es partante ?
- Oui. Entièrement.
Je suis à présent couchée au beau milieu de la chambre. A même le sol ? Non, dans un amas de couvertures et d'oreillers douillets...
- Ferme les yeux et tu apprécieras plus ! me suggère Ed en s'emparant de l'huile de massage sensuelle.
Je ne me fais pas prier... Ses doigts experts se promènent sur mon corps et augmentent mon désir de lui.
- Tu aimes ?
- Oui, murmuré-je. C'est à la fois déstressant et très… excitant.
- Je suis ravi que ça te plaise.
Je rabats mes paupières à nouveau pour me concentrer sur les vagues plaisir qui me parcourent l'échine et déferlent en moi... A l'instant, je viens de sentir le souffle chaud d'Ed entre mes cuisses. On dirait qu'il a ses lèvres en bas, au niveau de mon…
Oui, c'est bien le cas. Maëlly FREÏTAS, il vaut mieux que tu te taises parce ça c'est trop intime pour être divulgué au monde entier ! (Rire).
- Ed, t'es fou ! m'exclamé-je en reprenant mon souffle, tandis qu'il me relève et me ramène contre son torse.
- Ce n'est qu'un avant-goût, Maëlly !
-Je pensais que le champagne servait déjà d'apéritif !
Il susurre des mots coquins à mon oreille.
- Je vois ! dis-je en riant.
Nous nous dévorons du regard puis bécottons avec passion, en jouant avec nos langues. C'est si… exquis !
* *
*
Ed me regarde intensément, comme pour me demander quelque chose. Je hoche la tête et affiche mon plus beau sourire. Ses bras me font pencher en arrière pour poser délicatement mon corps sur les couvertures, puis il s'allonge sur moi. J'ouvre mes cuisses pour le recevoir.
En toute quiétude ! Malheureusement non. Je stresse et contracte inconsciemment mon intimité dès que je sens son membre viril trop proche.
Il essaie une ou deux fois, puis abandonne. Je retiens ses bras pour l'empêcher de se redresser, mais il les libère tout doucement en me souriant.
- Ed, attends !
- Il est préférable qu'on s'arrête là pour aujourd'hui. Tu n'as pas à te forcer, Maé !
Près de moi, il s'assoit. Je fais comme lui.
- Non, Ed. Je veux être tienne cette nuit.
- Maé ! Il me sera difficile de m'introduire en toi si tu te contractes autant. Pire encore, tu auras mal si je devais forcer... Sache que je ne t'en veux pas. J'attendrai que tu sois réellement prête… Et puis, je suis déjà heureux d'être ici avec toi.
- Ed, je veux vraiment que tu me fasses l'amour. C'est vrai que je stresse un peu ; mais c'est juste parce qu'il y a bien longtemps que j'ai été avec un homme et mes fois précédentes n'ont pas vraiment été un succès.
- J'imagine.
- Cependant, ça ne veut pas dire que je ne te désire pas. Ne confonds pas, s'il te plaît.
- Je n'ai rien dit de tel, Maé.
Je pose une main sur la sienne et regarde dans le blanc de ses yeux.
- Alors, pourquoi ne pas réessayer ?
Pour toute réponse, il s'empare de mes lèvres et me donne un baiser fougueux tandis que ses doigts jouent avec mes seins...
- Détends-toi, Maé. Je te promets d'être patient et doux avec toi. Tu n'as pas avoir peur. C'est compris ?
- Oui, Ed.
- Maintenant ferme les yeux et respire profondément.
Je sens son membre dur qui… (gémissement)... me remplit. J'ouvre les yeux et lui souris. Je suis si heureuse. Enfin !
A présent détendue, je pose mes mains de part et d'autre des épaules d'Ed et noue mes jambes autour de son bassin pour le sentir au plus profond de moi…
Nos yeux continuent de se fixer, tandis que nos corps collés l'un contre l'autre, l'un dans l'autre nous procurent mille-et-une sensations... On ne dit mot. A-t-on encore besoin d'en dire quand nos mains, nos yeux et nos corps communiquent déjà entre eux, communiquent déjà ce sentiment inestimable que nous avons l'un pour l'autre ?
Je me sens si bien ainsi avec Ed. Il m'a promis d'être doux et patient avec moi et c'est le cas. Il se meut en moi très lentement, mais si habilement que je suis toute….(long gémissement)... je suis toute…
Je cherche comment qualifier ce que ressens, mais je n'y arrive pas. (Rire)
- Ed… JE… T'AIME
Je viens de dire ces mots en haletant. Je viens de les dire tout naturellement. Ce n'est pas le plaisir du moment qui me fait parler. Non ! c'est que je ressens au fond de moi... C'est ce que je ressens dans mon cœur… C'est ce que je ressens en regardant l'homme en face de moi.
- Redis-le moi, Maé.
- Je t'aime Ed ! crié-je.
- Encore une fois, Maé.
- Je t'aime, mon Edric, mon Ed à moi ! Tu es l'homme de ma vie.
Il semble déborder de joie. Sa langue vient titiller mon téton, tandis qu'il replonge en moi. En mode plus accéléré.
- Ed ! hurlé-je de plaisir.
Il ralentit son rythme et se marre. Je me marre à mon tout. Puis ses lèvres viennent se…
Attendez, pourquoi je raconte même tout ça ! Il ne s'agit quand même pas d'un plan cul à plusieurs, voire d'une partouze. C'est plutôt privé et ça se passe uniquement entre Edric MARIANO et moi, Maëlly FREITAS ! Voilà. (Rire)