Chapitre 59 : Soon
Ecrit par ngakomal
Une semaine plus tard.
~~~ Mehoum Reine~~~
Couché sur le lit de Michel, je regarde le plafond sans vraiment le voir. L’heure arrive, je le sens, je le sais. Rien ne sera plus comme avant. Je visualise ma vie dans cette maison. Les caprices de Béthanie et ses méchancetés gratuites, l’impassibilité de tonton pascal et ses indécisions, l’amour de Michel et enfin les horreurs de ma’a Sabine … malgré tout, quand je regarde ce qu’elle devient, j’ai mal. L’univers est impitoyable. C’est un prêté pour un rendu. Seulement lorsqu’il te le rend, il décuple la puissance, le poids et les conséquences. J’ai beaucoup de mal à comprendre ces personnes qui s’accrochent à leur orgueil au prix de leur vie. Ceux qui préfèrent y laisser la vie que de ravaler leur égo. Or sur une balance que vaut l’égo face à la vie ? Ravaler son orgueil est une thérapie qui brise des choses certes, mais en répare bien plus. Oui j’ai beaucoup de mal pour maman Sabine. Il suffirait d’un seul pas. D’aucuns sur cette terre pensent qu’avoir des aptitudes en plus des autres les rend supérieur ou alors leur octroie des droits sur la vie des autres. Que nenni ! À chaque capacité correspond des responsabilités et des lois. Le plus effrayant n’est pas le fait qu’elles soient non écrites et universelles mais le fait que les conséquences d’un acte peuvent mettre des décennies avant de vous frapper. La Mort vous libère… ou vous plonge dans bien pire, mais le maléfice continu sur vos générations à venir… jusqu’à la 4eme génération dit la bible.
- Humm. je soupire profondément avant de me tourner sur le coté.
L’absence de N’Zeu Tchoko me pose un problème énorme. Au moins, il pouvait m’expliquer les phénomènes étranges qui m’arrivaient et en ce moment, ils sont une pléthore. A chaque jour correspond une nouvelle capacité. Tient ! Aujourd’hui, pendant que je faisais la cuisine, j’ai subitement pensée à Raoul et à sa manière de réagir face à l’information qu’il avait eue sur moi. Le seul fait de regarder dans la direction de sa maison, m’as fait séquencer dans mon esprit étape par étape, le plan du quartier, isoler la maison, en faire le plan, identifier Raoul et m’insérer dans son esprit. Le tout en une fraction de seconde. Des fois j’en arrive à m’effrayer.
Un bruit au salon m’a fais sursauté et je me suis levé pour aller voir. Je me suis caché derrière le rideau épais en bas des escaliers dès que j’ai entendu la voix de maman sabine. Mon intention première n’était pas de l’épier mais je ne sais ce qui m’a prise car j’aurais bien pu l’entendre de la chambre si j’avais voulu.
- Mais tu te fous de moi Sanga ? dans cette Etat ? criait-elle au téléphone coincé entre son oreille et son épaule. Tandis que ses deux mains étaient occupées à gratter ses fesses et son entre jambe.
- Tu es un moins que rien. Je te demande de trouver la solution et tout ce qui t’intéresse c’est cette petite et baisé. Jusqu’à tu oses ouvrir ta large bouche pour sortir « un contrat est un contrat »…. Trouve-moi où me ressourcer c’est tout ce que je te demande…. Ton réseau est large et ton bras long si tu veux ce soir j’aurais une âme pure à dévorer….. tu le sais mieux que personne mes génies son très faible et m’attaquer à rêve en ce moment est suicidaire. Il y a ce truck qui la protège depuis son enfance. Je ne m’étais pas rendu compte qu’il grandissait avec elle. Elle m’épuise sans avoir à lever le petit doigt. Sa présence seule dans cette maison m’écrase, m’assèche spirituellement au point où Blairon est sorti de mon emprise…. Bon Sang ! ce que je demande c’est de l’aide pas que tu me prennes chez toi… nous nous connaissons parfaitement très cher Mr le Ministre. La presse c’est pour les Cons. Si je veux divulguer des informations je n’ai pas besoin de filtre. Il me suffit de m’assurer d’avoir une très bonne connexion internet. Finit-elle sarcastique avant de raccrocher.
Elle a rabattu sa robe sur elle mais continuait à se gratter au travers. Arrivée devant mon lieu de cachette, elle s’est arrêtée, sifflée comme un serpent avant de reprendre l’ascension des escaliers. Après son départ, j’ai remarqué qu’elle s’était servie à manger. Lorsque je suis partie pour débarrasser, j’ai vue des traces de ses liquides corporelles. Je ne savais pas ce qui clochait. J’avais juste l’intime conviction qu’il fallait qu’elle se dépêche de ravaler son Ego. Dans l’état actuel des choses, il n’y avait plus rien à faire. Le choix lui appartenait. J’ai concentré de l’énergie sur mon poing afin de nettoyer le relent qu’elle avait laissé dernière elle. C’est ce que je m’attelais à faire depuis peu dans la maison. Il ne fallait pas que le maléfice suive les autres membres de la famille car lorsque ce suc se mélange à celui d’une autre personne, les génies auront tendance à rechercher cette nouvelle source d’énergie. Tonton pascal aurait besoin d’une purification plus tard.
Je retourne dans la chambre et reprend ma position initiale. Quel était donc cette relation que maman sabine avait eu avec ma mère ? Tantôt c’est une amie, tantôt une cousine…enfin ce que tonton Alphonse avait dit le jour du toquer porte de Béthanie. Qu’est ce qui s’était passé ? Et aussi mémé pourquoi m’avoir confié à elle ? Où était-ce la famille ? Je ne savais plus. Mais ce qui était certain était qu’en fin de semaine, je serais de sortie et cette sortie déclencherait le début de cette guerre qui scellera le destin de l’univers pour les prochains millénaires à venir.
Mon téléphone sonne. C’est Raoul. Voila un autre fait. Si je pense fort a quelqu’un, soit il vient à moi soit il m’appelle. La dernière fois Ad m’a fait savoir que je lui avais expressément demandé de venir à la maison et il m’a appelé pour savoir ce qui n’allait pas. A la question de savoir comment ?, il avait répondu par télépathie mais, avait appelé quand je ne répondais pas par la voix. Est-ce que je savais alors le mode de fonctionnement, j’allais seulement.
- Allô ?
- Oui bonsoir, tu es à la maison ?
- Oui…
- Viens dehors il faut que je te parle.
Je suis sortis et nous avons pris place à l’arrière cour, loin de la fenêtre de ma’a Sabine.
- Depuis quand reine ? commença t-il
- Depuis quand quoi ? dis-je fessant mine de ne pas comprendre.
- Depuis quand sais tu qui tu es et que tu es capable de faire ces trucks…
- Depuis peu. Répliquais-je évasive
- Et lui ?
- …. Je savais où il voulait en venir et répondre n’aurait servit qu’à envenimer les choses.
- Tu le lui as dit avant moi. Tu lui as donné une grande place dans ta vie et tu me tiens loin de toi. Oui j’ai compris, tu ne m’accepteras jamais comme ton homme mais même la place de meilleur ami que j’occupe depuis toujours tu me le retire peu à peu. Pourquoi Reine ? pourquoi ?
- ….
- Ça fait mal…. Est-ce que tu le sais au moins ?
- Mieux que qui conque… je sens ta douleur dans ma chair et je suis désolée de ne pouvoir rien faire. Tu es le seul à pouvoir te dépasser. Accepte les faits n’essaie pas d’influer sur le cours de l’eau. Tu ne fais pas le poids.
- Oui …. Je ne fais pas le poids. Qu’est ce qui me reste alors ?
- Tout tu m’as. Pour moi tu es frère ma famille. Si je ne t’ai rien dit, c’était par peur.
- Peur ? s’exclama t-il. Peur de quoi ?
- De ta réaction. J’avais peur de subir un possible rejet. Michel et toi sont les seuls qui depuis ma venu dans cette maison, m’ont donné de me savoir aimé. J’ai trop peur de te perdre.
Il m’a regardé dans les yeux pendant un moment avant de me tirer dans ses bras ému. Il me serrait à m’en étouffer et moi j’en profitais. Une oreille sur le quel se reposer était un luxe pour moi. Je n’allais pas me faire prier.
- Hééé s’il te plait recule… dit-il en joignant les mots aux gestes. Ton gars est vener grave ! je ne voudrais pas me faire tuer pour avoir tenu la copine de quelqu’un dans mes bras…. Nous avons laissé échapper un petit rire.
- Je veux en être. Repris t-il soudainement sérieux
- Je pensais que tu ne le demanderais jamais ! bien sûr que tu en seras. Seulement, il y aura des lieux où tu ne pourras aller. Ne t’inquiète pas tu assureras nos arrières.
~~~ Eric Kounda~~~
Voici que ma belle me mets les bâtons dans les roues. Depuis plus d’une semaine que j’essaie de faire comprendre à cette tête de mule de Miranda qu’honorer un rendez vous ne veux pas dire être en couple où vouloir l’être avec elle. J’ai beau parler, expliquer, elle ne veut rien entendre. Femme ! Si tu savais les maux inutiles que tu me cause. Aujourd’hui Math a pris son jour de repos comme il sera de garde ce soir. Il me demande de passer midi avec sa femme. J’espère qu’il acceptera de lui passer un mot pour moi. Je souffle un grand coup et continue d’enregistrer le matériel qui a été commandé pour reconstruire ce bâtiment. Depuis que je travaillais dans cette entreprise, je n’avais jamais rien vue de pareil. L’analyse de la destruction ne relevait pas de point d’impact. On aurait dit que les murs s’étaient brisés d’eux mêmes de l’intérieur. Par curiosité j’avais jeté un coup d’œil au procès verbal à remettre à la commune et avais vue qu’il ne relevait en rien ce que j’avais pu observer. On avait mis pose sur tous les constructions en cours pour se concentrer sur celui-ci. De plus, je me sentais épié, espionné depuis que j’avais mis pied en cet endroit. Mieux je contrôlais le matériel et m’en allais.
Une à deux heures plus tard, j’étais en route pour le domicile de Math. C’était son jour de congé et il m’avait demandé de passer chez lui pour le midi. J’avais été affecté dans la ville depuis peu et n’avais pas eu l’occasion de présenté mes hommages à la daronne, la grande sœur. La femme de math était une femme douce, accueillante et directe. Elle savait remettre chacun à sa place avec un large sourire sur des lèvres sans tact et sans filtre. Parfois on disait des enfants d’être nos boucliers car elle essayait de tenir sa langue de vipère devant les enfants de moins de 16 ans. Comme elle disait toujours « restez là et dormez, c’est lorsqu’elles feront un bébé avec votre mari où qu’ils enceinteront votre femme que vous comprendrez qu’enfant fait bébé et que de nos jours, ce qu’ils font à 10 ans, même dans vos rêves vous ne pourrez l’imaginé ».
Je suis arrivé trente minutes plus tard et après avoir sonné, sa femme a ouvert et en moins d’une seconde, elle était dans mes bras à m’enlacer à m’en écraser le torax.
- Vraiment ! Eric… donc si ton frère ne reste pas à la maison, tu ne peux pas venir nous saluer les enfants et moi? Ou c’est ta vie de célibataire qui te prend le cerveau.
- Yes hoo. Grande sœur dit d’abord même bonjour avant de sauté aux conclusions, c’est le travail qui est envahissant. Répliquais-je
- Je sais. Entre. Il n’y que toi qui travail sur toute la planète. Dans votre société là il n’y a pas de dimanche, pas de jours fériés ni des jours où l’on fini plus tôt. Brefs je sais juste selon tes actes, qu’il n’y que ton frère qui importe. Dit-elle en me dirigeant vers le séjour
- Whèèèeeehhh ! ma sœur comment est que tu peux dire un truck pareil ? les enfants et toi vous ne comptez pas que ma vie es où. Que qui vas me pleurer ?
- Reste là ne te mari pas… cherche ceux qui vont te pleurer. Que je dorme à ton deuil serait un exploit. C’est ce jour que j’apprendrais Snaptchat tellement je me serais bien mise qu’il ne faudrait pas rater l’occasion.
- Aiiiiech ! mon cœur…. Regarde comme il saigne !
- Il devrait même s’émietter pour que tu comprennes que la vie que tu mènes n’est pas digne de toi. Célibataire égale coureur et briseur de vie des enfants des gens. Encore heureux que tu ne colle pas une grossesse à toutes les femmes qui ont le malheur de croiser ton chemin.
- Le malheur ! carrément !
- Oui. Et je suis encore tendre. Car actuellement tu n’allumerais pas un feu ni ne servirait à faire cuire un œuf parce que la sueur de ton front ne sert qu’aux autres. Prends place. Voici la télécommande. Je vais le chercher.
- Merci la grande.
J’ai pris la télécommande et ai mis une chaine d’info que je n’écoutais pas. Pas que ces paroles me heurtaient ; J’avais l’habitude de les entendre. C’était plus tôt le mur que cette Miranda s’efforçait à mettre entre nous qui me bouchait le cerveau. J’ai laissé échapper un grand soupire en laissant ma tête reposé sur le sofa les yeux fermé. Dès que je les ouvre je tombe sur le visage de Math encastré au dessus de la mienne.
- Vas-y mon fils. Dis à papa ce qui ne va pas mon poussin. Fit-il pince sans rire.
- Vas te faire mettre ! tu en entends ? dis-je en relevant pour l’enlacer.
- Avec plaisir … mais c’est moi qui met. Si tu veux t’en rassurer demande a madame.
- N’est ce pas tu parles fort parce qu’elle n’est pas là, quand je vais ….
Je n’avais pas fini ma phase quand il m’a pris dans ses bras et a commencé à me donner des bisous surtout au dessus du crâne. Il savait que cela m’énervait et j’avais compris depuis longtemps que pour lui, m’irriter était un jeu. Alors je m’assurais juste d’y mettre un terme. La phase de salutation finie, nous avons pris places et avons commencé à parler de tout et de rien tandis que sa femme dressait la table.
- Sans me montrer indiscret, j’aimerais savoir comment vous avez fait pour devenir ami avec cet Adrien. Car il semble si… si… un genre bizarre à lui seul. Si tu vois ce que je veux dire. Lançais-je au bout d’un fou rire.
- C’est tout lui… trop bizarre. Si tu savais comment tous le craignent. Et les femmes de notre service alors c’est le feu. Il lui suffirait d’un mot pour les avoir tous à ses pieds. Mais lui il n’a pas le temps. Toujours seul dans son coin à faire un travail impeccable. Tu sais nous ne devons la réputation de la clinique qu’à son seul travail.
- Et votre amitié alors est venu comment ?
- Laisse ! tu ne connais pas ton frère ? je lui ai forcé la main. J’avais tellement insisté que je commençais à me décourager lorsqu’elle cette belle jeune fille est arrivée a la clinique blaisée. Je ne l’ai jamais si émoussé, par une femme prenais tellement bien soin d’elle qu’il a fini par prendre la perche que je lui tendais pour avoir du temps avec elle….
- Et au final c’est moi qui en payais les pots cassés. A un moment, j’ai cru que son collègue dont il me parlait était une femme. L’interrompit sa femme en passant avec un énième plat. Nous avons échangé un regard entendu avant qu’il ne crit en son endroit.
- Whèeehh la mère ! comment tu peux dire de vilaines choses comme ça ? que je suis fou ? ou que mon amour s’en fou ? pardon maman ne dis plus les choses comme ça en plus devant mon frère.
- Que ton frère ignore quoi ? pardon ne me fais pas gâter ma salive venez manger ! Ce n’est pas parce que tu es de congé qu’Eric ne retournera pas au boulot.
Nous sommes partis nous assoir à table. Nous avons papoté dans la joie et avons mangé à notre faim. Le type appelais tellement sa femme « maman ou la mère » que j’avais oublié son prénom. Donc pour raccourci, c’était grande sœur ou le nom de son mari.
- Math j’aurais besoin d’un service. Lui dis-je quand nous sommes retournés au salon prendre le thé de thym au miel.
- Le quel ?
- Peux-tu invité Miranda pour moi à prendre un pot ce weekend ? genre samedi soir…
- Hahahaha se mit-il à rire à large bouche en nous montrant toutes sa dentition. Ne me dis pas que la petite de rend la vie dure !!! hahahahah
- Arrête de rire bêtement. Ce n’est pas parce que tu as franchis le cap qu’il faut se moquer des autres. Ne t’inquiète pas dit-elle s’adressant en suite à moi. Il était bien plus pire que toi quand il me draguait. J’avais toujours l’impression d’avoir un bébé devant moi et encore ! raison pour laquelle il reste mon enfant. Fit-elle en prenant place dans le sofa près de Math la tête sur la poitrine. Trop mignon !
- Et toi ma maman ! renchérit son mari avec sourire.
- Tchuipp ! laisse moi seulement trouver ce que tu as fais on verra encore si je suis ta maman. Parce que manière tu chantes ça dans cette maison… il y a anguille sous roche. Jusqu’à David (leur dernier fils de 5 ans) m’a demandé quand je t’avais accouché.
J’ai eu un demi sourire en pensant à combien elle était dans le vrai et aussi la question que leur fils avait posé. Car, des fois je me demandais comment ils faisaient pour trouver ça romantique. J’imaginais au lit… c’est les « fini moi l’enfant ci. Plus fort c’est bon mon bébé, oui mon fils » pour elle et les « oui c’est bon maman. La mère tue moi ! Le boule de maman cochonne ! » Pour lui. Vraiment à chacun ses délires…
- Cherche et quand tu auras trouvé que c’est mon amour qui déborde, ma récompense sera de faire sauter les jours de pause… répondit-il me sortant de mes pensées
- Humm Fit-elle simplement.
- Vous savez au moins que je suis là ?
- Et nous prions déjà que tu ne le sois plus là comme tu dis.
Nous avons tous éclaté de rire.
- J’ai une idée, et si nous faisions plus tôt une sortie de groupe ? toi, moi et nos compagnes. Tu pourras même inviter ton ami Adrien.
- Plus on est de fou on s’amuse ! ainsi, Miranda ne se dira pas que je lui ai tendu un piège. Tu es la partie la mère ? demanda t-il en lui mettant une tape sur la hanche.
- S’il vous plait enlevez-moi de vos programmes. Samedi après midi, j’ai ma réunion et je dois m’occuper de mes enfants et des courses de la semaine. Réfuta-t-elle
- S’il te plait grande sœur. Juste pour moi. Tout à l’heure tu voulais me voir casé et maintenant que j’ai une touche tu ne veux même pas voir ? même m’aider à la convaincre ? tu sais bien que ton mari est nul pour comme entremetteur. Met tes courses pour dimanche et pour la réunion si tu manques une fois sur mille il n’y aura pas mort d’hommes.
- Elle est égale à elle-même. On dirait qu’à la mairie, elle s’était mariée à sa maison et non à moi. Si elle ne veut pas y aller ne la force pas. Dit-il calmement mais je voyais clairement comment la réponse de sa femme l’avais refroidis.
J’ai trainé encore un peu et ai pris congé d’eux. Je suis retourné au bureau, finir mon Taf bizarre du jour et rentrer chez moi. J’ai encore appelé la folle là et ai remarqué qu’elle m’avait bloqué. Les femmes… Ma séance de méditation pris fin à minuit et après un petit yoga de 5 min pour détendre mes muscles et je suis allé au lit. Malgré moi mes pensées me ramenaient irrémédiablement à cet Adrien. Cette sortie ferra d’une pierre deux coups. J’espère pouvoir en apprendre plus tout en augmentant ma conscience de l’inconscient et de l’abstrait.
~~~ Dans les profondeurs~~~
Le plan avance comme prévu et bientôt le roi Sango ne sera plus. Cette pensée me donne un plaisir presque jouissif. Je n’ai que faire de l’injonction du chez de milice. Son trône des éléments ne m’intéresse en rien seule ma vengeance importe. Il doit mourir pour nos ascendants et descendants à lui comme à moi. Tout acte pose des conséquences et si nous ne les subissons de notre vivant, il est logique que notre suite en porte la charge. Je serais heureux de quitter ce monde en sachant le tord réparé.
- Dame Essono a procédé comme convenu ? demandais à l’un des conseillés qui venaient de faire leur entrée.
- Oui. Elle obéit au doigt et à l’œil. C’est à se demander si elle est dans la confidence ?
- Je ne suis pas assez fou. Elle est d’un simplet ! si tu lui fermais la bouche son anus répondrait à sa place. Le roi n’est pas idiot de la laisser à l’écart. Elle est vide. Le vrai vase de ce royaume est dame Siegue. Elle est le calme avant la tempête. Son regard intelligent montre une profondeur immense. Elle en sait plus que nous tous dans ce royaume ne pourrons l’imaginer y compris son mari.
- On devrait aussi l’éliminer….
- Allez-y. dis-je tout en sachant qu’ils n’y parviendraient pas. J’avais pour habitude de mener les combats dont la probabilité de gagner était mienne. Je sais que dans une guerre chaque allié a ses objectifs repris-je mais faites en sorte de ne pas tout détruire au passage.
- Le fils Tchakount pose problème. Posa un autre conseillé.
- C'est-à-dire ?
- Il fourre son nez un peu partout depuis que dame Siegue est au cachot. Il dit à qui veut l’entendre qu’il y a beaucoup d’incompréhensions dans et trouvera le fin mot de l’histoire.
- Laissez le faire. Répliquais-je peux enclin à écouter un autre délire.
- Pour l’instant le vieux…. Car s’il devient une gêne, il y passera aussi. Même le fils Njanè s’il le faut…
Ils ne comprennent rien à rien et je n’ai pas assez de patience pour le leur expliquer. A la guerre comme à la guerre. Je suis vieux et je sais aussi comment tourne la vie. Tant qu’ils m’aident à atteindre mes objectifs, leur bêtise peut bien leur péter à la figure… du moment que la dite bêtise ne m’éclabousse pas.