Chapitre 6
Ecrit par kadijolie04
Où suis-je ? Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi tout est blanc ? Suis-je morte ? Et qui êtes vous ?
- Ma fille soit forte ! Ton heure n'est pas encore arrivé. Lalia t'a du chemin à faire. Retourne dans ton monde, celui des vivants. Mais je te protégerais toujours.
- Maman c'est toi ? Que fais tu ici ? Où suis-je Néné ?
Ma mère ne me disait plus rien, habillé tout en blanc elle se contentait juste de me regarder. Et là une vieille femme lui tirait la main.
- Maman ne part pas, ne me laisse pas.
- Non néné ! Néné !
Je ne voyais plus ma mère en ce moment j'entendais juste des voix inconnus. J'essayais d’ouvrir les yeux mais je ne pouvais pas. Je fis beaucoup d'efforts et mes yeux commencèrent à s'ouvrir lentement. Mais je voyais flou. Il y'avait un petit monde au tour de moi. Un homme gigantesque vêtu en blanc, devant moi me regardait et me demanda qui es tu petite ? J'arrivais pas à dire un mot puis mes yeux se refermèrent à nouveau.
Après des heures passés, Je me réveilla. Mais où j’étais ? J'ignorais complètement. Je me trouvais dans une petite chambre entouré par des appareils médicaux. Je compris vite que j’étais dans un hôpital. Mais je me demandais ce que je faisais là.
Rare était les fois où je mettais les pieds dans un hôpital. Même si je me tordais de douleur mon père n'acceptait jamais de m'amener dans un tel endroit. Il jugeait inutile de dépenser de l'argent contre de petits soins ou des médicaments qui étaient inefficaces pour lui comparé à ses potions.
En effet mon père concoctait tout sorte de médicaments traditionnels qui s'avéraient être très puissant. Quand on tombait malade ils nous faisaient boire ces produits là. Tantôt des fusions de plantes ou des poudres qu’il mettait dans nos bouillies de mil. Et avec tout ça on se remettait vite sur pied. On pouvait dire que c'était notre guérisseur. Mais aussi dure que soit Baba, il avait toujours cette affection pour nous même s'il cachait toujours ses sentiments.
Alors qu'un jour j’étais tombé gravement malade, mon père essaya de me soigner. Mais aucun de ses traitements ne furent effet ce jour là. Des jours passèrent et la natte ne me quittait pas. Je voyais l'inquiétude de baba. C’est ainsi qu'il se décida à m'amener à l’hôpital avec les supplications de Néné.
Au début cet endroit me faisait peur surtout quand je voyais des enfants s'accrocher sur les pagnes de leur mères. Et tout cela pour fuir à ce fameux piqûre. Je tremblais de peur quand je voyais le docteur avec le seringue. Je m'aggrippais sur ma mère et fermait fortement les yeux pour ne pas sentir la douleur. Ma mère me disait toujours que j’étais courageuse et que je pouvais supporter n’importe quel douleur. C’était à cause de ce fichu paludisme que je devais supporter tous ces piqûres.
Je me disais que j'avais attrapé de nouveau cette maladie sinon je ne voyais pas la raison de ma présence dans cet hôpital. Je me demandais aussi pourquoi je n'entendais pas les chants des coqs ni les coups de pilon des femmes.
Je fus interrompu dans mon monologue par l'entrée d'un inconnu. C’était le même homme à la blouse blanche. Il s'approcha à grand pas vers moi et le sourire aux lèvres il s'écria :
- Oh quel miracle ! Tu t’es enfin réveillé ma petite après trois mois dans le coma
- Vous êtes le docteur ? Qu'est ce qui c'est passé ? Et c'est quoi un coma ?
- Reste tranquille petite ne bouge pas beaucoup trop. Oui je suis le docteur, t'as eu un grave accident et tu as dormi pendant trois mois dans ce lit si je peux dire comme ça.
Je ne comprenais rien du tout à ce que le docteur me disait. De quel accident parlait t'iI ? Je ne me souvenais de rien. Et ça voulait dire quoi j'ai dormi pendant trois mois ? Étais je morte ? Dans ma tête de petite fille tout semblait confus.
Je fis une crise et je commença à hurler en réclamant ma mère. Le docteur appela les infirmiers qui me firent une injection et je me calma puis m’endormie finalement.
A mon réveil, en voyant mon bras roulé dans un bandage, je me rappela de tout. De la fugue jusqu'à mon arrivée au Sénégal et de cet accident quand j’étais dans la voiture avec l'oncle Yasser.
Je me leva de mon lit pour chercher l'oncle Yasser. Je marcha lentement j'avais le bras qui me faisait mal. Je criais '’ oncle Yasser''. En entendant mes cris le docteur accouru vite et me conduisa dans le lit. Il me demanda qui était l'oncle Yasser. Je lui expliqua que c’était l'oncle d'une amie avec qui j'avais fais le voyage. Je lui fis comprendre que je me souvenait maintenant de tout. Je voulais juste qu’il me dise où était l’oncle Yasser. Il m'expliqua ceci :
- Je suis désolé fillette, t'a été le seul survivant. Tous les autres passagers sont morts.
- Quoi ! Oncle Yasser est mort ?
- Oui ! C’était vraiment un grave accident. Dans le taxi ou vous étiez les freins avaient lâché et la voiture avait heurté un gros camion. Mais vous avez une de la chance !
Je fus choqué par cette terrible nouvelle. Je venais de perdre un homme vraiment généreux. Au cours de ce voyage oncle Yasser avait prit soin de moi comme sa propre fille. Il m'avait fait ses adieux en quelques sorte avant cet terrible accident en disant que nos chemins s'arrêtaient là.
Je pleura sans arrêt qu'il était impossible de me consoler. On m'injecta à nouveau pour m'endormir.
Je resta encore deux semaines avant de quitter l'hôpital. Je commençais à récupérer et j'allais mieux. Le docteur m’informa que je devais maintenant quitter cet hôpital. Mais je savais pas où aller et comment retrouver mon oncle Yoro. J'avais perdu tous mes effets. Je me sentais seul et perdu mais le gentil docteur me rassura. Il me donna un peu d'argent et une adresse d'un centre de foyer pour enfants. Je pouvais rester là bas quelques temps. Le docteur promis de m'aider à retrouver mon oncle pendant ce temps. Je le remercia Infiniment avant de partir.
- Merci beaucoup docteur. Tu m'as soigné et maintenant je suis guéris
- Je fais que mon travail ma petite mais remercie plutôt à ce gentil monsieur qui a fait un don d’une forte somme pour cet hôpital. Ceci a permis de couvrir toute les frais.
Je voulais remercier cet homme qui venait de me sauver la vie mais le docteur m'expliqua que personne ne connait son identité et que cela fait des années qu'il fait des dons dans des hôpitaux. Il n'avait jamais voulu se montrer. J’étais reconnaissante à cet inconnu. Je remercia à nouveau le docteur.
- Merci grand docteur ! Et comment vous vous appelez ?
- Talla Ndiaye et toi mignonne fille ?
- Lalia Bissao ! Je vous oublierais jamais docteur
- Moi aussi ma petite mais on se reverra
Je m'en alla désormais toute seule dans cette ville qui était tout nouveau pour moi. Je sortis de l'hôpital et regarda ces nouveaux choses qui s'offraient à moi : des bâtiments, des voitures de différentes sorte et des visages complètement inconnus. Juste à la sortie je croisa un homme du troisième âge qui discutait avec un chauffeur de taxi. Et quand j’entendu qu'il allait à Pikine je me précipita vers lui
- Monsieur Svp amenez moi à Pikine voir mon oncle
- Mon enfant calme toi. Comment s'appelle ton oncle ?
- Onclo Yoro
- Quoi ! Vraiment ! Je m'appelle aussi Yoro et j'habite aussi à Pikine. Ma fille comment tu t'appelles ?
- Lalia Bissao
- Non ! Non ! Comment ça ? Et ton père dit moi ?
- Ibrahim Bissao !
-
C’était une grande surprise. Je venais de rencontrer mon oncle juste au bord de la route à ma sortie de l'hôpital. C’était incroyable. Oncle Yoro était tellement surpris et n'arrivait pas à y croire. Toute ma famille me croyait morte quand il avait appris l'accident. Mon oncle fut ému de me voir pour la première fois. Il me serra très fort dans ses bras. J’étais heureuse aussi.
Nous rentrâmes à Pikine. On m’accueilli à bras ouvert dans cette belle maison totalement différente de mon village. Après quelques jours je demanda à mon oncle des nouvelles de mes parents. Il me disa tout simplement que tout allait bien et que mes parents étaient contents de me savoir en vie. Et que maintenant je suis chez moi ici et que je pouvais y rester. Mais je voyais une tristesse dans les yeux de mon oncle. Je lui demandais si tout va bien mais il me rassurait à chaque fois.
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Alors qu’un jour je discutais avec mon oncle, ce dernier oublia son téléphone et sortit. J'en profita pour appeler mes parents. Je trouva le numéro de mon père. J’hésita puis je décida de l’appeler. Mais je regretta cet appel. Ce jour là mon père me renia. Il ne voulait plus rien savoir de moi. Pour lui j’étais morte. Il y'avait tellement de colère dans sa voix. Je me sentais terriblement blessé. Je voulais parler à ma mère aussi mais il me raccrocha après m'avoir dis tout ces propos. Je savais plus quoi faire.
-
Soudain un numéro me vint à l’esprit, c’était celui de Latifa. Je l'avais mémorisé au cours du trajet quand il me l’avait donné. Je composa vite le numéro et j’entendis sa voix
-Latifa ! Oh Latifa
- Oui qui es ce ?
- C'est Lalia !
- Quoi ! Non c'est pas possible.
Elle me raccrocha, Latifa était choquée par cet appel. Elle n'y croyait pas. Je rappela à nouveau, elle finit par décrocher. Elle me cria ainsi
- Lalia est morte !
- C'est Lalia ta très chère amie je suis en vie . Lui hurlai je aussi .
Là elle comprit que c’était vrai et se mit à pleurer en disant ceci :
-Oh Lalia si tu savais combien j'ai souffert quand j'ai appris l'accident. C’était tellement douleureux pour moi. D'abord la mort de mon oncle Yasser et ensuite toi quand je croyais…
- Ne pleure plus ! Je suis là. Et comment va ma mère ?
- Lalia….
- Parle . Dis quelque chose
- Lalia ta mère n'est plus
- Ça veut dire quoi ? Où est néné ?
- Elle…est… morte
- Quoi !
Vos impressions Svp. Comment trouvez vous cette partie ?