Chapitre 6
Ecrit par St Daniel
SECRET DU CŒUR, auteur Saint Daniel
Chapitre 6
Les jours passent, et Lucas s'efforce de faire sourire Amélie chaque jour. Il la surprend avec de petites attentions : des notes d'encouragement, des chansons improvisées, et des sorties impromptues pour lui changer les idées, quelques fois il lui raconte des histoires à dormir debout.
Un après-midi, alors qu'ils se promènent dans un parc, Lucas tente de remonter le moral d'Amélie avec une série de blagues.
Lucas : Pourquoi les plongeurs plongent-ils toujours en arrière et jamais en avant ? (demande-t-il, un sourire espiègle aux lèvres)
Amelie : Je ne sais pas, pourquoi ?
Lucas : Parce que sinon ils tombent encore dans le bateau ! (s'exclame Lucas, riant de bon cœur)
Amélie éclate de rire, oubliant momentanément ses soucis.
Amelie : Lucas, tu es incorrigible. Tes blagues sont vraiment nulles, mais ça marche toujours pour me faire rire.
Lucas (en une révérence théâtrale) : Merci, merci. J'accepte cet honneur avec gratitude. Et maintenant, pour mon prochain tour, je vais te montrer comment marcher sur les mains.
Il tente de se mettre en équilibre sur les mains, mais perd rapidement l'équilibre et tombe dans l'herbe, provoquant un éclat de rire encore plus fort chez Amélie.
Amelie : Je crois que tu devrais laisser les acrobaties aux professionnels. (Plaisante-t-elle en l'aidant à se relever.)
Ils continuent à marcher, discutant de tout et de rien, et Lucas fait de son mieux pour garder l'atmosphère légère et joyeuse.
Lucas : Tu sais, Amélie, la vie est trop courte pour se prendre trop au sérieux. Parfois, il faut juste rire des choses.
Amélie laisse un sourire, touchée par ses efforts.
Amelie : Merci, Lucas. Tu fais vraiment tout pour me remonter le moral. Ça compte beaucoup pour moi. Merci.
Mais pendant que Lucas et Amélie partagent ces moments de complicité, Sandra s'enfonce de plus en plus dans ses propres démons. La douleur de voir Jacques traiter Amélie si mal, le souvenir de la réalité où Jack a joué avec son cœur, et ses propres frustrations la poussent vers la drogue et l'alcool.
Le soir, Amélie rentre à l'internat et trouve Sandra assise par terre, une bouteille de vodka à la main et des pilules éparpillées autour d'elle.
Amelie : Sandra, qu'est-ce que tu fais ? (S'écrie Amélie, alarmée)
Sandra (soulève les yeux, l'air hagard) : Je fais ce que je peux pour oublier, Amélie. La vie est trop dure, pourquoi l'amour n'est-il pas facile à vivre ? Pourquoi !?
Amélie (lui prenant la bouteille des mains) : Ce n'est pas la solution, Sandra. Tu ne fais que te faire du mal.
Sandra (les larmes aux yeux) : Je n'en peux plus, Amélie. Je ne sais plus comment gérer tout ça. Au moins toi tu as Lucas, un factotum pour toi.
Amélie (ses yeux remplis de compassion) : Je sais que c'est difficile, mais tu n'es pas seule. On est ensemble dans cette galère. S'il te plaît, arrête de te faire du mal.
Sandra : Je suis désolée, Amélie. J'ai juste tellement de peine en moi. Tellement de regret que la vie ne peut en contenir.
Amélie : Je comprends, Sandra. Mais promets-moi que tu chercheras de l'aide. On peut surmonter ça, mais pas en se détruisant.
Sandra : D'accord. Je vais essayer. Pour toi, Amélie.
Elles s'assoient ensemble, tenant les mains l'une de l'autre, cherchant du réconfort dans leur amitié. Amélie sait que le chemin sera long et difficile, mais elle est déterminée à aider Sandra à se relever, tout comme Lucas l'a aidée à surmonter sa propre douleur.
Les jours suivants, elles font des efforts pour trouver des activités saines et se soutiennent mutuellement, avec l'aide précieuse de Lucas, qui continue à les entourer de sa joie et de son humour. Ensemble, ils apprennent à naviguer dans leurs épreuves, renforcés par leur amitié et leur détermination à se reconstruire.
Un jour, alors que Sandra se promène seule en ville, elle croise Jacques par hasard. Le cœur battant, elle s'arrête net et le regarde droit dans les yeux. Jacques, surpris, la fixe également, mais son expression reste indéchiffrable.
Jack : Sandra !
Sandra : Jack, je t'ai vu regarder dans mes yeux et je me sens... je me sens chez moi. S'il te plaît, je veux pas que tu t'en ailles. Je veux plus oublier. (Dit elle avec une larme)
Jacques : Sandra, il faut que tu comprennes... Moi, je t'ai oublié.
Sandra : Pourquoi, Jacques ? Pourquoi tu fais ça ?
Jacques : Parce que c'est mieux ainsi. Pour toi, pour moi. On doit avancer, chacun de notre côté. Pardon.
Sandra : Je ne veux pas avancer sans toi, Jacques. Je sais que j'ai fait des erreurs, mais on peut recommencer, non ?
Jacques : Non, Sandra. Si tu as pu trahir ta propre meilleure amie consciente que sont amour pour date pas d'aujourd'hui qu'est-ce qui dit que tu me seras fidèle ? C'est fini. Adieu.
Il tourne les talons et s'éloigne, laissant Sandra dévastée sur le trottoir. Elle sent les larmes monter, mais elle refuse de les laisser couler. Elle reste là un moment, regardant Jacques s'éloigner, chaque pas de lui semblant enfoncer dans le cœur et crachant au figure un peu plus la réalité de la fin de leur histoire.
Finalement, elle reprend son chemin, le cœur lourd mais déterminée à se reconstruire sans lui. Elle sait que ce ne sera pas facile, mais elle décide d'affronter cette nouvelle étape de sa vie, dans l'espoir d'être épaulé par l'amitié indéfectible d'Amélie et l'aide bienveillante de Lucas.
Amélie se réveille un matin avec une étrange sensation de malaise. Son cœur est lourd, et elle a des nausées persistantes depuis quelques jours. Inquiète, elle décide d'en parler à Lucas.
Amelie : Lucas, je ne me sens pas bien depuis quelques jours (dit-elle, le visage pâle). J'ai des nausées et je me sens bizarre. Je ne sais pas ce qui se passe.
Lucas (préoccupé) : Amélie, on devrait aller à l'hôpital pour voir ce qui ne va pas. Je t'accompagne, d'accord ?
Ils se rendent ensemble à l'hôpital, où Amélie explique ses symptômes au médecin. Après une série de tests, ils attendent anxieusement les résultats. Finalement, le docteur revient avec une expression sérieuse mais bienveillante.
Docteur : Amélie, Lucas, j'ai les résultats de vos tests. Amélie, toutes mes félicitations, vous êtes enceinte de deux mois.
Amélie : Je suis... enceinte ? (répète-t-elle, incrédule).
Docteur : Oui, vous l'êtes. Félicitations. Lucas, tu vas être papa.
Lucas (également surpris) : Amélie, tu savais que c'était une possibilité ? ... Ah oui hein docteur.
Amélie (secoue lentement la tête) : Non, je ne m'y attendais pas du tout. Lucas, je suis tellement... perdue.
Le docteur (les rassurants) : C'est normal de se sentir bouleversée par une telle nouvelle, surtout quand on est si jeune. Prenez le temps de digérer l'information et de discuter de ce que vous voulez faire ensuite.
Amélie : Merci, docteur. Je suppose que nous avons beaucoup à réfléchir.
En sortant de l'hôpital, Lucas reste proche d'Amélie, la soutenant du mieux qu'il peut.
Lucas : Amélie, peu importe ce que tu décides, je serai là pour toi. Tu n'es pas seule dans cette situation.
Amélie : Merci, Lucas. Ta présence me réconforte énormément. Je ne sais pas encore ce que je vais faire, mais savoir que tu es là me donne de la force.
Ils continuent de marcher, Amelie toute pensif et Lucas qui se demande comment la convaincre de garder l'enfant. Ensemble, il sait que quel que soit le chemin qu'Amélie choisira de prendre il sera là, mais il a peur qu'elle ne choisisse la mauvaise.
Sur le chemin du retour de l'hôpital, Amélie reste silencieuse, les pensées tourbillonnant dans sa tête. Lucas, respectant son besoin de réfléchir, marche à ses côtés sans dire un mot. Finalement, elle prend une profonde inspiration et brise le silence.
Amelie : Lucas, je pense que je veux avorter (dit-elle doucement) la voix tremblante. Je préfère avorter que d'affronter la perspective d'élever un enfant issu de la pire rencontre de ma vie.
Lucas (s'arrête, choqué par ses mots) : Amélie, tu es sûre de vouloir faire ça ? C'est une décision énorme et risquée.
Amélie (hoche la tête, les larmes aux yeux) : Je sais. Mais je ne peux pas m'imaginer élever un enfant qui me rappellerait constamment Jack et ce qu'il m'a fait subir. Ce serait un enfant de malheur, un enfant de douleur. Je ne veux pas que ce bébé grandisse avec cette ombre au-dessus de lui.
Lucas : Amélie, je comprends ta peur et ta douleur, mais as-tu vraiment réfléchi à ce que cela signifie ? Ce bébé n'a rien fait de mal. Il mérite une chance.
Amélie (ses larmes coulant librement) : Mais Lucas, comment puis-je élever cet enfant toute seule ? Je ne suis pas prête pour ça, je ne sais pas comment m'y prendre. Et surtout, je ne veux pas.
Lucas : Tu n'es pas seule, Amélie. Je serai là pour toi, quoi qu'il arrive. Ce bébé pourrait même porter mon nom de famille. Tu as mon soutien inconditionnel.
Amélie (secoue la tête, toujours dévastée) : Mais Lucas, tu ne comprends pas. Ce n'est pas juste d'imposer cela à toi ou à cet enfant.
Lucas : Amélie, écoute-moi. Je sais que c'est terrifiant, mais tu es plus forte que tu ne le penses. Je suis prêt à être là pour toi et ce bébé. Je veux t'aider à surmonter cela, à trouver un moyen de transformer cette situation en quelque chose de positif.
Amélie (touchée par ses paroles) : Mais Lucas, pourquoi ferais-tu cela pour moi ?
Lucas : Parce que tu comptes beaucoup pour moi, Amélie. Et je crois fermement que ce bébé peut apporter quelque chose de bon dans nos vies, même si les circonstances sont difficiles. Nous pouvons le faire ensemble. Et parce que j'ai perdu ma maman quand elle a voulu avorté son deuxième bébé du au viole.
Amélie : Désolé, je ne savais pas. Je ne sais pas si je peux, Lucas. Mais tes paroles me donnent de l'espoir. Peut-être... peut-être que je pourrais y arriver avec toi à mes côtés.
Lucas (essuie doucement une larme sur sa joue) : Tu n'as pas à prendre cette décision tout de suite. Prends le temps de réfléchir, de te reposer. Sache simplement que je suis ici pour toi, chaque pas du chemin.
Amélie : D'accord, Lucas. Merci de croire en moi, même quand je doute de moi-même.
Lucas : Nous allons surmonter cela ensemble, Amélie. Et peu importe ce que tu décides, je serai là pour toi et pour ce bébé, quoi qu'il en coûte.
Amélie sent un poids se lever légèrement de ses épaules, sachant qu'elle n'est pas seule dans cette épreuve.
Par la suite Lucas et Amélie rentrent à l'internat, épuisés mais déterminés. En entrant dans la chambre, Amélie est frappée par la vue de Sandra allongée sur le sol en bikini, les larmes roulant sur ses joues. À côté d'elle, un test de grossesse gît sur le sol, révélant un résultat positif.
Amelie : Sandra ! (s'exclame Amélie, accourant à ses côtés. Sandra se lève brusquement et se jette dans les bras d'Amélie, sanglotant).
Sandra : Amélie, je suis enceinte, je suis enceinte, je suis enceinte, (répète Sandra, la voix brisée par les sanglots).
Amélie (le cœur serré) : Calme-toi, Sandra. Dis-moi ce qui s'est passé. Parle-moi, je suis là pour toi.
Sandra (inspire profondément, tentant de reprendre son souffle) : C'est... c'est Herman. Je l'ai rencontré il y a quelques mois. Il était si gentil, si attentionné. On a passé beaucoup de temps ensemble.
Amélie : Ce gars dont tu m'as parlé ? Je pensais que vous étiez juste amis.
Sandra (les yeux pleins de larmes) : Non, c'était plus que ça. Mais il ne sait rien de cette grossesse. Je ne sais pas comment lui dire. Et je suis déjà enceinte de combien de temps ??
Amélie : Sandra, tu n'es pas seule dans cette situation. On va traverser ça ensemble, d'accord ? Tu dois lui parler, lui dire ce qui se passe. Il mérite de savoir, et toi tu mérites d'avoir du soutien.
Sandra (la voix tremblante) : Je ne sais pas comment il va réagir. Et si... et si c'était comme Jack ? Il a arrêté de me voir il y a un temps déjà.
Amélie : Herman semble différent, Sandra. Mais tu ne le sauras pas tant que tu ne lui en parleras pas. Et peu importe sa réaction, je serai là pour toi.
Sandra : D'accord, Amélie. Je vais essayer de lui parler. Mais c'est tellement effrayant.
Amélie : Je comprends, mais tu es forte. Et tu n'as pas à faire face à ça seule. Nous sommes là pour toi, Lucas et moi.
À ce moment, Lucas entre dans la chambre, alerté par la voix d'Amélie. En voyant Sandra en larmes, il se rapproche doucement.
Lucas : Donc toi je suis là pour toi et tu dis à quelqu'un que tu es là pour elle ? Suis plus là pour toi (rire). Qu'est-ce qui se passe ?
Amélie : Sandra vient de découvrir qu'elle est enceinte. On essaie de comprendre comment l'aider au mieux.
Lucas : Sandra, tu es entre de bonnes mains. On va te soutenir dans cette épreuve. Tu n'as pas à affronter ça seule.
Sandra : (reconnaissante mais encore terrifiée) Merci, Lucas. Merci, Amélie. Je ne sais pas ce que je ferais sans vous.
Amélie et Lucas l'enlacent, formant un cercle de soutien et de réconfort autour d'elle.
Amélie reste un moment silencieuse, prise au dépourvu par la situation. Les mots semblent se bloquer dans sa gorge alors qu'elle regarde Sandra, encore secouée par ses propres émotions.
Amelie : Sandra, je dois te dire quelque chose. Moi aussi, je suis enceinte. De deux mois déjà. L'enfant est de Jack. Il est le seul avec qui j'ai eu des relations... et je ne savais pas comment te le dire.
Sandra (surprise et bouleversée par cette nouvelle) : Amélie... toi aussi ? Comment est-ce possible que tout ça nous arrive en même temps ?
Amélie : Je ne sais pas, Sandra. Tout semble si compliqué, et je suis aussi perdue que toi. Mais on va traverser ça ensemble, d'accord ?
À ce moment, Lucas entre dans la chambre, portant un plateau rempli de nourriture. Il sourit, essayant de créer une ambiance légère.
Lucas : Hey, les filles ! Ou future maman ? J'ai apporté de quoi manger. J'ai pensé que ça nous ferait du bien de partager un repas.
Il s'arrête en voyant l'expression sur leurs visages.
Lucas : Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi vous avez l'air si bouleversées ?
Amélie : Lucas, il y a quelque chose que tu dois savoir. Nos parents vont pas aimé cette nouvelle. Surtout s'ils apprennent que l'enfant sera sans père. Mais ceux de Sandra sont plus sévère que les miens.
Lucas reste un instant figé, essayant de traiter l'information. Puis, il pose doucement le plateau sur la table et s'approche des deux filles.
Lucas : Mais, écoutez-moi bien, toutes les deux. Vous n'êtes pas seules. Je suis ici pour vous, pour vous soutenir, quoi qu'il arrive. Ok ?
Il s'assoit à côté d'elles, prenant la main de Sandra dans une main et celle d'Amélie dans l'autre.
Lucas : Nous allons surmonter ça ensemble. Nous sommes une équipe. Peu importe ce que l'avenir nous réserve, nous serons là les uns pour les autres.
Sandra : Merci, Lucas. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi et Amélie.
Amélie (sentant un poids se lever légèrement de ses épaules) : Oui, Lucas si je ne t'avais pas rencontré cette nuit là que sera notre vie à l'heure là. Merci d'être là. Ça signifie beaucoup pour nous.
Lucas : Bon, maintenant que nous avons partagé toutes ces grandes nouvelles, pourquoi ne pas manger un peu ? On doit prendre soin de nous, surtout maintenant.
Ils se dirigent tous les trois vers la table et commencent à partager le repas que Lucas a apporté. La nourriture, bien que simple, apporte un certain réconfort. Ils discutent de leurs plans, de leurs craintes et de leurs espoirs, trouvant du soutien et de la force dans leur amitié.
Alors qu'ils mangent, Lucas prend un moment pour s'adresser à Amélie.
Lucas : Amélie, je veux que tu saches que je suis sérieux à propos de ce que j'ai dit plus tôt. Peu importe ce que tu décides pour ce bébé, je serai là pour toi. Et si tu choisis de le garder, je veux être là pour vous deux, toi et le bébé. Il ou elle pourrait même porter mon nom de famille. Nous pouvons former une famille, si tu le souhaites. Ça en va de même pour toi aussi Sandra. Enfin s'il refuse la grossesse bien sûr. On trouve un mensonge pour vos parents.
Amélie (touchée par sa sincérité, sourit à travers ses larmes) : Merci, Lucas. Tes mots me donnent beaucoup de courage. Je vais prendre le temps de réfléchir à tout ça, mais savoir que tu es là pour nous sans un bénéfice me réconforte énormément.
Ils continuent de manger et de parler, leurs liens se renforçant sans la connaissance des défis auxquels ils feront face.
À suivre...
Chapitre 7
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