Chapitre 6

Ecrit par Lilly Rose AGNOURET

***Deux jours plus tard, dans la tête de Jalil***

 

« Pourquoi es-tu revenue, Marlène ? »

Elle sourit avec son regard braqué sur moi comme si j’étais son repas de midi après une logue diète.

« Je suis revenue pour réclamer ma place dans ton cœur, Jalil. Je ne me suis pas battue il y a 12 ans ; c’était une erreur. Aujourd’hui mes armes sont affûtées. Je sortirai mes griffes. Je me battrai pour que ton cœur de nouveau atterrisse dans mes mains. » fait-elle d’une voix suave en se rapprochant dangereusement de moi alors que je suis assis bras croisés, là sur mon bureau.

Elle approche et tous mes sens se mettent en éveil. Je suis simplement incapable de refréner ce désir d’elle que ressent mon corps à cet instant.

« Marlène ! », dis-je tout bas comme une prière. « Marlène ».

Habilement, son sourire capte mon esprit alors que sa main droite déjà vient impérialement se poser sur mon sexe qui vit le martyr, emprisonné dans ce pantalon. Elle pose sa main libre sur mon épaule et me murmure :

« Tes désirs ont toujours été des ordres pour moi ! T’en souviens-tu, bébé ? »

C’est simplement son prénom qui s’échappe de ma bouche car mon esprit l’a déshabillée dès son entrée dans cette pièce. La température monte me poussant à défaire le nœud de ma cravate.

« Laisse-moi faire ! », murmure t-elle. « C’est Noël pour moi depuis que j’ai compris que je te fais toujours le même effet. Toi-même sais de quoi je suis capable. »

« Fais-moi planer. Comme avant. Tu sais que je ne peux te résister, oh Marlène ! ooooOOOOH »

Le frisson qui me saisit est tellement violent que je me réveille en sursaut, complètement trempé de sueur alors que le split dans la chambre ronronne. Je suis en nage. De la sueur dégouline de mon front et je suis obligé de respirer un grand coup pour retrouver mes esprits car une fois de plus, j'ai fait un rêve. Et j'ai de nouveau crier son prénom comme un vampire assoiffé de sang qui de nouveau sa proie lui échapper.

Je regarde à côté de moi et mon épouse dort à poings fermés malgré le cri que j'ai lancé et qui a percé dans la nuit. Elle dort grâce au somnifère qu'elle a pris. Ce n'est qu'ainsi que Victoire trouve le sommeil ; grâce aux somnifères. Et cela depuis sa grossesse nerveuse il y a 5 ans. Cette grossesse qui a laissé des stigmates sur ce corps qui a 25 kilos en plus, s'étant engraissé 8 mois durant, malgré les mises en garde du gynécologue qui nous répétait : « Il n'y a aucun embryon dans ce ventre. Tout se passe dans sa tête. »

Pourtant, les envies folles, les nausées matinale, le seins qui prennent du volume, Victoire a tout vécu. Et les kilos sont restés, déformant complètement la femme que j'ai épousé il y a douze ans. Oui, c'est ainsi.

Elle dort paisiblement toutes les nuits après m'avoir attendu à 18h pour que j'accomplisse mon « devoir » conjugal, si cela n'a pas été fait à 10h, à midi ou à 14h, selon ses pics de température. Puis, à 21h, c'est dodo sous l'emprise d’anxiolytiques et autres tisane apaisante et verveine.

Elle dort. Et moi, je fait le même rêve encore et encore, surtout à des dates clé...comme celle de mon mariage durant lequel Marlène s'est invitée et a définitivement gâché la fête en projetant ce film de nous. Ce film que nous avions tourné pour notre usage privé simplement pour penser l'un à l'autre quand nous étions éloignés...et elle l'avait utilisé contre moi...Pour montrer que j'étais juste un idiot incapable de se battre pour ce qu'il voulait.

Je regarde Victoire et la laisse là dans son sommeil tranquille dont elle se réveillera à 10h alors que je serai au bureau. Elle ne travaille plus, de toute manière. Depuis cinq déjà, elle s'est arrêtée de travailler dans cet agence de conseils en communication et événementiel qu'elle a monté avec sa soeur Noémie Bana et sa meilleure amie Britanny Meyo.

De toute façon, la fille chérie de papa ex-ministre et aujourd’hui Sénateur et la prunelle des yeux de beau-papa médecin représentant de L'OMS, n'a jamais eu besoin de travailler. Tout comme elle a toujours eu le monde à ses pieds. Bref...

Je sors du lit et vais prendre une douche bien froide pour retrouver de la contenance car je n'ai pu réprimer cette érection plutôt violente. Marlène ! J'aimerais savoir pourquoi elle est revenue. Qu'a t-elle encore à clamer ici alors que depuis, jamais encore je n'ai entendu dire qu'elle était dans les parages ! J'ai rencontré son ami Christian, chauffeur de taxi il y a 3 ans de cela à l'hypermarché Mbolo une veille de Noël. Il a voulu m'éviter comme il l'a toujours fait. J'ai eu le courage de l'approcher pour lui poser la question : as-tu des nouvelles d'elle ?

Il m'a répondu que non. Elle lui aurait fait signe si elle était venue même en coup de vent. Puis, il a passé son chemin me laissant là, comme un imbécile, qui ayant envoyé son compagnon en prison par son témoignage aurait envie que ce dernier revienne lui pardonner cet abandon.

Je reviens dans la chambre et regarde le visage apaisé de Victoire ; le même visage qu'il y a 12 ans pendant la nuit de noces. Elle s'était endormie...sous l'effet de somnifères que je lui avait fait prendre deux heures auparavant au restaurant dans lequel nous avions dîner. Ensuite nous avions tourné dans Pretoria la nuit, à regarder les étoiles dans le ciel.

Flashback...

 

Vendredi 14 mars 2003

« Quand je repense au culot de cette fille des bas quartiers ? Papa s'est renseigné sur elle, tu sais. Cette Azizet Marlène. Elle t'aurait sûrement refilé le SIDA, si je ne t'avais pas tiré de ses griffes, vu comment elle couche avec tous les grands de la République ! », me lance Victoire alors que nous venons de rentrer du restaurant.

Nous sommes arrivés ce matin à Pretoria ; comme jamais ses parents ne font les choses à moitié, ils nous ont logé dans un luxueux hôtel 5 étoiles.

Le luxe y est dément, affolant. Je m'installe dans cette immense baignoire avec une coupe de champagne dans la main et profite du cadre. Je n'ai pas eu besoin de sortir un sou pour être ici. Tout a été réglé par le chéquier de papa 1 et papa 2, les deux hommes dont l'un est le géniteur et l'autre celui qui élève Victoire depuis qu'elle a 4 ans.

C'est leur bébé, leur princesse. J'en profite. Sans état d'âme. Je suis heureux. Même si...Bref, je profite du champagne dont je m'asperge la tête pour célébrer mon entrée au paradis. Plus de souci à me faire pour l'avenir ; j'ai la femme qu'il faut, j'ai le boulot en or dont jamais je n'aurais pu rêver : Mr Jalil Ratanga, Directeur général Adjoint de la CASSEN S.A. 172 employés qui s'inclineront devant moi en me servant du : Mr le directeur. J'ai 27 ans et la vie me sourit. En juin, a lieu ma soutenance pour obtenir mon Master et basta avec les études. Je deviens un homme respectable et respecté dans cette société qui m'a fait naître du mauvais côté de la barrière.

De nouveau, je m'avale une autre coupe de champagne. Cela me permet d'oublier le regard vide, que m'a lancé Marlène en me voyant monter dans l'avion avec mon épouse, hier soir. Elle était là. Elle a pris le même avion que nous. Elle est là en Afrique du Sud, à Pretoria, comme nous l'avions convenu tout deux. Pourquoi a t-elle fait le voyage ? Et elle est toute seule ! Heureusement pour moi, Victoire ne l'a pas vu sinon, elle m'aurait fait une crise.

« Tu me fais de la place, chéri ! », me dit Victoire en venant me rejoindre dans ce bain. J'aime la chaleur que dégage sa peau à chaque fois qu'elle se retrouve nu devant moi. C'est très sexe, très hot entre nous. Elle ne se refuse jamais à moi et elle me fait atteindre des sommets de volupté inespérés. Nos corps sont toujours affamés l'un de l'autre et cela depuis ce jour où, comme un jeu, je l'ai prise dans un ascenseur de l’hôtel Intercontinental, où j'avais été invité par une collègue de classe. Il n'y avait que des gosses de riches à cette fête ; heureusement pour moi, j'étais arrivé vêtu dans un costume italien, offert par Marlène. J'avais fait effet sur deux trois demoiselles. Et Victoire m'avait suivi dans l'ascenseur alors que je m'en allais. Elle a joué à ce jeu cap pas cap, en dégrafant la fermeture de mon pantalon se mettant à genoux pour me tailler une pipe ! Je me suis laissé prendre au jeu, en me disant que j'allais simplement prendre du bon temps.

Le bon temps s'est transformé en des nuits chaudes entre elle et moi. Je passais mes après-midi dans les bras de Marlène quand elle était libre. La nuit, j'allais escalader la barrière de la maison de famille de Victoire, je grimpais par l'escalier de secours qui menait dans la salle de bains au premier étage de cette Villa colossale, et elle m'ouvrait ses jambes attendant de moi que je fasse de la musique et elle la chanson d'un morceau sensuel, sexuel qui me brûlait à petit bout car, j'étais incapable de réfléchir en partant de là.

Oui, incapable de réfléchir et l'esprit complètement chamboulé car au-delà de tout ce que le sexe entre Victoire et moi a de sensationnel car elle n'a aucun tabou et un corps à damner un saint, mon cœur reste indubitablement attaché à celui de Marlène.

Je regarde mon épouse qui avec ses pieds sous la mousse, se saisit de mon membre viril pour en prendre soin et me procurer du plaisir ; cela est efficace. Très efficace. Mais ce soir, mes projets sont ailleurs. Et c'est d'ailleurs vers cet ailleurs que je m'en vais après avoir délicatement essuyé et déposé Victoire sur le lit car elle s'est endormie pendant le bain.

Je revêts un ensemble en lin blanc. Celui offert par Marlène qui du jour où nous nous sommes rencontrés et jusqu'à il y une semaine encore, m'a habillé, des pieds à la tête. Toute ma garde robe me vient d'elle. Il faut que je la vois. Il le faut. Je ne sais pas ce que je lui dirai mais il faut que je la vois... Je ne sais pas pourquoi je ne parviens pas depuis hier au départ de notre avion de l’aéroport International Léon Mba de Libreville, à oublier le regard triste et vide de toute émotion qu'elle m'a lancé...Je sais, je sais, je lui ai causé du tort, fais du mal en épousant Victoire, mais avais-je un autre choix ? Jamais Théophile Nyama ne serait rester là à nous regarder vivre notre amour. Il ne serait pas rester sans réagir.

Je n'ai pas besoin de chercher dans quel hôtel elle est descendue. Vu qu'elle ne connaît personne ici et que c'est moi qui ai eu l'idée de nous enfuir à Pretoria tous les deux, elle est sûrement descendue dans cet hôtel dans lequel j'ai réservé la chambre pour nous deux la semaine dernière.

Bonne pioche. Il est 20h 10 quand je me présente à la réception et demande Mlle Marlène Azizet. Elle consent à me laisser monter dans sa chambre, malgré tout. Quand je cogne à la 320 quelques minutes plus tard, elle m'ouvre. Elle est vêtue d'un jean et d'un tee-shirt blanc à col V qui laisse deviner la beauté de ses seins qui toujours me rendent dingues.

« Tu es et tu resteras la femme la plus démente que le ciel m'ait donné de rencontré. Ton charme agira toujours sur moi, Marlène. »

Elle me regarde comme elle l'aurait fait d'un fou et sans rien dire, s'assoit dans un fauteuil face à moi. Le silence s'installe dans la pièce et me permet d'entrevoir le vide sidéral que j'ai creusé entre nous en me montrant lâche, con, méchant et surtout, sans cœur. J'aurais dû lui parler de Victoire. J'aurais dû lui parler de la peur qui me saisissait en sortant de chez moi chaque jour, en me disant que ce Théophile Nyama, dont le frère est colonel de police et directeur de l'Immigration, pouvait me faire tuer puis se débarrasser de mon corps en le jetant dans la brousse sur la route de Lambaréné. J'aurais dû avoir le courage de …

« A quel moment as-tu décidé que toutes les souffrances que j'avais endurées avec Nyama et dont il s'excusait en garnissant mon compte en banque, ne valaient pas la peine que tu aies juste une once de respect pour ma personne ? Les économies de 9 mois d'une vie, tu les as simplement dilapidés pour épouser cette gosse de riche!!! Jalil, c'est donc ça que je représente pour toi ? Une fille de rien juste bonne à prostituer pour te permettre d'entrer dans la lumière ? »

Elle le dit d'un coup, des larmes lui venant et s'échappant en flot de ses yeux. Puis, elle se replie sur elle-même comme si d'un coup, toute la température était glaciale.

« Si tu savais Marlène ! Si tu savais. Je te mentirai si je te disais que Victoire ne me fait aucun effet. Mais sache que je t'aime. »

« Vu la manière que tu as de m'aimer, je préfère encore une vie de prisonnière dans les bras de Nyama. Lui au moins ne ment ni à moi ni à son épouse. »

Elle reste là silencieuse laissant les larmes prendre son visage en otage. J'ai l'impression qu'elle pleure une vie. Mais quelle vie lui aurais-je pu lui offrir ?

« Théophile Nyama jamais ne nous aurait laisser vivre en paix. »

« Peux-tu laisser Nyama de côté et me dire à quel moment tu as décidé de te foutre de moi ? Je te signale que c'est son argent qui t'a permis de te marier. A moins que tu aie menti à cette fille que ce sont tes économies durement gagnées ? »

Je tourne là en rond incapable de dire quoique se soit car je ne sais quoi dire. Je ne sais même pas pourquoi j'ai mis ce somnifère dans le verre de Victoire.

« Plus rien ne tourne rond dans ma tête. Tout est brouillé. Les choses auraient été plus facile si tu n'avait pas été dans cet avion là avec mon épouse et moi. »

« Va t-en Jalil. Retourne chez ta poule de luxe. Tu n'es qu'un gigolo et c'est tout. »

« Marlène, je... »

Elle me tourne le dos, se dirige vers la salle de bains et ferme la porte derrière elle. Je reste là, juste bête, me demandant ce que je suis effectivement venu chercher. 

Je m'assois sur le lit en cogitant sur ce que je pourrais dire à Marlène sans la blesser encore plus. Puis-je lui dire que je n'ai pas utilisé son argent pour payer ce mariage ? Les parents de Victoire ont payé pour tout, absolument tout, même les billets d'avion pour l'Afrique du Sud et le séjour à l’hôtel.

Je regarde autour de moi. L’hôtel est propre, coquet et tranquille. C'est moi qui ai choisis cet hôtel pour son prix accessible. J'ai fait ce rêve de partir loin avec Marlène que je voulais ravir à Théophile Nyama. Et puis il y a 4 mois, un cancer de l’utérus a été diagnostiqué à celle que je considère comme ma mère. Il a fallut prendre des contact pour la soigner. Je ne voulais pas la perdre. Au lieu d'en parler à Marlène, j'ai utilisé cet argent en visites médicales, médicaments et j'ai réussi à la faire admettre dans une clinique privée où elle a subi une ablation de l'utérus. Je n'ai pas osé en parler à Marlène...Tout, absolument tout des 5 millions 750 milles francs qu'elle a réussi a soutirer à Nyama et épargné en espérant que l'Afrique du sud sourirait à notre amour, oui, tout cet argent qu'elle me demandait de garder soigneusement, je l'ai consacré à guérir ma mère.

Qu'est ce qui ferait le moins mal à cet instant à Marlène. Savoir que j'ai accepté d'épouser Victoire parce que son papa 1 m'offrait ce poste de DGA et une villa à la Sablière, quartier huppé de Libreville, si je devenais l'époux de sa fille ou que j'ai dû revoir mes priorités en pensant d'abord à la santé de ma mère.

Je faisais le beau et le fier out à l'heure en arrivant de ce grand hôtel et en étant reçu comme un prince avec tous les honneurs dû à mon rang de gendre de quelqu'un...et là, je n'en mène pas large en ayant mis Marlène tellement mal à l'aise qu'elle en vint à s'enfermer loin de moi pour...

D'un bond je me lève et toque à la porte pour l'obliger à sortir de là.

« Ne fais pas de bêtise, Marlène. Le suicide ne sert à rien. Tu as la vie devant toi. »

Je toque, insiste, la supplie de sortir de là.

C'est ce qu'elle fait une demie heure plus tard. Elle est vêtue d'un peignoir et me lance simplement :

« La porte est derrière toi, Jalil. Sors de ma vie. »

« Tu sais bien que c'était illusoire. Jamais nous n'aurions pu vivre librement notre amour, Marlène. Je... »

« La porte est derrière toi, t'ai-je dit. Vas retrouver ton épouse. Je vous souhaite d'être heureux. Un jour quand je me serai remise de tout ça, je trouverai assez de force pour revenir te tordre le cou et te faire regretter le temps que tu m'a volé et les espoirs que tu as fichus par terre. Débarrasse le plancher. »

« Puis-je te dire que tu es ma plus belle histoire d'amour ? »

« Ca me fait une belle jambe ! Pourvu que tu crève de douleur chaque fois que tu feras l'amour avec cette femme. Va au diable ! Et demande lui de t'acheter des vêtements, vu qu'elle es née et dort dans l'argent. Tu ressembles à un imbécile attifé avec des vêtements dont tu ne connais pas la valeur. Disparaîs. »

« Que vas-tu faire Marlène ? Il arrive te rejoindre bientôt, c'est ça ? »

« Qu'est ce que ça peut te faire, Jalil ? Qu'en as-tu à foutre ?

Je pars la queue entre les jambes l'esprit complètement lessivée parce que je suis venu ici avec l'envie terrible de lui faire l'amour. Mon cerveau est aussi crétin que ça, oui !

Je rentre dans mon hotel pour retrouver mon épouse endormie. En ouvrant les yeux à 11h, elle sourit et n'a pas besoin d'exiger de moi une partie de jambes en l'air.le sexe est ce qui nous lie. Parce qu'au delà de ça, nous n'avons pas grand chose en commun. Mais comme ce mariage m'ouvre les portes vers une autre vie. Au moment du coït, je me mord les lèvres pour m'empêcher de prononcer le prénom de Marlène.

A 21h, cette nuit là, alors que de nouveau j'ai mis un somnifère dans le verre de mon épouse, je cours à l'hotel de Marlène. J'arrive là, avec l'espoir de la voir, de li parler, de garder le contact. Je la veux dans ma vie. On pourra s'arranger et contourner ce mariage que je viens de contracter. On pourra vivre notre amour en s'arrangeant tous les deux. Rien n'est perdu. On peut elle et moi toujours être ensemble. Je ne peux vivre sans elle.

Je m'entends dire que Mlle Marlène Azizet a quitté l’hôtel ce matin à 9h.C'est la mine triste comme celle d'un chien errant que je traîne sur le chemin qui me ramène vers mon hôtel 5 étoiles. J'y arrive, me déshabille, va dans la salle de bains avec une bouteille de champagne en main. Je fais péter le bouchon, me lave avec et laisse couler quelques larmes en criant le pérnom de celle que je n'ai pas eu le courage de mériter : MARLENE.

Le matin venu, je me perds encore, deux heures durant, dans le corps à la peau soyeuse, de celle que le hasard m'a confié comme épouse.

 

...CA VA SE SAVOIR