Chapitre 6 : Ash Naser Khan…

Ecrit par Dalyanabil


 

J’étais comme tétanisé, la poignée

 de main de Mr Khan.... euuuh Pardon Ash était douce et ferme à la fois, il avait les mains calleuses de quelqu'un habitué à travailler en plein air mais bien entretenue.

J’étais comme hypnotisée par ses yeux, magnifiquement beau, complètement envoûtant qui me fixaient comme si il ne voyait pas la femme d’affaire très élégante et sûre d’elle, forte, et inaccessible oui cet image que je m’étais attelé a cultivé, peaufine tout au long de ces années mais LA  FEMME.

Cette sensation, ce choc quasi électrique que j’ai ressenti quand il as pris ma main dans la sienne à commencer à se diffuser partout dans mon corps, comme un point lumière qui s’agrandi pour finir par illuminer tout un stade de foot, ça picote de partout, mon cœur bat à la chamade et c'est tellement bon je le sens dans mes seins à la façon dont ils pointent sous ma blouse, dans mes tempes qui bourdonnent, ma peau qui devenu hypersensible au courant d’air jusqu'à mes orteils qui se recroqueville dans mes chaussures et elle finit sa course dans mon ventre  et me donne comme une folle  envie de faire pipi : c'est du DÉSIR.

Je suis tellement choqué de ce constat que j’ouvre la bouche pour mieux respirer et je suis sûre que j’ai les pupilles dilatées... M**de lui aussi, il a le souffle court. 

Je dois briser le charme, je ne peux pas, je ne dois pas… Pendant que je suis en train d’essayer de me reprendre Mr Khan retire vivement sa main comme si il s'était brûlé, détourné le regard, il faut encore quelques seconde à mon corps qui est en surchauffe pour se reprendre.

-Mme Mamadou ...

Hennin !?? tu viens de me demande de t’appeler Ash pourquoi tu me donne du Mme ??  Je le cherche du regard et rien, quoi ! J'ai rêvé ses pupilles dilatées, son souffle court, le désir dans ses yeux ? Apparemment parce que rien de tout ça ne transparait sur son visage au dans sa voix quand il me dit :

-          Je suis désolé

-         

 

Un seau d’eau glacé n’aurait pas pu avoir meilleur effet. Désolé ? De quoi ??? D’un seul regard d’avoir vu la FEMME, oui UNE femme et non la working woman ?  De m’avoir fait haleter comme une ado pré-pubère ? STOP. Il est hors de question que je le laisse voir qu’il m’a touché, rien que par fierté.

-          De quoi ???

 

Je Lui demande en m’adossant en prenant un air indifférent, je croise mes mains sur genoux

-          Heuuuuhh (Il a l’air de chercher ses mots et de pas les trouvés, bizarre j’aurais juré que c'est le genre de mec à toujours savoir quoi dire)

 

Ouf d’un coup je me sens soulagée, un tout petit du moins,

Je n’ai pas rêve sa gêne bien que il se soit vite repris.

 

-          Oui ???

 

-          Rien. Comme je l’ai dit appelez-moi Ash

 

-          Ok. Si vous m’appelez Sabine. On petit déjeune ? Sinon ça va être froid.

 

Il acquiesce et on commence. Tout le long on parle de nos préférences en matière de nourriture, les endroits qu’on a visité, nos origines (c’est comme ça que j’ai appris que Ash était le fruit d’un multi-métissage Indien/noir du cote de sa mère et arabe/grec du cote de son père, plus citoyen de monde tu meurs quoi.

Il avait une sœur et deux frères qu’il les aime et qu’ils étaient orphelins et il avait dû très tôt jouer le rôle de parents en tant que aîné.  

Et je lui ai parlé de moi vous vous souvenez de ma marmite de couscous réussir à 8 ans  (que une de me lectrice à affectueusement appelez KOUMKOUM : couscous de manioc) ? Et bien après ça j’ai convaincu ma mère de me laisser l’aider plus souvent et c’est comme ça que elle se chargeait des sauces et moi du complément (bananes, riz, couscous…), du ménage en semaine de laver nos tenues scolaires et certains de nos habits bref je faisais tout ce que je pouvais pour l’aider et qu’elle sache que elle pouvait compter sur moi.

Ma mère et moi on a jamais été super proche mais le départ de papa nous a encore plus éloigné, elle était très exigeante vis-à-vis de moi et j’avais beau tout faire pour la soulagée ce n’était jamais assez.

Je n’ai pas eu d’amis où est-ce que j’allais prendre le temps pour, même en classe je préférais lire.

J’avais trouvé ce recueil de poème qui était dans les affaires de mon père et il ne me quittait plus. Bref j’étais devenu une adulte avec des responsabilités et le fait d’avoir 8 ans n’y changeait rien.

Parler à Ash de tout ça était d’une facilite hallucinante, la dernière fois que j’avais eu aussi facile à évoquer mon enfance c’était avec Kevin. Je ne sais pas si les confidences de Ash sur la sienne qui rendait la conversation aussi naturel mais j’étais bien là, on était bien.

On ne prêta aucune attention au serveur qui vint débarrasser. Ce n’est que quand il nous apporte l’addition qu’on s’est rendu compte qu’il était 13h00 ça faisait plus de 4 heures qu’on discutait…..

 
Des cris sous des mu...