Chapitre 6 : Ça ne va donc jamais s'arrêter ?
Ecrit par Dele
Ma famille, ma perte.
Chapitre 6 : Ça ne va donc jamais s'arrêter ?
Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Ivana et sa mère a envoyée leur domestique me chercher pour que je puisse passer un moment avec ma sœur d’une autre mère. Comme elle sait que ma grand-mère m’a interdit de fréquenter sa fille, à chaque fois, elle envoi sa domestique me chercher sous prétexte qu’elle veut me commander. Dieu merci ma grand-mère ne s’y oppose pas.
Teddy : bonsoir ici
Maman Ivana : ah ! bonsoir chéri, tu es déjà de retour ?
Teddy : oui maman
Ivana : (faussement fâché) regarde-moi ce faux grand frère là, depuis le matin tu ne m’as pas appelé pour me souhaiter un joyeux anniversaire ni même m’écrire.
Teddy : allez, viens là mon gros bébé (dit-il en faisant un câlin à sa sœur).
Ivana : et mon cadeau ?
Teddy : laisse moi m’assoir au moins non ? Ou bien ton cadeau là c’est dette j’ai contracté ?
Ivana : c’est plus que dette même. C’est ton premier devoir de grand frère
Teddy : hum
Maman Ivana : tes amis sont venus t’absenter
Teddy : lesquels ?
Maman Ivana : les deux inséparables qui se suivent partout là. J'oublie souvent leurs prénoms. Tu vois de qui je veux parler ?
Teddy : Hum (réfléchissant)
Maman Ivana : ton ami qui a le coup on dirait pilon des Baoulés là et celui qui a le menton on dirait hameçon là tu te rappelles plus aujourd’hui ?
Ivana et moi éclations de rire.
Teddy : maman quand est-ce que tu vas arrêter avec ça ?
Maman Ivana : arrêter avec quoi ?
Teddy : de désigner mes amis par leurs défaut physique. Ce sont des mecs cools
Maman Ivana : est-ce que j'ai dit le contraire ? ce n’est pas de ma faute si j’ai oublié leurs prénoms ?
Teddy : se moquer des défauts physiques de quelqu'un est un péché et une insulte à Dieu maman
Maman Ivana : (en sortant du salon) d’accord Pasteur. La prochaine fois dit leurs d’écrire leur prénom sur le front là je ne vais plus oublier. Mais (revenant sur ses pats) sauf une seule personne. Le fils du maire. Eh Dieu, comment un enfant peut avoir le front aussi bombé ?
Nous partons tous dans un fou rire.
Ivana (riant) : maman ne peut jamais changer. Vous savez comment elle appelle mon amie Sandrine ? Coton tige.
Nous éclatants tous de rire même Papa Ivana.
Teddy : que Dieu te pardonne maman
Maman Ivana : (depuis le couloir) amen mon fils
Papa Ivana : Elle est juste impossible votre mère sur ce point là. Si seulement vous savez comment elle décrit certains de mes amies pff. Dit-il en prenant la direction du jardin.
Teddy (riant) : mais Sandrine aussi est trop minstinquette hein. C'est seulement sa grosse tête et ces gros pieds on voit.
Ivana: qu'est-ce que tu refusais à maman tout à l'heure ? Telle mère tel fils.
Papa Ivana : (depuis le jardin) on coupe le gâteau dans deux minutes, tout le monde dans le jardin.
**** six mois plus tard ****
On est à trois mois des examens et je suis hyper stressé. Je ne dors presque plus. depuis que j’ai commencé l’école je n’ai jamais repris une classe, je suis toujours première de ma promotion. tout le monde crois en ma réussite sauf ma famille bien sûr mais moi j’ai peur, vraiment peur. On dirait que c’est la première fois que je veux passer un examen.
Demain Lundi on commence l'examen blanc et je suis prête mais je n’arrête pas de lire et relire mes cours.
Je suis assise sur la natte depuis des heures et là j’ai les fesses et la colonne vertébrale endolories. Je m’allonge sur le dos et pose le cahier que j’ai en main sur la poitrine.
– Toc toc toc.
Qui frappe à ma porte à une heure pareille ? (dis-je intérieurement) je garde le silence et la personne reprend de plus belle. je me lève et va ouvrir et qui je vois ? madame la deuxième femme de mon père
Elle : tu sais l’heure qu’il fait toi ?
Moi : non mais il fait encore nuit maman que puis-je faire pour toi ?
Elle : je ressemble à quelqu’un qui peut mettre quelqu'un comme toi au monde ? Je ressemble à ta folle de mère ? Ou bien tu nous vois se promener ensemble dans la rue?
Tchrumm il est déjà 4 h du matin.
j’écarquille les yeux. cela veut dire que je n’ai pas fermé l’œil de la nuit.
Elle : Débarbouille-toi et viens m’aider à faire la friture comme la dernière fois. Que cela soit bien fait comme la dernière fois hein. les clients ont vraiment aimés.
Moi : d’accord. Mam euh, comme il est 4 heures du matin je peux venir faire la friture à 5h ? Parce que...
Elle : 5 heure c’est trop tôt non ? il faut venir à 7 heure tchrummmm. Dit-elle avant de me tourner le dos.
j’ai les yeux qui piquent et j’ai sommeil. On dirait que c’est quand j’ai entendu qu’il est 4h du matin que mon cerveau à su qu’il est tard et qu’il faut que je me repose. Mais est-ce que je peux oser dormir ? je retourne prier et vais me brosser avant d’aller la rejoindre à la cuisine.
Moi : bon travail maman
Elle ne me répond même pas. Je me mets au boulot en commençant par écraser les condiments pour la friture. Quelques minutes plus tard sa fille ainée Valentine vient nous rejoindre.
Maman Valentine : ma chérie est déjà réveillée ?
Valentine : oui maman
Maman Valentine : que fais-tu debout de si tôt ?
Valentine : je veux voir comment Mira va faire la friture, mon chéri a beaucoup aimé la dernière fois qu’il en a pris.
Maman Valentine : elle va te montrer comment faire plus tard, pour le moment va te reposer, tu composes tout à l’heure.
Elle suis le conseil de sa mère et retourne se coucher.
Je me demande souvent comment quelqu’un qui connaît la douleur de l’enfantement peut traiter celui d’une autre comme elle le fait avec moi. Elle sait que je compose comme sa fille tout à l’heure pourtant elle me demande de venir l’aider à cuisiner. Sa fille a le droit de se reposer mais pas moi.
je me reprend et continue ma besogne. Ce qui est sûr tout ça va finir bientôt. Il ne me reste que quelques mois de souffrance alors je vais tenir bon. Après l’examen j’irai rejoindre ma mère. C'est ensemble qu'on l'a décidé ainsi ma mère et moi.
Aujourd’hui, ils ont affiché les résultats du premier examen blanc et je suis encore en tête de liste comme toujours. Première de la promotion (sourire) et cela me réconforte énormément. Ma sœur Ivana aussi est parmi les admis.
Ivana : (triste) félicitation ma chérie. J’ai tellement honte de moi
Moi : comment ça tu as honte de toi ? Tu es compté parmi les admis
Elle : oui mais je ne devrais pas être parmi les dix premiers. À peine moi je ballais à la maison mais regarde tout ce que toi tu fais en une journée et pourtant tu bosses dure.Tu as toujours été la première. je suis une vraie tarée.
Moi : arrête moi ça Ivana. Ce n’est pas par ce que tu n’es pas parmi les cinq premiers que tu es une tarée
Prestige : (s’adressant à moi) laisse celle là. (à Ivana) Si toi tu te traites de taré nous là on va dire quoi ? C’est la quatrième fois je vais passer le BEPC cette année et je n’ai pas la moyenne mais pourtant je ne me prend pas la tête pour ça. Il faut garder espoir et prendre les choses du bon côté ma chère.
Ivana : Prestige on n’est pas même chose alors ne nous compare pas. Si toi tu veux avoir le doctorat en 3ème ce n’est pas mon cas.
Elle se lève et se dirige vers la sortie de l’école et je la suit.
Prestige toujours derrière nous.
Prestige : rahi ! C’est allé là-bas ? Je voulais juste te remonter le moral
Ivana : merci.
Prestige : Ah ok. Dit-elle en nous faussant compagnie.
Ivana : la fille là est impossible quoi. Tu passes le BEPC pour la quatrième fois, tu n’as même pas la moyenne de classe, ça ne te fais pas réfléchir ou pleurer et c’est ça tu prends pour donné exemple. KO c’est pour te remonter le moral. Vraiment il y a certains parents qui jette de l’argent par la fenêtre.
Moi : (pouffant de rire) C’est méchant Ivana, ne dit pas ça. C’est ces gens de personnes qui réussissent demain oh.
Ivana : nous irons nous retrouver au sommet alors. Mais qu'elle ne me compare plus à elle.
C’est en discutant gaiement que nous rentrons à la maison. À peine je rentre dans la cours que ma grand-mère m’interpelle
Moi : (intérieurement) eh Dieu ! j’ai fait quoi encore ?
Mémé : tu étais où ?
Moi : À l’école
Mémé : à l’école et pourtant ta mère a transportée ses glacières toute seule sous ce chaud soleil pour rentrer ? Ou bien ce n’est pas dans ton école elle vend ?
Moi : oui mais elle était déjà partie avant que je ne quitte l’école.
Maman Valentine : comment l’intello de la famille peut charger glacière sur sa tête ? Elle n’est plus à notre niveau oh. Première de la promotion mon cul
Mémé : (me toisant) ce n’est pas toi oh, c’est mon fils bête là qui gaspille son argent pour t’envoyer à l’école en plus un collège privé. D’ailleurs tu vas quitter là l’année prochaine et allez faire l’école publique. Disparaît devant moi.
Je ne me fait pas prier et me dirige vers la chaudière qui me sert de chambre. Il ne faut pas qu'elle se donne cette peine. Je parts après l'examen national.
Donc c’est à cause de ma réussite qu’elle a chargée elle même ses glacières ? Je rie toute seule dans ma chaudière mais à voix basse hein. La jalousie et la haine peut nous faire faire des choses hein ? Depuis quand elle met glacière sur sa tête ? Depuis quatre ans que je suis dans cette maison même une seule fois je ne l'ai pas vue mettre gobelet sur la tête.
On devrait souvent coller mes notes sur le tableau d’affichage alors. J’aurai peut être un peu de paix et mon coup allait respirer un peu. Vous allez en souffrir mais vous ne pouvez rien faire. Dis-je intérieurement à leurs encontre en riant.
Je troc mon uniforme contre un short et un débardeur et sort cherchez quelque chose à manger à la cuisine. j’ai dormi affamer hier nuit et depuis le matin je n’ai encore rien mangé. Mon ventre crit famine.
Moi : mémé (elle ne me répond pas mais je sais qu’elle a entendu alors je continue) j’ai faim.
Je reste debout pendant quelques minutes sans aucune réponse de sa part alors je prend la direction de la cuisine. À peine je pose la main sur le poignet de la porte qu’elle me bouscule et rentre dans la cuisine où elle ressort avec un plat de ragoût. Elle me dépasse et commence par versé le contenu du plat dans le bol de Pierrot notre chient.
Moi : mais mémé je vous disais il y a à peine 5 minutes que j’ai faim et vous…
Mémé : et puis après ? Tu as faim et puis après ? Tu es plus importante que mon chien ? Non mais tu es arrivé hein. Tu as pris une cuisinière ici ? Regarde moi celle-là.
Maman Valentine : c’est toi sa nouvelle cuisinière non. Tu crois qu’être première à chaque fois fera que tu vas réussir dans la vie que mes enfants ? Tu te trompes ma pauvre petite. Si je me penche sur ton cas même ton ombre tu ne vas pas reconnaître.
Mémé : tu peux aller rejoindre Pierrot pour que vous finissez le plat hein. C’est les animaux du même plumage qui volent et mangent ensemble.
Je viens de réussir mon examen blanc avec brio au lieu de me féliciter ou me chouchouter pour une fois voilà comment elle me traite. Ça ne va donc jamais s'arrêter ? Comment quelqu’un peut être aussi insensible à son propre sang ? C’est quoi cette famille dans laquelle je suis née ? Quel mot pour qualifier ma famille paternelle s'il vous plaît ?
#nikê #chro
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