Chapitre 6: Le rite du sacrilège
Ecrit par Tunde William
-(Moi)[ Réfléchissant] …..
-( Lui) Tu dois seulement donner les noms de ses six autres personnes restantes et les génies se chargeront de les retrouver.
-( Moi) [Hochant la tête] ….
-( Lui) Vas yet réfléchis bien. Rendez vous dans trois jours pour le sacrifice. Ce sera la pleine lune et les dieux seront à l’écoute de nos prières. Vas et que la paix soit avec toi s'il plaît à Dieu.
-( Moi) Au revoir Baba.
Je suis sortie de la cabane branlante du baba , puis d’une main tremblante je prends mes chaussures et de l'autre ,j'arrange un peu le voile qui couvre ma tête. Mon esprit était rempli de plein d’appréhension. Je ferme les yeux tout doucement pour les rouvrir brutalement. Ces images me narguaient et me hantaient constamment. Mais maintenant , tout celà doit se terminer. Aux grands maux ,les grands remèdes dit on . Et mon remède à moi , c’est la mort de sept personnes enfin six restant si on ne compte pas celle de Hanane. Six personnes ,six personnes doivent mourir sinon ce sera moi qui passera du fil au trépas. Même si je trouve la punition inquiétante et un peu exagérée,je n'ai pas le choix. Entre ma vie et celle de six autres personnes,je prends rapidement la mienne. C'est la nature humaine. Vivre ou se laisser aller au séjour des morts ???? Tue ou meurs, je crois qu’il n'y a pas un choix à faire puisque la réponse est déjà évidente. Alors pourquoi , chercher la petite bête noire???? Je ne suis pas une mauvaise personne ,non loin de là. Je suis plutôt une personne qui ne cherche qu’à vivre [….]
Cocorico lança un coq. Il faut que je me presse pour être à l'heure au village avant la prière du matin. Il ne faut pas que ma belle tante se rende compte que j'ai decouché pensai je en pressant les pas sur la piste étroite de la forêt qui mène vers le village.
-Fais vite l'aurore ne doit pas te trouver sur cet chemin rocailleux et plein d’embûches me dit ma conscience afin apaisée….
°°°°°
Trois jours plus tard.
Je dors comme un bébé depuis que j'ai passé la poudre sur les yeux. Plus d'horrible cauchemars,plus de rêves étranges plus d’images effrayantes qui me hantaient. On dirait même qu'ils n'ont jamais existé. Je dors à présent libre et sans attache comme le vent dans le ciel. Je suis libre et celà me procure un bonheur et une joie indicible. Je me réveille,les yeux pleins de sommeil . Aujourd’hui est le grand jour,le jour du sacrifice. Il faut que j'aille retrouver Baba mais j'ai encore envie de m'allonger et de dormir un coup . Pourtant il faut que j’y aille si je veux avoir une chance de retrouver à jamais la paix du cœur. C'est aujourd’hui où jamais.
Une petite cuvette , contenant une flammèche sur la tête ,je me dirige tout droit vers le sentier qui mène vers l’intérieur de la forêt. J’étais en tenue d’Ève et je marchais tranquillement vers la cabane du Baba. Je traverse la cour du village qui est étrangement calme à mon goût pour le rendre de l'autre côté n'ayant pour seule compagnie,ma silhouette,mon ombre qui me suivait. La lune souriait tendrement en haut d'un ciel dégagé de tout nuage. Pas le moindre bruit,pas même les multiples pullulements des insectes familiers à la nuit. Pas même le bruissement des feuilles sur mon passage. C’était la nuit . La nuit , détentrice de sombre secret, inconnue au commun des mortels. C'est la nuit, moment privilégié et sacré des personnes ayant le cœur noir mais aussi bienfaitrice et reparatrice des tissus et organes vitaux quand les corps fatigués iront se reposer en son sein. Moment de répit, quand les humains feront voyager leur âme à travers les rêves ,les songes [….] .
J'arrive à la case de Baba et toque tout doucement sur la planchette qui sert de porte. Il me dit d'entrer d'une voix forte mais que j’étais la seule à entendre. J'entre donc ,baissant automatiquement ma tête et fermant les yeux. Après quelques incantation il me suggéra de m'asseoir . J’ouvre les yeux et me mit à genoux sur une peau tannée de panthère.
-( Lui) Femme . Tu es venue jusqu’ici pourquoi ???
-( Moi) Pour que les dieux me pardonne mes transgressions et qu'ils m'accordent leur clémence.
-( Lui) Est tu consciente du prix à payer ????
-( Moi) Oui. Oui . Je suis prêt à payer le tribut.
-( Lui) Dans ce cas n'attendons plus.
Il prononça longuement des paroles mystiques inconnus pour moi ,des incantations .
-( Lui) Suis moi.
J’étais toute nue , derrière lui. Nous avons pénétré encore dans la forêt et avons marché pendant trois ou quatre minutes et nous nous sommes arrêtés devant un fromager géant. C’était le bonsaï de Zidane. Il me remit une fiole contenant un liquide d'un blanc mat sentant divinement bon et me dit d'aller le verser sur le creux de l’arbre.
-( Moi) [ Obéissant en versant le parfum sur l'autel ] Ce n'est pas moi qui vous offense mais c'est…… Je n'ai rien avoir dedans. Retrouvez- les et demandez leurs vos comptes. Mais dans tout cela ,moi je n’aspire que votre protection,que votre bénédiction. Ne laissez pas ces personnes souiller la dignité de votre autel et votre nom.
Puis je citai le nom des six personnes qui doivent mourir pour ma survie.
Quand nous avions fini le rite ,il prononça encore des incantations et je suis rentrée ,me gardant bien de regarder en arrière.
°°°°
Je suis rentrée au village , comme j'en étais sortie. Mais cette fois ci avec le cœur en paix. Tout est encore calme comme au départ. Les chiens n'ont pas aboyé à ma vue ,les lucioles n'ont même pas allumé leur lumière ni les grillons qui n'ont pas chanté cette nuit-là. D'une démarche assurée et plein d'aplomb je pénètre dans ma case et ferma la porte derrière moi. Puis-je me suis recouchée. Demain est un autre jour même si certaines personnes ne le verront pas. Certaines personnes comme Zidane,sa mère,la mienne,Wilfred et ses…… ne le verront pas. On les retrouvera mort sur leur couché selon les dires du Baba. L’important venait d’être fait et l'important étant que je sois en vie et que je viens d’obtenir ma vengeance. Je m’en contrebalance du reste…
PS : Toi,sous marins tu lis l’histoire et pourtant tu es incapable de kiffer de commenter pour donner ton avis,sache que je vais donner ton nom sur l'autel. On ne se moque pas de Carmelliah sans subir les affres de sa colère. Alors soit en attente de ton châtiment.