Chapitre 6: Mère, épouse,sœur, amie, fille et servante
Ecrit par Plume Inspirée
Chapitre 6: Mère, épouse, sœur, amie, fille et servante
J’écoutais la voix d’Angela qui discutait avec quelqu’un en s’approchant du bureau, puis les deux entrèrent dans le bureau, Jemima était là. Je souriais en la voyant entrer dans mon bureau. Comme je suspectais peut être qu’elle avait un soucis dans son couple d’où son silence je jetai un coup d’œil rapide sur son doigt elle avait toujours sa bague de fiançailles.
Jemima et Rhodes avait fait la dot mais pas le mariage officiel et Jemima portait toujours une bague que Rhodes l’avait offert le jour de leur dot, elle la portait sur son annulaire gauche. Et là elle avait toujours sa bague. J’étais déjà rassurée
- Je suis trop contente mes yayas je vois que votre belle amitié perdure c’est trop beau quoi!
Fit Angela en s’adressant à Mima et moi. Je souriais juste
- Jo tu as vu comment Angie a grandi elle devient une vrai dame hein
- Laisse Mima même moi je suis étonnée de voir comment elle a grandi oh.
On riait toutes un petit moment avant de prendre congé d’Angela.
En descendant, je me rendis compte que Jemima était venue sans sa voiture alors ça m’arrangeait car ça nous donnait déjà un bon moment de causerie avec elle tout en partant au restaurant. On s’installa dans la voiture et je lançai tout de suite la cosérie
- Mima devines qui j’ai vu la semaine passée tu ne me croiras pas!
- Qui donc?
- Fabrice,
Elle éclata de rire Fabrice était un ex à elle, bon ça n’avait jamais été une vraie histoire hein. Mais il faut croire que Jemima était très agitée au lycée alors que moi en ce temps là je n’osais même pas penser aux garçons, elle me ramenait tout le temps des histoires avec ses flirts
- Tu sais en parlant d’ex un jour je tombe sur Cédric Jo! en plus j’étais avec Rhodes, Cédric il avait mis un pantalon et avait baissé son pantalon genre trop jeune premier j’ai voulu l’éviter mais il nous a vu je crois c’était au casino, il s’approche de nous et nous salue mais il fait genre ah celle qui a faillit devenir ma femme. Jo la honte de ça
- Kiekiekiekiekiekie
J’éclatais de rire et elle fit pareil
- Non mais attend tu te rends compte de l’écart d’image qu’il y’a entre Rhodes et ton bandit de Cédric là j’imagine la honte hein
- Laisse après je voulais tout de suite changer de sujet quand on est resté seuls mais Rhodes qui me regarde et dis non ne me dis pas que c’est ton ex?
- woooooooh Seigneur, mais Fabrice au moins il est devenu un vrai papa, il a l’air bien posé et sérieux, bon quant à Cédric faut dire que ce garçon ne va jamais changer ou quoi.
C’est vrai que Jemima s’était rétractée mais là aujourd’hui rien de tout ça ne paraissait en fait c’était juste comme si j’étais en face de ma Mima. On riait aux éclats et on parlait de tout et de rien. Une fois au restaurant on s’était installées et une trentaine de minutes plus tard nous étions servies. Nous prenions notre repas dans la bonne ambiance. Je me souvenais de l’appel de Martial, parfois savoir que l’autre a sa part de vulnérabilité nous fait de ne pas avoir honte de notre vulnérabilité avait t-il dit. Alors je me rendais aussi compte qu’avec Yasmine je pouvais parfois partager mes peurs mais avec Jemima ça n’avait jamais été le cas depuis que j’étais revenue des études de l’Afrique du Sud je ne lui partageais jamais mes peurs. Je me souvenais que même lorsque Alexis m’avait trompé et qu’on avait rompu je ne lui avais jamais dis directement ce fut beaucoup de temps après que je lui avais mis au parfum. Je me souvenais aussi du jour où elle m’avait annoncé qu’elle avait déjà présenté Rhodes à ses parents et que je m’y étais opposée, elle m’avait dit ce jour là que moi j’aimais lui montrer que chez moi tout était parfait. Je ne sais pas pourquoi je pensais que le refus de s’ouvrir de Jemima venait de là. De cette attitude qu’il y avait en moi vis à vis d’elle. Alors que je comprenais que Jemima ne m’en voulait pas mais comme me l’avait dit Martial elle traversait peut être un moment difficile et elle ne voulait pas en parler parce qu’elle se disait que je ne comprendrais pas juste du fait que chez moi tout est toujours parfait.
- Tu sais Mima, Martial fréquente des pasteurs qu’il a rencontré récemment et je ne sais pas pourquoi je trouve qu’ils ne sont pas d’une bonne influence. Par exemple c’est alors qu’il était en voyage avec eux qu’il a décidé tout d’un coup de démissionner sans me dire en plus.
Je me mis à la raconter, la peur que j’avais par rapport aux nouveaux amis de Martial. Je n’avais que deux amies Jemima et Yasmine. Je les faisais totalement confiance mais si jusqu’ici je ne m’ouvrais jamais à Jemima c’était peut être parce qu’avant je ne la trouvais pas très mature mais ce regard que j’avais sur elle avait changé depuis la naissance d’Isaac son fils. Seulement le fait que je n’avais pas pris l’habitude de me confier avait été comme un automatisme du coup même quand je savais qu’elle était désormais une femme sage en qui je pouvais me confier j’avais juste pas l’habitude de le faire.
- Jo Martial est un homme exceptionnel. Avec l’âge quand je vois dans quel genre de mariage centaines de nos camarades se retrouvent je bénis Dieu de ce que nous avons des maris comme les nôtres. Ils connaissent le Seigneur bon pour Rhodes c’est un autre cas concernant sa foi mais au moins je reste sûre qu’il n’est pas le genre à me tromper et fourrer son nez dans des magouilles bizarres. Et donc je disais que c’est une grâce et nous devons déjà en être conscientes. Je ne veux pas dire que tu n’as pas le droit de t’inquiéter mais je veux juste te dire que tu devrais arrêter de lui montrer que tu es sur la défensive à cause de ça . Ça risquerait de polluer l’atmosphère tu vois Jo!
-Oui maintenant je m’efforce à ne pas lui montrer mon appréhension à ce sujet mais tu restes d’accord avec moi qu’un ami qui t’encourage à démissionner sans parler à ta femme n’est pas un ami correct?
- Oh que oui, je suis d’accord avec toi mais tu penses que c’est l’un de ses amis qui lui a demandé de le faire?
- Oui je pense il ne m’a pas dis ça mais je pense oui!
- Hum de nos jours certains se cachent derrière servir Dieu il faut juste que tu demandes à Dieu de veiller sur ses pas. Pour que si ces pasteurs ne sont pas de bonne moralité qu’il s’en rende compte lui même et crois moi j’ai confiance en Martial et son attachement à la parole de Dieu.
On parlait encore de tout ça quand un moment elle devint silencieuse. Au fond de mon cœur je priais pour elle, car à cet instant là, je sentais qu’elle avait vraiment un soucis
- Jo t’est t-il déjà arrivé de voir des choses compliquées se passer dans ta vie et de te rendre compte que ce sont des attaques spirituelles mais sans avoir des arguments pour faire comprendre cela aux gens?
- Oui ça m’est déjà arrivé. J’étais en 1 ere année à la fac en Afrique du Sud, j’avais souvent un mal de tête atroce j’avais beau prendre des calmants ça ne faisait aucun effet Mima. Je disais à mes amis que c’était un truc spirituel et tu sais quoi ils se moquaient tous puis un jour j’en ai parlé à Yasmine tu connais non ma copine là
- Oui la gabonaise?
- Oui oui, elle m’avait cru et on a commencé à prier pour ça on a fait des jeunes et des prières les maux de tête peuvent être banals pour certains mais elle avait cru que c’était spirituels et c’est même comme ça qu’elle m’avait invité dans son église car à mon arrivée je ne trouvais pas d’abord une église. C’est comme ça que j’ai trouvé ma communauté chrétienne de l’Afrique du Sud.
- Jo je pense que depuis près d’une année ma maison connaît des attaques spirituelles mais Rhodes me dit que j’aime trop ramener tout au spirituel, il dit que ce que nous vivons peut s’expliquer du fait qu’il y a une crise économique et tout mais je suis persuadée que non.
- Rhodes et toi n’avez pas la même disposition de Foi, tu es plus mature que lui et il faut que tu comprennes sa réaction mais tu ne dois pas te fier à sa réaction c’est à dire que tu dois te lever dans la prière même s’il ne s’associe pas à toi Mima.
Mima voyait l’heure sur sa montre, Jo il est presque 15 heures tu dois retourner au cabinet,
- Oooooh c’est surtout pour toi que l’heure est un obstacle. Mais bon on pourra mieux parler la prochaine fois.
- L’heure ne me dérange pas Johanna, je ne travaille plus depuis 5 mois
Mon cœur se serrait, je ne savais même pas que Jemima avait perdu son emploi mais je ne m’attardai pas sur ça
- Bah ça veut dire qu’on peut rester encore pour parler. Je vais juste passer un coup de fil à Angela.
Certainement le fait d’avoir prié la veille pour notre rencontre d’aujourd’hui avait été de beaucoup, car je sentais que certaines de mes réactions n’étaient pas sous mon pouvoir par exemple apprendre que Jemima avait perdu son emploi depuis cinq mois sans que je ne sache, je n’avais pas fait une tête surprise pas du tout. Elle venait aussi de m’apprendre que quant à Rhodes lui aussi avait perdu son emploi trois mois avant elle, pour ça non plus je n’avais pas fais une tête surprise. Je n’avais même pas osé lui dire mais pourquoi m’avoir gardé ça tout ce temps? Non je n’avais pas osé, ce n’était pas le plus important. Jemima me faisait part des défits qu’elle avait surmonté ces derniers mois, comment elle avait vendu sa voiture, ils avaient déménagé pour prendre une plus petite maison. Je l’écoutais avec attention et tout dans ma réaction était sincère.
- Jemima nous vivons dans un monde dirigé par le spirituel et chaque chose que nous voyons dans le naturel trouve son explication et sa source dans le spirituel. Je suis une diplômée j’ai fais des longues études mais je peux te dire que ce que tu viens de me raconter ne s’explique pas par la crise économique non ma chérie c’est comme une guerre qui a été lancée contre toi et ta maison. Mais on va se battre. Mima on va se battre.
Jemima me regardait fixement, il y avait des larmes dans des yeux, sans attirer l’attention des gens dans le restaurant, je plaçais juste mes mains sur la table et d’un geste des yeux je lui faisais signe de joindre ses mains à la mienne. J’avais mes yeux ouverts, j’avais juste l’air de parler avec une amie mais je me mis à prier
- Père Éternel la bible déclare que les pas de celui qui marche ne sont point sous son pouvoir, tu savais qu’aujourd’hui d’eux femmes devaient décider d’unir leur force pour se positionner. Tu savais qu’aujourd’hui devait commencer une expérience avec toi. J’aime le fait de savoir que Christ avait déjà tout accompli à la croix. Le combat ne commence pas aujourd’hui il avait déjà été remporté il y a 2000 ans à Golgotha aujourd’hui commence seulement la prise de conscience et la réclamation de ce qui revient à Jemima , à Rhodes et à Isaac. Je déclare en ma qualité de ta servante que jamais plus le diable n’intimidera cette famille. Je prie que tu nous donne des instructions ainsi que la sagesse de nous en sortir dans le nom puissant et glorieux de Jesus Christ j’ai ainsi prié et nous disons amen!
Tout le long de ces déclarations Jemima disait amen. Je fis signe à la serveuse pour l’addition. Il était 16h dans à peu près 10 minutes quand on quitta le restaurant.
- Je te dépose, vous êtes dans quel quartier maintenant?
- Nkouikou vers le bar vonvon tu connais?
- Oui je connais l’un de mes oncles vit dans les parages. Je ne sais pas si tu veux que nous associons Martial à nos prières ou bien tu veux que nous le fassions rien qu’avec moi. Je te promet que je ne dirais rien à Martial si tu le désires.
- Johanna je ne sais même plus pourquoi t’avoir gardé tout ça je me sens tellement bien et confiante tout d’un coup, pas besoin de le garder à Martial c’est un homme de Dieu en qui j’ai beaucoup de confiance dis le lui ce soir en rentrant. En plus je pense que ça sera bénéfique car crois moi Rhodes n’accorde pas beaucoup d’importance à la prière et s’il faut l’associer ça sera bien qu’un homme soit aussi de la partie.
- Ahahahahahah Rhodes ça fait trop longtemps. Lui et ses logiques!
- Vraiment Jo lui et ses logiques laisse il est difficile à faire entendre raison
- Kiekiekiekiekie
J’éclatais de rire, Jemima fit pareil elle était sincère, son rire était sincère.
- Tu sais Rhodes est un dur à cuire et il va falloir que ce ne soit pas Martial qu’il rencontre mais pasteur Jeremy parce que pasteur Jeremy aussi c’est un dur à cuire quand il s’agit de donner envie de suivre Christ à quelqu’un.
- Ahahhaha c’est vrai que quand Martial parle de la parole de Dieu il devient une toute autre personne et j’avoue que c’est ce pasteur Jeremy que Rhodes doit rencontrer.
On éclata encore de rire.puis très vite on avait changé de sujet, on parlait de nos enfants et de quelques souvenirs des histoires du lycée comme si de rien était, comme si cette épisode des confidences difficiles n’avait pas existé.
- Ralentie chérie tu va prendre la prochaine ruelle à droite
- Ok
- La où il ya la voiture garée là
- Ah ok je vois que Rhodes a gardé sa voiture
-Oui Jo pour le moment on l’a garde encore il faut bien qu’on est une voiture bon pour le moment ça va
-Je vais au culte donc je ne vais pas pouvoir descendre saluer Rhodes salue le de ma part et on s’appelle pour voir comment on s’organise avec nos hommes pour passer du temps ensemble déjà.
- Ça marche Jo
- Je te déteste Mima
C’était notre code du lycée au lieu de se dire je t’aime on aimait se dire je te déteste. Elle sourit avant de descendre de la voiture puis en descendant de la voiture elle lança
- Je te déteste encore plus bébé.
J’étais allée au culte d’enseignement juste après l’avoir déposée, j’étais arrivée à temps le culte n’avait pas encore commencé il y avait juste les membres du protocole qui nettoyait et préparait le temple de l’église. J’entrai quand même pour me placer à la dernière rangée, je sentais mon cœur lourd à cause de la situation par laquelle passait mon amie Jemima. Ça devait être très compliqué pour elle en ce moment après tous les détails qu’elles m’avait donné j’étais sure que ce n’était pas normal ce qui arrivait à sa famille. Je me mis à genoux et me mis à prier pour elle.
Après avoir prié, je sortis du temple de l’église pour me diriger vers le bureau de Martial, il y avait le conseil de l’église avec lui dans le bureau apparemment ils étaient en réunion. Je m’assis sur les chaises qu’ils y avaient dehors pour ceux qui venaient pour consulter le pasteur. Comme les jeudi, les enfants ne faisaient pas plein temps je savais qu’ils étaient à la maison, j’étais venue directement à l’église alors il fallait que j’appelle Mady pour m’assurer qu’elle viendrait avec les enfants au culte
- Allo maman Jo
- Oui Mady ça va là bas?
- Oui maman ça va on s’apprête pour l’église, devons nous t’attendre?
- Non c’est pour ça que j’appelle, prenez un taxi tu as ma monnaie avec toi je pense
- Oui maman
- Daccord tata Mady, prenez donc un taxi on se voit tout à l’heure je suis déjà à l’église
- D’accord maman
En raccrochant l’appel, je me rendai compte que j’avais un message sur whatssap, je ne voulais pas me mettre à lire les messages avant le culte je voulais déjà me préparer pour le culte mais c’était un message de Jemima, alors je m’empressai de le lire
<< Jo ça m’a fait tellement de bien de pouvoir t’en parler et je me suis sentie tellement déchargée de pouvoir en parler avec une personne qui comprend merci beaucoup mon amie>>
<< Tu ne le vivras pas toute seule désormais, nous allons nous mettre ensemble et lutter, tu peux compter sur l’aide de toute ma famille>>
Jemima était entrain d’écrire un texte pour me répondre quand le diacre qui faisait partie du conseil qui sortait du bureau de Martial se mit à me parler
- Oh la maman des mamans tu es là ?
- Oui papa je suis là
- Ah nous étions en réunion je pense que tu peux entrer hein il n’y a plus personne là bas
Puis avec l’intention de nous taquiner l’un des anciens inclina sa tête vers l’intérieur du bureau de Martial
- Pasteur Jeremy il y a là côte gauche qui est là hein
- C’est encore qui côte gauche là
Répondit Martial qui sortait du bureau en riant
- Bon! nous, on vous laisse hein à tout à l’heure au culte.
Après ce moment que nous avions passé à papoter avec les membres du conseil, ils se dirigèrent tous vers le temple de l’église. Martial s’assit sur l’une des chaises à côté de moi
- Mademoiselle Itoua et ton déjeuner avec ton amie c’était comment?
D’un geste rapide il regarda sa montre, puis il rajouta
- Nous avons encore une quinzaine de minutes avant le début du culte
Je me mis à l’expliquer juste en bref ce qu’il en était de ce déjeuner et il me fit promettre de mieux en parler à la maison plus tard car il fallait qu’on parte au temple de l’église pour le culte
- Alors viens on en parle mieux au calme à la maison, mais surtout rassure toi Dieu ne les laissera pas d’ailleurs la Bible nous dit que la victoire nous l’avons déjà acquis des années en arrière depuis l’œuvre de Golgotha tout reviendra dans l’ordre. Il y a des moments quand Martial parlait je croyais m’entendre à travers lui, on avait avec le temps pris l’habitude d’utiliser les mêmes expressions et tout...
Il me prit par la main, il fit signe à l’un de nos fils de l’église pour qu’il ferme le bureau puis lui et moi ensemble s’approchions vers le temple de l’église. C’était assez difficile à expliquer cette sensation que j’avais chaque fois que je partageais un soucis à Martial. Il me suffisait d’en parler avec lui pour me sentir rassurée comme si tout avait déjà été réglé. Il suffisait que j’en parle avec Martial pour que je sente une sorte de paix dans mon cœur.
De retour à la maison après le culte je me mis à expliquer la situation en long et en large à Martial, qui m’écoutait avec toute son attention après quoi, il se décida à passer un coup de fil à Rhodes pour parler entre hommes.
Pendant ce temps je m’occupais dans la cuisine a déjà apprêter ce que j’allais cuisiner le lendemain. Il était 22 heures 30 quand j’avais enfin tout terminé et rejoignais la chambre. Après avoir pris une douche je vins m’allonger au côté de Martial
- Je suis prête pour la prière après quoi je vais dormir comme un bébé. Parce que là je ne sens plus mon corps.
Martial était occupé avec son téléphone il parlait apparemment par message avec quelqu’un alors je fis un geste de la main comme pour m’amuser
- Eh oh! Tu es loin comme ça toi? Ne me dis pas que tu parles avec Rhodes là?
Il sourit avant de me répondre
- Non Rhodes je l’avais appelé quand t’étais dans la cuisine,il passera demain après midi à l’église à mon bureau. Là je parle à l’un de mes amis
- L’un de tes amis qui n’a pas de nom?
- Johanna tu es grave toi,
Il laissa un moment son téléphone, puis il se releva, puis qu’il était allongé pendant qu’il textait
- Pasteur Aubin
- Ah ce nom me dit quelque chose c’est ton ami pasteur des USA là, celui avec qui tu étais au Nigeria dernièrement?
- Oui chérie et on essaie d’établir un programme
Puis il récupéra son téléphone encore
- Ecoute chéri moi je suis déjà très fatiguée donc je propose qu’on fasse notre prière et moi je pourrais dormir
- Jo chérie on parle là, fais ta prière et je ferais la mienne on va faire une exception pour aujourd’hui
Je fronçais mon front et Martial me fit une bise rapide à la bouche pour me décontracter
- Juste pour aujourd’hui Jo, je te promet
- Hum ok!
Je descendis alors du lit, je pris ma bible puis je me dirigeais au salon. J’avais passé un bon moment dans la prière. A mon retour dans la chambre, il était toujours concentré avec son téléphone. Qu’est ce qu’il pouvait bien se dire les deux? Qui ne pouvait pas attendre le lendemain par exemple et qui tirait tant en longueur?mais j’étais trop fatiguée pour me poser des questions. J’avais eu une longue journée il fallait que je me repose.
- Chéri tu veux bien arrêter la lumière?
- Bien sure!
Il descendit du lit pour le faire puis quand il retourna au lit toujours concentré avec son téléphone il me lança
- Bonne nuit chérie
- Merci! Mais pense à dormir hein toi!
Puis je tirai mon drap jusqu’au visage.
Je m’étais levée très tôt le lendemain comme d’habitude pour me rendre au culte matinal. Puis j’avais passé la plus grande partie de la matinée à l’extérieur du bureau, il fallait que je rencontre deux clients potentiels pour les présenter nos services à Rehoboth consulting.
J’étais en route pour le bureau aux environs de 11 heures quand mon téléphone sonna c’était le diacre
- Allo maman Johanna comment te portes tu
- Je vais bien papa et toi comment tu vas?
- Dieu fait grâce je vais bien aussi, je viens d’avoir une longue conversation avec le pasteur tout à l’heure et j’aurais vraiment voulu qu’on se voye toi et moi si possible là tout à l’heure à midi
La diacre était un papa dans la proche cinquantaine, il craignait Dieu et avait toujours été dévoué au service du Seigneur. Son âge ne l’avait pas empêché jusqu’ici à croire en Martial mais de mon côté j’avais déjà appris à tirer des bénéfices de la sagesse et de l’expérience des plus vieux depuis mon église précédente avec toute ma famille alors que j’étais encore jeune, ce qui fait que je savais aussi tirer des bons conseils de tous les collaborateurs de mon mari pour le compte de l’église. Je savais que ce n’était pas dans ses habitudes de m’appeler comme ça par courtoisie encore moins de m’inviter à manger entre midi et deux donc il s’agissait certainement d’une conversation importante. Sans beaucoup réfléchir je répondis par un oui
- Ok papa ça marche donc, dites moi le lieu et on se voit tout l’heure
Il m’avait communiqué le nom d’un restaurant entre le grand marché et le centre ville, on avait rendez vous à 12h 30 , j’avais encore approximativement 40 minutes devant moi je pouvais encore faire un crochet au bureau pour déposer les dossiers que j’avais avec moi afin qu’Angela jette un coup d’œil sur ça à son retour de la pause ou même à l’heure de la pause si elle ne prenait pas sa pause.
Il faisait chaud, je ne le sentais peut être pas parce que ma voiture était climatisée mais je pouvais le remarquer par le soleil que j’apercevais en travers des vitres de ma voiture. Je conduisais vers le bureau, je voyais défiler toute sortes de voitures à ces heures, la circulation pouvait être très dense. Je n’avais qu’une seule envie ne pas bouger de ma pause restée assise dans mon bureau à ne rien faire avant d’attaquer le reste de la journée. Mais le devoir m’appelait encore, je ne pouvais tout simplement pas satisfaire mon envie de me poser un peu. Je savais qu’il s’agissait de l’église car le diacre ne pouvait pas m’appeler sans raison.
Une fois au bureau, je ne trouvai pas ma sœur Angela, Tony, l’un des techniciens du cabinet me fit savoir qu’elle était sortie vers 10 heures elle avait une course urgente à faire. Je m’installai dans mon bureau pas pour longtemps puis que je savais qu’il fallait que je ressorte tout à l’heure mais je passai d’abord un coup de fil rapide à ma sœur je ne l’avais pas vu depuis ce matin quand même
- Allo Angie
- Oui ya Jo là c’est madame Johanna qui m’appelle ou ya Jo?
J’éclatais de rire Angela était très comique parfois
- C’est ya Jo qui t’appelle. Ça va?
- Oui yaya je vais bien t’es de retour au bureau?
- Oui mais je ressors d’un moment à l’autre et toi où es tu?
- Je suis au western union non loin du bureau je suis dans la queue, il fallait que je fasse un transfert à Maya.
Maya c’était l’autre fille à maman Elodie donc mon autre cousine mais chez nous on disait juste soeur. Maya était partie en France après l’obtention de son bac. Angela était l’aînée et Maya la benjamine
- D’accord je vois tu as trente milles francs de plus sur toi? J’aurais voulu que tu le lui complète et tu lui dis que c’est moi qui envoie je te rembourse tout à l’heure
- Je n’en ai pas sur moi mais il y’a un guichet auto à l’extérieur je vais prendre si tu veux
- Oui prends et je te rembourse tout à l’heure. Au fait j’ai laissé des documents sur ton bureau jettes y un coup œil puis on en parle au retour de la pause c’est un aperçu de mon entrevu avec les clients de tout à l’heure
- D’accord madame Johanna.
J’étais fatiguée, ce rendez vous était plus un devoir qu’une envie mais il le fallait par devoir. Mais en même temps le diacre m’avait dit qu’il avait eu une longue conversation avec Martial alors je me disais que si je passais un coup de fil à Martial il m’en tiendra deux ou trois mots de leur conversation avec le diacre. J’étais toujours au téléphone avec Angela
- Ouais c’est ça ! Madame Johanna hein
- Bah là je doute fort que ce soit ma grande sœur qui me demande de jeter un œil à des documents donc là c’est bien madame Johanna hein!
- Tu es folle toi!
Après avoir raccroché cet appel, je composais alors le numéro de mon mari
- Ça va chéri?
- Oui Jo et toi?
-Ça va aussi quelles nouvelles?
- Pas grand chose tu vas devoir m’excuser Jo, je dois entretenir les employés avant leur pause, on se rappelle plus tard tu veux bien?
- ok chérie ça marche je t’aime
- Je t’aime aussi.