CHAPITRE 6 : Toute 'histoire...
Ecrit par Bobby21
Je continuais de l'écouter quand bien même
je ne voyais pas le rapport de tout ce qu'elle racontait avec moi. Elle avait
besoin d'être écoutée, d'en parler et si en dépit des dents que j'avais contre
elle, je pouvais lui accorder ce plaisir, cela ne me dérangeait pas.
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Après
le Baccalauréat, on avait postulé tous les deux pour poursuivre nos études à
l'extérieur ensemble. Malheureusement il n'a pas été retenu comme moi. Une
semaine avant mon départ, j'étais allée le voir chez lui. Comme d'habitude,
nous étions allongés. J'étais blottie dans ses voluptueux bras. A un moment, il
a commencé à me caresser différemment. Je lui demandai d'arrêter, chose qu'il
fut mais il reprit quelques minutes plus tard. Je refusais qu'il me caresse
avec autant de fougue mais lui insistait et persistait dans ce qu'il faisait en
me disant qu'il avait envie de moi. Nous nous étions promis de ne faire la
"chose" qu'une fois mariés ou du moins fiancés. Jusqu'à ce jour, nous
nous embrassions seulement.
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Ça
me dérangeait d'écouter tous ces détails, c'était un rodage ou un chauffage
inutile de mon moteur. Toutefois, voyant son état, à la limite désolant et
déplorable, je pris sur moi et continuai de l'écouter. En plus, je commençais à
prendre goût à son histoire et je voulais en connaître la fin.
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Quand
il commença à me déshabiller, d'un bon, je me levai mais il ne s'arrêtait pas.
"Pourquoi Jerry ? Pourquoi veux-tu rompre aujourd'hui cette promesse que
nous nous sommes faite et que nous avons respectée depuis ces trois dernières années
?" Lui ai-je demandé. Il me répondit qu'il m'aimait follement et qu'il ne
pouvait plus attendre encore longtemps. Que mon départ allait créer un vide et
un énorme manque en lui. Et que ce fait, il avait envie de garder une partie de
moi. Il avait vraiment envie de moi et je le sentais dans sa manière de me
parler. Je l'aimais à mourir et moi aussi j'en avais envie depuis longtemps. Je
me donnai donc à lui. Ce soir-là, je fus déflorée. _Elle se tût un long moment.
Elle n'arrêtait pas de verser des larmes, la tête dans ses mains, sur ses
genoux. J'étais confus. Ma chance ce jour-là était le nombre réduit des
visiteurs dans le parc. Qu'allaient-ils penser en la voyant pleurer et moi
assis tout à côté ? Je ne savais pas comment m'y prendre. J'étais mal à l'aise
de la voir pleurer et de ne pouvoir malheureusement rien faire pour la calmer_
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Ça va aller
? Lui demandai-je ?
-
Oui,
merci. Me répondit-elle tout froidement.
-
On peut s'en aller si tu veux. Te sens pas
obligée de tout dire.
-
Non,
restons je te prie. J'ai gardé ça trop longtemps en moi. J'ai besoin de me
libérer. A ces mots, elle reprit sa narration.
Après qu'on l'ait fait,
je ne pouvais pas rentrer de sitôt car ma mère s'en douterait sûrement en
me voyant. J'avais certes pris du plaisir mais j'avais aussi mal entre les
jambes. Il y avait ‘’le quatorze juillet’’. Contre toutes attentes, Jerry était
là près de moi et tout contre moi. Je décidai de passer la nuit chez lui, vu
que sa maman était en voyage. J'informai mes parents que j'allais
passer la nuit chez une amie. C'était la première fois que je leur mentais.
C'est vrai que j'avais souvent l'habitude de dormir chez des amies que papa et
maman connaissaient très bien. Mais ce jour, je leur avais menti. Nous avions
passé une nuit sorte "nuptiale" après l'avoir refait.
-
Vous
vous étiez au moins protégés j'espère, l'interrompis-je
-
Oui mais pas la deuxième fois.
-
Humm.
-
Le
lendemain, après être rentrée, j'eus mes règles mais elles n'étaient pas comme
d'habitude. Elles étaient rosâtres. Je pris peur et je lui écris immédiatement
pour le lui dire. Il a lu mon message sans y répondre. Je n'ai pas cessé de
l'appeler mais c'était peine perdue ; ça sonnait toujours ‘’occupé’’. Il avait visiblement
listé mon numéro. Mon adrénaline montait à une vitesse exponentielle.
Qu'allais-je faire si j'étais grosse ? Qu'allais-je dire à mes parents ?
Comment expliquer que j'attendais un enfant à moins d'une semaine de mon voyage
à l'étranger pour poursuivre mes études ? Toutes ces questions me traversaient
l'esprit et je voulais en avoir le cœur net. Je cassai donc ma tire-lires
pour en récupérer toutes mes économies. Papa et maman, Dieu merci étaient déjà
partis au service quand je suis rentrée. Je me rendis à la Pharmacie pour acheter
un test de grossesse. Mon cœur battait comme il le faisait le jour de mes résultats
du BAC et j’avais honte de moi. Pire, la pharmacie était bondée de monde. Je dus
attendre que tout le monde soit parti, bien qu’il y eût des guichets libres. Je
me dirigeai vers la pharmacienne la plus âgée.
-Que puis-je
pour toi ma fille ?
-J’aimerais
un test de grossesse, lui répondis-je d’une basse voix et la tête toute
baissée.
-Pourquoi, ne vous-êtes vous pas protégés
ma fille ? Tu sais qu’hormis la grossesse, tu pourrais contracter une MST ?
Je réalisais la gravité de mon erreur,
du plaisir d’un instant. Qu’est ce qui m’avait pris ? Me demandai-je ?
Je ne lui répondis pas et je me contentai de garder la tête baissée, le visage tout
sombre.
-J’espère
qu’il sera négatif. Ajouta-t-elle en me tendant le test. Garde l’argent, je te
l’offre. Finit-elle.
-
Merci Madame, lui dis-je en m’en allant.
Dès que j’ouvris la porte de
la pharmacie, je croisai le meilleur ami de Papa, Tonton Éric. J’avais l’impression
que le ciel me tombait sur la tête. Je sentis mon pouls dans mon ventre.
-Bonjour ma
fille !
-Bonjour Tonton !
-Qui est malade ?
Me demanda-t-il.
-Une amie,
Tonton.
-Ah dommage pour elle ! Tu lui diras bonne guérison de ma part. Il y a ton mari qui souffre de la dentition, je suis venu lui prendre des calmants. Ah les bébés ! Allez, embrasse tes parents pour moi.
Il m’avait cru et j’étais ainsi protégé de tout danger d’inquiétude de mes
parents contre un nouveau mensonge.
-Bonne
guérison à mon chéri ! Je n’y manquerai pas Tonton. Au revoir !
-Au
revoir Manou !
Une
fois à la maison, je me rendis à la salle de bain pour faire mon test de grossesse.