CHAPITRE 6 : Toute 'histoire...

Ecrit par Bobby21

-         Je sortais avec Jerry. On s'aimait énormément. C’était un garçon très élégant, très sportif avec des beaux abdominaux. C’est le genre de mecs que toutes les filles rêveraient d’avoir. C'était quelqu’un d’assez mature pour son âge. Il était ‘’parfait’’, enfin c'est ce que je croyais. Il était tout le temps là pour moi, même quand j'en faisais de trop. Souvent, il venait tard dans la nuit juste parce que j'inventais des malaises ou des envies de femme enceinte. Je l'aimais de tout mon être et de toute mon âme. Je voyais ma famille et mon foyer futurs avec lui. Notre chemin était tracé. Nous avions passé trois années ensemble, tout le lycée. On avait surmonté toutes les épreuves ensemble. Quand il avait perdu son père, j'étais là et quand ma grand-mère avec qui j'avais passé toutes mes vacances n'était plus, il était aussi là pour me soutenir et me réconforter. Notre amour devenait de plus en plus fort au fur et à mesure qu'on surmontait ces épreuves ensemble. 

     Je continuais de l'écouter quand bien même je ne voyais pas le rapport de tout ce qu'elle racontait avec moi. Elle avait besoin d'être écoutée, d'en parler et si en dépit des dents que j'avais contre elle, je pouvais lui accorder ce plaisir, cela ne me dérangeait pas.

-                Après le Baccalauréat, on avait postulé tous les deux pour poursuivre nos études à l'extérieur ensemble. Malheureusement il n'a pas été retenu comme moi. Une semaine avant mon départ, j'étais allée le voir chez lui. Comme d'habitude, nous étions allongés. J'étais blottie dans ses voluptueux bras. A un moment, il a commencé à me caresser différemment. Je lui demandai d'arrêter, chose qu'il fut mais il reprit quelques minutes plus tard. Je refusais qu'il me caresse avec autant de fougue mais lui insistait et persistait dans ce qu'il faisait en me disant qu'il avait envie de moi. Nous nous étions promis de ne faire la "chose" qu'une fois mariés ou du moins fiancés. Jusqu'à ce jour, nous nous embrassions seulement.

-              Ça me dérangeait d'écouter tous ces détails, c'était un rodage ou un chauffage inutile de mon moteur. Toutefois, voyant son état, à la limite désolant et déplorable, je pris sur moi et continuai de l'écouter. En plus, je commençais à prendre goût à son histoire et je voulais en connaître la fin.

-               Quand il commença à me déshabiller, d'un bon, je me levai mais il ne s'arrêtait pas. "Pourquoi Jerry ? Pourquoi veux-tu rompre aujourd'hui cette promesse que nous nous sommes faite et que nous avons respectée depuis ces trois dernières années ?" Lui ai-je demandé. Il me répondit qu'il m'aimait follement et qu'il ne pouvait plus attendre encore longtemps. Que mon départ allait créer un vide et un énorme manque en lui. Et que ce fait, il avait envie de garder une partie de moi. Il avait vraiment envie de moi et je le sentais dans sa manière de me parler. Je l'aimais à mourir et moi aussi j'en avais envie depuis longtemps. Je me donnai donc à lui. Ce soir-là, je fus déflorée. _Elle se tût un long moment. Elle n'arrêtait pas de verser des larmes, la tête dans ses mains, sur ses genoux. J'étais confus. Ma chance ce jour-là était le nombre réduit des visiteurs dans le parc. Qu'allaient-ils penser en la voyant pleurer et moi assis tout à côté ? Je ne savais pas comment m'y prendre. J'étais mal à l'aise de la voir pleurer et de ne pouvoir malheureusement rien faire pour la calmer_

-         Ça va aller ? Lui demandai-je ?

-         Oui, merci. Me répondit-elle tout froidement.

-          On peut s'en aller si tu veux. Te sens pas obligée de tout dire.

-         Non, restons je te prie. J'ai gardé ça trop longtemps en moi. J'ai besoin de me libérer. A ces mots, elle reprit sa narration.

         Après qu'on l'ait fait, je ne pouvais pas rentrer  de sitôt car ma mère s'en douterait sûrement en me voyant. J'avais certes pris du plaisir mais j'avais aussi mal entre les jambes. Il y avait ‘’le quatorze juillet’’. Contre toutes attentes, Jerry était là près de moi et tout contre moi. Je décidai de passer la nuit chez lui, vu que sa maman était en voyage. J'informai mes parents que j'allais passer la nuit chez une amie. C'était la première fois que je leur mentais. C'est vrai que j'avais souvent l'habitude de dormir chez des amies que papa et maman connaissaient très bien. Mais ce jour, je leur avais menti. Nous avions passé une nuit sorte "nuptiale" après l'avoir refait.

-         Vous vous étiez au moins protégés j'espère, l'interrompis-je

-          Oui mais pas la deuxième fois.

-         Humm.

-         Le lendemain, après être rentrée, j'eus mes règles mais elles n'étaient pas comme d'habitude. Elles étaient rosâtres. Je pris peur et je lui écris immédiatement pour le lui dire. Il a lu mon message sans y répondre. Je n'ai pas cessé de l'appeler mais c'était peine perdue ; ça sonnait toujours ‘’occupé’’. Il avait visiblement listé mon numéro. Mon adrénaline montait à une vitesse exponentielle. Qu'allais-je faire si j'étais grosse ? Qu'allais-je dire à mes parents ? Comment expliquer que j'attendais un enfant à moins d'une semaine de mon voyage à l'étranger pour poursuivre mes études ? Toutes ces questions me traversaient l'esprit et je voulais en avoir le cœur net. Je cassai donc ma tire-lires pour en récupérer toutes mes économies. Papa et maman, Dieu merci étaient déjà partis au service quand je suis rentrée. Je me rendis à la Pharmacie pour acheter un test de grossesse. Mon cœur battait comme il le faisait le jour de mes résultats du BAC et j’avais honte de moi. Pire, la pharmacie était bondée de monde. Je dus attendre que tout le monde soit parti, bien qu’il y eût des guichets libres. Je me dirigeai vers la pharmacienne la plus âgée.

                                      -Que puis-je pour toi ma fille ?

                                      -J’aimerais un test de grossesse, lui répondis-je d’une basse voix et la tête toute baissée.

                                        -Pourquoi, ne vous-êtes vous pas protégés ma fille ? Tu sais qu’hormis la grossesse, tu pourrais contracter une MST ?

Je réalisais la gravité de mon erreur, du plaisir d’un instant. Qu’est ce qui m’avait pris ? Me demandai-je ? Je ne lui répondis pas et je me contentai de garder la tête baissée, le visage tout sombre.

                                           -J’espère qu’il sera négatif. Ajouta-t-elle en me tendant le test. Garde l’argent, je te l’offre. Finit-elle.

                                             - Merci Madame, lui dis-je en m’en allant.

        Dès que j’ouvris la porte de la pharmacie, je croisai le meilleur ami de Papa, Tonton Éric. J’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête. Je sentis mon pouls dans mon ventre.

                               -Bonjour ma fille !

                                -Bonjour Tonton !

                                 -Qui est malade ? Me demanda-t-il.

                                 -Une amie, Tonton.

                                 -Ah dommage pour elle ! Tu lui diras bonne guérison de ma part. Il y a ton mari qui souffre de la dentition, je suis venu lui prendre des calmants. Ah les bébés ! Allez, embrasse tes parents pour moi. 

Il m’avait cru et j’étais ainsi protégé de tout danger d’inquiétude de mes parents contre un nouveau mensonge.  

                                    -Bonne guérison à mon chéri ! Je n’y manquerai pas Tonton. Au revoir !

                                     -Au revoir Manou !

         Une fois à la maison, je me rendis à la salle de bain pour faire mon test de grossesse.   

         A  SUIVRE...
Elle