CHAPITRE 61: SECOND RÊVE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 61 : SECOND RÊVE.


**PAUL EBOUMA**

Nous sommes partis de là après avoir parlé avec un voisin qui a accepté de dormir dans l’appart d’Alda pour le surveiller vu que la porte est cassée. Nous sommes allés à la première clinique non loin de là pour qu’on nous examine l’enfant car elle avait une blessure à la lèvre, des éraflures ça et là sur le corps, des marques rouges sur les cuisses et les vêtements déchirés exposants quelques parties intimes de son corps. JO ne fait que pleurer depuis là et n'arrête pas de s’excuser car elle dit que c’est de sa faute, elle aurait dû être plus attentive et écouter la réticence de notre fille quand elle disait qu’elle ne voulait plus y aller. 


Moi : (La prenant dans mes bras) C’est bon mon cœur, arrête de t'en vouloir.

Jennifer : Si c’est de ma faute, si jamais il avait, il avait abusé de mon enfant, je ne me le serais jamais pardonnée. Je

Moi : (Prenant son visage entre mes mains) C’est bon Jo, tu ne pouvais pas savoir. Dieu merci nous sommes arrivés à temps et Sasha va bien, le Seigneur l’a protégée, tu comprends ?

Jennifer : (Coulant une larme) Oui. Mais mes enfants n’iront plus nulle part.

Moi : Ne sois pas drastique bébé, tu sais qu’ils ont besoin d’expériences et pour ça nous ne pouvons pas les bloquer avec nous, nous allons seulement être plus attentifs par rapport à leurs réactions et prier le Seigneur pour qu’Il continue de les protéger. D’accord ?

Jennifer : (Réticente) D’accord.


Je comprends sa réaction, je sais que c’est le choc qui la pousse à parler comme ça. On ne peut pas être parano non plus et prendre peur au point de vivre en reclus. C’est vrai que le monde d’aujourd’hui est de plus en plus méchant mais il y a encore de bonnes personnes alors on ne va pas mettre tout le monde dans le même paquet. Nos enfants ont besoin d’apprendre et qu’on le veuille ou non, ils ne pourront pas seulement apprendre de nous car nous sommes limités, ils ont besoin d’apprendre aussi de notre entourage pour se forger un caractère. Dans tous les cas, on remet seulement nos enfants entre les mains de Dieu car c’est lui seul qui les protège partout où ils vont car aucun endroit n’est sécurisé, même dans ta propre maison, on peut venir faire du mal à ton enfant.

 Le médecin est revenu vers nous et nous a dit qu’elle va bien, il y a bien une petite rougeur au niveau de son clitoris indiquant qu’il l’avait touché mais il n’y a eu aucune pénétration, ni par les doigts ni par le pénis. Nous avons d’avantage été soulagés, elle nous a sorti un certificat médical et nous a conseillés de porter plainte avant de nous dire qu’on pouvait rentrer avec l’enfant. Nous sommes rentrés dans la chambre et Jo est allée la serrer dans ses bras. Pendant qu’elle le faisait, son téléphone qui était en ma possession s’est mis à sonner dans ma poche.


Jennifer : (Me regardant) C’est qui ?

Moi : (Regardant l’écran ) C’est Alda. 

Jennifer : Hum.

«Moi : (Décrochant) Allô ? »

« Alda : (L’air inquiète) Paul stp, qu’est ce qui se passe ? C’est quoi le souci ? J’ai essayé d’appeler Keutch mais je n’ai pas pu le joindre. »

« Moi : Tu es dans quel hôpital ? »

« Alda : Je suis à une clinique proche de la maison, la clinique sainte Lydie »

« Moi : Dans quelle salle ? Nous y sommes aussi. »

«Alda : (Surprise) Vous êtes à la clinique ? Mais pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ? »

 « Moi : Le numéro de ta chambre Alda. »

« Alda : 6. »

« Moi : Ok. Je vais essayer de voir si je peux passer te voir »

 « Alda : D’accord . »

Clic !


Je ne veux pas croire que ma belle sœur ait quelque chose à voir avec ce que son petit ami a fait, je ne veux pas penser que c’est sa complice c’est pourquoi je veux pouvoir la regarder dans les yeux en lui disant ce qui s’est passé pour essayer de voir sa réaction. Alda est la demie sœur de Jennifer, elles ont le même père, c’est une petite que j’ai vu grandir sous mes yeux, elle est même plus jeune que ma petite sœur. On ne connait jamais vraiment les gens, mais je refuse de croire qu’elle soit pour quelque chose. 


Moi : (À Jo) Alda est internée dans cette clinique. 

Jennifer : C’est bien. 

Moi : On va chercher à la voir.

Jennifer : Hum. 

Moi : Attention Jo. 

Jennifer : Je suis en colère Paul et tu le sais. Elle a pris mon enfant pour aller l’exposer à son psychopathe qui allait me la violer (coulant une larme qu’elle essuie avec rage) ma petite fille de rien du tout, alors non, je n’ai pas du tout envie de la voir en ce moment au risque de dire quelque chose que je pourrai regretter. 

Moi : Je comprends tout à fait Jo mais c’est ta petite sœur, ton bébé. Je ne sais si elle est pour quelque chose dans cette histoire mais je veux lui accorder le bénéfice du doute. Toi mieux que personne arrive à capter les expressions du visage des gens pour savoir s’ils mentent ou non et c’est ta sœur, j’aimerais que tu viennes la voir pour savoir.

Jennifer : (Silence) 

Moi : Jo stp. 

Jennifer : (Après un moment, à Sasha) Ma petite lune attend nous ici une minute, je reviens rapidement te chercher.

Sasha : D’accord maman.


Nous l’avons laissée dans la chambre et nous sommes partis vers le bureau du médecin qui s’est occupé de Sasha tout à l’heure. Après avoir parlé avec elle pour dire que nous avons appris que la petite sœur de JO avait été admise ici quelques heures plus tôt, nous lui avons demandé la permission de la voir quelques minutes juste pour nous rassurer. Après nous avoir dit qu’elle nous accordait une dizaine de minutes seulement, elle nous a conduit dans la chambre en question. Alda était assise sur le lit une perfusion à la main, l’inquiétude sur le visage.


Le médecin : Pas plus de 10 min, la patiente doit se reposer.

Moi : D’accord et merci. 


Elle est sortie et nous a laissés.


Alda : (Inquiète) Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi vous êtes ici à cette heure ?  Il s’est passé quelque chose ? Où est Sasha ?

Moi : (Après un moment) Sasha a failli se faire violer.

Alda : (Choquée) Hein ? Co, co, comment ça ? Quel, quelqu’un est rentré dans la maison ? Keutch n’est pas parti la retrouver ? Il m’a assuré qu’il prendrait soin d’elle en partant d’ici.

Jennifer : (Colère dans la voix) C’est cet imbécile de Keutch qui a voulu me violer mon enfant Alda ? Tu comprends ? Ton connard de petit ami voulait monter sur mon enfant qui n’a même pas encore pris ses 14 ans et

Moi : (Attrapant Jo) Jo doucement.

Jennifer : (Essuyant ses larmes qui sortaient à nouveau) Mieux je sors d’ici .


Elle est sortie de la chambre et je suis resté avec Alda qui était visiblement sous le choc. Elle ne le savait pas. Elle n’a pas tardé à se mettre à pleurer en mettant ses mains sur son front. 


Alda : (Pleurant) Mon Dieu, qui est cet homme ? Il voulait me violer l’enfant, pardon Paul, je te demande pardon, je te jure que je ne le savais pas, ô mon Dieu, je vivais avec qui au juste. Paul stp, dis moi qu’elle n’a rien eu de grave, pardon dis moi que, qu’il ne lui a pas fait quelque chose sinon j’en mourrais.

Moi : (La prenant dans mes bras) Ne dis pas des choses comme ça. Sasha va bien, je suis arrivé avant qu’il n’arrive à ses fins.

Alda : (Pleurant) Eh Dieu, je te demande pardon, j’aurais dû être attentive, jamais je n’aurais dû la laisser avec lui. 

Moi : Calme toi, il ne faut pas que tu fasses monter ta tension et que.

Alda : Aïe. 

Moi : Qu’est-ce qui se passe ?

Alda : (Attrapant son ventre en se tordant de douleur) J’ai mal je, aïe. 

Moi : J’appelle le médecin. 


Je suis sorti en courant et je suis allé appeler le médecin qui s’est occupée d’elle après m’avoir demandé ce qui s’était passé. Je lui ai expliqué et elle m’a demandé de sortir de la chambre. Je suis allé trouver Jennifer qui était retournée dans la chambre de Sasha et je lui ai dit qu’il se passe quelque chose avec Alda et que le médecin est actuellement en train de s’occuper d’elle . Nous sommes sortis tous les trois pour essayer d’avoir des informations et on nous a dit d’attendre. Au bout d’une heure d’attente, le médecin est venue nous dire que le choc de la nouvelle que nous lui avons annoncé lui a provoqué une fausse couche, elle était enceinte de trois semaines mais malheureusement c’est sorti.


Moi : (Me passant une main sur la tête) Seigneur. 

Jennifer : Et elle, comment elle va ? 

Médecin : Ça va, elle est endormie. Mais elle aura besoin de vous à son réveil pour apprendre la nouvelle.

Jennifer : Je comprends. 


Après ça, le médecin est partie et Jennifer s’est remise à pleurer, Sasha aussi. J’ai dû les serrer toutes les deux dans mes bras pour les consoler. Elles se sont calmées au bout de quelques minutes avant que nous n’allions nous asseoir. Nous avons eu accès à la chambre d’Alda à 6h quand elle s’est réveillée et que le médecin lui a annoncé la nouvelle. Elle s’est mise à pleurer et les filles sont allées la trouver sur le lit pour la serrer dans leurs bras. Elles ont pleuré toutes les trois avant de se calmer. 


Moi : (Interpellant Jo sur le côté) Il faut que je parte, la circoncision.

Jennifer : Oui bien sûr. Vas-y. 

Moi : Vous faites comment ?

Jennifer : Je vais rester ici et appeler mes parents.

Moi : D’accord. Quand tu vas partir à la maison, fais moi signe et attend moi pour parler avec Sasha à propos de ce qui s’est passé.

Jennifer : D’accord .

Moi : (L’embrassant sur la bouche avant de la serrer dans mes bras) Prends soin de vous, ça ira. 

Jennifer : D’accord . Fais de même de votre côté. 

Moi : D’accord. Je t’aime .

Jennifer : Moi aussi. 


J’ai dit au revoir à Alda et fait un câlin à ma fille avant de me rendre chez mes parents.


Moi : (Dans mon cœur) Seigneur étend ta main pour ces moments…


LA MÊME NUIT


**ARSÈNE MFOULA**

 Je regarde Leslie qui sort de la douche toute nue, elle va prendre son filet de tête avec lequel elle  vient se placer devant le miroir pour le mettre. Je l’observe un moment et cela ne fait plus aucun doute, elle a pris du poids, même son tour de taille s’est élargi. Il y a quelques jours j’ai eu la pensée folle qu’elle était peut-être enceinte mais le jour même, elle a eu ses règles devant moi comme tous les mois précédents, je me suis dit que c’était une fausse piste car une femme enceinte, normalement ça ne règle pas non ou bien ? J’ai zappé ça et je me suis dit que c’est peut-être la paix du cœur, on dit que quand tu es tranquille et heureux, tu prends du poids, c’est le cas pour moi, depuis que je me suis mis avec Leslie je suis tranquille et heureux, on arrête pas de me dire que j’ai pris du poids et que j’ai bonne mine, ça doit être aussi le cas pour elle. 

Elle finit de faire ce qu’elle fait et vient me trouver sur le lit. Elle se couche à sa place en me faisant dos.


Moi : Oyame pardon, ne me cherche pas les problèmes cette nuit.

Leslie : (Me regardant un sourire sur les lèvres) J’ai fait quoi ? Et d’ailleurs depuis quand tu m’appelles Oyame ?

Moi : Ce n’est pas ton nom ? Quand tu veux me provoquer, je t’appelle comme ça.

Leslie : Moi je t’ai provoqué en faisant quoi ?

Moi : Quand tu viens t’allonger et tu me tournes le dos, c’est pour me dire quoi ? Et ce n’est même pas le genre de tourner le dos sexy, du genre prend moi dans tes bras et mets toi en cuillère derrière moi hein, non. 

Leslie : (Souriante) Donc c’est quel genre ?

Moi : C’est le genre chacun reste dans son coin et n’essaie même pas un peu de me toucher. 

Leslie : (Éclatant de rire) Tu as de sérieux problème Mfoula.

Moi : C’est toi qui a des problèmes, tu viens dormir comme si on était fâché. Et d’ailleurs même si c’était le cas, je t’interdis de dormir dans ton coin. Fâchés ou non, ta place est à mes côtés et ton corps doit pouvoir être en contact direct avec le mien. 

Leslie : Et si je ne veux pas te sentir ?

Moi : Ça te regarde.

Leslie : Et si c’est toi qui est fâché ?

Moi : Ça ne change rien. J’ai dit je dois pouvoir te toucher, ressentir ton corps contre le mien, ce n’est pas discutable.

Leslie : Donc c’est un principe ?

Moi : C’en est un. 

Leslie : D’accord . 


Elle se retourne mais reste dans sa position. Sans discuter, je la soulève et la dépose sur ma poitrine sous ses rires. Elle essaie de se débattre pour quitter mais je la bloque bien.


Leslie : (Riant) Tu es un vrai cas Mfoula, c’est moi qui te le dis.

Moi : C’est toi le cas, on est bien et tu veux me provoquer.

Leslie : Maintenant le boss se lève pourquoi ?

Moi : Pour que tu t’empales dessus. 

Leslie : Mfoula tu m’as fatiguée toute cette soirée.

Moi : Ne t’inquiètes pas, je n’ai pas envie de faire l’amour, je veux juste dormir dans ton intimité.

Leslie : C’est quoi cette envie ces derniers temps ?

Moi : Je ne sais pas, mais c’est ce que je veux.

Leslie : Hum.

Moi : Je te jure que je ne te ferai rien, bon peut être à 4h du matin quand il te cherche (nous avons souri tous les deux) mais ce soir non, je suis aussi fatigué. Avec ce que tu m’as fait sérieusement, il me faut de bonnes heures de sommeil pour récupérer. Je veux seulement être en toi bébé.

Leslie : D’accord . 


Elle s’est mise à légèrement se frotter sur ma queue tout en m’embrassant et lorsqu’elle s’est humidifiée, elle m’a fait rentrer. Ça fait tellement de bien de me loger en elle comme ça, nous avons soupiré d’aise et j’ai pétri ses fesses. Elle n’a pas arrêté de bouger lentement sur moi.


Moi : Ma Douce ?

Leslie : (Remuant) Hum ?

Moi : On a dit qu’on était fatigué non ?

Leslie : Oui, mais..

Moi : Mais ?

Leslie : Un dernier pour la route.

Moi : (Souriant) À ce rythme ce ne sera plus du sperme qui sortira mais du sang.

Leslie : (Souriant) Ne dis pas des choses comme ça, un petit coup seulement.

Moi : D’accord .


Je me suis mis à la caresser et l’embrasser tout en suivant son mouvement de bassin. Après quelques minutes, nous avons à nouveau joui.


Moi : (À son oreille) Nymphomane.

Leslie : (Souriant) J’ai trouvé mon Alter égo, on est pareil.

Moi : C’est ça.

Leslie : (Baillant) J’ai sommeil, bonne nuit Archy 

Moi : Bonne nuit ma Douce. 


J’ai éteint la lumière et nous avons sombré dans les bras de Morphée…


Je suis à nouveau dans ce village, c’est déjà là troisième fois que je fais ce rêve. Les deux premières fois c’était identique. Me voilà à nouveau ici, je ne comprends pas pourquoi je viens ici pour voir cette femme liée et en train de pleurer. Ça m’énerve car je ne peux rien faire. Comme les fois précédentes, j’entends ses pleurs et je retourne vers sa maison, je connais bien le chemin maintenant. Je marche et à quelques pas de sa maison, je m’arrête et je suis surpris. Cette femme est assise devant sa porte, elle est sortie. Je m’approche et vais jusqu’à elle. 


Moi : Vous avez pu vous libérer ?

Elle : (Silence)

Moi : Madame ? Madame.


Elle ne me répondait pas et ne me regardait même pas, j’avais l’impression qu’elle ne me voyait même pas. J’ai essayé de la toucher mais c’était impossible.


Moi : C’est quelle histoire ça ? Pourquoi donc je viens ici si je ne peux rien faire ? 


Je suis resté debout à côté d’elle puis je l’ai vu se lever et partir vers l’arrière de la maison, je l’ai suivi. En la regardant bien, j’ai vu que ses chaînes étaient brisées. Elle avait toujours les cercles de fer sur elle mais ils n’étaient plus relié avec les chaînes. J’étais assez surpris, comment avait-elle fait pour se libérer ? Chose encore plus étrange c’est qu’elle attrapait les chaînes sur ses mains et se baladait toujours avec donnant l’illusion qu’elle était toujours reliée aux boulets et puis je ne comprenais pas comment les chaînes là avaient fait pour s’allonger au point de couvrir la distance qu’elle était en train de parcourir ? 

J’ai marché à sa suite jusqu’à ce qu’elle s’arrête. Elle s’est agenouillée en posant les chaînes par terre et elle a commencé à prier. Elle remerciait le Seigneur parce qu’il avait brisé ses chaînes et qu’elle était maintenant libre mais elle ne pouvait pas partir en laissant son mari et son fils dans ce village maudit, elle savait qu’elle devait partir mais elle voulait emmener sa famille avec elle et suppliait le Seigneur de l’aider. Elle a parlé pendant un moment avant de se taire. Nous avons attendu et rien. J’ai décidé d’aller voir dans sa maison, elle a parlé de son mari, j’avais déjà vu l’enfant et jamais le mari. Je suis allé me placer devant la porte qui comme les autres fois, je ne pouvais pas passer. J’ai essayé de me concentrer pour voir à l’intérieur et là je l’ai vu, il y avait bien un homme à l’intérieur, ses chaînes étaient trois fois plus grosses que celles qui étaient sur sa femme. Il n'avait pas des bracelets mais des cylindres de fer qui recouvraient plus de la moitié de ses jambes et ses bras, il était allongé à même le sol et nettoyait le sol avec quelque chose qui ressemblait à une brosse à dents. Un petit garçon se tenait à ses côtés et lui aussi avait des cylindres de fer sur ses pieds, ses chaînes étaient également plus grosses que celles de sa mère.


Moi : mon Dieu. 


Je suis resté avec la bouche grande ouverte. J’ai fait demi tour et je suis retourné à l’arrière de la maison, la femme était toujours à genoux mais cette fois-ci, un homme se tenait devant elle et lui parlait. 


Lui : Tu partiras cette nuit même avec eux Nathalie mais seulement tu ne les délivreras pas car tu n’as pas la capacité et la force nécessaire, encore plus important, tu n’as pas le sang de cette famille. C’est pourquoi ce n’est pas toi qui le fera. Maintenant lève toi et va te préparer pour ton départ. 


Elle s’est levée, a ramassé ses chaînes et est passée devant moi pour retourner chez elle. Le monsieur s’est tourné et s’est mis à la regarder s’en aller puis il a posé son regard sur moi, j’avais l’impression qu’il me voyait. Il m’a souri comme pour confirmer ma pensée avant de disparaitre. Je suis resté débout pendant un moment avant de retourner vers la maison, je ne savais pas ce que je devais faire alors je suis resté devant la porte jusqu’à la nuit, j’ai fini par m’asseoir par terre. Au bout d’un moment, la porte s’est ouverte et la dame est sortie, je me suis relevé pour voir ce qu’elle allait faire. Elle avait une petite Bible en main et s’est mise à parler des choses que je ne comprenais pas devant la porte. J’avais l’impression qu’elle se disputait avec quelqu’un ou quelque chose qu’elle était en train de menacer mais je ne comprenais pas ce qui se passait. Au bout d’un moment, le petit garçon est sorti de la maison puis un peu plus tard l’homme est sorti, les deux avaient du mal à tenir debout et elle les a tenus fermement. Ils n’avaient plus les chaines mais les cylindres de fer étaient toujours sur leurs corps. La dame a soulevé son fils et a attrapé son mari et ils ont commencé à avancer pour s’éloigner de la maison avec difficulté. Je les regardais partir jusqu’au moment où l’enfant a tourné la tête vers moi. Il ressemblait à Loyd et aussi à, à, à Leslie.


La dame : Landry place toi bien. 

Le monsieur : Appelle le par son nom, tu sais que je n’aime pas quand tu l’appelles par son prénom.

La dame : Je ne prononcerai plus jamais ce nom maudit et mon fils ne le portera plus.

Le monsieur : Pourtant tu devras t’y faire. Il est né avec et mourra avec ce nom, ses enfants avec lui parce que Mbazogho c’est son nom et tu ne pourras rien y faire.

La dame : Que Dieu te pardonne.


Ils se sont éloignés et sont partis.


Moi : (Toujours au même endroit) Mbazogho ? C’est son nom de famille non ?


J’ouvre les yeux et je constate qu’il fait jour dehors. Leslie n’est plus sur moi. Je reste allongé et les informations de mon rêve passent en boucle dans ma tête. La porte de la douche s’ouvre sur elle et je me mets à la fixer. 


Leslie : Bonjour mon cœur, tu t’es réveillé ?

Moi : (Silence)

Leslie : (Me regardant) Qu’est-ce qui se passe ? Pourquoi tu fais cette tête ?

Moi : Quel est ton nom ?

Leslie : (Surprise) Hein ?

Moi : Comment tu t’appelles Leslie, je veux ton nom en entier.

Leslie : (Confuse) Pourquoi tu me demandes ça ?

Moi : Réponds à ma question Leslie. Comment tu t’appelles ?

Leslie : Leslie Oyame Mbazogho.

Moi : (Fronçant les sourcils) Tu connais Mbazogho Landry ?


Elle a écarquillé les yeux et je l’ai vu devenir livide


SECONDE CHANCE