Chapitre 62

Ecrit par La Vie d'Ielle

Chapitre 62




**** Alida


Alizée : Maman ( me présentant son biberon )  ...


Moi : Tu viens de manger Alizée.


Alizée ( insistant ) : Alizée, arrête.


[ Toc Toc ]


Moi : Qui-est-ce ?


Chidi : Chidi.


J'ai regardé par la fenêtre et c'est bien Chidi que j'ai vu. En ouvrant, je n'ai pas seulement vu Chidi mais aussi Cécile donc j'ai eu un mouvement de recul.


Moi ( le coeur battant ) : ...


Alizée, de ses deux petites jambes, est venu se placer devant la porte en regardant Cécile puis Chidi auprès de qu'elle a fini par s'accrocher à la jambe.


Chidi ( la portant ) : Viens là toi.


Elle s'est mise à sourire puis à lui faire des bisous baveux.


Cécile ( me regardant ) : Bonjour Alida.


Moi ( croisant son regard ) : Bonjour.


Cécile : On peut rentrer ?


Moi : ...


Cécile : La dernière fois que j'ai eu à le dire ça ne s'est pas très bien passé, je sais et c'est pour cela que je suis revenu avec Chidi. Si je suis là c'est parce que j'aimerais qu'on discute de quelque chose d'important.


Moi ( regardant Chidi ) : ...


Cécile : Parler de ta fille.


Moi : Entrez.


Ils sont rentrés et je les ai installé dans le salon en ramassant le bazard de mademoiselle.


Moi : Navrée du désordre.


Cécile : Ce n'est pas grave ( souriant ).


Alizée était très à l'aise à sautiller ses les jambes de son père.  

Il a du blanc sur lui mais il n'a pas l'air dérangé du tout.

Alizée a un et cinq mois et depuis sept mois c'est seulement aujourd'hui qu'elle revoit son père. Elle a l'air de ne pas avoir oublié son visage et surtout d'être contente de l voir.

Moi par contre, je suis surprise de voir Cécile.


Moi : Je vous sers quelque chose à voir ?


Cécile : Un verre d'eau m'irait bien.


Moi : Chidi ?


Chidi : Pareil.


Je suis allée leur prendre ce qu'ils ont demandé et quand je suis revenue, mademoiselle Alizée est venu vers moi en pleurant et en me présentant son biberon.


Chidi : Qu'est-ce qu'elle veut ?


Moi ( la soulevant ) : Elle veut manger alors qu'elle vient déjà de manger. Je reviens, je vais lui faire une compote.


Je suis allé avec elle à la cuisine, j'ai sorti un de ces pots de compote du frigo et j'ai tout mis sa petite assiette dans laquelle j'ai mis sa petite cuillère.

Je me suis dirigée vers sa chaise pour l'y installer mais la demoiselle est allée se placer entre les jambes de son père comme pour dire, il va me faire manger. 

Qu'est-ce que j'ai fait ? Je lui ai simplement donné l'assiette.


J'ai bien vu qu'il était gêné et il a regardé furtivement Cécile avant de prendre l'assiette et de porter Alizée.


Cécile : Elle a l'air très contente de te voir... C'est normal, ça fait plusieurs mois qu'elle ne t'a pas vu.


Moi : Que puis-je faire pour vous ? 


Cécile : Alors déjà désolée d'arriver sans t'informer et je sais que ma présence n'est pas forcément agréable pour toi donc je vais faire court surtout que je suis attendue à la maison. Donc si je suis là c'est parce que j'ai demandé à Chidi de m'emmener , j'ai besoin de parler avec toi.


Moi : De Alizée si j'avais bien compris.


Cécile : Oui, cette discussion je pense qu'elle est nécessaire pour l'avenir, pour nous mais surtout Alizée.


Moi : Oui.


Cécile : Tu sais je prends sur moi pour être là et surtout pour te dire ce que je m'apprête à te dire. Ce que je vais dire c'est que tu te doutes bien que ça ne me plaît pas forcément d'être là sachant surtout l'origine de la relation entre mon mari et toi. Je n'ai jamais cru que mon mari aurait pu me faire ce genre de chose mais voilà que c'est fait et les circonstances étaient un peu... bref !! La petite est là et que puis-je faire? La détester ? Ne pas l'aimer parce que elle me rappellera toujours comment elle est venu au monde et donc l'erreur commise par mon mari. Je ne dis pas que Alizée est une erreur , je ne dirai jamais ça parce que un enfant est une bénédiction et elle n'a rien demandé. Elle est innocente, elle n'a pas demandé à venir au monde dans ce genre de circonstances. Je n'ai pas parlé de ça à Chidi mais j'ai décidé de... ( regardant Alizée ) ... J'ai décidé de l'accepter. C'est la fille de mon mari et je dois apprendre avec elle. Je ne dis pas que ce sera facile mais une chose est sûre je ferai des efforts et j'apprendrai à ne faire aucune différence entre elle et mes enfants. Je ne dis pas je l'aime ou que je la déteste, je l'accepte et je vais apprendre à l'aimer certainement mais ce sera progressif. Elle peut venir à la maison, être auprès de son père et voir son frère et sa soeur ... Je ne veux pas être celle qui fera en sorte qu'elle grandisse comme une enfant sans père, sans amour paternel... Ce serait cruel de le faire. Je le répète, c'est une enfant et elle a besoin de l'amour de ses parents et je ne vais pas l'en priver. Je te promets de m'occuper d'elle comme je le ferai pour mes enfants, de faire plus que des efforts pour elle mais j'aimerais que tu saches rester à ta place et surtout que tu respecte mon foyer. Je ne vais pas te dire qu'on deviendra amies, c'est impossible mais je te respecte et je respecte la femme que tu es et j'aimerais cette réciprocité. C'est ce que j'ai décidé dans la nuit et mon mari n'était pas informé, je voulais que vous soyez au courant de ça tous les deux et en même temps. C'est ce que j'avais à dire et si quelqu'un à quelque chose à me répondre par rapport à ça, j'écoute mais dans le cas contraire il faudrait que j'y aille parce que j'ai deux petites personnes qui m'attendent à la maison.


Moi : Euh... J'avoue que je suis surprise de tout ce que tu viens de me dire. Ça fait 7 mois maintenant que Alizée n'avait pas vu son père et j'avoue qu'à ma dernière conversation avec lui, je n'étais pas du tout rassurée. J'avais peur, j'avais peur parce que je me suis rendu compte de l'homme avec qui j'ai fait un enfant, je me suis rendu compte qu'il a déjà une famille et je me demandé, dans quoi est-ce que j'ai mis mon enfant ? J'y ai tellement pensé que ça m'a fait tellement mal de me dire que mon enfant grandira certainement à l'écart des autres, mais surtout qu'elle grandira sans une figure paternelle. Encore que lui donner une figure paternelle ce serait facile mais qu'elle grandisse avec son propre père, je me suis dis ce sera impossible et ce sera de ma faute. Elle a passé son premier anniversaire sans son père et ça m'a fait tellement mal que je m'en suis voulue. Quand tu me dis ça aujourd'hui, j'ai de l'espoir. J'ai de l'espoir parce que je me dis que mon enfant ne grandira pas avec les miettes que Chidi lui aurait donné parce que on sait très bien que un enfant né d'infidélité est toujours pris en retrait. J'ai conscience des efforts que ça te coûte de l'accepter et je te remercie de donner ça à l'Alizée. Quant à moi, je ne ferai jamais rien contre ton mariage ou contre ton mari et toi. Pour le bien de Alizée, je ferai preuve de respect à votre égard, soyez sûrs.



**** Cécile



Moi ( me levant ) : Je vais y aller... Oh, j'allais oublier, une dernière chose... Je prévois un repas chez moi demain et j'aimerais que Alizée souffle son gâteau d'anniversaire auprès du reste de sa famille que je voudrais qu'elle rencontre. En retard certes mais Chidi veut se rattraper et on vous invite.


Je n'ai pas attendu qu'elle réponde, je suis sortie de la maison en prenant un bon bol d'air devant la voiture. J'ai attendu que Chidi vienne me retrouver. 


Chidi ( me rejoignant ) : Merci Cécile.


Moi : Pourquoi?


Chidi : Merci pour tout ça, merci ( me prenant dans ses bras ).



Cette nuit en réalité, je n'ai pas dormi. C'est comme si le fait d'être revenu au Gabon a replongé dans tout ce que j'essayais d'oublier mais c'est mon Choix. J'ai décidé se vivre ici et non hors du pays, de faire face à la vie et non de fuir. 


J'ai tellement réfléchi cette nuit que en me Levan il fallait que je fasse ce à quoi j'ai pensé.


Ce n'est pas facile pour moi de devoir accepter l'enfant que mon mari a eu en me trompant. Je vais la voir et ça va certainement me rappeler mais je dois pouvoir la dissocier de ce que Chidi a fait. Elle n'a rien demandé et mérite de vivre pleinement et cela implique la presence de son père.


Des efforts, j'en ferai et j'y arriverai.

Qui suis-je pour detester quelqu'un ou pour condamner? 


J'ai décidé de continuer ma vie avec Chidi, je prends avec les extras et je m'y fais... J'avance avec.


Moi : Nouveau départ n'est-ce pas ? 


Chidi : Je t'aime tellement.


Moi : Moi aussi je t'aime... Il faut que qu'on rentre maintenant j'ai un repas à préparer et tes enfants m'appellent.



J'ai dormi toute légère et le matin très tôt je me suis activée avant que ma Maison ne se réveille. 

J'ai invité mes parents aussi donc, ce sera une journée en famille. Par contre, ils ne savent pas que Alida sera là avec Alizée sauf Ik bien sûr.


Ma belle-mère et Aïcha m'ont aidé quand elles se sont levées et maman est arrivée avec une marmite de queue et crevettes dans du gombo.


Le temps qu'elles terminent tout le reste je suis allée m'occuper de Emeka et Amara, Chidi est venu me retrouver avec le gâteau.


Chidi : Si je le mets en cuisine elles verront ce qui est inscrit sur le gâteau ( le mettant dans notre frigo ).


Moi : Tu m'aides avec Amara?


Chidi ( la prenant ) : Ça va?


Moi : Fatiguée.


Quelqu'un tu viens de rentrer dans ton pays, reposes toi d'abord... non.

Je fais d'abord les repas... faut le faire vraiment.

Je n'ai pas encore correctement dormi et les jumeaux n'aident pas non plus donc normal que je sois fatiguée.


Chidi : Alida sera là à 13h.


Moi ( regardant l'heure ) : Il est 12h déjà.


Chidi : Elle restera ou elle vient juste Laisser Alizée ?


Moi ( me levant ) : Elle restera.


Je suis allée me placer devant mon placard, il faut que je m'habille.


Chidi ( m'enlaçant ) : Tu es la meilleure femme du monde.


Moi ( me retournant ) : C'est vrai ça ?


Chidi : Oui... On peut déjà faire un autre enfant déjà?


Moi ( me libérant de son étreinte ) : Tu es fou, faut aller t'apprêter. Carrément un autre enfant déjà, meme pas attendre que ceux là aient un an.


Il est allé à la douche en rigolant et moi, je me suis habillée.

Nous sommes descendus en même temps puis on s'est mis à table.


Aïcha : On peut prier maintenant ?


Moi : Non, il manque quelqu'un.


Aïcha : Qui ?


[ Ding dong ]


Moi : Je reviens.


Je suis allée ouvrir.

Alida avait un plat en mains et Alizée s'est jetée à mes pieds. 


Moi : Elle ne refuse pas les gens apparemment ( la soulevant ) .


Alida ( souriant ) : Non, elle est très polie.


Moi : Entre donc.


Chidi ( nous rejoignant ) : Bonjour Alida.


Quand Alizée l'a vu elle s'est directement agitée je l'ai donc donné à Chidi.


Moi : Elle ne refuse pas les gens mais elle préfère mieux son père apparemment. Suis nous ( prenant le plat ).


Le repas se fait à la terasse arrière, c'est très convivial comme endroit.

L'expression du visage des autres quand ils ont vu la personne qu'on attendait..Je pense que personne ne s'y attendait.


Moi : Alors, je vous présente Alida la maman de Alizée.Alizée c'est bien sûr la fille que porte Chidi et c'est sa fille ( léger pincement au coeur ).


Silence... 


Moi : Elle sera des nôtres aujourd'hui et...


Alida : Cécile?


Moi ( la regardant ) : Oui.


Alida ( gênée ) : J'apprécie vraiment votre invitation mais je vais la decliner. Je tenais quand même à emmener Alizée et à apporter un peu de patisserie pour l'occasion. Je préfère vous laissez en famille. 


Moi : Mais ne te sens pas gênée.


Alida : Non, loin de là. 


Moi : Sûre ?


Alida : Oui. Vous n'aurez qu'à m'appeler pour la récupérer ( me tendant le sac ). 


Moi : D'accord ( le prenant ).


Alida : Normalement quand je ne suis pas là elle embête mais je pense que la présence de son père va la distraire ( souriant ).


Moi : Je te raccompagne. 


Alida : Bonne journée à tous.


Elle a embrassé sa fille puis je l'ai raccompagné. 

Quand je suis revenue tout le monde regardait, c'est drôle de voir leur visage.


Aïcha : Chidi, tu as un trésor, gardes le précieusement... Comprendra qui pourra.


Moi : ( rigolant ) Bon je pense que avant de manger je vais dire quelque chose pour vous éclairer. Cette femme je l'ai invité hier avec sa fille. Comme je le disais, c'est un nouveau départ que j'ai décidé de prendre. J'ai décidé de pardonner à Chidi et d'aller de l'avant dans notre couple avec nos enfants. En faisant cela, il y avait un point important, sa fille. J'ai réfléchi et j'ai décidé de l'accepter à mes côtés. Je ne veux pas porter sur elle les erreurs des adultes. Regardez, c'est un bébé et elle doit grandir avec la présence de ses deux parents. Ce n'est et ce ne sera pas facile mais je me promets de faire des efforts et de ne pas faire d'elle une Cendrillon. C'est une NOUAH et j'estime qu'elle a le droit de connaître sa famille.


Chidi : Quant à moi, je ne serai jamais assez reconnaissant pour cette chance que Cécile m'offre. Je pensais vraiment l'avoir perdu mais au contraire, je l'ai retrouvé et je suis tellement heureux pour ça. Ce qui est encore plus spécial c'est que je ne l'ai pas trouvé avec un manquant, c'est-à-dire elle n'est pas une autre Cécile. J'ai retrouvé ma femme, celle dont je suis tombé amoureux. Aujourd'hui, après ce que j'ai eu à faire, elle me pardonne, elle me donne deux merveilles et par-dessus tout elle accepte ma fille alors que ce n'est pas facile pour elle. Je suis tellement heureux et tellement reconnaissant.... Merci! Je bénis DIEU pour sa vie, pour la femme qu'elle est. Je t'aime tellement Cécile ( prenant ma main ). Je t'aime et je te promets d'être ton mari pour la vie et de vous protéger , les enfants et toi.


Moi ( le regardant amoureusement ) : Je t'aime NOUAH !




F I N ...


Un goût amer