Chapitre 62 : Double anniversaire.

Ecrit par Benedictaaurellia

Dimanche.

Orlane.

La journée d’aujourd’hui a été géniale.

Non pas que les autres journées n’étaient pas réussies hein.

Mais celle d’aujourd’hui était spéciale.

Après les diverses émotions d’hier, j’avoue qu’elle est tombée à point nommée.

Nous avons passé la journée au Bab’s dock après avoir été à la messe à la paroisse saint Michel.

La messe parce que nous n’oublions pas qu’aujourd’hui c’est dimanche. Qui dit dimanche, dit jour du Seigneur. Bon, c’est vrai que c’est contesté chez certains chrétiens qui pensent que le shabbat, le jour du Seigneur, c’est plutôt le samedi. C’est vrai que le jour du Seigneur, le jour de repos chez les juifs c’est le samedi. Mais, après la résurrection de Jésus, les premiers chrétiens ont adopté le dimanche comme jour du Seigneur en voulant honorer le jour de résurrection de Jésus. Mais bon nous n’allons pas polémiquer là-dessus.

« Tu sanctifieras le jour du Seigneur » (Exod nous dit le troisième (3eme) commandement.

Il est écrit dans exode 20 : 8-11

« Souviens-toi du jour du repos pour le sanctifier.

Tu travailleras six (06) jours et tu feras tout ton ouvrage.

Mais le septième jour est le jour du repos de l’Eternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni  ton bétail ni l’étranger qui est dans tes portes.

Car en six (06) jours l’Eternel a fait les cieux, la terre et la mer et tout ce qui y est  contenu et il  s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi  l’Eternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié ».

 

Tout comme l’Eternel  s’est reposé le septième jour, il nous appelle aussi à nous reposer en ce jour.

Oui c’est important d’aller à la messe ou au culte le dimanche mais c’est aussi important de se reposer.

Il faut aussi, le Dimanche, éviter tout ce qui empêche ce repos en Dieu, se garder de tout travail manuel pénible. Le Dimanche est le jour du repos familial et l'occasion de se réunir pour une saine détente et pour la prière.

Je souligne au passage que dans l’ancien  testament, le manquement à ce commandement était puni par la peine de mort (exode  31 : 14 « Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. Celui qui le profanera, sera puni de mort; celui qui fera quelque ouvrage ce jour-là, sera retranché du milieu de son peuple ».)

Cela  montre combien c’est important de faire cette « halte ».

Donc, les amis, prenons bonne note.

 

Ce matin, Mélanie et moi avons été réveillées par Ainara qui nous chantait « cumpleanos felix, cumpleanos felix, Te deseamos todo, cumpleanos felix »  (Joyeux anniversaire en espagnol).

Aujourd’hui, c’est notre anniversaire à Mel et moi. Je vous disais que nous sommes des jumelles ratés non ? Aujourd’hui, je suis officiellement majeure ! J’ai dix-huit (18) ans. Mel elle en a dix-neuf (19) aujourd’hui.

Nous avons été ensuite rejoins par les gars qui eux aussi n’ont pas manqué de nous le souhaiter.

 

Ce soir, Marc nous a embarqués au Shamiana, un restaurant indien à la Haie vive.

Nous sommes en train de découvrir les mets indiens et j’avoue que j’aime bien. Du nan (pain indien) nature ou fromage au poulet tikka massala en passant par le lassi mangue, je crois que nous avons gouté à tout ou presque.

A notre arrivée, nous avons été chaleureusement accueillis par le propriétaire. De ce que nous avons compris, il vient toujours à la rencontre des nouveaux clients pour leur souhaiter la bienvenue et leur donner même des conseils par rapport au menu. Je ne connais pas beaucoup de patrons qui en font autant et je dois dire que ça m’a touché.

 

Ainara

Nous reparlons de la journée et chacun donne ses impressions.

Moi : ce que moi j’ai le plus aimé, c’est la traversée de la mangrove.

Mel : Moi c’était le beach voley.

Mais leurs brochettes ah là là là !

Orlane : Depuis que tu manges normalement toi, tu es devenue grave avec la nourriture hein. On ne peut rien dire sans que tu ne parles de nourriture.

Mel : Aka ! J’apprécie non ?

Je ne mangeais pas, c’est problème. Je mange aussi maintenant c’est affaire ?

Marc (avec une voix de fille) : Laisse-les parler copine. Ne les regarde pas. Tout ça c’est jalousie ooh !

Ce qui nous arracha à tous un rire.

 

Pour vous rendre au Bab’s dock, prenez la route des pêches, à une dizaine ou douzaine de kilomètres de Cotonou, après le restaurant Wado, le poste de police frontière, les paillotes des expatriés, vous tournez à droite au niveau des jardins Helvetia. Une fois la voiture garée au parking, vous montez à bord d'un joli bateau à moteur en bois qui vous fait traverser la mangrove. Vous naviguez au milieu des racines qui en saison des pluies sont pratiquement entièrement submergées. Attention aux branches d'arbre lorsque le bateau va un peu vite ! Une fois la mangrove traversée, le lac s'ouvre à vous, où presque aucune habitation ne vient gâcher la beauté du paysage.

Au loin vous apercevez le ponton du Bab's Dock. Des serveurs viennent vous accueillir au quai lorsque vous amarrez.

Le Bab's Dock offre un service de restauration sur son ponton. Vous pouvez y déguster des brochettes de poulet/ananas, gambas grillées, bar braisée, hamburger ou autre à table ou sur les transats du ponton. Des matelas et parasols sont à disposition pour une petite sieste de fin de repas. Le bar central offre un large choix de liqueurs, d'alcools fort, de vins et de bières.

 

On y trouve aussi une aire de jeux et un mini zoo où on peut voir des ânes, des singes, des tortues, des margouillats et même un crocodile.

 

Nous ne nous sommes pas fait prier pour faire une baignade dans le Lac. Des kayaks et un voilier sont également mis à disposition, ainsi qu'une aire de beach-volley.

 

Il est également possible de dormir sur place dans les petits bungalows mis à disposition. Dans la maison principale, la salle à manger reste ouverte aux invités et propose de nombreux jeux de société.

 

Nous étions encore en train de parler de cette journée au Bab’s dock quand un asiatique s’est approché de nous.

L’asiatique dans un français approximatif.

Lui : Bonsoir mesdames et messieurs.

Nous : Bonsoir !

Lui : Excusez-moi madame mais je crois que je vous connais. Are you Ainara WILSON ? (êtes-vous Ainara WILSON ?)

Moi : Yes ! I am. But i don’t think i know you. (Oui c’est moi. mais je ne pense pas vous connaitre).

Lui : My apologise. I am Li LIU-YANG. LIU-YANG’s son. I think you are working together. (Excusez-moi. Je m’appelle Li LIU-YANG. Je suis le fils de LIU-YANG. Je pense que vous travaillez ensemble).

Moi : Nice to meet you Li. Let me introduce to you my   fiancé Edmund and our friends. (Ravie de vous connaitre Li. Laissez-moi vous présenter mon fiancé Edmund et nos amis.)

Lui : Oh Mr Edmund you have a such talentuous fiancée. Nice to meet you. (Oh M. Edmund vous avez une fiancée très talentueuse. Je suis enchanté de vous connaitre)

Edmund : Thank you. It’s also a pleasure. (Merci. C’est aussi un plaisir.)

Lui : Please let me invite your friends and you to my table. I am with some friends. (Je vous en prie laissez-moi vous inviter vos amis et vous à ma table. Je suis avec des amis.)

Edmund : Sorry. May be another time. We are on our way. (Désolé. Ce sera peut-être pour une autre fois. Nous étions sur le point de partir).

Lui : That’s all right. Ainara can we talk bussiness for a minute ? (D’accord. Ainara pouvons-nous parler affaires un moment ?)

Moi : Excuse-me but i can’t. As you can see i am with my friends. (Excusez-moi mais je ne peux pas. Comme vous pouvez le voir, je suis avec mes amis).

Lui : May be tomorow ? (Peut-être demain ?)

Moi : We are returning at Lomé tomorrow.

Let’s meet there.

I think we have already a meeting in the week with my team and your father’s team. (Nous retournons à Lomé demain. Retrouvons-nous là-bas. Je pense que nous avons d’ailleurs rendez-vous dans la semaine avec mon équipe et celle de votre père.)

 

Lui : I will check my agenda. Thank you for your time. (Je vérifierai mon agenda. Merci de m’avoir accordé votre temps.)

Me : Have a good evening. (Passez une bonne soirée.)

Lui : Same to you. (Vous aussi).

Et il s’en va.

 

Orlane : C’est moi seule qui ai trouvé louche le fait qu’il veuille absolument parler affaires ce soir ?

Edmund : Tu n’es pas la seule.

Marc : Regardez ceux qui sont à sa table. Le visage de celui qui est à sa droite me dit quelque chose.

Edmund : Heureusement que tu as dit non chérie.

Moi : Je suis sensée être en congés donc pas de boulot ! En plus c’est avec son père que je traite. Pas avec lui. Ça n’aurait pas été professionnel de ma part d’accepter.

Orlane : C’est quand même bizarre.

Marc : Guillaume tu te souviens la dernière affaire que nous avons plaidée avant qu’on ne vienne ici ?

Guillaume : Et comment ! La dernière fois que nous avons été adversaires.

Marc : Regarde le monsieur à droite du Li. Son visage ne te dit rien ?

Guillaume : Maintenant que tu le dis, on dirait que c’est le témoin qui avait disparu.

Marc : C’est aussi ce que je me disais.

Guillaume : Ce qui voudrait dire que le Li pourrait tremper dans des affaires louches…

Ainara je te conseille d’être vraiment prudente avec ton partenaire. Ça ne me dit vraiment rien qui vaille.

Moi : C’est la première fois que je vois le Li en question. Tous mes contrats sont avec son père et il est tout ce qu’il y a d’intègre.

Marc : Fais gaffe quand même.

Moi : Merci.

Orlane : Le Li a plombé l’ambiance. Levons le camp d’ici.

Edmund : Je règle la note et on y va.

Guillaume : Non. Laissez-moi gérer. Je vous retrouve à la voiture.

Marc : On se fait un Cotonou by night ?

Moi : Pourquoi pas ? C’est notre dernière soirée après tout.

 

C’est sur ce que nous sommes partis du Shamiana pour une ballade dans Cotonou.

Jumelles de cœur