CHAPITRE 64: DIEU MÊME EST CONTRE.

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

CHAPITRE 64: DIEU MÊME EST CONTRE .

**LOYD MBAZOGHO**

J’arrive au 9 et je gare hors du portail de mes parents. Je reste pendant plusieurs minutes assis à l’intérieur de ma voiture en me demandant comment cette réunion va se passer puis je finis par descendre après avoir longuement soupiré. J’ai de fortes migraines et le visage légèrement enflé et rougis par les coups de la veille. J’ai également mal au bas du dos car je crois avoir reçu un choc quand Arsène m’a plaqué contre le mur mais j’ai préféré d’abord venir ici avant d’aller à l’hôpital. J’ai voulu sonner mais je me suis rendu compte que le portillon était ouvert alors je suis rentré dans la concession et Clément était assis dans un coin, nos regards se sont croisés et il a détourné le sien avant de se lever pour partir derrière la maison sans pour autant me saluer. Je me suis dit certainement ses parents lui ont interdit de me parler. J’ai continué mon chemin jusqu’à la maison et à peine je suis rentré que maman est venue me tirer par le t-shirt pour me bousculer avant de me gifler au visage sans que je ne réagisse.

Maman : Toi là tu n’as pas dit que tu étais un sorcier ? Ce n’est pas toi qui a hérité du vampire des parents de ton père ? Ce n’est pas toi ?

Moi : (Silence) 

Maman : (Me donnant une autre gifle sur le visage) Toi tu es même venu de quel côté ? Tu es sûr que tu es normal ? L’enfant de ta sœur ? Avec toutes les femmes qu’il y a dehors ici c’est la petite fille là que tu as vu ? Loyd c’est sur l’enfant des gens que tu as mis ton vampire ?

Ya Léandre : C’est la vérité cette histoire Loyd ? Tu couches la fille de Leslie ?

Moi : (Silence)

Maman : C’est la vérité, Lauria m’a dit hier que y a les vidéos, tu n’as pas vu les photos sur votre affaire de Facebook là ? Et en plus Arsène et Leslie sont allés les trouver dans la maison de l’enfant hier soir et il était en train de faire son vampire sur l’enfant des gens 

Ya Léandre : (Me regardant avec mépris) Tu es un grand sorcier. Donc on te confie nos enfants et c’est ce que tu leur fais dans le secret ? Tu couches ta propre nièce ? Ce sont les femmes qui manquent ? 

Maman : Il faut bien lui demander. Parce que si ça c’est pas la sorcellerie je ne sais pas comment il faut appeler ça. On a parlé ici l’affaire des femmes sur l’enfant là, il a crié sur les gens donc c’était pour violer sa propre nièce.

Papa : (Me regardant indigné) Comment tu as pu faire une chose pareille Loyd ?

Moi : Parce que je l’aime papa.

Ya Leslie : (Rentrant dans la maison avec Lauria et Princy, lançant sa bouteille d’eau minérale sur moi) Tu aimes qui espèce de chien ? ( Courant vers moi pour me mettre une série de gifles sur le corps qui m’a fait reculer) Tu aimes qui sorcier, criminel, démon, tu es le fils du diable. 

Maman s’est jointe à elle pour me taper et j’ai encaissé sans réagir jusqu’à ce que Princy et Ya Léandre les retirent et les éloignent de moi.

Papa : Svp calmez vous.

Maman : Calmez comment ? Vous trouvez que ce qu’il a fait à l’enfant de sa sœur est normal ?

Ya Leslie : (Essayant de se détacher de Princy) Ne me demandez pas de me calmer ce criminel a abusé de mon enfant jusqu’au point où il lui a fait croire que c’était une chose normale et que c’était de l’amour. Il est parti m’envouter l’enfant dans je ne sais quelle secte pour manger son esprit et voler ses grâces. Ce chien m’exploite l’enfant spirituellement pour avoir des promotions alors ne me demandez pas de me calmer.

Papa : On comprend ta colère Leslie mais ce que tu fais là ne résoudra rien, tu vas simplement le tuer.

Ya Leslie : Qu’il meurt je m’en fouts. Si je savais même qu’en élevant ce sorcier, c’est ce qu’il allait venir me faire, je l’aurais laissé crevé comme un rat. Je regrette même pourquoi les MEZUI et autres ne l’avaient pas tué à l’époque. Il aurait mieux fait de mourir. Mais crois moi Loyd je t’assure que je te ferai enfermer et tu mourras en prison chien. Mfoula a emmené tous ses enfants à la clinique aujourd’hui et si jamais tu as fait ça à mes autres enfants, je verrai mon homonyme je vais te poignarder et couper ton sale bangala là pour le donner aux chiens. 

Elle a ramassé son sac qui était tombé.

Ya Leslie : On s’en va Lauria. Clément est où ?

 Clément : (Devant la porte) Je suis là.

Ya Leslie : On s’en va à l’hôpital. Ludo appelle moi tes enfants et tu leur demandes de me suivre. Même les bébés, on ne sait pas depuis combien de temps ce malade nous touche les enfants en cachette. 

Elle est sortie avec Lauria et Princy en prenant Clément par la main. La femme de ya Léandre les a suivis avec son bébé.

Ya Ludovic : J’espère pour toi que ces tests seront négatifs Loyd sinon crois moi, ce n’est pas seulement Leslie qui va te tuer. 

Il a pris son téléphone et est sorti avec ya Léandre.

Maman : (Me poussant vers la sortie) Sors de ma maison enfant maudit et ne remets plus jamais tes pieds ici. Tu peux considérer que tu n’as plus de parents, sorcier, criminel. Sors.

Elle m’a poussé hors de la maison et j’ai fini par partir monter dans ma voiture.

Maman : (Devant le portail) Ne reviens plus jamais ici car pour nous tu es mort. Démon. 

Elle a claqué le portail pendant que les gens regardaient dans ma direction. J’ai démarré et je suis parti avant de m’arrêter plus loin car mes mains tremblaient et mes bras étaient griffés de partout. Ma douleur dans le dos s’était accentuée alors j’ai repris le volant et je me suis rendu à l’hôpital militaire pour faire des examens. Les urgentistes que j’ai trouvés m’ont regardé avec insistance avant de se chuchoter des choses, il ne faisait aucun doute qu’ils avaient vus l’article sur Facebook. J’ai dit que j’avais besoin d’être examiné car je ressentais des douleurs dans la tête et le dos suite à plusieurs coups que j’avais reçus. On m’a demandé d’aller régler les formalités et venir attendre. On m’a fait patienter une trentaine de minutes à la caisse puis 3h aux urgences à attendre que l’on me prenne en vain. Les gens sont venus et sont passés devant moi sans qu’on ne me prenne. J’ai fait 4 tours pour voir ce qui se passait, les trois premières fois ils m’ont dit être occupés et la dernière une m’a répondu que je savais abuser des enfants mais pas supporter la douleur que j’infligeais aux autres. Je les ai regardés et je suis simplement sorti pour partir et j’ai croisé maman Myrna à l’entrée.

Maman Myrna : (Voyant mon état) Mon Dieu Loyd (Me retenant de tomber car j’avais le vertige) Ça va ? 

Moi : Oui maman, j’essaie juste de retourner à ma voiture.

Maman Myrna : Mais tu ne peux pas conduire dans cet état. Ton visage est enflé et cette blessure sur ton front doit être traitée car elle saigne. Regarde comment tu es tout rouge et tes veines sont dehors. Tu as vu un médecin ?

Moi : Je voulais le faire mais ils ont dit être occupés (Lui montrant les papiers) J’avais même déjà payé mais j’ai dû partir vu qu’ils sont tous occupés.

Maman Myrna : Comment ça ? Donne moi ces papiers et viens avec moi.

Elle m’a aidé à retourner jusqu’aux urgences et a demandé pourquoi je n’avais pas été reçu alors que j’avais accompli toutes les formalités.

L’un : Il n’a pas voulu patienter.

Maman Myrna :Et comment expliquez vous qu’un patient qui vient aux urgences à midi n’ait pas encore été reçus jusqu’à 15h ?

Eux : (Silence)

Maman Myrna : Est-ce ainsi que vous travaillez dans ce service ?

Eux : (Silence)

Maman Myrna : Un rapport sera effectué sur cette équipe tout à l’heure.

Ils ont écarquillé les yeux et les bouches de surprise.

Maman Myrna : Loyd assieds-toi là et j’irai personnellement chercher l’urgentiste en chef qui s’occupera de toi et écoutera ensuite les raisons pour lesquelles depuis 3h de temps un patient n’a pas encore été traité. 

Maman Myrna a sorti son téléphone et a appelé le médecin en question qui s’est pointé 5 minutes après et s’est occupé de moi. On m’a fait un scanner de la tête et du dos où je disais avoir beaucoup plus mal et avoir reçu des coups répétés d’objets en plus d’avoir été violemment plaqué contre un mur. Les examens n’ont rien révélé de grave. On m’a fait un pansement sur le front, une injection et un massage du dos avant de me prescrire des médicaments à acheter pour calmer les douleurs. Il est parti en me laissant avec maman Myrna dans une salle.

Maman Myrna : Tu vas rester ici quelques minutes le temps que l’injection fasse son effet. Gloire soit rendue au Seigneur qui n’a pas permis que tu aies un plus grand choc.

Moi : (Petite voix) Amen. 

Son téléphone a sonné et elle a décroché pour parler avec quelqu’un à qui elle donnait des directives avant de raccrocher. Elle a fouillé son sac et m’a tendu une petite clé USB.

Maman Myrna : C’est la vidéo de toi qui a été projetée à l’église hier soir. Je l’ai récupérée avec la régie. Nous ne savons toujours pas l’identité de la personne qui a déposé ça là-bas en disant que c’était sur instruction du pasteur mais nous allons finir par la trouver.

Moi : (Prenant la clé) Merci. 

Depuis qu’on s’est croisé devant l’hôpital, je n’ai pas pu la regarder dans les yeux car j’avais honte et également peur de voir le jugement dans son regard mais j’ai fini quand même par lui poser la question qui me presse depuis que l’on s’est vu. 

Moi : (Hésitant) Vous, vous pensez aussi que je suis un monstre ?

Maman Myrna : (Après m’avoir fixé pendant un moment) Je ne pense rien de toi Loyd. Je connais les liens qui vous lient ou non à tous et toi aussi. Je pense que tu dois avoir pesé le pour et le contre pour faire ce que tu as fait et tu as très certainement tes raisons d’en être arrivé là. Je suis suffisamment mature et je te pense te connaître assez pour savoir que tu as été victime de diffamation pour entacher ta réputation et crois moi je sais ce que c’est d’en faire les frais et encore plus de voir son intimité ainsi exposée. Je sais ce que c’est d’être pointé du doigt à tous les coins des carrefours et par la même occasion perdre des êtres qui nous sont chers. Parce que je suis moi-même passé par là, je ne porterai jamais un jugement sur une personne qui traverse cette épreuve. Je ne te dirai pas si ce que tu as fait est bien ou mal la question que je vais te poser et tu dois te poser à toi-même est ‘’est-ce que cela en vaut la peine ? Et est ce que tu es heureux ainsi ?’’ Là est la vraie question. 

Moi : (Silence)

Maman Myrna : Toi seul a la réponse à cette question. Je vais rapidement prier pour toi car je vais m’en aller, j’ai une intervention au bloc dans quelques minutes. 

Moi : D’accord. 

Elle a prié pour moi et est partie. 20 minutes plus tard on m’a libéré et j’allais beaucoup mieux. Je suis encore allé faire 1h de temps dans ma voiture puis j’ai démarré et je me suis arrêté en pharmacie pour prendre les médicaments après je suis parti chez Lucrèce qui m’avait appelé à plusieurs reprises et laissé des messages, le dernier m’informant qu’elle était rentrée à la maison. Je suis allé la trouver en train de pleurer assise parterre et dès qu’elle m’a vu, elle s’est levée et est venue me faire un câlin. Mon corps me faisait encore mal mais j’ai pris sur moi pour ne rien laisser paraître.

Lucrèce : (Regardant les traces sur mon visage et les bras) Qu’est-ce qui s’est passé ?

Moi : Rien de grave, raconte moi plutôt ce qui s’est passé au fromager.

Lucrèce : (Allant s’asseoir sur le fauteuil) Je n’ai pas pu parler avec papa car quand j’arrivais, il sortait du portail avec les enfants pour aller à la clinique faire des tests parce qu’ils croient que tu as également fait ça aux enfants. J’ai essayé de parler avec maman pour lui expliquer ce qu’il en est mais elle n’a pas écouté et pense que j’ai été envoûtée par toi. Ils ont lu ce fichu article qui dit des mensonges et ils croient que c’est la vérité. (Coulant des larmes) Maman m’a interdit de te revoir et ne veut plus qu’il y ait un quelconque contact entre nous sinon elle coupera les ponts avec moi. Je dois en quelque sorte choisir entre toi et eux mais je ne peux pas faire ça. Ils sont ma famille et toi l’homme que j’aime, je ne pourrai jamais choisir entre vous deux, c’est impossible (posant sa tête sur mon torse) Je ne peux pas faire ça.

Moi : Tu n’auras pas à le faire, nous n’allons pas continuer.

Lucrèce : (Se détachant pour me regarder) Qu’est-ce que tu veux dire ?

Moi : Que nous allons arrêter cette relation.

Elle me regarde avec les grands yeux.

Moi : Ça n’en vaut pas la peine.

Lucrèce : C’est une blague n’est-ce pas ?

Moi : (Me levant) Non ce n’est pas une blague Lucrèce. Je ne souhaite plus continuer cette histoire avec toi, je ne vois plus aucun intérêt maintenant que j’ai été démasqué. Mon bénéfice reposait sur le fait que cette relation soit secrète maintenant je ne tirerai plus rien de toi.

Lucrèce : Arrête Loyd.

Moi : Je suis un sectaire Lucrèce et

Lucrèce : (Se levant pour me retourner afin que je la regarde) J’ai dit d’arrêter ce que tu veux faire, ça ne marchera pas avec moi, tu ne pourras jamais me faire croire à ça.

Moi : C’est dur à croire mais c’est la vérité Lucrèce. Si je me suis intéressé à toi c’était uniquement pour exploiter ce que tu avais en toi. Je savais que tu allais rapidement me permettre d’accéder à la richesse alors je me suis intéressé à toi, j’ai joué le jeu toute ces années parce que le bénéfice était grand alors je t’ai fait croire que je t’aimais, que tu étais spéciale pour moi et tout ce que j’ai pu te dire dans le but de te garder pour moi, afin que tu n’ailles jamais ailleurs et que je puisse correctement t’exploiter pour m’enrichir.

Lucrèce : (Essuyant une larme) Tu as fini ?

Moi : Oui. Je tenais à ce que tu le saches afin que tu ne penses pas qu’il y ait réellement existé quelque chose entre nous. Tu as tout intérêt à retourner chez Arsène et Leslie qui t’ont sorti de la crasse dans laquelle tu baignais car eux ils ont eu un réel intérêt pour toi. 

Lucrèce : (Coulant des larmes) Tu pourras dire ce que tu voudras Loyd mais moi je sais qui tu es.

Moi : Tu crois le savoir 

Lucrèce : Je sais qui tu es Loyd. Même si on venait me montrer une vidéo de toi dans une secte, je ne croirai jamais. Tu peux essayer de me blesser avec tes propos mais ça ne marchera pas Loyd. Je te connais, je sais qui tu es Loyd, je sais qui est l’homme à qui j’ai donné mon cœur, je connais la personne avec qui j’ai partagé mes joies et mes peines ces dernières années (Prenant ma main dans la sienne) et avec qui j’ai décidé de faire ma vie, je te connais.

Moi : (Esquissant un faible sourire) Jérôme et Lucia aussi pensaient connaître leurs partenaires mais pourtant. Ariane a trompé Jérôme pendant 2 ans pendant qu’ils dormaient sur le même lit et Bhernie n’a pas hésité à prendre une deuxième femme pour lui faire des enfants. (Retirant ma main de la sienne) Tu crois me connaître Lucrèce et c’est cette naïveté que j’ai aimé et exploité toutes ces années. Réfléchis 2 minutes avec ton cerveau, si tu en as un, qu’est-ce qu’un adulte de 27 ans regarderait chez une gamine de 16 ans ? Tu penses vraiment que c’était de l’amour ?

 Lucrèce : (Coulant des larmes, silence)

Moi : Avec toutes les vraies femmes qui me tournaient autour ? C’est chez toi que je serais venu chercher un soi disant amour ? Si tu es un tout petit peu intelligente, tu sauras que non. Alors réveille toi vite de ce rêve pendant qu’il est encore temps et retourne très vite chez tes parents qui ont réellement quelque chose à faire de toi car vois tu maintenant que cette histoire a été découverte, tu ne me sers plus à rien.

Lucrèce : (Pleurant en silence)

Moi : Adieu Lucrèce.

Je me suis retourné pour me diriger vers la porte.

Lucrèce : (Les pleurs dans la voix) Loyd.

Moi : (Silence)

Lucrèce : Loyd stp ne fait pas ça. Loyi reviens, nous allons trouver une autre solution à ce problème. 

Je suis arrivé à la porte et je l’ai ouverte. Elle a essayé de venir vers moi mais elle a marqué un arrêt en posant sa main sur son ventre.

Lucrèce : Aïe, mon bébé !

Moi : (M’arrêtant pour la regarder interpellé) Quel bébé ?

Lucrèce : (Se pliant en deux en grimaçant de douleur) Notre bébé Loyd, je suis enceinte et sur le point de le perdre. Stp emmène moi à l’hôpital. 

Je me suis précipité vers elle et l’ai soulevée malgré toutes les douleurs que je ressentais. Je l’ai conduite dans ma voiture et je suis monté. J’ai ouvert le portail puis j’ai démarré en trombe pour la clinique la plus proche. Elle était assise à côté de moi et elle pleurait. À un moment, elle a mis la main entre ses jambes et en la ressortant, nous y avons vu du sang.

Lucrèce : (Pleurant davantage) Non, non, non, pas ça seigneur, ne m’enlève pas mon bébé, je t’en supplie.

J’ai accéléré et nous sommes arrivés à la clinique, je suis descendu et l’ai soulevée pour rentrer avec elle dans la structure. 

Moi : Svp aidez moi.

Un médecin : Qu’y a-t-il ?

Moi : Elle est enceinte et je crois qu’elle est en train de faire une fausse couche.

Lui : Venez rapidement.

Je l’ai suivi dans une salle où on m’a demandé de la déposer sur le lit puis on m’a demandé de sortir pour aller remplir les formalités. Je suis sorti stressé comme jamais et je me suis passé les deux mains sur la tête. Je suis allé me renseigner à l’accueil et on m’a dit quoi faire puis on m’a demandé de patienter. Je l’ai fait pendant je ne sais combien de temps en priant le Seigneur afin qu’ils soient tous les deux préservés. Au bout de je ne sais plus combien de temps, le médecin qui l’a reçue est venu vers moi.

Lui : Vous êtes un parent de la jeune femme que vous avez emmené ?

Moi : Oui, je suis son petit ami et le père du bébé.

Lui : Votre amie a subi un gros stress qui a déclenché le travail avant le temps, la grossesse étant encore au stade embryonnaire, n’a pas pu résister malheureusement, il a été expulsé. Elle a fait une fausse couche.

Je me suis assis sur le long banc qui était derrière moi et me suis attrapé le front.

Lui : Je suis vraiment désolé monsieur.

Moi : Merci. Elle, elle va bien ?

Lui : Oui, nous l’avons mise sous perfusion et installée dans une chambre.

Moi : Vous lui avez dit pour la grossesse ?

Lui : Oui, elle le sait. Elle doit sans aucun doute avoir besoin de vous pour la consoler.

Moi : Elle va passer la nuit ici ?

Lui : Nous allons la garder en observation cette nuit et elle sortira demain matin.

Moi : D’accord.

Lui : Vous voulez bien me suivre ?

Moi : Ok.

Je me suis levé et je l’ai suivi jusqu’à la chambre de Lucrèce, elle était toute seule et regardait sur le côté. Elle a fini par me regarder et le médecin m’a fait un signe de tête avant de s’en aller. Nous sommes restés à nous regarder en silence et j’ai mis mes mains en poche.

Moi : Ce n’est pas plus mal que cette grossesse ait été arrêtée à temps car cela aurait été très embarrassant d’avoir un enfant avec toi. Heureusement Dieu même ne l’a pas voulue et était contre ça. Ne t’inquiètes pas, tu es jeune et tu auras très certainement l’occasion d’avoir d’autres enfants avec quelqu’un d’autre et tu oublieras très vite la perte de celui-ci.

Lucrèce : (Pleurant) C’était notre bébé Loyi.

Moi : Ce n’était pas grand-chose juste un petit embryon de rien du tout qui est sorti et qui d’ailleurs n’aurait jamais dû rentrer.

Lucrèce : Tu n’as pas besoin d’être méchant.

Moi : Peu importe. Je vais y aller. Prends bien soin de toi et surtout bonne chance.

Lucrèce : (Essayant de se redresser) Loyi stp ne part pas, j’ai besoin de toi à mes côtés.

Moi : Je suis navré mais ce ne sera pas possible. J’ai des choses plus importantes à faire. 

Je me suis retourné et j’ai attrapé la poignée de la porte. 

Moi : ils m’ont dit que tu vas passer la nuit ici, dans tous cas, c’est déjà payé. Adieu Lucrèce.

J’ai ouvert la porte et je suis sorti. Je me suis adossé le long du couloir et j’ai laissé libre cours à mes larmes. Les gens qui passaient se sont mis à me regarder alors j’ai essayé de me reprendre. J’ai essuyé mes larmes, me suis redressé et j’ai continué ma route jusqu’à la voiture. Je suis monté, j’ai récupéré mon téléphone et j’ai appelé Lucia.

«Lucia : (La voix enrouée) Allô ? »

 « Moi : Bonsoir Lucia et excuse moi de te déranger à pareille heure. »

«Lucia : Ce n’est pas grave. Que veux-tu ? »

 «Moi : Lucrèce est hospitalisée à la clinique x. »

 « Lucia : (Inquiète) Quoi ? Mais pourquoi ? »

« Moi : Je ne peux pas te l’expliquer au téléphone. Tu peux stp venir ? »

« Lucia : J’arrive tout de suite. »

 « Moi : Quand tu viendras, renseigne toi à l’accueil en demandant son nom, ils vont t’indiquer sa salle mais sinon c’est la n°2. »

« Lucia : J’ai compris. »

« Moi : Ok, merci. »

Clic ! J’ai rangé mon téléphone et je suis resté là à attendre. Comme j’avais une bouteille d’eau dans la voiture, j’ai profité à boire les médicaments. Marwane a essayé de me joindre mais je n’ai pas pris. Lucia est arrivée 20 minutes après et est rentrée dans la structure. J’ai passé la nuit assis dans ma voiture et autour de 8h elles sont toutes les deux sorties devant moi pour monter dans la voiture de Lucia qui a démarré de suite. Lorsqu’elles sont parties, j’ai démarré à mon tour et je suis rentré chez moi…






L'AMOUR SUFFIT-IL? T...