Chapitre 7

Ecrit par Lady_miinash21

Kayni Gueye 


Je me fesais du soucis pour rien, du moins c'est ce que je croyais.

C'est ce que je croyais parce que les trois mois qui ont suivi mon mariage, je vivais normalement. 


J'avais validé mon année scolaire avec une bonne moyenne et le premier rang de la classe comme d'habitude. J'étais contente et déterminée à redoubler d'efforts pour le bac qui m'attendait l'année prochaine. 


Quand j'ai annoncé la nouvelle à mon mari c'est sans grand enthousiasme qu'il m'a répondu « c'est bien ! » avant de continuer son chemin. Il devenait de plus en plus bizarre au fil du temps mais j'en perdis pas pour autant mon sourire surtout après avoir parlé à mes parents, Abdou et Awa. 

Il m'ont félicité et m'ont encouragé pour le reste à venir. J'étais boostée et prête à affronter la Terminale, ce terminus du cursus scolaire, (original non). 


Aujourd'hui arès le déjeuner, je voulais rendre visite à mes parents, ils me manquaient trop. Je ne suis partie les voir que deux fois depuis mon mariage et ma dernière visite remonte d'il y a un mois. Je ne suis jamais rester aussi longtemps sans les voir, bien qu'on parlait souvent au téléphone. Ils me manquent beaucoup. 


Comme mon mari n'était pas encore rentré du travail, j'ai décidé de l'attendre pour lui servir son déjeuner et lui demander l'autorisation. 


C'est vers 16h et demie que j'entends sa voiture se garer. Il entre dans la maison, le visage en feu, il semble tellement en colère que je n'ose même pas lui parler. On voit carrément la veine de son front ressortir, j'en ai même peur. Il a tracé son chemin et est monté. Je crois que la visite chez mes parents est perdue d'avance.


Je monte dans ma chambre me changé parce que oui, je m'étais déjà préparé, pour ne pas perdre de temps mais bon... Je troque ma robe de soie contre une jupe et un débardeur, et redescend préparer le repas de monsieur. 


J'entre dans la cuisine et commençe à réchauffer la sauce. Au moment où je déposais les couverts sur le plateau, je sentis une odeur bizarre puis des mains chaudes se loger aux creux de mes reins, j'ai sursauté de peur en me retournant pour découvrir le visage d'Ismaïla en sueur, il me regardait bizarrement et bavait limite. Terrorisée par son regard, je voulu me détacher mais il m'aggripa fermement les bras.


-Lâche moi s'il te plait, dis-je sur un ton suppliant, mais il ne m'écoutait pas, comme si il était dans un autre monde.


Je me débattais de toutes mes forces, mais c'est clair que je ne fesais pas le poids face à lui. Je commençais à avoir peur surtout lorsqu'il a ouvert la fermeture éclair de ma jupe, 


-Mais lâche moi, qu'est-ce que tu fais ? Ne me touche pas, lâche moi, criais je en me débattant sans succès. 


Soudain il me souleva par dessus son épaule, j'émit un hoquet de surprise et mes larmes qui pointaient, tombèrent. Je criais mais il ne m'écoutais pas ma voix résonnait dans la maison puisqu'il n'y avait personne. 

Il se dirigea dans la chambre d'amis en titubant un peu avant de me jeter  sur le lit, puis il me fixa. Je le suppliait du regard mais le sien était tellement noir de je ne sais quoi, un regard que je ne pouvais déchiffrer. C'est lorsqu'il se mit sur moi et m'enleva ma jupe que j'ai vraiment réalisé ce qui allait se passer. 


-Non non s'il te plaît non ne fait pas ça, je t'en supplie, n...


BAM


-Hé ferme...ta putain de gueule, tais-toi, me cria t'il avant d'enchaîner avec deux autres gifles.


Je pleurais et criais mais mes forces me lâchaient peu à peu. Ma tête tournait et je commençais à avoir des vertiges. Tout à coup je sentis une déchirure au niveau de mon bas ventre.


-AHHHHHHHHHH 


Je sentis un liquide chaud coulé entre mes cuisses puis mes yeux se fermèrent.


                  Black hole






   Ismaïla Junior Sy


Dieu sait que je ne suis pas dans mon état normal, c'est comme si une force surhumaine m'a obligé à faire ce que j'ai fais. 


Tout à commencer il y a un mois et demi quand j'ai retrouvé ma femme un soir endormie sur le canapé. Elle était tellement belle, en un instant je ne voyais plus le visage de Kayni mais la sienne, douce et éclatante. Je n'en croyais toujours pas mes yeux, je me suis donc rapproché de plus près pour la prendre dans mes bras mais le vibreur de mon téléphone me fit sursauter me sortant de ma léthargie. Ce n'était pas elle mais je ne voulais pas le croire, ma conscience ne voulais pas le croire, je préférais voir son visage dans celle de ma femme. Ce qui rendait la chose plus difficile c'est qu'elles ont les mêmes manières et le même sourire. Mais à chaque fois que je l'approchait, je me rétractais au dernier moment puisque la vérité était là bien clair, net et précis: ce n'était pas Leïla. 


Aujourd'hui je venais de perdre un contrat très important qui aurait pu élevé mon entreprise à un haut rang, à cause du connard qui leur servait de représentant et qui a jugé que ma société n'avait pas les critères adéquates pour s'allier à eux. Impulsif que je suis, je lui ai sauté au coup et il a payé les peaux cassés, mais ma colère ne s'était toujours pas dissipé.


Arrivé chez moi, j'ai repris mes mauvaises habitudes qui sont la cigarette et la bière. Je ne suis pas fier de me proclamer musulman et d'avoir recours à ces drogues mais ils m'apaisent et me rendent plus fort. Pourtant cela faisait bien longtemps que je ne l'ai utilisé plus mais aujourd'hui j'en avais besoin. 


Après avoir bu quatre bouteilles et fumer cinq clopes, j'ai arpenté les escaliers la tête dans un état second. J'avançais vers le jardin lorsque j'aperçu deux paires de boules bien rond et rebondi, mon instinct animal se réveilla de suite, mon esprit primitif me dictais désormais ce que je faisais. En deux pas, trois mouvements, je me collais à cette merveille.


La petite se débattait et criait mais sa voix résonnait comme un couinement d'oiseau dans mes oreilles. 


--Non non s'il te plaît non ne fait pas ça, je t'en supplie, n...


Elle commençait à me saouler je l'ai donc giflé pour qu'elle se taise avant de me satisfaire en elle. Lorsque je me suis retiré, j'ai vu que ses yeux étaient fermés et son corps ne bougeait plus j'en ai donc profité pour recommencer, c'est qu'elle est tellement bonne comme ma Leïla. Je prononçais son nom à chaque averse. 


Lorsque je me suis fatigué, je me suis endormi de l'autre côté en chantonnant le nom de ma déesse: Leïla. 




Chamboulé