Chapitre 7

Ecrit par Jojo D

Johanne

 

Un mois plus tard…

 

        Ca y est, je pense vraiment que je suis arrivé au stade finale de ma maladie parce qu’il faut vraiment que je sois à l’article de la mort pour organiser un diner avec Mme Pipelette pour marquer la fin de notre collaboration sur notre projet parce que nous sommes désormais partenaire en affaire. Ces un mois ont été très riche pour moi, j’ai eu la possibilité d’en apprendre beaucoup sur elle hormis son côté pipelette qui a failli m’envoyer à l’hosto à plusieurs reprise parce que pour vous dire vrai quand elle s’y mets, pas moyen de l’arrêter donc j’ai été obligé de sortir avec ma boite de médicament pour les maux de tête. Il y’a son côté grognon, quand elle a faim peu importe ce que vous êtes en train de faire elle laisse tout tombé et s’en va manger toujours assise a même le sol. J’ai aussi bien pu la voir travaillé, elle est très professionnelle et maitrise son sujet, a de nombreuses reprise j’ai essayé de la dupé juste pour voir si elle allait s’en rendre compte et sa réaction fut immédiate, elle est très méticuleuse et ne laisse rien passer ce qui me plait bien…

 

           Nous avons eu un mauvais départ et les aprioris que j’ai eus sur elle ce sont très vite envolé. Ce diner c’est non seulement pour nous féliciter d’avoir bien travaillé mais aussi pour excuser mon comportement des premiers jours. J’espère qu’elle sera très réceptive parce que c’est la première fois en 30 ans d’existence que j’organise un diner pareil pour une fille.  Incapable de le faire seul j’ai appelé une organisatrice d’évènement afin de m’aider qui au passage n’a pas arrêter de me draguer ouvertement. Comme je n’aime pas trop avoir du monde autour de moi j’ai décidé de faire ce diner a la terrasse de mon immeuble comme ça nous pourrions profiter de l’air frais et de l’animation de la ville et après on pourra descendre chez moi se détendre un peu avant que je la raccompagne chez elle. Qui dit diner, dit classe donc obliger de mettre une veste sous ma chemise a manche courte, tout est déjà prêt, je n’attends plus qu’elle…

 

Belinda

 

Jordanne : (m’aidant à me préparer) si on m’avait dit qu’après le bruit que tu m’as fait à propos de lui que tu serais entrain d’aller à un diner en amoureux avec lui je n’aurais pas cru…

Moi : ce n’est pas un diner en amoureux, il a dit que c’est juste pour bien boucler la fin de notre collaboration et célébrer le fait que nous soyons maintenant partenaire donc je prends ça comme un diner d’affaire…

Jordanne : prends-moi toujours pour une conne… Anyway, je sais que tu me caches des choses et je finirais par savoir de quoi il s’agit… Viens qu’on finisse de te préparer, faut pas que tu sois en retard à ton « diner d’affaires »…

 

        La fille ci est vraiment trop pointue, elle voit l’amour partout. Quelqu’un t’invite à diner pour célébrer votre collaboration Mme Eyoum elle est voit le romantisme dessus. En plus du peu que je connaisse de Johanne je sais qu’il ne fait pas dans les niaiseries mielleuses donc pas de risque que ce soit un truc romantique…  Qui dit diner, dit robe alors j’opte pour une pour une robe couleur crème a fine brettelle décolleté dans le dos qui m’arrive aux genoux avec une fente de côté, des sandales a talon ouvert et une pochette noir. Pour la coiffure Jordanne m’a fait un chignon simple, coté maquillage on a opté pour quelques chose de nude mis appart le smooky eye. La mise en beauté fini, quelques touches de parfums et je suis prête et surtout très satisfaite du rendu…

 

Jordanne : (me lorgnant) donc c’est pour un diner d’affaires que tu sapes comme ça ? Avoue qu’il te plait un petit peu… (dit-elle en me donnant un coup de coude)

Moi : (gênée) un tout petit peu… (Dis-je en regardant ailleurs)

Jordanne : (me regardant) toi tu connais ma philosophie alors tout ce que je peux te dire c’est de te lancer si et seulement si ce que tu ressens est réciproque…

Moi : ok…

 

      Une fois au salon je trouve maman et Roland entrain de visionné…

 

Maman : eh bien, ça ne rigole pas hein… (Souriant) tu es très belle ma chérie…

Moi : (lui rendant son sourire) merci maman…

Roland : (le visage grave) je peux savoir où tu vas habiller comme ça ?

Moi : (le regardant) arrêt tout de suite ce que tu essaie de faire Tchoumba…

Roland : (me regardant de haut en bas) je te pose une question et j’attends une réponse Tchoumba… (Dit-il sur le même ton)

 

[Ding…] ; Un message de Johanne signifiant que le chauffeur est déjà devant la maison…

 

Moi : (le regardant) eh bien tu ne l’auras pas… (À maman) je dois y aller, je m’en vais diner et je risque rentré tard ou dans le pire des cas passé la nuit dehors… (Dis-je dans le but de provoquer Roland)

Maman : ok ma chérie, passe une bonne soirée…

Roland : tu n’as même pas intérêt à passer la nuit dehors… (Dit-il menaçant)

 

        Je lui sors la langue et je sors, fait la bise à Jordanne et je m’en vais. Mon frère est quelqu’un de très protecteur de nature et ça s’est empiré quand il a su que j’étais atteinte de Mucoviscidose, pour lui, c’est lui qui devrait en être atteint vu qu’il est l’ainé. Je ne sais pas pourquoi mais il s’est toujours senti coupable de me voir souffrir alors que lui le grand frère se porte bien donc je comprends son comportement  même si parfois je trouve qu’il exagère…

 

        Travaillé pendant un mois avec Johanne fut une expérience des plus enrichissante. Au début j’étais très sceptique face notre collaboration mais au final tout c’est bien passer au point où on s’entendait plus ou moins bien. C’est toujours quelqu’un de très calme qui ne bavarde pas beaucoup donc moi je parlais pour nous deux. Bref c’était une bonne collaboration et je suis fière des résultats, vivement que ça se répète…

 

         Je ne sais toujours pas à quelle moment j’ai chuté de l’hostilité à l’attirance à l’égard de Johanne, d’aucun dirons qu’en un mois il peut se passe beaucoup de chose mais quand je regarde nos un mois je vois qu’il ne sait rien passer donc je dirais simplement que ce genre de sentiment ne se commande pas. D’abord même  je me fais des films pour rien parce que le mec ne me calcule pas… 

 

Moi : (au chauffeur) nous en avons encore pour longtemps ?

Chauffeur : (regardant le rétroviseur) non madame, nous y sommes presque…

Moi : on va ou au faite ?

Chauffeur : Mr. ma demander de ne rien vous dire… Désolé Mme…

Moi : pas grave…

 

      Quelques minutes plus tard il se gare devant un bel immeuble, sort et m’ouvre la portière. Nous entrons dans l’immeuble et je me rends compte qu’il ne s’agit pas d’un hôtel, pas le temps de poser de question que nous entrons déjà dans l’ascenseur direction le dernier niveau, une fois à la terrasse de l’immeuble je sors et l’ascenseur se referme derrière moi avec le chauffeur. Intrigué je m’avance histoire de voir la ville qui est très belle vue d’ici, je me tourne à droite et là, je le vois debout devant une table joliment dresser avec des bougies disposé de façon romantique vêtu de façon très chic comme d’habitude, je m’avance timidement vers lui tout en soutenant  son regard perçant sur moi, arrivé à sa hauteur nous continuons de nous regarder pendant quelques secondes encore avant qu’il ne bouge, vienne me prendre dans ces bras et me faire la bise…

 

Johanne : (me regardant) je suis heureux que tu sois venu Linda…

Moi : (le regardant) moi aussi…

 

         Nous nous regardons encore pendant quelques secondes dans lesquelles il me garde dans ces bras …

 

Johanne : tu trembles… Tu as froid ? (dit-il en retirant sa veste pour me la mettre)

 

        Je ne m’étais même pas rendu compte que je tremblais, je ne pense pas que ce soit seulement le froid qui me fait trembler, il y’a aussi le regard perçant qu’il pose sur moi qui me fait frissonner…  

 

Johanne : (posant sa main dans le creux de mon dos) aller viens t’assoir, le diner va refroidir… (Dit-il en m’aidant à m’installant)

Moi : (regardant autour de moi) c’est très joli, la vue est vraiment magnifique… (Dis-je en le regardant)

Johanne : contente que ça te plaise (dit-il le regard grave)

 

        Apres quelques minutes à savourer notre diner, il prend la parole…

 

Johanne : (me regardant) je sais que je n’ai pas été de très bonne compagnie et que mon comportement laissait a désiré et je tenais à m’excuser…

Moi : (souriant) tu es déjà tout pardonné ne t’inquiète pas…

Johanne : ok… Alors levons nos verres à notre collaboration réussie…

 

        Le dine ce poursuit dans une bonne ambiance, faut dire que le cadre y est pour quelques chose parce que c’est magnifique, pouvoir voir la ville tout en diner c’est juste trop beau. Il n’est certes pas très bavard et pour tout vous dire je commence à m’y faire et à apprécier ce côté calme, il ne bavarde beaucoup mais est très attentif et son regard, pardon venez dire à votre cousin de ne plus me regarder comme ça parce que ça me fait me sentir toute chose et je dois avouer que j’aime ce sentiment. Ca fait quelques secondes nous venons de finir le diner et afin d’échapper a son regard je perds dans la contemplation de la ville…

 

Johanne : et si on descendait ? L’air devient un peu trop frais…

Moi : ok…

 

       Je dis ok comme ça alors que je ne connais même pas ou il m’emmène hein, sa main dans le creux de mes reins nous entrons dans l’ascenseur, il me garde toujours auprès de lui pendant que nous descendons. L’ascenseur s’ouvre sur la porte d’un appartement qu’il ouvre, une fois à l’intérieur je me rends bien compte qu’il s’agit de son appartement ; c’est très sobre, des touches de noir et marron, c’est un peu trop fade et sans vie à mon gout, ce genre d’appartement mérite de la lumière mais bon ce n’est pas ma maison donc je m’abstiens de tout commentaire…

 

Johanne : (une fois que j’ai pris place) je t’apporte quelques choses à boire ?

Moi : (retirant mes talons) oui, du champagne si tu en as, je n’aime pas trop faire de mélange d’alcool, j’aime finir la soirée avec ce que j’ai commencé…

Johanne : et je trouve ça très raisonnable…

 

         Il revient avec la bouteille de champagne et nous discutons toujours dans la bonne ambiance. Je viens de lui poser une question a laquelle il tarde à répondre, me disant qu’il s’est peut être endormi assis je lève la tête vers lui et je constate qu’il ne dort pas mais qu’il est en train de me regarder, nos regards s’accrochent et comme toujours ça me déstabilise mais aujourd’hui c’est bien plus intense, comme s’il voulait me faire comprendre quelques chose, j’ai bien envie de tourner la tête afin d’y échapper mais j’y arrive pas…

 

Johanne : tu me plais… (Dit-il au bout d’un moment en me regardant)

 

        L’entendre me dire ça me fait direct baisser la tête de gêne, il pose les doigts sur mon menton afin de me faire relever la tête…

 

Johanne : ne baisse jamais les yeux devant moi, tu es la seul femme que je n’arrive pas à intimider et ça ne doit pas changer…

Moi : (soutenant à peine son regard) tu me plais aussi…

 

           Puis sans crier gare il baisse le visage près de mes lèvres, un peu trop près je dois dire, lèvres serrées je peine à respirer et je me contente de le fixer pendant qu’il caresse mes lèvres du regard, il raffermit la pression de ces mains sur mes joues et pose ces lèvres sur les miennes. D’abord perdu je le regarde faire pendant qu’il essaie de forcer le barrage de mes lèvres mais transporté d’une sensation nouvelle j’entrouvre la bouche afin de répondre a son baisser et sans perdre de temps il l’approfondi, d’abord doux mais qui devient très vite féroce. Mon cœur bat à toute allure et j’ai des fourmillements dans tout le corps. Je suis en train de savourer et de me laisser transporter par ce baisser quand soudain je ressens un vide, perdu et troubler, j’ouvre les yeux et je croise son regard sur le mien …

 

Johanne : il faut que je te raccompagne… (Dit-il la voix rauque)

Moi : (toujours étourdie à cause du baisser) ok …  

Je T'aime mais...