Chapitre 7: Leçons
Ecrit par stories of our lives
THE LAST CHILL
Chapitre 7
Prisca était paisiblement couchée sur son lit dans la salle de réanimation. Elle semblait si sereine et si douce on aurait dit qu'elle était endormie. Mais seuls les appareils sur lesquels elle etait branchée la maintenaient encore en vie. Il régnait un calme macabre dans le service, à quelques mètres les cris stridents de madame Welisane déchiraient le coeur du personnel de l'hôpital
Mme Welisane (en larmes): prisca je t'ai déjà refusé quoi??! Tu m'as dit hier que tu allais au CHILL c'est le CHILL ici Prisca?! Prisca c'est le chill ici? Ayoooooo'ba heeeeee....
Frère de prisca (abattu): maman calme toi s' il te plait
Mme Welisane (nouant le foulard autour de la hanche): je me calme comment Thierry?! Ta soeur nous a dit quoi en sortant hier? Thierry va chercher ta soeur à bonamoussadi ohhhhhhhh, priscaaaaa ohhhhhhhhh. L'année passée c'était ton père, aujourd'hui toi aussi?! Non je refuse ça!! Je dis que je refuse éééhhhhh
Frère de prisca (essayant de l'entraîner à l'extérieur ) : viens maman, nous sommes dans un hôpital
Mme Welisane (le poussant): ah laisse moi! J'attends ma fille! Binyó Tims'elē mbā mun'am ehhhhh!! Rendez la moi comme elle est sortie de chez moi! C'est ma seule fille, je ne lui ai jamais rien refusé! Je ne lui ai jamais rien refusé ohhh!
Le personnel médical était complètement abattu. Les patients et gardes malades assistaient au spectacle triste les larmes aux yeux.
Mme Welisane (le regard vide): Prisca ma fille, le sapin que as décoré est à la maison, je suis sortie très tôt le matin pour faire le marché, le ndolè t'attends à la cuisine. Comme tu es couchée ici là, qui va préparer?! Prisca tu disais que ton noel allait être différent cette année, c'est la différence là ici?! Je t'ai tout donné, tout permis, je vais encore dorloter qui Prisca...Mon bébé lève toi s' il te plait...
Madame Welisane était brisée et inconsolable. Elle n'arrivait pas à croire ce que les medecins disaient de sa fille. Depuis la mort de son mari, elle avait tout fait pour compenser la profonde douleur que sa fille portait en elle. Malgré ses moyens modestes, elle cédait à tous les caprices de sa fille. C'était sa façon à elle de l'aider à surmonter son chagrin et de lui montrer son amour de mère. Jamais elle ne blamait sa fille même lorsque celle ci avait tort, toujours prête à laisser sa fille transgresser les règles, du moment oû ça la rendait heureuse. Il se trouve donc que cet amour mal orienté et ce manque de rigueur avait mené sans fille dans le plus profond des gouffres. Quelques heures plus tôt elle avait vu sa fille sortir de la maison toute joyeuse "le chill de ce soir hein maman c'est la dimension, pas les faux trucs où on m'invite souvent là...". Si un seul instant elle s' était douté de ce qui allait se passer, elle n'aurait sans aucun doute jamais laissé sa seule fille partir.
Il fallait se faire une raison, Prisca n'était plus, les médecins disaient que son activité cérébrale s' était complètement éteinte et même si son coeur battait encore, ses poumons avaient cessé de fonctionner. Elle ne pouvait plus respirer toute seule, desormais maintenue à l'état vegetatif par ventilation artificielle .
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Le pick up double cabine de l' ESIR (équipe spéciale d'intervention rapide) venait de garer devant la résidence ANGOULA. Le portail était à moitié ouvert, l'inspecteur de police pris la tête de file, suivi de ses 6 éléments armés.
L'inspecteur (indiquant différentes directions): Mbarga et Yacoub vous prenez le dernier niveau, Nstama et Nsangou l'étage du milieu. Quand à vous deux, suivez moi...
Ils effectuèrent des fouilles minutieuses de la villa et découvrirent les cadavres de Bertrand, Liam et Jeremy. Puis il cassérent la porte de la cave et y pénétrèrent
L'inspecteur: Edimo, appelles le SAMU, je crois que celui ci est encore en vie.
Bruno était allongé sur le dos, tout nu, sa verge avait presque la taille de son bras
L'inspecteur (dépassé): qu'es ce qui a bien pu arriver à ce gamin?!!
Ils ouvrirent la trappe et découvrirent Rostand, Jonathan ainsi que les jumeaux eddard et Édouard accrochés au mur.
L'inspecteur: Que faites vous ici jeunes hommes?
Rostand: je ne sais inspecteur, moi je ne me souviens plus de rien.
L'inspecteur découvrait progressivement ce qui était arrivé à chacun, surpris du caractère surnaturel de la chose. Tout à coup il entendit Edimo l'interpeller:
Edimo: s'il vous plait inspecteur vous devez venir voir ça
L'inspecteur suivi son élément jusqu'a l'arrière de la villa, il y avait un coin où la terre avait été remuée.
L'inspecteur: retournes à la cave, il doit y avoir des pelles. Ramènes en deux et creusez moi ce sol!
Après quelques mètres de terre, ils tombèrent sur un coffre à jouets. Ils le sortirent et l'ouvrirent.
L'inspecteur (abasourdi): c'est pas possible! Des ossements humains!
Il sortit une paire de gants de sa poche et l'enfila. Dans le coffre il decouvrit un porte feuille avec les pièces d'identité d'une jeune fille: Kendra Annabel FEUTCHING...
Edimo: monsieur on dirait la jeune fille portée disparue l'année sur passée
L'inspecteur: tu en es sur?!
Edimo: oui inspecteur! C'était même passé au journal! Je me souviens très bien d'elle. Sa photo avait fait le tour de Facebook.
L'inspecteur: nous devons découvrir qui a fait ça! Sa famille pourra enfin faire son deuil...
L'ESIR embarqua les jeunes criminels à bord du pick up pour les interroger. Ils furent mis en garde à vue, en attendant les résultats de l'analyse des échantillons prélevés sur jenny. Ils trouvèrent dans la résidence les sacs de jenny et prisca contenant leurs pièces d'identité, mais aucune trace de Jessica.
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Jessica avançait à pas hésitants vers le portail, de l'autre côté, il y avait ses parents qui devaient être furieux! Elle poussa le portail et aperçu son père debout dans le salon.
Mr Tsakeng (se dirigeant vers jessica): va ramasser tes affaires dans ta chambre tu fous le camp de chez moi!! Je n' élève pas des prostituées! Allez dépêche toi!
Jess (se mettant à genoux): papa s' il te plait Je vais t'expliquer
Mr Tsakeng (furieux): il n'y a rien à expliquer sors de ma maison! C'est l'exemple que tu veux donner à ta petite soeur non?! Ce ne sera pas chez moi!
Mme Tsakeng (les rejoignant dans la cours): toi même tu sais que tu ne dois pas sortir après 18h...
Mr Tsakeng (à sa femme) : ce n'est pas l'education que tu leur donne? Tous les jours c'est Novelas, matin midi soir, et tu es surprise du résultat!
Mme Tsakeng: donc c'est Novelas qui a fait qu'elle sorte ce soir?!
Mr Tsakeng (qui commence à perdre patience): tu veux aussi la rejoindre?!
Ils faisaient tellement de rafut que le voisin d'à côté vint intervenir.
Le voisin: pa'a Dagobert pardon laisses comme ça!
Mr Tsakeng: monsieur reste en dehors de ça! Tu trouves ça normal qu'une fille de son âge sorte au milieu de la nuit sans prévenir personne?!
Le voisin: tu as raison de te mettre en colère, mais s' il te plait ne la mets pas dehors
Jessica couru à l'intérieur de la maison, laissant ainsi les adultes discuter...
Mr Tsakeng (tonnant) : elle va ou comme ça?!
Le voisin: laisse là norr pa'a?!
Mr Tsakeng: tout ça c'est leur maman! Au lieu de leur donner des conseils comme une mère doit le faire, elle passe son temps devant les telenovelas avec ses filles! Vous allez sortir de chez moi!
Le voisin: pa'a Dagobert calme toi non?! L'éducation des enfants n'est pas seulement l' affaire de la maman!
Mr Tsakeng: ce sont des filles, je suis censé leur dire quoi?! Elles savent qu'elles n'ont pas le droit de sortir après 18h , pas d'amitié avec des garçons, pas de snack, boîte de nuit ou lieu de débauche de toute sortes!! Tout ce que ma femme est censée faire c'est veiller à ce qu'elles respectent ces règles mais rien à faire, elle en est incapable!
Le voisin: ça vous arrive de discuter avec vos enfants?!
Mr Tsakeng (perplexe) : discuter comment?!
Le voisin (à madame Tsakeng): et vous, avez vous l'habitude de causer de sexualité avec vos filles?
Mme Tsakeng: sacrilège!!! Discuter de sexe avec des enfants comment?! Que ça a d'abord commencé ou?
Le voisin: si vous ne parlez pas de sexualité à vos enfants, à votre avis qui va le faire?!
Mr Tsakeng (détournant le regard) : à mon époque c'était un sujet tabou!!
Le voisin: tu as bien dit ton époque! De nos jours, avec les médias et les réseaux sociaux qui pervertisent la jeunesse, il vaut mieux prendre les choses en mains!
Mme Tsakeng: avec toutes les règles qu'on a établi là tu trouves que ce n'est pas assez?!
Le voisin: il ne suffit pas de mettre des interdictions! Les jeunes sont curieux, surtout à cet âge! Si tu leur interdis quelque chose sans Leur expliquer pourquoi, ils iront eux memes chercher leurs réponses. Et vous même vous voyez le résultat!
Mr Tsakeng (soupirant) : tu as raison voisin! Mais elle va d'abord écoper une punition bien appliquée.
Le voisin: bien entendu pa'a Dago! Ça lui apprendra aussi que chaque acte est suivi de conséquences. Mme Tsakeng vous devez être proche de vos filles, ça vous permettra de mieux les conseiller. Ce qui n'empêche pas que vous soyez rigoureuse! Vous savez pour avoir engendré 6 filles je sais combien leur éducation est délicate. Ne laissez pas les médias et les amis éduquer vos enfants, sinon avant que vous ne vous rendiez compte il sera trop tard. C'est bien d'être rigoureux, mais il faut aussi leur laisser une brèche pour qu'ils puissent vous poser leurs questions, leurs problèmes en toute quiétude. N'interdisez rien sans expliquer ce que ça entraine comme conséquence de le faire, sinon soyez surs qu'il iront expérimenter...
Mme Tsakeng: merci papa Nestor. Tu as parfaitement raison. J'avoue que j'ai par fois peur de leur parler de sexualité, je crains toujours qu'elles ne le voie comme une permission à la débauche.Mais vous venez de m'ouvrir les yeux. Parce que de toutes les façons les médias se chargent d'éduquer nos enfants et malheureusement aujourd'hui ils sont plutôt de nature à pervertir la jeunesse. A nous parents de canaliser nos enfants pour qu'ils ne s' égarent pas.
Le voisin: Tu as tout compris!! il ne me reste plus qu'à vous souhaiter de joyeuses fêtes!
Mr Tsakeng (joyeux): merci, à toi autant!!
Une fois le voisin parti, Mme Tsakeng couru trouver sa fille dans la chambre:
Mme Tsakeng: Jessica
Jess (craintive): ma'a
Mme Tsakeng: tu étais avec un garçon?
Jess: non maman
Mme Tsakeng: quelque soit lambda tu seras punie, donc tu ferais mieux de me dire la vérité.
Jess (en larme): j'étais à une fête ma'a. C'était un cauchemar...
Mme Tsakeng : qu'est ce qui s' est passé?
Jess: promets moi de ne rien dire à papa s' il te plait!
Mme Tsakeng: c'est si grave que ça?
Jess: oui maman, j'ai peur que la police vienne me chercher
Mme Tsakeng (inquiète ): qu'es ce que tu as fait Jessica?!
Jess: rien maman. Mais il s' est passé des choses horribles à la fête. Je crois que Prisca est...morte.
Mme Tsakeng (ahurie): Jessica on ne s' amuse pas comme ça !! Comment ça Prisca est morte?
Jess (essuyant ses larmes): c'est une longue histoire maman. Mais une chose est sûre j'ai retenu la leçon. Maman je te promets de ne plus jamais faire pareille bêtise. Je ne vous désobéirais plus jamais.
Mme Tsakeng: ça vaut mieux pour toi! Mais saches que dorénavant tu peux tout me dire. Je suis avant tout ta maman, et tout ce que je veux c'est ton bien. Si je suis par foi sévère et dure c'est pour t'inculquer des principes et des valeurs qui te seront utiles dans ta vie future. N'oublie jamais que moi aussi j'ai été jeune comme toi, je peux comprendre ce que tu ressens, et mieux te conseiller pour que tu apprenne à faire de bons choix.
Jess (plongeant dans ses bras...émue) : Maman...Merci!!
Mme Tsakeng: Jessica...
Jess: S' il te plait maman, j'ai besoin de voir jenny. Elle est à l'hôpital général
Mme Tsakeng (surprise): jenny?!! Qu'es ce qui lui est arrivé?!
Jessica raconta toute l'histoire à sa maman qui en resta bouche bée. Elle n'arrivait pas à croire ce qu'elle entendait, mais elle eu la confirmation au journal de 20h. Jessica était soulagée que les violeurs aie été arrêtés et qu'aucune trace de sa présence dans la maison n'aie été retrouvé. Elle repensa au visage candide d'Annabel, sa famille allait enfin entrer en possession de sa dépouille. Elle allait pouvoir reposer en paix dans le caveau familial.
Quelques jours plus tard, Jessica se rendit à l'hôpital accompagnée de sa mère. Jenny s' était réveillée, et venait d'être installée dans une chambre d'hospitalisation.
Jessica entra et la trouva assise. Elle couru l'embrasser
Jess: jenny, gloire à Dieu tu vas bien! J'ai eu tellement peur!
Jenny (joyeuse): Jessica! Je suis tellement contente de te voir! Mais où sont prisca et Jeremy?!
Jess: heum ...je...ils ne sont pas avec moi
Jenny (perplexe) : ekié!! Donc ils apprennent que je suis à l'hôpital ils ne viennent même pas me voir?!
Jess (le regard grave) : jenny il faut que je te dise une chose qui ne sera pas facile à entendre
Jenny : pourquoi tu prend cet air sérieux?!
Jess: Prisca et Jeremy sont partis
Jenny (depassée): non c'est pas vrai!!Ils sont partis ou!? Nous devions aller au Chill ce soir non?!
Jess (perdue) : Euhh...quel chill?
Jenny: celui de bonamoussadi. Je ne sais même pas pourquoi les médecins ci ne me laissent pas sortir. Je suis fatiguée de leur dire que je vais bien.
Jess: tu ne te souviens vraiment pas de ce qui s' est passé?
Jenny: non, je ne me souviens de rien. Tu peux me raconter, s' il te plait? Je me suis reveillée ici et ma mère passe son temps à pleurer, moi je suis même dépassée.
Jess (soulagée): une prochaine fois, ma chérie. Tu dois te reposer maintenant. Nous allons discuter plus tard.
Jessica sorti de la chambre à la fois inquiète et soulagée.
Jenny souffrait d'une amnésie psychogène. Le traumatisme qu'elle avait subit était tellement grave que pour la protéger son cerveau avait purgé sa mémoire de tous les événements qui s' étaient déroulés cette nuit là. Elle avait sa joie de vivre habituelle et avait gardé son sourire charmeur. Mais elle savait au fond d'elle, que quelque chose lui avait été enlevé.
Quelques mois plus tard Jessica fêtait son 18ème anniversaire, entourée de sa famille et de ses amis. Jenny était aux premières loges, avec ce même sourire qui ne quittait plus son visage...La sonnette de retentite, Jessica s' eclipsa un instant pour aller ouvrir le portail:
Jess (ravie): c'est toi mon chéri! Tu as pu te libérer!
Guy (l'embrassant): bien sur que oui mon bébé! Je n'aurais raté ça pour rien au monde!
Jess: allez entre! Tout le monde est déjà là!
Guy (perplexe): Euh...Tes parents ne sont pas là? Je veux dire ton père?!
Jess (rigolant): bébé je te l'ai pourtant dit maintes fois! Mes parents ne sont plus comme avant! Et je leur ai parlé de toi, bon à maman en tout cas. Elle a hâte de te rencontrer...
Guy (ralentissant le pas): qui ça moi?!! Euh euh...pas que je sois un voyou mais rassuré moi que je ne suis pas entrain d'aller me jetter dans la gueule du loup...
Jess (le tirant par la main) :Allez viens!!
Guy (prenant une profonde inspiration ): de toutes les façon si c'est pour toi que je dois mourir ès ce qu'il y a un problème?!
Tous les p deux éclatèrent de rire en se dirigeant vers l'entrée de la maison. En les voyant arriver, Mme Tsakeng vint à leur rencontre toute souriante, ce qui ne manqua pas de rassurer Guy. Mais lorsque son regard croisa celui de Monsieur Tsakeng, il senti son sang se glacer. Son regard était suffisamment éloquent et semblait dire.
"Mon fils, je suis entrain de faire des photocopies de ton visage dans ma tête, qu'un seul cheveu de ma fille bouge un peu, tu vas confirmer..."
Fin