Chapitre 7: Nuit 2

Ecrit par Missladj

CHAPITRE 7: NUIT 2


Présent


Fidèle

Ça fait 30 minutes que j’ai raccroché avec Régis et je ne décolère toujours pas. Ces imbéciles n’ont pas pu mettre la main sur celui qu’on cherche. Hier toute la soirée il ne m’a raconté que des histoires pour me faire perdre le temps et c’est ce matin qu’il me dit des choses que je ne veux pas entendre. Mon envie de le renvoyer de la police croît de jour en jour, mais j’ai encore besoin de lui. Il m’est fidèle comme un chien à son maître. Moi qui croyais ce Zachariah très compétent, faut dire que cette personne qui nous intéresse à toujours une longueur d’avance sur nous. Mon ministre va encore me chauffer les oreilles si je ne lui apporte pas de bonnes nouvelles. La comédie a assez duré, il faut que je rentre dans la danse sinon tout risque de retomber sur moi. Je prends mon téléphone et appel mon collègue.


Moi (lorsqu’il répond): Zachariah, mon ami, comment vas-tu?


Lui: Bien chef, et vous chef?


Moi: Bien, bien, est ce que tu peux venir dans mon bureau sur le champ il faut que je te dise quelque chose de confidentiel?


Lui: Tout de suite chef.


Quelques minutes plus tard, le voilà qui rentre dans mon bureau. Il a l’air moins en forme que d’habitude.


Lui (me saluant): Chef!


Moi: Prend place Zachariah, il faut que je te dise, hier j’ai longuement parlé avec mes supérieurs et nous sommes tous d’accord pour dire que tu fournis un travaille considérable au sein de la police. A la base le Rwanda n’est pas un pays aussi dangereux que ça, mais avec toi à nos côtés on sera bientôt comme les canadiens, on aura plus besoin de fermer nos portes à clés.


Nous rions sur mon anecdote avant de reprendre notre sérieux. Un peu de flatterie pour briser la glace ne fait pas de mal.


Lui: Vous me flattez, mais merci chef!


Moi: Non c’est vrai mon cher. Mais tu sais mes supérieurs et moi avons un problème que nous aimerons gérer dans la plus grande discrétion. Tu sais la population se sent en sécurité avec le travail formidable que nous fournissons tous, donc il est de la plus haute importance qu’elle ne sache pas qu’il y a un tueur en série qui rôde dans les parages n’est ce pas? Même nos petits policiers qui font la patrouille ne sont pas au courant.


Il bouge imperceptiblement sur le fauteuil où il est assis, signe que j’ai toute son attention.


Moi (continuant comme si de rien n’était): Il ne faut pas mettre la puce à l’oreille de la personne que nous cherchons que nous la cherchons non plus, d’autant plus que nous ne savons pas qui elle est. Cela fait plusieurs années que nous cherchons à l’arrêter pour de bon mais sans succès, on dirait qu’elle a toujours une longueur d’avance sur nous. C’est pour ça que je vous ai fait appel aujourd’hui mon frère, il faut que nous multiplions nos forces pour arrêter cet élément nuisible avant les élections tu vois un peu? C’est durant les élections que la sécurité d’un pays est le plus testé, et j’ai peur que le notre soit mis à rude épreuve si ce tueur courre encore les rues pendant cette période, tu comprends?


Lui: Oui chef. Je vous apporterai toute l’aide dont vous aurez besoin mais je ne pourrais vous garantir son arrestation demain ou même après-demain. Cette personne comme vous l’avez mentionné est en avance sur nous, donc il faut que nous revoyons toutes nos techniques avant d’attaquer, vous comprenez chef?


Moi: Mais bien sur mon ami, fais tout le nécessaire prend tout ce dont tu auras besoin hommes comme matériel. Prends le temps qu’il faudra, les élections n’auront lieu ni demain ni après-demain. Mais ne perds juste pas de temps inutilement.


Lui: Bien chef. Merci chef!


Et voilà le travail, j’ai mis à jour sa mission top secret donc maintenant il sera obligé de me rapporter l’évolution de son travail tous les jours. Je n’aurais plus besoin de me cacher pour parler à mon simple employé Régis puisque c’est son supérieur lui-même qui me fournira dorénavant les informations. Mais j’aurais quand même besoin de lui au cas ou ils trouveront le tueur. Il ne faut surtout pas qu’il soit arrêter.


Zach

Je sors du bureau du chef ébloui, moi qui croyais que j’étais le seul avec mes quelques collègues à vouloir arrêter le tueur, il me semblerait qu’on est beaucoup à vouloir l’arrêter et tout ça me remet en pleine forme. La soirée d’hier était comment dire? Bizarre, incroyable et bizarre. Sandos la femme de Hervé m’a raconté toute leur histoire invraisemblable en Haïti quelques années plus tôt. Il a fallu débattre longtemps avec elle pour la faire quitter le cercle, elle ne voulait pas perdre le contact avec sa soeur criait-elle à chaque fois, mais il le fallait pour que les techniciens puissent faire leur travail.

On l’a finalement ramené chez elle à la maison où elle s’est précipité de faire un autre cercle plus grand avec 7 bougies rouges et blanches. En dehors du cercle, elle n’avait plus aucune marque sur le corps, elle était juste faible. Mais à l’intérieur du cercle tout réapparaissait, cette fois dès qu’elle est rentrée dans son cercle, elle s’est endormie. Hervé était allongé à côté d’elle en dehors du cercle. J’ai enfin pu retourner chez moi.

Heureusement que je suis assez ouvert d’esprit et que même étant né et ayant grandi à l’extérieur, je connais l’Afrique et ses mystères. Sinon je ne me serais pas assis une seconde pour écouter tout ce que Sandos avait à me raconter. Après j’ai bien entendu, mais j’ai aussi vu. Donc même si tout ce qu’elle disait était faux j’ai bien vu apparaître et disparaître les coupures et morsures sur son corps et pour ça je ne peux pas dire que mes yeux ont menti.

Je suis passé au bureau ce matin, pour lire le rapport des techniciens la veille, mais rien de concluant. Aucune entrée forcé, aucune fenêtre brisée, ils ont prélevés nos empreintes digitales et celles de nos chaussures pour nous qui étions sur la scène pour les comparer à celles qu’ils ont trouvés dans la maison et procédé à une élimination. J’attends toujours le rapport de ces analyses. Le chef est bien tombé avec sa demande, maintenant je n’aurais plus besoin de demander de faveur, tout se fera naturellement.

Je dois me rendre chez Sandos pour essayer d’avoir quelques indices pour trouver Makana et tracer un plan. Je ne peux pas parler de sa connection avec Makana à qui que ce soit sinon je la met elle aussi en danger. Avant de me rendre chez elle, il faut que j’interroge quelqu’un au Ministère des Affaires Etrangères.

Une heure plus tard, je tape à son bureau avant de rentrer, sa secrétaire m’a déjà fait savoir qu’elle m’attendait.


Moi: Bon après-midi Madame NZIZA


Elle (tout sourire): Je vous en prie appelez-moi Nath. On s’est déjà vu une fois n’est ce pas Monsieur...


Moi (la saluant): Zachariah KAYIBANDA, vous pouvez m’appeler Zach, je suis lieutenant-colonel de la police nationale et je suis venu vous posez quelques questions.


Son sourire disparait et réapparait aussi vite qu’il avait disparu.


Elle (regardant sa montre): Mais bien sur allez-y, j’ai quelques minutes encore devant moi avant ma réunion. Prenez place.


Moi (m’asseyant sur le fauteuil en face d’elle): Merci. Bien alors, ne perdons pas de temps...Mada... Nath, comment décririez-vous votre relation avec Mme TRONE?


Elle: Qui ça? Makana? C’est une de mes meilleures amies, on était toujours ensemble au lycée, c’est une chic fille que j’ai toujours beaucoup aimée. Elle, Sandos et moi on ne se quittait jamais.


L’expression de son visage ne corrobore pas avec les mots qui sortent de sa bouche, je mettrais ma main à couper qu’elle n’aime pas une seconde Makana.


Moi: Et maintenant? Comment est votre relation depuis qu’elle est revenue s’installer ici?


Elle: Vous savez on a vécu un moment ensemble puis on s’est séparé chacun a fait sa vie ailleurs. C’est vrai que nos relations ne sont plus comme avant mais on est resté de bonnes amies toutes les 3.


Moi: Avez-vous quelque chose à lui reprocher?


Elle: Non, et j’aimerai bien savoir pourquoi toutes ses questions sur Makana.


Moi: Parce qu’elle a été enlevé hier.


Elle fait un grand O avec sa bouche montrant ainsi qu’elle est franchement choquée. Il y a 2 cas soit je lis mal les expressions de son visage parce que Sandos m’avait affirmé qu’elles ont découvert ensemble que Makana avait disparu et qu’elle s’en est allé la laissant évanoui, soit c’est une actrice confirmé.


Elle: Makana? Mon amie? Comment? Qui? Pourquoi?


Moi: C’est ce que nous cherchons à découvrir.


Elle: Et vous pensez que j’ai quelque chose à avoir la-dedans?


Moi: Je ne pense rien pour le moment, je pose des questions seulement et après j’en déduirais quelque chose.


Elle (triste, les larmes aux yeux): Makana était comme une soeur pour moi. Vous savez il y a des soeurs qui s’aiment beaucoup mais qui passent leur temps à se disputer. Elle et moi on était comme ça.


Moi: Nath si vous savez quelque chose même si vous pensez que c’est insignifiant dites le moi cela pourrait nous aider dans notre enquête.


Elle (regardant sa montre et se levant): Je ne sais rien Zach, j’avais juste un pressentiment. Il faut que j’y aille, la réunion ne se fera pas sans moi.


Moi: Une dernière question, la plus importante, que faisiez-vous chez elle hier soir?


Elle (le regard fuyant): J’étais venu la voir pour lui demander pardon d’une énième dispute qu’on a eu quelques jours avant mais comme je ne l’ai pas trouvé chez elle je suis rentrée à la maison. Je suis désolée mais je dois y aller. Ma secrétaire vous montrera la sortie.


Elle sort précipitamment du bureau et sa secrétaire y pénètre immédiatement après pour me montrer la sortie.


Makana

Je n’ai plus de force. Je n’ai plus aucune notion du temps, ni de ce qui m’entoure. Moi qui suis une battante en générale, les gens m'acclamaient souvent pour ma persévération et mon obstination à ne pas baisser les bras, aujourd’hui c’est exactement ce que j’ai envi de faire. Pour une fois j’ai envi de baisser les bras, de me laisser aller, de mourir. Je ne sais pas pourquoi j’ai accepté ce lien avec Sandos, elle m’empêche de mourir alors que je souffre trop déjà. Même mes enfants comprendront si j’abandonnais la bataille.


Voix dans ma tête: Makana bat toi, bat toi, bat toi, bat toi, bat toi.


J’ai envi de lui crier de me laisser tranquille, de me laisser aller. Oh que je souffre! Je n’ai même plus la force de crier, depuis que je suis ici j’ai les yeux bandés, je ne vois pas mon corps et actuellement je suis sure qu’il ressemble à un gros bobo.

J’entends du bruit à côté, oh non! Il est revenu, je sens qu’il s’assoit sur le bord du lit. Je lui demande de ma voix la plus suppliante.


Moi: S’il vous plait, je vous en prie tuez moi.


Inconnu: Non non ma chérie, on ne fait que de commencer. Tu mourras c’est sur mais tu dois d’abord goûter aux plaisir intenses de la souffrance d’abord.


Je pleure calmement, je n’ai même plus la force de renifler quand je pleure, et si ce n’est que le début je crois que je serais morte bien avant qu’il est finit avec moi.

Il promène ses doigts sur mon gros bobo de corps, ce qui semble être une caresse est plutôt une torture j’ai le corps coupé de partout, il m’a aussi mordu partout surtout sur les fesses, les seins et les mollets. Il s’arrête sur mon entrejambe et me caresse le sexe à travers le slip. Oh non Dieu pas ça! Il ne m’avait pas encore touché là-bas, je me suis dis au moi je serais restée digne dans ce sens. Mais si c’est ce qu’il veut me faire je serais perdue, il m’aura complètement brisé. Ces caresses se font plus insistantes, je pensais que je n’avais plus la force de crier mais la je hurle carrément. Il m’arrache mon slip et continu à me toucher en plongeant un doigt en moi. Je suis belle et bien foutu. Il applique un liquide froid dans mon vagin et se lève. Peut-être que Dieu m’a entendu, peut-être qu’il a eu pitié de moi, peut-être que... Je sens qu’il remonte sur le lit et avant que je n’ai pu deviner ce qu’il fais, il me pénètre d’un coup, m’arrachant un cri de douleur et de peine provenant du plus profond de mon âme. J’ai tout perdu, tout, je ne suis plus rien, je ne bouge plus, je ne veux plus respirer. Je le sens faire ses vas-vient bruyamment, je ne sais pas comment il peut avoir du plaisir avec une personne qui est définitivement tombé dans le gouffre. Je le laisse faire, je suis comme morte. Je ne pleure plus, je ne cris plus, je ne bouge plus, je ne fais plus de bruit, je suis comme une poupée qu’il manie à sa guise. Son souffle devient de plus en plus fort, il en a bientôt fini je suppose. Dans tout son plaisir il m’arrache le bandeau qui bloque ma vue ça fait quelques jours déjà que j'avais les je ne m’habitue pas directement à la lumière, mais je commence à voir, il jouit sans faire de bruit mais tout son corps se contracte sous l’effet de l’orgasme, il ouvre les yeux, il me voit, je le vois, on se regarde, c’est le choque total, le visage peut changer mais les yeux ne mentent pas.


Moi (choquée): Ni...Ni...Nibalia?


BOUM!


Le Tueur Professionn...