Chapitre 7 : Soirée à trois.

Ecrit par Ladiva225


Gisèle Kogbo.




Je n'en reviens toujours pas c'est donc à moi que Marlène s'est adressé ainsi ? Non... Je n'ai pourtant pas rêvé cette petite effrontée à osé me menacer et me faire mal au bras. Attendez une seconde ! Quelle épisode ai-je raté ? C'est folle de rage que je suis rentrée chez moi, chaque jour qui passe toute cette haine que j'éprouve à son égard augmente par la faute de Jérémie une gamine de rien du tout me tient tête, apparemment elle ne me connaît pas assez quand je vais riposté c'est sûr : elle rendra témoignage !

Lorsque j'arrive dans la salle de séjour Wassia qui faisait le ménage m'accueille chaleureusement. Depuis l'incident de la dernière fois je ne fais que l'éviter, à vrai dire la situation dans laquelle je l'ai mise me gêne un peu. La pauvre ne m'a rien demandé, je suis allé demander sa main et voici que mon fils ne veut rien savoir d'elle. Je ne peux aussi me résoudre à la ramener à ces parents je serai là risée du village, de plus je ne veux pas mourir sans que mon fils ne me donne ne serait-ce qu'un seul petit enfant. Wassia ferait une bonne mère, je n'ai certes aucune attache particulière avec elle et sa famille mais une chose est claire j'ai mis des mois à l'observer quand elle venait au village, c'est une personne très réservée, éduquée de surcroît belle pour moi elle respectait tous les critères pour devenir l'épouse de Jérémie. Et jusque là je ne regrette absolument pas mon choix.

- bonjour maman. Fit-elle en me prenant mon sac à main.

- bonjour ma belle-fille adorée comment vas-tu ?

- bien maman. Sourit-elle.

- mais que fais tu ? Wassia non tu n'es pas ici pour le ménage je te l'avais pourtant signifié cela l'autre fois.

- oh t'inquiète maman, ça m'occupe un peu tu sais cette maison est tellement grande je m'ennuies à ne rien faire.

- hum range tout et viens me rejoindre au salon s'il te plaît. Lui dis-je gentiment.

Quelques minutes plus tard elle prend place en face de moi la mine soucieuse.

- il y a un soucis ? J'ai fais quelques chose ?

- oh non, bien sûr que non ma fille. En fait c'est moi qui souhaite m'excuser pour tout se qui se passe en ce moment ci, je sais qu'en acceptant de me suivre tu t'attendais à regagner sur le champ la demeure conjugale mais voilà que la situation est un compliqué. Après le comportement que la première épouse de mon fils a eu envers vous je ne peux prendre le risque de te faire vivre avec cette dernière.

Je la vois souffler de soulagement.

- donc jusqu'à la fin de ce mois mon fils te trouvera une maison à toi.

- vraiment ? Demande t-elle joyeuse.

- eh oui je crois que c'est meilleure idée, vivre avec sa coépouse peut parfois être source de problème donc le mieux pour toi serait que tu aies ton chez toi.

- ah maman je suis très heureuse vraiment merci.

- ne me remercie pas mon enfant c'est tout à fait normale.

Cette dernière se lève pour se jetter dans mes bras, je ne sais pas comment je vais convaincre Jérémie de lui prendre une maison encore moins de l'accepter en tant seconde épouse mais je dois y arriver surtout après l'affront de Marlène elle va comprendre que personne ne défie Gisèle Kogbo...







Zhenia.



Le docteur me rejoins finalement dans la chambre où l'on m'avait admise après pratiquement 30 minutes d'attente. Mon père et ma mère m'avaient emmenée dans cette clinique d'urgence maman s'était assise dans son coin fuyant mon regard, il n'y avait que mon père qui me faisait la causette de temps à autre. Je l'adore mon papounet lui c'est tout le contraire de ma génitrice, c'est un homme très doux et aimant mes frères et moi le considérons plus comme un pote le genre de papa poule qui cède à tous vos caprices. Quand nous étions plus jeunes maman et lui se disputaient souvent elle trouvait qu'il était trop passif.

- docteur dites nous de quoi souffre exactement notre fille ? Demande mon père.

- euh.. Je pense qu'il serait préférable que je parle avant toute chose en privé avec la patiente et...

- docteur c'est si grave ? Fis-je inquiète.

- non ne vous allarmez pas ce n'est rien de terrible.

- hum alors vous pouvez parler en présence de mes parents.

- très bien, mademoiselle Vao suite aux analyses effectuées nous avons détecté que vous portez une grossesse d'environs 1 mois et demi toutes mes félicitations !

Je manque de m'étouffer avec ma salive tellement je reçu la nouvelle avec choque... Mo... Moi Zhenia enceinte ??? Mais comment cela a t-il pu arriver ? Maman sursaute sur sa chaise et se lève en trombe.

- docteur qu'est-ce que vous venez de dire ?... Ma fille est enceinte ??? Eh merci mon Dieu, Seigneur merci beaucoup !!! Enfin je vais être grand-mère oohhh. Crit-elle toute joyeuse.

- Georgette un peu de tenu quand même ! La gronde papa.

- Denis tu dis quoi même ? Moi mon enfant est enceinte et je dois me contenir sa jamais. Zhenia ma chérie je le savais qu'avec le temps ça allait arriver. Mais toi aussi fallait bien m'expliquer la chose aujourd'hui. Viens dans mes bras ma fille chérie.

Elle vient m'enlacer dans ces bras sous le regard de son mari moi je ne réagis pas le moins du monde, la nouvelle m'était tombée sur la tête, le docteur finit par nous quitter.

- euh... Il faut que l'on commence à faire le trousseau, ah non ! On ne sait toujours pas le sexe euh Zhenia je préconise que l'on attende, je connais beaucoup de coins ou l'on peut acheter de très jolies vêtements pour enfants tu verras ma chérie tu vas aussi adorer.

- je me demande bien ce que j'ai fais pour mériter une femme telle que toi Georgette, laisse la fille souffler un peu et réaliser son état ! Tu es là à sautiller comme une grenouille partout.

- est-ce que je te calcule un peu même ? Alors Zhenia....

- sa suffit maintenant !!! Tonne mon père de sa voix rauque, qui l'a fit se réaviser. Il y a des choses plus importantes dont nous devons parler ma fille je pense que la nouvelle t'a un peu secouée et je suppose que tu es heureuse d'apprendre ton état.

Suis-je heureuse ? J'en sais pratiquement rien, je sais juste que si j'avais été encore avec Achille je l'aurais pris différemment là je suis perdue et j'ai besoin de me retrouver seule afin de mieux y penser, sur le coup je regrette d'avoir permis au docteur de me l'annoncer en la présence de mes parents. Que vais-je maintenant leur dire ? Que le père de mon enfant est un homme marié ?? Hum.

- il serait préférable qu'un de ces jours tu passes à la maison nous présenter notre gendre. Lance papa.

- oh oui ton père a raison on veut voir l'homme qui partage ta vie. Ajoute maman toujours excitée.

Je baisse alors la tête comment vais-je le leur annoncer ?

- il y a un problème Zhenia ? Demande mon géniteur.

- oui... En fait je vais devoir élever cet enfant toute seule malheureusement.

- hein !! Qu'est-ce que tu raconte là ? Crie ma mère.

- maman, papa le père de cet enfant est un homme marié.

- Quoi ???? Fit-ils à l'unisson.




Le lendemain soir......




La sauce était fin prête pour le dîner, sur la table à manger je déposais les couverts. Dans peu de temps les filles allaient arriver, il fallait alors que tout soit à leurs dispositions. Depuis hier j'essaye de m'occuper pour ne pas trop penser à cet enfant qui grandit en mon sein, cette arrivée brusque dans ma vie à tout fait basculer avoir un bébé maintenant ne faisait pas partir de mes projets surtout pas d'Achille depuis le tapage que sa femme est venue faire ici je ne l'ai plus revu, comment vais je lui annoncer que nous allons bientôt avoir un enfant ? Jusque là je n'étais pas sûre de vouloir le garder mais à 35 ans est-ce une bonne idée ? De plus mes parents m'ont formellement interdit d'avorter malgré mon aveu ils disent que du moment que je ne savais pas la situation matrimoniale du père, ils ne m'en voulaient pas mais que néanmoins le concerné devait être mis au courant, mais moi je ne veux pas le déranger, il a sûrement des enfants avec sa femme.

Hum Zhenia arrête de trop penser à cette histoire. Je jette un coup d'œil dans la chambre des invités histoire de voir si tout était ok. A peine j'arrive au salon que l'on sonne, je regarde l'horloge centrale il était marqué
20h.35 minutes elles sont là !

Je vais leur ouvrir et effectivement Taraji et Marlène se trouvent au pas du portail. Je leur fais la bise à tour de rôle.

- comment allez vous les filles ?

- ça va !!! Fit-elles en chœur.

- soyez les bienvenus chez moi. Allez entrer. Nous pénétrons dans la salle de séjour ou elles prirent place.

- qu'est-ce que je vous offre à boire ?

- un verre d'eau fera l'affaire merci. Dit Taraji.

- la même chose pour moi merci. Au tour de Marlène de répondre.

- ok ! Je vais chercher une bouteille d'eau bien glacé que je leur sert chacune, puis je m'installe à mon tour.

- j'aime bien ton apart c'est coquet !

- merci Marlène.

- en tout cas moi je te félicite tu as du goût, ta déco est impeccable.

- c'est gentille Taraji. Et les enfants ?

- ils vont bien, ma sœur se charge d'eux ce soir.

- ah d'accord ils me manquent beaucoup.

- un de ces jours on va tous venir te rendre visite.

- combien d'enfants as-tu Taraji ? Lui demande Marlène.

- deux ! Une fille et un garçon.

- tu es tellement chanceuse. Fit cette dernière étrangement, a travers ces yeux je pouvais y apercevoir de la tristesse.

- venez avec moi que je vous indique votre chambre, afin que vous puissiez vous changer, juste après on passe à table.


********

Le dîner terminé ! Nous nous sommes installées devant le grand écran, place à une soirée cinéma, Marlène s'était chargé de faire les pop corn tandis que Taraji avait remplit une assiette de bonbons et d'autres conneries ces deux là avaient déjà pris leurs aises et ce n'est absolument pas pour me déplaire. Le film sur lequel nous sommes tombé d'accord était '' qu'avons nous fait au bon Dieu '' un court métrage français très drôle et captivant.

- ouf a un moment donné j'ai vraiment cru que la quatrième n'aurait plus épousé le gars. Fit Marlène.

- ah non moi j'étais confiante... Ils sont trop mignon en plus. Ajoute Taraji.

- eh oui je ne te le fais pas dire hein ! Dis-je. Le film est à présent terminé que voulez-vous qu'on fasse d'autre il est à peine minuit.

- on est à la zone 4 hein les filles ici impossible de s'ennuyer si vous voulez on sort prendre un verre. Propose Marlène.

- euh....j'en sais trop rien.

- Taraji arrête de faire ta timide, avec nos époux qui sont tout le temps partis si pour une fois on oubliait notre quotidien de femmes mariées cela ne nous ferait point de mal. Continu Marlène.

- je vous préviens d'avance je ne peux toucher à l'alcool.

- laisse moi deviner tu es enceinte ?

- Taraji mais... Mais comment l'as tu su ?

- sa sautait aux yeux, mais je l'ai plus remarqué le vendredi tu étais si pâle .

- je l'ai moi même appris hier et a vrai dire je ne sais pas si c'est une bonne idée de garder le bébé.

- et pourquoi ?

- c'est une situation un peu complexe Marlène ... En fait j'ai découvert que l'homme avec qui je sortais était déjà marié.

- oh le salaud! Dit Marlène.

- je suis vraiment navré pour toi Zhenia. Ajoute Taraji.

- ça été très dure de remonter la pente, même jusqu'au jour d'aujourd'hui j'en souffre terriblement pour moi c'était l'homme de ma vie celui Avec qui je m'imaginais élever mes enfants... Et maintenant je suis plus que perdue, j'ai mal pour mon enfant.

- hum... Les filles vous ne savez pas à quelle point je vous envie... Si seulement Dieu m'accordait cette grâce de connaître la joie de porter un enfant, je lui en serai infiniment reconnaissante.

- Les enfants viendront avec le temps, soit juste patiente regarde si un jour on me l'avait prédit que moi Zhenia j'aurai un bébé maintenant je n'y aurai jamais cru, car selon moi il est essentiel d'avoir ces enfants au sein d'un mariage. Regarde la différence Marlène toi au moins tu as un homme sur qui compter, tu ne dors pas tout le temps seule Taraji et toi avez la vie que j'ai toujours souhaitez avoir.

- la vie est décidément bizarre ! Pendant que moi je cherche ardemment une grossesse, toi tu plains du fait de devoir élever ton enfant toute seule. Je pense que dans notre situation la plus chanceuse c'est Taraji elle a tout ce dont nous rêvons.

Cette dernière souffle longuement.

- que se passe t-il Taraji ?

- j'ai peut-être ce dont vous rêvé mais mon cœur n'est pourtant pas en paix, ce n'est pas parce que je souris que je suis forcément heureuse. Apprécier ce que vous avez les filles croyez moi sur parole. Zhenia apprends à aimer ce bout de toi qui grandit en ton sein et profite de chaque instant que la vie t'offre la joie d'être mère n'a pas de prix avec le temps tu te féliciteras d'avoir garder ta grossesse et toi Marlène ne perds pas espoir un jour viendra ou tu pourras porter dans tes bras ton enfant
. Vous savez je pense que je suis la plus malheureuse de nous trois cela fait des années que j'essaie de faire bonne figure mais plus les années passent plus je sens le poids de ma souffrance peser sur mes épaules.

- mais si tu souffres autant pourquoi restes-tu là ?

- pour mes enfants Marlène....et aussi par amour.

- désolée de me mêler mais si cet homme ne te rend pas heureuse comment peux-tu continuer à l'aimer ? De plus je ne pense pas que tes enfants aimeraient te voir souffrir. Fis-je.

De fines larmes perlent sur ces joues, Marlène qui était plus proche d'elle la prend dans ces bras.

- je suis vraiment désolée pour ce qui t'arrive Taraji. Fit-elle.

- la... La dernière j'ai reçu une vidéo de sa maîtresse.... Il se masturbait et lui criait à quel point elle etait mieux que moi, j'ai sentis mon cœur se briser en milles morceaux en l'écoutant .

Oh non ! Il n'a pas osé ??

- attend si je comprends bien tu as reçu une vidéo démontrant l'infidélité de mari ?

- euh oui....

- pitié dit moi que tu ne l'as pas supprimé.

-non... Mais pourquoi toutes ces questions Marlène ?

- parce que tout cela doit te servir de preuve.

- preuve pour ? Je ne souhaite pas divorcer ou....

- personne ne t'oblige ici à le faire, en les collectant tu peux le mettre pieds au mur....

- je ne comprends pas.

- pourtant c'est claire ! Taraji ne me dit pas que tu comptes faire comme ci de rien n'était a son retour...

- je ne veux pas d'histoire Marlène, déjà qu'il est violent.... Elle se tu sur le coup en réalisant ce qu'elle venait de dire.



















Quand tout va mal...