CHAPITRE 74: S'EXCUSER

Ecrit par L'UNIVERS DE JOLA

***CHAPITRE 74: S'EXCUSER ***


**LINDA NDOMBI**


Benjamin : (Tenant l'enveloppe fermée) Je tiens juste à te dire que peu importe les résultats cela ne changera rien au fait que tu sois pour moi la mère de mes enfants.


Moi: (Impatiente) Oui mais ouvre cette enveloppe que nous voyons ce qu'il y a d'écrit.


Il l'a décachetée et ouverte avant de le lire. 


Benjamin : (Écarquillant les yeux) C'est pas possible.


Moi: (Le cœur battant) Qu'est-ce que ça dit ?


Benjamin : C'est pas vrai.


Moi: Mais dis quelque chose. 


Comme j'ai vu qu'il ne disait rien, je lui ai arraché les papiers des mains pour les lire et je n'en revenais pas. J'ai zappé tous les chiffres qui étaient dans les tableaux des trois fiches et les résultats étaient unanimes sur les trois enfants. 


Probabilité de maternité : 99,9997%


Cette affaire était bien réelle, Joliane n'avait pas menti dans son journal. Ces enfants étaient bien les miens. J'ai mis une main devant ma bouche pour prendre le temps de le réaliser. Quelque part je savais au fond de moi que c'était vrai mais il y avait quand même cette infime partie qui était là et me disait "et si ce n'était pas le cas ? Et s'il s'agissait des ovules de quelqu'un d'autre ?". Mais avec ces résultats, il n'y avait plus aucun doute sur le fait que les enfants que j'avais rencontré de façon inopinée dans un magasin au charbonnage et pour lesquels je m'étais prise d'une affection presque surnaturelle, il y a 8 mois, étaient en fait mes enfants. Nous sommes restés longtemps sans parler avant qu'il ne se décide à briser le silence.


Benjamin : (Regardant devant lui) Donc il s'agit bel et bien de nos enfants à tous les deux.


Moi: Il faut croire que oui. ( Après un moment) Comment procéderons nous ?


Benjamin : Tu les garderas jusqu'à nouvel ordre .


Moi: (Tournant ma tête pour le regarder) C'est-à-dire ?


Benjamin : Que je ne vais pas les récupérer. Ils resteront avec toi si tu n'en vois pas d'inconvénients.


Moi: (Surprise) Tu me laisses les enfants ?


Benjamin : Oui. Je préfère les savoir avec toi, je les prendrai de temps en temps comme ce week-end mais ils resteront avec toi.


Je n'en croyais pas mes oreilles et moi qui pensais que je devais beaucoup négocier pour avoir quelques jours avec eux dans la semaine, je suis vraiment surprise.


Moi: (Après un moment) C'est le test qui t'a décidé ?


Benjamin : Non. J'avais déjà résolu de laisser les enfants avec toi bien avant mon retour. J'ai pensé à leur bien être et j'ai su voir qu'ils étaient mieux avec toi. Je comptais te les laisser. Ce test est juste comme la cerise sur le gâteau.  


Moi: Je vois. Je suis contente que tu me les laisses. Merci.


Benjamin : C'est plutôt à moi de te remercier pour tout ce que tu as fait pour eux. Bien avant que nous ne sachions ce qu'il en est véritablement, tu as pris soin d'eux comme une mère et tu les as gardés à chaque fois que je ne pouvais pas le faire, merci pour tout, ton temps, ton argent, ton amour que tu as déversé sur chacun d'eux sans savoir que c'était les tiens. Et je suis désolé de la façon dont je t'ai traité à cause d'eux à chaque fois que je rentrais d'un voyage. Je te demande pardon.


Moi: D'accord. Je peux savoir ce qui t'avait pris à l'anniversaire de Raphaël ? Pourquoi tu n'étais pas venu?


Benjamin : (Soupirant) Ce fût un gros malentendu. La fois où tu m'avais parlé via appel vidéo, je n'avais pas écouté à cause du réseau. J'avais cru comprendre que tu avais l'intention d'emmener les enfants à un anniversaire dans un chantier, c'était ce à quoi j'avais donné mon accord. Par la suite je n'avais pas pris connaissance du devis et les plans que tu avais envoyé par mail et je n'avais pas non plus consulté mes messages WhatsApp la veille car j'avais passé la journée et la nuit à me saouler en pensant à Joliane, je n'avais donc pas connaissance de cette fête et encore moins que tu l'organisais chez moi. Alors en rentrant à la maison ce jour et tombant sur ça, les travaux que tu avais effectué, le changement du décor de la maison et les cadres des photos de Joliane que j'avais trouvé tous brisés sur un mur, je n'avais pas pu le supporter et je m'apprêtais à péter un câble et mettre fin à cela quand Damien et Fresnel m'ont arrêté et emmené dans le bureau pour m'empêcher de le faire. Là-bas je leur ai dit que je n'avais pas donné mon accord pour cette fête et je t'ai fait passer pour une menteuse auprès d'eux. Comme je disais des méchancetés sur toi et les tiens dans mon bureau, ton père les avait écouté et c'était la raison pour laquelle il m'avait frappé et dit ces paroles avant de décider de te sortir de ma maison car il estimait que je ne te méritais pas. 


Je n'en croyais pas mes oreilles, comme toujours mon père cherchait simplement à me protéger et moi qui ne savait pas, je lui avais dit ces horreurs. Ce n'est pas possible, quelle idiote j'ai été ! Je me suis rebellée contre mon père alors que celui-ci défendait mon honneur. Et dire que je lui ai préféré Benjamin ce jour, je me sens vraiment conne du coup.


Benjamin : (Me sortant de mes pensées)Et je sais qu'il avait raison (Nous nous sommes fixés dans les yeux) Il avait raison sur toute la ligne. Je ne te méritais pas, je ne méritais pas une femme telle que toi. Tu es une femme exceptionnelle, une femme qui change en bien tout ce qu'elle touche, une femme d'une certaine classe. Tu n'avais strictement rien à faire avec quelqu'un comme moi, un minable, un homme tourmenté et fortement attaché à son passé, en proie à plusieurs émotions négatives. J'étais comme ce porc à qui on avait mis un collier de perles, ne connaissant pas ni ce que c'était, ni sa valeur, il les foule aux pieds. Et c'est ce qui s'est passé avec toi Linda. J'étais ce porc qui ne pouvait pas voir qu'un collier de perles m'avait été mis sur le cou et je t'ai foulé aux pieds en te traitant comme je l'ai fait, en te disant toutes ces méchancetés, en tuant notre enfant et en t'envoyant presque dans la tombe. Je te demande une fois de plus pardon et te présente mes sincères excuses.


Moi: (Après un moment à le fixer dans les yeux) Je te pardonne Benjamin.


Benjamin : Merci. 


Nous sommes restés à nous fixer dans les yeux avant qu'il ne reprenne la parole.


Benjamin : Je crois qu'on ferait mieux d'y aller.


Moi: Oui. 


Benjamin : Je te dépose chez toi ?


Moi: Non, à la société.


Benjamin : Ok.


Comme nous étions assis dans sa voiture, il a démarré et est allé me déposer à Digi tech avant de s'en aller…


**BENJAMIN NGUEMA**


Je suis en route pour chez Damien où j'ai décidé d'aller rejoindre toute ma famille qui y est. J'avais écrit quelques jours en arrière pour convoquer cette réunion. J'avais également parlé à Fresnel et Carine et j'ai dit à Kelly de venir avec Karl et Leslie. J'ai réuni toutes les personnes qui étaient à la maison ce jour et devant qui j'avais traité Linda de menteuse afin de rétablir la vérité et laver son nom. Je suis arrivé chez lui et tout le monde était sur place . Après avoir salué et pris les nouvelles de tout un chacun, Damien m'a donné la permission de m'exprimer.


Moi: Merci Dam et merci à tous d'avoir répondu présent à mon appel. Je sais que nous sommes tous très occupés et ce n'est pas facile en semaine de tenir une réunion alors merci pour vos efforts. Ça va faire deux semaines que je suis rentré de ma retraite et beaucoup d'entre vous m'ont écrit ou appeler pour savoir comment ça s'était passé et si j'avais recouvrer tous mes esprits. Une chose est sûre c'est que les esprits avec lesquels j'étais parti, ne sont pas revenus avec moi. (Ils se sont mis à rire) . Je rends grâce à Dieu pour ce séjour durant lequel j'ai appris plein de choses sur moi-même et sur les femmes qui ont partagé ma vie de façon intime. Avant de poursuivre mes propos, je tiens d'abord à établir la vérité sur ce qui s'était passé sur l'anniversaire de Raphaël. J'avais dit que Linda était une menteuse et n'avait pas obtenu mon accord. Je retire ces paroles car elle n'a jamais menti, je lui avais bien donné mon accord mais c'était un malentendu. Elle m'avait appelé via WhatsApp pour m'en parler et à cause d'un problème de réseau à la place de "puis-je organiser l'anniversaire de Raphaël à la maison ce samedi et terminer le chantier?" Moi, j'avais entendu " puis-je emmener les enfants à un anniversaire ce samedi dans un chantier ?". J'avais donné mon accord. Je n'avais pas pu prendre connaissance de toutes les démarches qu'elle avait effectué par la suite et qu'elle m'avait envoyé pour me mettre au fait des préparatifs à cause de plusieurs raisons, les unes liées au boulot, les autres à mon état émotionnel, ce qui fait que je ne savais pas qu'elle avait organisé cette fête et elle ne savait pas que je n'étais pas informé qu'elle organisait cette fête puisque je lui avais donné mon accord. Elle n'avait donc pas menti lorsqu'elle vous avait dit qu'elle avait obtenu votre autorisation. Pour ce qui est des changements qu'elle avait effectués dans la maison, comme maman l'avait dit, je l'avais vu les faire mais je n'avais pas eu l'honnêteté de lui parler ouvertement pour lui expliquer les choses. Pour ceux qui sont déjà arrivés chez elle ou chez ses parents, vous avez sans doute vu l'environnement dans lequel elle vit ou a vécu qui a pu justifier les changements qu'elle a opéré chez moi durant son séjour.


Kelly/Carine : Oui, tout est vraiment harmonieusement bien rangé.


Moi: Voilà, étant habituée à cela, elle n'a pas pu s'empêcher de le calquer chez moi où elle devait vivre étant entendu que je lui avais assuré qu'en venant à la maison, elle y serait comme chez elle avec tout ce que cela impliquerait. 


Eux: Ok.


Moi: Je tenais à éclaircir cette situation pour qu'il n'y ait pas de suspicion à l'avenir.


Wendy : Et qu'en est-il de votre relation ? Vous avez bien menti là dessus non? Tu nous l'avais toi-même dit le jour de l'accident.


Moi: Je sais ce que j'avais dit.


Wendy : Donc vous ne sortiez pas ensemble et tout ce que vous nous aviez dit était un mensonge.


Moi: Oui et non. 


Fresnel : Qu'est-ce que ça signifie ?


Moi: Au début nous ne sortions pas ensemble mais nous avons fini par le faire véritablement. Ce que nous avons dit sur nous était une vérité teintée de mensonge ou un mensonge teinté de vérité, c'est selon. J'ai bien rencontré Linda à une soirée la toute première fois, mais il s'agissait de la soirée du COGE, avant cela, je ne la connaissais pas. Elle y était allée avec son cousin Roland et moi avec Leslie comme vous le savez. Et la semaine qui avait suivi nous avions tous les deux voyagé ensemble sur Franceville pour une collaboration. Notre relation était strictement professionnelle jusqu'à notre retour ici. Je l'avais rencontrée une semaine plus tard dans un restaurant à Mbolo alors qu'elle était avec Jennifer et Sasha que j'avais connu ce jour. Cette rencontre avait été provoquée par Raphaël qui par je ne sais quelle moyen, l'avait repérée dans ce restaurant et avait couru pour se jeter dans ses bras avant que les D ne les rejoignent. Pour rappel, Linda avait déjà rencontré les enfants alors qu'ils étaient avec Kelly et leur avait donné des objets.


Eux: Nous nous rappelons.


Moi: Voilà. Lorsque je les avais rejoint au restaurant, elle avait été surprise d'apprendre que j'étais le père des enfants.


Carine : Tu savais qui elle était ?


Moi: Oui, depuis la soirée, j'avais fait le lien. Elle avait les mêmes caractéristiques physiques que la femme qu'ils me décrivaient en longueur de journée, elle avait le même parfum et le même prénom. Depuis la soirée, j'avais su que c'était elle.


Kelly : Et que s'est il passé par la suite ?


Moi: Jennifer m'avait invité à m'asseoir avec eux et nous avions discuté ensemble. Sauf qu'après j'avais eu une urgence avec un de mes camions qui avait été bloqué à la route et qui réclamait mon intervention sur place. Ne pouvant te joindre, ni Dorcas, j'avais dû laisser les enfants avec elles au restaurant. Ils étaient en train de manger et je pensais faire un tour rapide. Malheureusement j'avais dû aller jusqu'à Kango avec le camion et j'avais été bloqué par la pluie qui avait coupé un des ponts. Linda avait dû rentrer chez elle avec les enfants qui avaient passé la nuit chez elle. J'étais rentré autour de 3h du matin et je l'avais appelé afin qu'elle puisse venir me récupérer au 12. Elle l'avait fait et ramené chez elle où j'avais fini par passer la nuit. Le lendemain, alors que nous étions tous en petite tenue dans sa cuisine, sa mère avait débarqué et m'avait pris pour son petit ami. Linda avait essayé de rétablir la vérité mais j'avais décidé pour l'emmerder à cause d'une chose qu'elle m'avait faite à Franceville, de confirmer les propos de sa mère qui avait fini par m'inviter à dîner chez eux.


Maman : Mais tu es un vrai malade Benjamin.


Moi: C'était juste une farce et je ne pensais pas y aller. Sauf que le lendemain, elle m'avait surpris au restaurant avec Dam et Fres et s'était fait passer pour


Damien/Fresnel : Ta petite amie.


Moi: Oui. Et vous aviez décidé de l'inviter à l'anniversaire de papa. J'avais essayé de rétablir la situation mais personne ne m'avait cru tellement vous vouliez tous me voir en couple.


Fresnel : Mais comment étions nous censés savoir que ce n'était pas le cas au vu du nombre d'informations qu'elle avait sur toi, les enfants et la famille. 


Damien : En plus elle t'avait appelé Béni et tu avais répondu.


Moi: C'était la toute première fois qu'elle m'appelait ainsi et j'étais tout autant surpris que vous. Avant cela, il n'y avait aucune familiarité entre nous.


Fresnel : C'est donc la raison pour laquelle tu l'avais vouvoyée quand elle s'était approchée de nous ?


Moi: Oui.


Damien : Ah, tout portait à croire que vous étiez ensemble, en plus tu connaissais son amie qui te connaissais aussi.


Moi: Je sais. 


Papa : Et donc?


Moi: Et donc on avait l'intention de laisser cette affaire comme ça, elle n'était pas censée venir à la fête et je ne devais pas non plus me rendre chez ses parents. Sauf que son père avait été mis au courant du fait qu'elle avait présenté son petit ami à sa mère et il avait exigé ma présence à ce dîner. Vous connaissez vous-même qui est son père.


Kelly : L'homme là me fait peur oh.


Damien/Fresnel : À qui le dis-tu ?


Moi: Elle était venue me voir et m'avait présenté la chose, nous nous étions mis d'accord. J'acceptais de partir chez elle si elle venait à l'anniversaire. Nous avions fait un deal et nous l'avions tenu. Il était question de passer quelques heures dans nos familles respectives avant que chacun ne reprenne sa vie. Nous avions l'intention de dire après que les choses n'avaient pas marché entre nous et avions décidé de rompre. Sauf que je n'avais pas respecté les termes de l'accord et au lieu de quelques heures comme c'était prévu, je l'avais mise sur le fait accompli et obligée à passer tout un week-end dans ma famille. Il fallait donc jouer le jeu jusqu'au bout pour rester crédibles, elle avait dû accepter des signes affectifs que nous avions manifestés devant vous. Et les histoires avaient commencé à se gâter à ce niveau car nos émotions et celles des enfants avaient étés embarqués à l'intérieur. J'avais pris peur et en rentrant à la maison, j'y avais mis fin de façon brusque. 


Kelly : C'est donc pour ça que tu nous avais dit qu'elle était en voyage ?


Moi: Oui. Puis nous avions dû à nouveau collaborer ensemble sur Franceville et un nouveau rapprochement s'était fait qui s'était une fois de plus gâté avec mon voyage en Afrique du Sud. 


Kelly : C'est donc pour ça que tu t'étais fâché quand tu avais appris que les enfants étaient avec Linda?


Moi: Elle et moi, n'étions pas ensemble pour de vrai et je ne voyais pas correct de les lui laisser pour une semaine. Seulement les enfants avaient refusé d'aller chez Dorcas et même chez toi après ton retour.


Kelly : Ils étaient à l'aise avec elle et elle les traitait comme ses propres enfants.


Moi: Je sais. Et j'avais vu tes photos et vidéos. Je ne vous cache pas qu'en rentrant ici, j'avais l'idée de parler avec elle pour lui proposer une vraie relation. Sauf qu'en venant j'avais reçu les photos d'elle, des enfants et Roland son cousin, que je pensais à l'époque être son amant et j'avais fait cette crise avant de reprendre les enfants.


Damien : Si je comprends bien, c'était une crise de jalousie qui t'avait poussé à lui parler de la sorte ?


Moi: Oui. 


Fresnel : (Riant) Tu es terrible. 


Karl : Le goumin n'est pas l'ami de quelqu'un. 


Ils ont tous ri. 


Maman : Attends, qui t'avait envoyé les photos là ?


Moi: Je l'ignore. C'était un numéro inconnu. J'avais tenté de rappeler mais ça ne passait pas. 


Fresnel : Il faut essayer de chercher. Ça c'est forcément quelqu'un qui voulait créer la zizanie entre vous qui avait envoyé ça.


Kelly : Mais qui? Qui peut bien être contre le fait qu'ils soient ensemble ?


Fresnel : Le propriétaire du numéro nous le dira. 


Moi: Je vais me pencher sur la question un peu plus tard.


Eux: Ok. 


Moi: La suite vous la connaissez, Raph était tombé malade et Linda avait dû venir à la maison sous avis du médecin. C'est durant cette période que nous avions eu une vraie discussion et avions décidé d'être en couple dans le vrai sens du terme. Je lui avais demandé de devenir ma petite amie avec tout ce que ça impliquait.


Maman : Et vous avez couché ensemble ?


Moi: Oui. 


Maman : Et maboule comme tu étais, tu avais dit que ce n'était pas réel? Dans tes bêtises, vous avez perdu un enfant.


Moi: Je sais et j'en suis désolé. Ce qu'il y a c'est qu'à ce moment, je n'étais pas émotionnellement stable. Je n'avais pas encore fini ma relation avec Joliane et la présence de Linda à ce moment avait compliqué les choses. Je n'étais pas prêt pour une relation amoureuse avec elle mais malheureusement, nous nous sommes retrouvés à l'intérieur et ça a fini en catastrophe. Je n'aurais pas dû me mettre avec Linda mais je ne regrette pas de l'avoir fait car sa présence a tellement bousculé les choses dans ma vie et m'a permis de me rendre compte que je n'allais pas bien et que j'étais un danger, pour moi-même et pour ma fille. Sa présence m'a permis de me remettre en question et de voir ce qu'il en était vraiment. C'est pour cela que j'ai dit que je bénissais mon Dieu pour les femmes qui avaient partagé ma vie. Grâce à elles, aujourd'hui je sais qui je suis et ce que je veux de ma vie. J'ai pu faire la paix avec mon passé pour vivre pleinement mon présent et mieux appréhender mon futur. 


Eux: D'accord.


Moi: Et donc, j'ai décidé de laisser les enfants avec Linda.


Eux : Comment ça ?


Moi: Parce qu'elle en prend soin bien mieux que moi. 


Papa : Tu trouves que c'est normal qu'une femme avec qui tu n'es pas en couple s'occupe de tes enfants alors que tu es toi-même présent et qu'elle n'est pas leur mère.


Moi: Papa, cette histoire est bien plus profonde que ce qu'elle n'y paraît. Pour ce qui est de Linda et de moi, je souhaite faire les démarches nécessaires pour rétablir les choses. J'ai l'intention d'aller chez ses parents pour m'excuser auprès d'eux et si possible obtenir l'autorisation de la fréquenter.


Papa : Et je suppose que tu auras besoin de nous pour le faire.


Moi: Oui.


Maman : Tu vois comment tu aimes la souffrance ? Je t'avais bien dit de faire attention à ce que tu disais car tu pourrais le regretter. Nous voici aujourd'hui au pied du mur. Tu sais que si cet homme refuse de te pardonner après tout ce que tu as fait subir à sa fille et dis contre lui, tu ne pourras pas être avec Linda n'est-ce pas ?


Moi: Je sais.


Papa : Et il pourrait même faire mieux, te tirer dessus une fois de plus.


Moi: Ça aussi je le sais.


Fresnel : (Souriant) Monsieur le Président.


Damien : (Riant) Je t'assure, il mérite parfaitement ce titre. 


Maman : Quelqu'un avait la femme tranquille, vraiment tout était à ta portée. Mais toi non, tu n'aimais pas ça. Tu voulais d'abord beaucoup réfléchir et prendre le risque de mettre ta vie en danger pour comprendre que c'est cette femme qu'il te faut. Tu vois comment tu aimes la souffrance.


Damien/Fresnel : Tout un Président, le syndicat est bien représenté.


Ils ont éclaté de rire en me tapant à l'épaule.


Leslie : (Se levant) Excusez-moi, je viens de recevoir un message, j'ai une urgence.


Maman : Ah d'accord ma fille. Vas y, nous on se met d'abord d'accord avec ton grand frère ici.


Leslie : Ok. Aurevoir.


Kelly l'a accompagnée à la route pour prendre le taxi.


Papa : Maintenant tu comptes aller voir son père quand ?


Moi: J'en ai parlé avec sa mère et elle m'a dit de venir ce week-end.


Papa : Linda est-elle au courant ?


Moi: Non. Elle ne sera pas présente à cet entretien.


Papa: D'accord.


Maman : On va encore faire comment ? J'ai bien dit que c'est toi qui nous met toujours dans les situations compliquées , voilà la preuve. En tout cas, on va partir. Tiens nous informé par rapport à l'heure. 


Moi: Oui.


Maman : Tu sais qu'il y aura des présents à apporter n'est-ce pas ?


Moi: Oui.


Maman : Ok. 


Nous avons encore parlé avant de changer de sujet. Trois jours plus tard, plus précisément le samedi après- midi, je me suis rendu avec mes parents, Damien, Fresnel et Kelly chez les parents de Linda. C'est sa mère qui est venue nous ouvrir la porte avec un large sourire sur les lèvres. Elle nous a fait rentrer et nous a fait asseoir au salon avant de nous donner des rafraîchissements.


Mme H : (Souriante) Attendez moi une minute, je vais chercher mon mari, il est dans son bureau.


Nous : D'accord.


Je suis resté avec mes parents au salon, mon cœur battait, on aurait dit qu'il allait se rompre dans ma poitrine. Ils sont venus quelques minutes plus tard tous les deux et à la façon dont il nous regardait, il était évident qu'il ne s'attendait pas à nous voir. Il m'a regardé avant de regarder sa femme qui lui a souri. Ils se sont rapprochés et ont pris place en face de nous. Il nous a donné l'autorisation de parler et c'est mon père qui a pris la parole après avoir donné une somme symbolique, s'est excusé en mon nom pour les torts que ma famille avait causé à la sienne. L'homme là l'a stoppé et a dit qu'il voulait entendre les excuses de ma part. Je me suis donc levé et je suis allé m'agenouiller devant eux avant de m'excuser pour tout ce que j'avais dit et fait. Je me suis excusé d'avoir sorti sa fille de sa maison pour la mienne sans sa permission, de lui avoir manquer de respect ainsi qu'à sa famille, d'avoir causé son accident, d'avoir été à l'origine de la perte de son petit fils et de l'avoir envoyé à l'hôpital, je me suis également excusé d'avoir pris les enfants pour le week-end sans lui avoir demandé alors qu'ils étaient sous sa responsabilité. À la fin, il s'est levé et m'a mis un coup de poing au visage qui m'a fait m'asseoir par terre tant il était violent…

MÈRE MALGRÉ MOI