Chapitre 8
Ecrit par La Vie d'Ielle
Chapitre 8
>>> Dehan
j'ai dû voyager pour mes affaires, pas celles légales. Kim a à soulevé un point important, s'il arrive qu'il mène une sérieuse enquête par rapport à la merde dans laquelle m'a foutu Gari, je pense bien qu'ils pourraient bloquer les comptes en attentant et on parle de beaucoup d'argent. Ce n'est pas que toute ma vie repose sur cette société, j'ai mes autres business à côté, mais ça compte beaucoup donc je sois régler ça.
Je dois rencontrer un ami qui pourrait m'aider à élargir mon marché de sorte à toucher plus.
Le travail n'exclut pas que je doive m'amuser.
J'ai voyagé avec ma secrétaire, Lala.
Elle se vend moins chère donc je paie pour, tant que j'ai de quoi me distraire.
Je suis très loin dans mon plaisir quand j'entends mon téléphone sonner, je ne me donne même pas la peine de répondre.
C'est plus tard dans la journée que j'ai rappelé la personne qui m'avait appelé, ma grand-mère. Je ne sais pas ce qu'elle me veut, elle m'étouffe cette femme. En fait, je ne comprends pas pourquoi elle s'intéresse à ma vie ou à moi. Pourquoi elle n'a pas disparu comme sa fille ?
Jacqueline : Allô ?
Moi : ...
Jacqueline : Dehan ? Allô ?
La façon dont elle prononce mon prénom m'énerve, entendre sa voix tout court m'énerve.
Moi : Je t'écoute Jacqueline.
Jacqueline : Ah mon fils, enfin.
Moi : Tu sais très bien que j'ai horreur de quand tu m'appelle, pire encore quand tu le fais et surtout que tu m'appelle mon fils.
Jacqueline : Ce n'est pas grave, tu vas bien ?
Moi : Si tu veux Savoir comment je vais tu peux appeler ma secrétaire, tu le sais ça.
Jacqueline : Je n'ai pas le droit de parler à mon petit fils ?
Moi : Que veux-tu ?
Jacqueline : Juste avoir de tes nouvelles.
Moi : Je vais bien, bonne journée.
Jacqueline : Humm Dehan, sois un peu plus enthousiaste quand tu me parle. Je suis vieille oh, bientôt je vais mourir et tu vas me pleurer donc ne me fais ça. Je représente ta mère.
La femme là insiste et persiste dans son histoire.
Il est où mon problème si elle meurt ?
Ça fera une femme de moins sur la terre.
Moi : Que me veux-tu au juste vieille femme ?
Jacqueline : Je voulais juste t'avertir.
Moi : De quoi ?
Jacqueline : Ta mère... Elle... Elle est reve...
Je raccroche.
Je ne veux même pas écouter la fin de cette phrase, je veux juste qu'elle me laisse en paix.
Qu'elle ne me parle pas de cette femme.
Je n'ai pas de mère parce que qu'on ne peut pas appeler mère une femme qui abandonne son enfant pour aller faire la belle je ne sais donc non, il ne voudrait mieux pas qu'elle me parle de cette femme. J'ai déjà assez de problèmes pour qu'elle m'en rajoute.
Si cette femme est réapparue, cela ne me concerne en rien.
>>> Kimberley
Kafu : Madame ?
Moi ( me retournant ) : Oui ?
Kafu : Excusez moi de vous déranger mais je dois vous remettre ça ( me tendant une chemise ).
Moi : Qu'est-ce que c'est ?
Kafu : Ce que vous avez demandé à monsieur.
Moi : Ah oui.
Je m'empresse de récupérer la chemise de ses mains, je l'ouvre et regarde ce qui s'y trouve.
Moi : Les originaux, ils sont ?
Kafu : Il ne m'a pas permis de vous les remettre. Il m'a demandé de faire des copies que je devais vous remettre et garder les originaux.
Moi : Mais j'en ai besoin Kafu.
Kafu : Madame mais je ne peux pas.
Moi : Pourquoi ? Il sait que j'ai besoin de ça, je lui en ai parlé donc tu n'as pas à avoir peur. En plus, je ne veux pas les garder, j'ai juste besoin de les légaliser parce que le délai est court de dois les inscrire déjà.
Kafu : Je peux aller vous légaliser ça alors ?
Moi : C'est à toi de voir.
Kafu : Je reviens alors.
Il s'en va et me laisse avec les filles.
Reine : Qu'est-ce que c'est ?
Moi : Des actes de naissance.
Reine : Pour qui ?
Moi : Les vôtres.
Reine : Tu as pu les récupérer ?
Moi : Juste pour toutes les deux.
Reine : Ça veut dire quoi, que prévois tu de faire ?
Moi : Vous éloignez d'ici. Je réagis tard mais pas trop tard j'espère, j'ai réfléchi à quelque chose pour cela.
Reine : Et cette chose ne t'implique pas ?
Moi : Reine ce n'est pas possible. Récupérer les actes de naissance c'était compliqué, je les lui ai demandé avec la peur au ventre donc tu imagine si je disais vouloir pour moi ? Ce n'était pas possible.
Reine ( se levant ) : NON , TU NE PEUX PAS...
Je me lève, la tire jusque dans la chambre.
Moi : C'est quoi ton problème Reine ?
Reine : TU NE PEUX PAS FAIRE ÇA.
Moi : REINE TU TE TAIS ET TU BAISSE D'UN TON.
Reine : ...
Moi : Tu vas baisser d'un ton Reine et écouter ce que je dis. Tu veux me causer des problèmes ou quoi ? C'est à cause de ça que je ne voulais rien te dire. Quand tu sauras te comporter comme une grande fille et m'écouter , fais signe.
Je la laisse dans la chambre et vais retrouver Léa au salon.
C'est bien pour cela que je ne voulais rien lui dire.
Elle pense que j'aurais pu avoir les trois actes de naissance sans qu'il ne se doute de quelque chose ?
Trouver l'excuse pour les deux en même temps c'était déjà chose difficile.
En plus, si je parviens à les faire partir ce serait bien même si je reste. Ainsi, il va se défouler sur moi au lieu d'aller les chercher.
Ce que je prévois faire c'est de tout mettre en œuvre pour qu'elles aillent au Gabon. Je ne sais pas encore chez qui mais il faut qu'elles y aillent. De toute façon, on a laissé nos parents là-bas et parmi eux j'ai une cousine qui n'a jamais été comme ses parents donc je pense qu'elle peut aider. Le problème c'est que je n'ai pas son contact et que je n'ai même plus de téléphone pour la rechercher sue facebook. Ça, c'est une tâche que je vais demander à Reine de confier à sa copine.
Elle ne peut pas se permettre de crier et risquer que l'on écoute ce que j'ai en tête.
Léa : Reine a fait une bêtise ?
Moi : Oui Léa , elle est punie.
Léa : Tu l'as tapé ?
Moi : Non, elle est juste punie.
Je vais en cuisine me prendre un verre d'eau puis je reviens au salon.
[ Ding Dong ]
Je me lève et vais ouvrir, je tombe sur une femme.
Moi : Oui ?
… : Bonjour mademoiselle.
Moi : Bonjour.
… : Je suis bien chez monsieur JANSE ?
Moi : Oui.
… : Vous pouvez lui dire qu'il a de la visite ?
Moi : Qui le demande ?
… : Sa mère.
Sa mère ?
À peine j'enregistre l'information que je vois Kafu derrière la dame.
Moi : C'est toi qui l'a emmené Kafu ?
Kafu : Non madame.
… : Madame ? Vous êtes la dame de cette maison ?
Moi : Euh oui.
… : La femme de Dehan ?
Moi : Oui.
… : Sa femme ?
Elle me regarde longuement …
Moi : Vous dites être sa mère ?
… : Oui, appelle moi Jeanne.
Je la fais rentrer dans la maison, elle ne cesse de me regarder.
Jeanne : Tu m'excuse mais dis moi, tu es vraiment sa femme ? Je ne savais pas que Dehan est marié.
Moi : Je ne savais pas non plus qu'il avait encore une mère.
Jeanne : Vraiment ?
Moi : Vraiment.
Jeanne : Il est là, je peux le voir ?
Moi : Non, il n'est pas là. Vous lui avez dit que vous veniez ?
Jeanne : Je ne savais pas que je devais m'annoncer pour voir mon fils.
Moi : Ce n'est pas ce que je dis, je dis juste que…
Jeanne : Je l'attendrai.
Moi : Euh… Quand je dis qu'il n'est pas là c'est qu'il n'est même pas dans la ville.
Jeanne : Ah, il a voyagé ?
Moi : Oui.
Jeanne : Et il rentre quand ?
Moi : Je ne sais pas exactement.
Jeanne : Tu es femme.
Ne me dites pas que je dois me coltiner le fils mais aussi la mère, je n'ai pas le temps de gérer ses humeurs parce que celles de son fils sont plus ingérables que les siennes. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai un mauvais pressentiment par rapport à son arrivée. Il aime tout contrôler donc le fait qu'elle soit venu à l'improviste peut me retomber dessus.
Par contre, je ne comprends pas pourquoi il m'a caché que sa maman est vivante. Ce qu'il m'a dit sur sa famille a toujours été du genre à exprimer clairement qu'il n'en a aucune.
De toute façon, je ne sais plus exactement qui est l'homme que j'ai épousé donc ça ne me surprenne pas qu'il y ait plus que ça.
Moi : …
Jeanne : Je vais l'attendre. Je peux avoir à boire .
Je ne réponds pas et vais en cuisine pour lui prendre à boire. Je la retrouve en train de discuter avec Léa.
Jeanne : C'est votre fille ?
Moi ( posant le plateau ) : Non.
Jeanne : Vous avez un enfant ?
Moi : Non plus.
Jeanne : Tu es gabonaise n'est-ce pas ?
Moi : Oui.
Jeanne : J'espère que tu n'es pas un ventre vide.
Je fais mine de ne pas avoir entendu mais j'ai bien entendu et franchement, ça me passe au dessus quand je pense à ce qu'il y a vraiment.
Je l'entends parler et je me dis que je vois d'où viennent cette arrogance et cet orgueil qu'a Dehan.
Je sers et la laisse avec Léa pour aller voir Kafu qui m'a fait signe en me présentant la chemise.
Je récupère la chemise avec les copies légalisées que j'emporte avec moi jusque dans la chambre.
[ Toc toc ]
Moi : Entrez.
C'est Reine qui entre.
Reine : C'est qui la dame en bas ?
Moi : Ma belle-mère apparemment.
Reine : Comment ?
Moi : Bha… Comme tu viens d'entendre, c'est ma belle-mère… la maman de Dehan.
Reine : Pourquoi ai-je l'impression que tu ne la connais pas ?
Moi : Parce que c'est le cas.
Reine : Elle sort d'où alors ?
Moi ; Je n'en ai vraiment aucune idée Reine.
Reine : Ce sont les actes de naissances ?
Moi : Oui.
Reine : Il a pu les légaliser ?
Moi : Oui.
Reine : Tu vas en faire quoi maintenant ?
Moi : Je n'en sais rien encore. Tu te rappelle de Julie ?
Reine : La seule Julie que je connaisse est celle avec qui tu passais presque toutes tes journées au Gabon.
Moi : La fille de tantine Bénédictine.
Reine : Oui mais je ne comprends pas le rapport entre les actes de naissance et elle.
Moi : ( soupir ) … Approche et prends place ( m'asseyant ).
Elle s'exécute.
Moi : Tu sais que je n'ai pas envie qu'il lève la main sur vous, n'est-ce pas .
Reine : Oui mais il ne l'a jamais fait aussi.
Moi ; Tu pense que je reste bouche fermée et accepte qu'il lève la main sur moi ou que je ne dise rien à la police pourquoi ? Simplement Parce que j'avais un choix à faire entre accepter ce qu'il fait ou le laisser faire tout ce dont il m'a toujours menacé de vous. Quel aurait été ton choix à ma place ?
Reine : Le premier.
Moi ; Donc tu as compris. J'ai été longue à la détente, j'ai mis du temps à réfléchir et trouver un moyen de nous sortir de ça mais maintenant que mon décolle un peu je ne peux pas m'arrêter sans faire ce à quoi je pense même si ça impose que je doive nous séparer.
Reine : Mais tu ne peux pas nous éloigner et penser qu'on sera en sécurité te sachant dans ce bourbier.
Moi : Ce n'est que pour un temps, le temps que je trouve comment m'en aller moi aussi.
Reine : Mais nous on ira où ? Chez Julie ? Elle ne reste pas ici que je sache , je ne pense même pas qu'elle soit en Afrique du Sud.
Moi : Elle n'est pas ici.
Reine : Je me disais bien. Elle doit sûrement être au Gabon donc pourquoi tu penses qu'elle pourrait… non … non Kim, tu ne peux pas nous éloigner autant… non. Je refuse !
Moi : Parce que tu pense que j'ai le choix ? Où penses tu et où veux-tu que je vous envoie ? Je connais qui ici dis-moi ?
Reine : C'est pour cela que tu veux nous envoyer au Gabon ? Ce n'est pas parce que tu parlais bien avec elle il y'a des années que ce sera la même chose, le temps est passé.
Moi : Reine, je préfère prendre ce risque là et vous savoir hors de sa portée.
Reine : Et s'il décide de nous suivre ?
Moi : Justement, avec moi ici il ne le fera pas. Crois-moi, il faut que vous soyez dans un autre État.
Reine : Ne fais pas ça, on peut trouver autre chose.
Moi ( après quelques minutes ) : Tu te rappelle de l'accident ? Ce jour où tu conduisais en état d'ivresse.
Reine : Pas grand chose tu le sais très bien et pourquoi on parle de ça d'ailleurs ?
Moi : Ce jour là, la personne que tu as renversé est… est morte sur le chant.
Reine ( se levant brusquement ) : Non !! Tu ne peux pas me dire ça, non…
Elle s'est mise à tourner en rond en répétant à chaque fois c'est faux.
Moi ; Eh eh… Reine il faut que… Reine… Reine !!!
Reine ( en larmes ) : Dis moi que c'est faux s'il te plaît.
Moi : Dehan a demandé à son ami de ne pas tenir compte du fait que c'était toi. Il nous a ramené à la maison et a demandé à ce que ça passe comme un accident dont le conducteur avait fuit. Il a des connaissances à la police donc il a couvert ça. C'était là mon erreur mais j'avais tellement peur que tu ailles en prison que je l'ai laissé faire. Je l'ai écouté et aujourd'hui, à chaque dois il brandit ça et même avec Léa tu n'as pas idée d'à quel point il peut être menaçant.
Reine ( pleurant de plus belle ) : Je suis désolée, c'est de ma faute, c'est de ma faute.
Moi : Shut !! On n'est pas là à chercher à qui est la faute. Si c'est le cas c'est moi qui suis responsable parce que c'est moi qui suis mariée avec lui mais on n'a pas le temps pour ça, ce qu'on doit faire c'est trouver des solutions ensemble. On va le faire et si on y arrive vous irez d'accord ? Reine j'ai besoin de toi que ce coup… A deux je suis sûre qu'on pourra s'en sortir… fais moi confiance, s'il te plaît.
Elle a pleuré, elle a beaucoup pleuré au point d'avoir des maux de tête donc je lui ai donné un comprimé et je l'ai laissé dormir dans ma chambre pour aller voir ce qui se passe au salon.
Léa avec la dame en train de rigoler même.
Je suis allée apprêter la chambre pour la dame, c'est la maison de son fils donc qu'elle fasse comme elle veut. Elle a décidé de passer la nuit donc je suis en train de faire à manger et supporter ses réflexions qu'elle ne cesse de faire.
>>> Dehan
> Le lendemain
Je n'ai pas dormi parce que ma tête chauffe de colère. J'ai reçu un appel de la maison comme quoi ma mère serait là. Donc une inconnue rentre chez moi et Kimberley ne m'appelle pas ?
Et c'est quoi cette histoire ?
Cette femme se prend pour qui pour débarquer chez moi de la sorte ?
On me parle de qu'elle mère ?
J'ai réservé un vol dès lors que j'ai raccroché.
Je préfère écourter mon voyage et aller voir se qui se passe parce que j'ai horreur des choses que je n'ai pas prévu.
Je suis actuellement en train d'aller à l'aéroport.
Il faut que j'appelle d'abord quelqu'un, ma grand-mère.
Jacqueline : Oh c'est la fête aujourd'hui ?
Moi : Si tu sais que cette femme qui m'a mise au monde a voyagé pour l'Afrique du Sud et se trouve en ce moment dans ma maison je te préviens déjà, appelle la et dégage la de ma maison parce que je ne répondrai de rien.
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je raccroche.
Comment a-t-elle eu mon adresse ?
Comment ose-t-elle venir me voir après tout ce temps ?
J'ai mis pieds dans ma maison avec toute la colère que je garde en moi depuis cet appel et c'est sur Kimberley que je tombe quand j'ouvre ma porte.
Kimberley : Dehan ?
Je vais vers elle comme un possédé et c'est sur son son visage que je déverse ma colère en lui donnant deux bonnes gifles.
Moi : Elle est où cette femme ? UNE INCONNUE VIENT DANS MA MAISON ET TU NE M'APPELLE PAS ? QUI COMMANDE ICI ( tenant ses cheveux ) ?
Kimberley ( se débattant ) : Mais tu es fou ou tu as fumé ? Lâche moi !!
Moi : Ne me pousse pas à te frapper là tout de suite.
Kimberley ( collant son visage au mien ) : Frappe moi, frappe moi Dehan de toute façon tu as commencé donc termine. Frappe moi , comme ça les filles verront qui tu es réellement et Léa surtout.
Dès que j'ai entendu son prénom j'ai l'ai lâché immédiatement. Léa est bien la seule personne qui a de l'estime pour moi dans cette maison.
… : Qu'est-ce qui se passe ici ?
Je me retourne et je vois une femme qui descend les marches. C'est elle, je sens que c'est elle…
J'ai juste envie de bondir sur elle et lui faire passer l'envie d'ouvrir sa bouche.