Chapitre 8

Ecrit par Victoria04

Une semaine plus- tard...


Assise en classe en plein cours de Statistiques descriptives je m'ennuie terriblement. 
J'aimerai tant être partout sauf ici!

Je n'ai pas eu le choix je devais être présente car j'avais déjà dix heures d'absences en un mois de cours et si je ne me pointais pas j'aurai au moins deux points de retraits sur ma moyenne.

Déjà qu'elle est merdique faudrait pas que je la rende encore plus merdique.

Et moi qui croyait que la filière Marketing serait plus facile pour moi!

Je souffle une dernière fois avant d'essayer de reporter mon attention sur le cours.

-Je vais vous remettre les copies de votre devoir de Statistiques du mois passé. 

Eh merde!

-Croyez-moi les notes sont minables.  La plus forte note est douze. 
Aucune réclamation ne sera accepté.

Les autres étudiants présents dans la salle visiblement aussi agacés que moi hurlent leur mécontentement.

Quelques insultes fusent..

-Quel salaud!

Monsieur DIAKITÉ,un habitué ignore les insultes et poursuit son spectacle.

-Vous devrez avoir honte de vous à votre âge incapables de faire des petits calculs. 
Bon je commence par les pires notes.
Sur un total de vingt-un élèves, vous êtes six à avoir eu moins de cinq.

Je sais déjà que je suis dans ce lot.

-Niyah Toure! Un sur vingt!

Que disais-je déjà?

-Vous avez progressé d'un point et demi. Félicitations !

J'inspire profondément pour calmer mes nerfs.

Je déteste les foutaises .

Malheureusement mes camarades visiblement d'humeur taquine,me charrient.

-Wooouh!

-La star!

-Madame KONAN même en personne !

Monsieur ne comprenant pas ces blagues interrompt ce brouhaha.

-Taisez vous! Qu'est-ce que cela signifie ? Et vous dépêchez vous de récupérer votre vilaine copie!

À contre-cœur je me relève de ma chaise pour m'avancer vers le bureau du professeur de Statistiques pour récupérer ma copie.

-Mademoiselle vous ferez mieux de vous concentrer pour valider cette année.  Plus de sessions autorisées.
Arrêtez de gaspiller l'argent de vos parents.

De ses mains il froisse ma copie avant de me la remettre. 
Les autres étudiants ayant vu la scène sont aussi choqués que moi.

Je me sens humiliée à un point..

-Allez prenez votre merde !

Je ne peux accepter ça je suis tout de même Niyah la future madame KONAN! Il faut qu'il sache à qui il a affaire.

Moi m'humilier ? À cause de quoi une sale note en Statistiques ?

Prise d'une soudaine force je décide de lui répondre.

-Vu que ce n'est pas votre argent alors où est votre problème ? Vous me logez ? Me nourrissez ? M'habillez? Non ! Alors fichez moi la paix!

Subitement la salle d'habitude bruyante devient calme.

-Mademoiselle que dites-vous?

Il retire ses verres correcteurs comme s'il voulait bien être sûr de mes paroles.

-mademoislle vous risquez le conseil de discipline !

-Fermez votre sale bouche puante ! J'en ai marre de vous et de cette classe de paumés ! Moi j'ai mieux à faire dans la vie.

Choqué, le professeur quitte précipitamment la classe.

-Bah casse toi aussi ! Niyah ! Rajoute un étudiant.

Même pas besoin de me demander .

-Oui et je le fais tout de suite. Minable!

Je retourne à ma place récupérer mes effets avant de moi aussi quitter la salle le tout sous les huées de mes camarades.

Comme je m'en fiche complètement de tout ça.

Je sais déjà que c'est ma dernière fois ici car monsieur Diakité est sûrement allé tout rapporter à l'administration.

Pas grave j'ai un grand mariage à préparer et ça vaut largement mieux qu'un diplôme de licence.

Je réajuste une dernière fois ma jupe courte orangée avant de flâner à travers les couloirs du bâtiment.

La compagnie de Karen m'aurait été agréable malheureusement cette folle est en déplacement à Cotonou avec un de ses nombreux amants. 
Alors j'irai me détendre toute seule à mon bar préféré et qui sait si je ne trouverai  pas un pigeon?

À cette dernière idée, je suis très excitée car j'adore me faire entretenir par les hommes.

Je me dépêche alors vers le parking de l'université pour grimper à bord de ma toute nouvelle Range Rover Evoque.

À noter que je suis bien la seule étudiante à posséder une telle gamme de véhicule.  Je fais des envieuses! 
Pour une fois que c'est moi la fille la plus friquée,la plus bandante,la plus fraîche, la plus stylée..

Afin de célébrer ces nombreuses qualités je met en marche l'autoradio.

Je me défoule suffisamment durant une dizaine de minutes avant de stationner le véhicule au parking du bar.

Je me refais une petite beauté en appliquant du gloss et une légère couche de mascara avant de descendre du véhicule.

Le gérant du parking qui me reconnait tout de suite se précipite vers moi pour récupérer mes clés.

-Bonsoir mademoiselle. Comment allez-vous ?

Je le toise.
C'est bien la première fois qu'il m'adresse la parole.

D'où lui vient cet subit envie? 
Qu'il respecte la distance entre nos mondes!

-Contentez vous de récupérer les clés.

Sans attendre sa réponse je poursuis mon chemin jusqu'à l'entrée du bar.

À peine rentrée j'attire évidemment les regards mais il n'est que dix- neuf heures par conséquent les vrais pigeons ne sont pas encore sortis de leurs nids .
Alors je me dirige vers le bar pour commander un cocktail.

-Comme d'habitude. Dis-je au Barman.

Je m'installe ensuite sur le tabouret pour écouter la musique.

Trop tard trop tard

J'suis trop loin pour toi

Trop tard trop tard

J'suis trop loin

Mais qui est la plus bonne bonne bonne de mes copines ?

Ah mes copines  ah mes copines

Je bouge ma tête au rythme de la sonorité.

Tu veux tout bombarder bom -bom bombarder hey

Je suis brusquement interrompue par le barman.

-Le monsieur là-bas vous offre une flûte de Champagne.

Un sourire se dessine sur mon visage.
Ça commence bien.

Je porte mon regard sur la direction indiquée.

Quel horreur !

-Dites-lui que je n'en veux pas.

-Mademoiselle c'est un député.

-Et alors ? Moi je suis de la merde pour me rabaisser à ça?

Énervée,j'ingurgite d'un coup le cocktail.

Rien de mieux que l'alcool pour me calmer.

Toi tu planes planes planes que la nuit

D'un simple geste de main je commande un deuxième verre.

Tu crois que j'ai ton time, à ton avis?

-La demoiselle se fait donc désirer.

Surprise,je sursaute sur le tabouret.

Décidément hin ! T'es moche,t'es moche!

-Vous préférez peut-être la bouteille ? Insiste t-il.

Écœurée par sa laideur  je préfère à nouveau me saouler. 
C'est ainsi que je finis à nouveau mon verre.

-êtes-vous muette?

Légèrement éméchée, je me contente d'étirer mes lèvres en guise de réponse.

-C'est à vous que je parle!

Je l'ignore à nouveau en portant à mes lèvres une autre gorgée  du précieux liquide.

Complètement perdue je n'ai qu'une envie: m'éclater. 
Au même moment le dj joue ma chanson préférée.

Work work work work

He said me haffi

Sans perdre plus de temps je rejoins la piste de danse.

Work work work work

Je remue mes fesses tout en agitant à l'aide de mes mains ma chevelure.

He see me do mi

Je me laisse aller à un twerk endiablé.

Dirt dirt dirt dirt

Comme une possédée je me décharge de tout le stress accumulé.

Je tourne plusieurs fois sur moi-même avant de rencontrer le vigoureux torse d'un homme.

-Tyana.

Je reconnaîtrai cette belle voix même parmi des milliers.

-Darion!

Lorsque mon regard croise le sien je manque de vaciller malgré mes talons aiguilles.

Il est encore plus beau que la dernière fois et son look décontracté en jeans,polo et baskets  lui donne un air très sexy.

Moi qui d'habitude n'aime pas ce genre de look chez les jeunes hommes me voilà conquise à tel point que je veux complètement me laisser aller à lui.

When you ah gon

Learn learn learn learn

Je colle mon arrière-train à son entrejambe.

Me nuh care if him

Je me tortille d'excitation contre lui.
Visiblement réceptif il plaque ses mains contre mes hanches. 
Nous entamons alors une sensuelle danse.

Tout mon être est en alerte. 
Je me sens comme une petite fille dans une confiserie.

-Tu hantais mes nuits. Murmure t-il à mon oreille.

Je frissonne.

Ses mains caressent maintenant mes cuisses charnues.

-J'ai tant envie d'explorer ton corps de déesse millimètre par millimètre.

C'est l'extase.

Le désir monte tout doucement en moi.

Ce soir je ne répondrai plus de moi-même.


Assoiffée de diamant...