Chapitre 8
Ecrit par Myss StaDou
Chapitre 8
En rentrant à la maison ce soir, je suis comme sur un nuage. Je me glisse dans la maison dont la porte était encore grande ouverte et passe dans le couloir pour aller dans ma porte. Soudain j’entends une voix énervée venir de la chambre de mes parents. En grosse curieuse que j’étais, je colle mon oreille sur la porte pour savoir de quoi il s’agissait :
− Tes filles me désespèrent ! s’exclame mon père. Quand vont-elles se marier ?
− Est-ce que je sais ? demande ma mère. C’est Dieu qui donne les maris le moment venu.
− Tu racontes ! Je suis fatigué de m’occuper d’elles. Junior est encore là et Aimé n’aide pas beaucoup. On leur laisse la liberté d’agir comme elles veulent en espérant qu’elles trouveront vite un mari. Mais rien. Rien ! Vraiment…
Maman lui répond en Eton (ma langue maternelle) et ils poursuivirent leur discussion. Je m’éloignais tout doucement vers ma chambre. Je ne savais pas que mon père était si pressé de nous marier au premier venu. Heureusement que ma tante me sauvera de cette situation. Je ne serais plus bientôt une charge. Victor n’a pas vite digéré notre dernière altercation. Il m’a boudé après l’histoire du coup de fil de Tata Caro. Il me faut trouver une solution pour décanter la situation. Je me suis résolue à lui réserver une surprise qu’il n’oubliera pas de si tôt. Il faut savoir garder son homme… Avis aux connaisseuses.
Il veut entendre qu’il aime les bonnes choses ? Je vais faire mon rattrapage sur lui !
*****
LE MERCREDI SUIVANT
Je quitte le campus à 11h. Je suis passé chez Jeanne me changer pour être armée pour le plan que j’ai. Le T-shirt noir moulant accompagné du jean taille basse que je portais ont disparu dans un sac au profit d’une jolie combinaison : une chemise à courte manche brodée assortie avec une sexy jupe noire moulante, les talons beiges qui vont avec un sac à main de la même couleur. Maquillée comme une dame cadre quelque part. Il fallait que l’ensemble donne.
Je prends un car où tout le monde ne cesse de faire des railleries sur le degré de sex-appeal de ma tenue. Aka je les gère ? Arrivée à la Poste Centrale, je prends un taxi qui me laisse à Tsinga où est situé le bureau de Victor. Une fois entrée dans le bâtiment, je me renseigne sur l’étage où se trouve le bureau de Yondi Victor. Arrivée au bon étage, une réceptionniste me montre la porte et je m’y dirige le cœur battant. Il ne m’attend pas et vu comment il me boude, je ne saurais dire quelle serait sa réaction. Je vérifie l’état de ma tenue. Elle est heureusement toujours impeccable. Je prends enfin mon courage et je frappe à la porte.
− Entrez.
Tout doucement, j’ouvre la porte sur un Victor qui a encore la tête baissée à lire un document, pensant sûrement que c’est un de ses collègues. J’entre tout doucement dans le bureau et je ferme la porte derrière moi. Il est tellement absorbé dans sa lecture que c’est sûrement le silence qui s’éternise qui l’oblige à lever la tête.
− Nick ! Qu’est-ce que tu fais ici ?!
C’est un regard d’abord surpris, ravi puis scrutateur qui se pose sur moi. Il prend le temps de détailler ma tenue et son sourire en coin me dit que ce qu’il voit lui plaît.
− Je suis passée te voir. Ou je te dérange ?
− Non…. Non, c’est…
− Quoi ?
− Je suis juste étonné. Tu es whaouuuh…
Je me dirige vers la table :
− Ravie que ça te plaise. Es-tu trop occupé ?
− Non, pourquoi ?
− Je veux me rattraper.
− De quoi ?
− J’ai faim, pas toi ?
Je pose mon sac sur la table. Je me place à côté de lui de l’autre côté de la table. Victor, toujours ébahi, les yeux posés sur moi:
− Oui, mais… Euh. Tu es là.
− Oui je suis là et j’ai faim de toi.
Je me baisse pour prendre ses lèvres, si douces. Je dois jouer sur l’effet de surprise. Il m’a trop boudé ces quelques jours. Il me manque affreusement. Tout d’un coup il semble se ressaisir car la pression de ses lèvres s’accentue et il me fait passer devant lui pour tenir mon corps. Il m’embrasse avec une telle avidité. Au fur et mesure, ses mains quittent de mes hanches pour se balader sur mon corps. J’ouvre ma chemise pour lui montrer clairement ce que je veux. Mes seins généreux appelent à la caresse, tout à l’étroit dans mon soutien gorge. Il comprend le message et ne se retient pas de s’en saisir et de commencer à jouer avec leurs pointes. C’est trop bon.
− Nick, tu m’as trop manqué.
− Je sais, bébé. Mais je suis là maintenant. Prends-moi.
Je ne sais pas d’où me vient le courage. Mais je suis prête à tout pour briser le silence entre nous. Je soulève ma jupe et je m’assieds les jambes légèrement écartées sur la table. C’est le regard d’un homme ravi de ce qu’il voit qui répond à mon geste. Il ne tarde pas à retirer mon string d’un geste rapide et pose ses lèvres sur mon sexe.
− Oh.
Il prend soin de me faire trembler de plaisir par cette caresse intime, fouillant, touchant, caressant mon intimité. Je n’en pouvais plus de cette torture, je veux plus. Soudain, on frappe à la porte.
− Monsieur Yondi ?
− Oui, un instant.
J’ai juste eu le temps de plonger en dessous de la table, qui heureusement est cachée de l’autre côté par une planche en bois. Un monsieur entre dans le bureau et se mit à expliquer des détails d’un dossier à Victor. Du bas de la table, je vois que ce dernier tient mon string rouge entre ses mains. Trop hot… Je peux apercevoir son sexe déjà bien excité et je ne suis incapable de m’empêcher d’envoyer la main pour toucher. Il sursaute si brusquement que son interlocuteur s’en préoccupe :
− Yondi, tout va bien ?
− Oui. Juste le hoquet.
Je ricane sous la table… Quel hoquet ?! Je continue à le caresser et cela semble lui faire plaisir. Je crois qu’il ne peut plus se tenir et le monsieur qui ne part pas.
− Je peux passer tout à l’heure dans votre bureau pour qu’on en parle ? Je dois d’abord finir quelque chose ici.
− Ok. Je vous attends alors.
Le monsieur sort enfin. Je vois Victor se lever et aller fermer la porte du bureau à clé. Il vient me tirer de sous la table et me regarde, l’air pas content du tout.
− Tu me fais faire des choses…nous allons m’attraper en train de faire des trucs à une femme… Nick… toi et ton corps.
− Ok. Donc tu ne veux pas de moi ? Je pars donc !
− Aller où ? Tu ne bouges pas ici tant que je ne t’ai pas donné ta dose !
Je tchipe en le toisant.
− Tu es sûr que tu peux ?
La provocation est lancée et elle atteint son but. Sans mot dire, Victor se baisse et prend une capote dans le tiroir de son bureau. Toujours prêt cet homme ! Il ouvre son pantalon en me regardant dans les yeux. Il positionne la capote et revient se placer devant moi. Il me fait asseoir sur la table et s’introduit avec un geste brusque au fond de moi.
− Oh Vic.
− C’est ce que tu voulais non ? Tu vas me sentir.
Il se met à s’enfoncer dans les profondeurs de ma personne. De plus en plus fort et de plus en plus loin. Je me retenais de ne pas crier pour ne pas attirer l’attention. Soudain il s’arrête, me fait descendre de la table pour me retourner et saisir mes fesses rondes.
− Comme je les aime.
Il s’introduit à nouveau dans ma chaleur en poussant un gémissement satisfait. Ses coups de reins s’accélèrent, je sens le plaisir m’emporter. C’est terriblement bon, je ne veux pas qu’il arrête mais un orgasme m’emporte et il ne tarde pas à me suivre. Il me tient quelques instants dans ses bras et je savoure ce moment d’intimité.
− Je me suis rachetée non ?
− Hum, si tu veux.
− Ça t’a plu ?
− Tu demandes encore ?
J’éclate de rire. Je me détache de lui pour remettre de l’ordre dans ma tenue. Je récupère mon string – cette fois, je n’ai pas oublié – et je me nettoie. Victor est quant à lui de nouveau impeccable, malgré la transpiration de notre petit exercice.
− Toi cette petite fille, tu sais comment prendre un homme.
Je ne réponds pas. Je souris juste en mon fond intérieur.