chapitre 8

Ecrit par leilaji

Chapitre 8 : je t’ai dans la peau

 

***Elle***

 

Il me raccompagne vers ma voiture sans me lâcher la main. C’est agréable et apaisant d’avoir ma petite main dans cette grande main d’homme aux paumes chaudes.

 

-          T’es sure que tu ne veux pas rester ? insiste Adrien avec le genre de sourire coquin dont il a le secret et pour lequel je m’étonne de craquer complètement. 

-          J’ai eu une longue journée, je préfère rentrer avant que les enfants ne se couchent. Mais j’aimerai beaucoup qu’on parle un peu.

 

Il s’adosse à la portière de ma voiture et croise les bras dans une attitude défiante :

 

-          Si c’est pour me dire que tu as changé d’avis et que tu ne veux plus rien tenter avec moi, je refuse d’entendre ça.

-          Justement…

-          Justement ? répète-t-il en fronçant les sourcils. 

-          Je vais nous donner une chance Adrien. Mais je te préviens. Je ne suis plus une enfant. Je ne veux pas être mélangée à tout Libreville et si ça ne te convient pas, dis le moi tout de suite et on arrête là. Mon expérience m’a appris une seule chose : il faut être une femme conciliante avec l’homme qu’on aime mais jamais une femme malléable. J’espère que tu saisis la nuance. Je ferai des concessions pour qu’on apprenne à se connaitre, à s’apprécier mais jamais, plus jamais je ne me laisserai manipuler par qui que ce soit…

-          Ca me convient parfaitement.

-          Ok.

-          Je suppose que ce qui est valable pour moi est valable pour toi.

-          C'est-à-dire ?

-          Tu as posé tes règles, je les accepte. A moi de poser les miennes. Dit-il en m’attirant vers lui jusqu’à coller mon corps au sien. Je suis très possessif Elle. Je ne partage pas. Jamais. 

-          Alors possède moi ! 


Il sourit tandis que ma main passe doucement sur son torse. Son téléphone sonne. Il met du temps à le décrocher mais il finit par le faire. 


Quelques instants plus tard. Il m’explique qu’il s’agit d’une urgence à la clinique. On se sépare.

 

***Le lendemain matin***


***Adrien***

 

Je suis vraiment énervé par ce que je viens de découvrir à la clinique. Les sages-femmes et infirmières se permettent d’outre passer leurs compétences alors que cela peut conduire à des situations très dangereuses.

 

On cogne à ma porte, Fernande entre, la mine sévère. Je lui demande de s’asseoir, elle refuse et préfère rester debout. Je ne suis pas dans ma salle de consultation mais dans la salle réservée aux réunions du personnel. Elle tient dans la main la demande d’explication que je lui ai fait transmettre très tôt ce matin.

 

-          Vous avez dépassé les bornes. Je sais que vous être ultra compétente mais ça ne vous autorise pas à poser des actes que seuls des médecins doivent poser. Vous êtes gynéco ?

-          Non.

-          Alors qu’est ce qui vous a pris hier?

-          Docteur laissez moi vous expliquer …

-          Fernande, si je laisse passer ça sans sanction, ça va commencer à jaser dans la clinique et tout le monde se permettra de faire ce qu’il veut. Cette clinique c’est tout ce que j’ai tu comprends ?

-          Docteur !

-          C’est tout ce que j’ai… Sa réputation est nickel parce que je mets toute mon énergie à nous maintenir dans le top de la liste.

-          Alors vous feriez mieux de changer de gynécologue. Dit-elle d’une voix dure.

-          Pardon ?

 

Non mais elle me donne des conseils maintenant ?

 

-          J'ai reçu une femme en salle d'accouchement. C’était la patiente de docteur Malekou mais il n'était pas en place. Comme la femme était déjà avancée dans le travail, j'ai tenté de le joindre en urgence. En vain. Le téléphone sonnait mais il ne décrochait pas. Apres plusieurs tentatives, une femme m’a répondue  pour m'informer qu’il était au bloc à la clinique Biyogue. Et je sais très bien que je ne suis pas habilitée à accoucher les patientes vu le coût élevé de la prestation dans la clinique. Mais en consultant son dossier, j'ai remarqué qu’à son précédent accouchement, elle a eu une rupture du col de l’utérus. La partie cicatrisée pouvait encore se déchirer. Il n'y avait pas d’autre obstétricien sur place quand le bébé s'est présenté, alors j'ai procédé à l'accouchement. Après tout c’est aussi mon métier docteur. Malheureusement ce que je craignais est arrivé. Lors de l’accouchement, j’ai fait une épisiotomie (***L'épisiotomie, véritable acte médical, consiste à effectuer une petite incision de quelques centimètres afin d'ouvrir le périnée au moment de l'expulsion du bébé. Cette incision est pratiquée dans le périnée afin d'agrandir la taille de l'orifice vulvaire et permettre au bébé d'être expulsé plus facilement au moment de l'accouchement***), je devais recoudre. Puis tout d’un coup, la patiente s’est mise à se vider de son sang, donc j’ai retiré la souris (***compresse que l’on place pour ne pas être gênée lors de la suture du col***) que j’avais préalablement placée. Donc quand j'ai fini et que j'ai retiré la ''souris'', l'alarme du scope (***moniteur cardiaque***) branché sur elle s'est déclenchée. Elle devenue toute pale et a baillé avant de me dire quelle avait sommeil. Avant que j'ai le temps d'ôter les gants, ses mâchoires ont commence à se raidir. J'ai du la gifler pour qu’elle desserre un peu les dents, j'ai insérer la canule de guedel (***tube semi-rigide en plastique, utilisé pour maintenir les voies aériennes d'un patient ouvertes. Elle permet d'éviter que la langue ne s'affaisse contre le pharynx empêchant alors le passage de l'air***) et j'ai envoyé l'infirmière qui m’assistait pendant l'accouchement appeler le réanimateur. Tout cela s'est passé en un clin d'œil. Puis il est arrivé avec vous.

 

Je sens qu’il va entendre parler de moi ce Malekou, hier quand on m’a appelé je ne savais pas que les choses s’étaient déroulée ainsi… Les conneries de ce genre, ce n’est pas dans ma clinique ! fernande continue :

 

-          Pendant que le réa la faisait sortir des vaps, Karell a fait un prélèvement pour une NFS (numération formule sanguine). C'est seulement à ce moment que votre docteur Malékou…

-          Mon docteur Malekou ?


Depuis quand Steeve est devenu mon docteur Malékou ? C’est un copain de promo, un peu vantard sur les bords je dois bien l’avouer, mais à ma connaissance, il a toujours été compétent. Je ne comprends pas ce qui a pu arriver…


-          C’est vous qui l’avez engagé non ?

-          Fernande !

-          Ok. Il est arrivé et a évalué l'état de la patiente et n'a pas daigné prendre la bonne décision.

-          Il n’a pas réparé le col ?

-          Non, le col continuait de saigner pourtant. J'étais … outrée. Il ne pense qu’à l’argent que lui rapportent les opérations. Un accouchement simple, ça ne donne pas grand-chose mais dès qu’il y a des complications suivies d’opérations, c’est le jackpot ! Il devait opérer donc il s'est dépêché d'arriver mais ne s'est pas inquiété pour la patiente. On lui a mis une poche de géloplasma (***substitut plasmatique qui permet de maintenir la pompe cardiaque en attendant d'avoir du sang frais à transfuser***). J'étais mortifiée. C’est à vous les médecins de prendre les décisions et nous sommes là pour vous aider… Alors quand le médecin manque d’humilité et qu’il se fout de la patiente pour ne s’occuper que de ses poches, c'est trop compliqué à gérer docteur. Il n'accepte pas les suggestions des infirmières et des sages-femmes. Et pendant que je faisais une surveillance ''serrée'' de la patiente, en vérifiant ses constantes (pouls, tension artérielle...) et son état de conscience, je lui parlais sans arrêt et lui posais des questions pour qu’elle me parle à son tour, je la touchais, lui parlais de son bébé, lui que faisait-il ? C’était pourtant sa patiente.  Je suis même allée prendre son bébé à la pouponnière pour qu’elle le voie et qu’elle se batte pour rester avec lui. Moi je stressais et votre super gynéco…

-          Fernande !

-          C’est vous qui l’avez engagé. C’est aussi votre responsabilité. Dons je disais  que votre super gynéco est entré au bloc faire sa besogne sans se soucier de la pauvre dame. Quand il a fini il est parti comme si tout allait bien.  Yannique, l’autre sage-femme qui devait me relayer est arrivée après lui. Et à deux nous avons réparé le col de l'accouchée.

 

L’air que j’ai accumulé dans mes poumons pendant qu’elle me raconte les faits sort avec bruit. Des sages-femmes qui réparent des cols !!!!! Je suppose que je dois m’estimer heureux que ce soit Fernande qui aie été de garde ce jour là. On est passé à côté d’une catastrophe.

 

-          Ok. Il est là Malékou ?

-          Non.

-          Je vais m’en occuper. Dites à Systewn de suspendre toutes ses consultations et de l’envoyer chez moi quand il se présentera.

-          D’accord docteur.

 

On en a finit mais elle reste debout devant moi et ses mains commencent à trembler. Je croîs que c’est maintenant qu’elle se rend compte qu’elle a sauvé la vie de la patiente et que sans sa détermination, elle serait morte. Je me lève et la rejoins.

 

-          Hé. Good job. Lui dis-je en prenant la demande d’explication de ses mains pour la poser sur mon bureau. 

-          J’ai sauvé cette maman docteur. Dit-elle le regard ailleurs.

 

Elle doit se passer en boucle ces moments d’intense stress où l’adrénaline monte et monte encore pour vous permettre d’être vif et réactif au bon moment. On doit prendre une décision et si on se trompe, les effets de notre erreur sont irréversibles. Si la patiente meurt, on ne peut pas la ramener à la vie…  c’est étrange mais on ne s’habitue jamais à ça…


 A sauver des vies. 

 

-          Oui, tu l’as sauvée Fernande. Merci beaucoup de l’avoir fait.


Elle se ressaisit et me sourit. 


-          Ok. Pas de souci docteur, c’est mon job. 


Je retourne à ma place, consigner les évènements dans mon tableau de bord personnel. Et avant qu’elle ne parte, je lui dis :


- La prochaine fois n’hésitez pas à venir me parler directement. Vous savez que je vous écoute toujours… Après tout, nous avons tous les deux à cœur l’intérêt des enfants comme des mamans. 

- Oui docteur. 


Elle ferme la porte derrière elle. 


Il y a des moments où tu te demandes si ça vaut la peine de voir les choses en grands quand les autres ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez. Cette clinique et mes activités au centre hospitalier universitaire d’Angondjé sont ma seule source de revenue. Je n’ai pas hérité de la structure, je l’ai bâti avec mes convictions, mes rêves et une bonne dose de dette. Si je ne bosse pas, je n’ai aucun parent qui viendra à ma rescousse. D’ailleurs, je ne fréquente quasiment personne. Peu avait parié sur moi alors maintenant que je sors la tête de l’eau, ils ont trop honte pour revenir vers moi. Et je ne m’en porte que mieux. 

Cette clinique est un investissement sur le long terme. J’avais un petit fond de départ mais j’ai dû prendre un crédit pour retaper le bâtiment et l’agrandir, acheter le matériel médical, embaucher… Il me reste encore sept ans à trimer comme un malade pour enfin dire : « ouf, ça y est, tout ça m’appartient ». Sept ans, c’est long. Alors avec cette épée de Damoclès sur la tête, femme et enfants ne sont pas au programme. Je ne suis même pas sûr qu’après tout ça j’aurais envie de bâtir une famille. Avoir une femme… Ah les femmes… 


Quand elles me voient la première chose qu’elles se disent c’est : « qui est ce loubard ? Hors de question qu’on me voit avec lui ! ». Je suis sûr que même Elle a dû le penser, du moins la première fois… puis elles apprennent que je suis médecin et que je possède une clinique et bang ! Elles changent complètement d’attitude à mon égard et les doléances pleuvent… Comme si je ramasse cet argent qu’elles convoitent tant ! 


Elle est différente. Du moins, je l’espère. Parce qu’à vrai dire, je sais que ça n’a pas toujours été le cas. 


Mon téléphone sonne. Tiens quand on pense du loup, on entend sa belle voix. 


- Bonjour Adrien

- Bonjour boo. Comment vas-tu ? 

- Bien. J’espère que tu n’as pas oublié pour l’inauguration de la crèche et du service pédiatrique de la fondation. Tu viens avec ton gynécologue n’est-ce pas ? On veut montrer à de potentiel donateur à quoi servira leur argent. 


Oh putain j’avais complètement oublié cet évènement avec la catastrophe qui a eu lieu à la clinique.


- Oui évidemment que je serai là. 

- Ok. Donc à tout à l’heure. 

- Ok. dis-je en commençant à me lever pour chercher le carton d’invitation parmi les documents classés dans l’armoire dédié à cet effet. 


***Un peu plus tard en soirée***


***Elle***


J’ai relâché les mèches de mon tissage pour qu’elles flottent sur mes épaules. La soirée a déjà commencé et je suis presque à la fin de mon discours. Adrien n’est toujours pas là alors que je dois bientôt parler de notre collaboration. 


Au moment où je tourne la dernière page de mon discours, il apparait enfin au bras de … Léonie. Je garde mon sang froid pendant qu’ils montent tous les deux sur l’estrade sous les applaudissements du public de potentiels donateurs. Il vient se placer à mes côtés, sourire aux lèvres et me glisse un petit mot. Normalement, je suis censée présenter le docteur Adanlosessi Adiahénot, pédiatre et le docteur Malékou, gynécologue. Mais sur le mot qu’il m’a glissée, le nom du docteur Malékou a été rayé pour être remplacé par celui de Léonie Moutsinga.  Je garde mon sang froid et continue alors que mon cerveau est en ébullition. Je veux comprendre ce qu’elle fait là, avec lui…  


Je termine mon discours par des remerciements chaleureux et les excuses de Leila qui n’a pas pu assister à l’évènement. Je suis heureuse car tout s’est passé à peu près comme je l’avais escompté. La soirée est une réussite, du moins sur le plan professionnel. 


Les trente minutes qui suivent, nous n’avons même pas l’occasion de nous parler avec Adrien. Il faut sourire à tout le monde, glisser des mots gentils à chaque invité, leur faire sentir qu’ils comptent et qu’ils sont spéciaux. Les talons sur lesquels je suis juchée me font un mal de chien mais ce n’est rien comparé à la vision d’Adrien et Léonie parlant ensemble aux invités...comme un couple. Je prends sur moi et vais à leur rencontre avec une coupe dans chaque main. A mon approche, les personnes à qui ils parlaient, s’éloignent pour discuter avec d’autres invités. Tant mieux, on va pouvoir parler tranquillement. 


- Elle, je suis désolé pour mon retard mais j’ai dû virer Malékou aujourd’hui même et crois moi, il n’a pas du tout apprécié. 

- Ah bon mais pourquoi tu l’as viré? 

- Ca serait trop long à expliquer ici. Léonie va le remplacer à la clinique. Elle est ultra compétente, vous ne perdez rien au change. 


Hum ! Ca c’est lui qui le dit. Mes yeux se détournent enfin d’Adrien pour se poser sur L-E-O-N-I-E. Rien que de laisser ce prénom s’afficher dans mon cerveau me donne envie de lever les yeux au ciel en signe d’exaspération. 

Elle me sourit de toutes ses dents et je lui rends son sourire hypocrite et leur tendant les coupes que j’ai emmené. Si elle pouvait s’étrangler avec le champagne, ça me ferait très plaisir… Avant même que ma main ne s’approche d’Adrien, elle la baisse tout en s’emparant de sa coupe et en la portant à ses lèvres pour la vider d’une traite. 


- Adrien ne boit pas d’alcool … Elle. 


Je me crispe. Et elle a besoin de jubiler ainsi en me le disant. Je sais qu’elle est une amie de longue date et qu’elle doit le connaitre par cœur. Je sais qu’entre lui et moi les choses se sont précipitées…


- Ce n’est pas grave boo, je vais me chercher un jus de fruit. Dit-il en se déplaçant nous laissant seules Léonie et moi. 


C’est tendu entre nous. Vraiment tendu. 


- Tu ne le connais pas hein. Tu ne sais rien de lui. Archange m’a tout raconté. Je suis sûre que même son nom de famille tu ne saurais pas l’écrire. Et tu as déjà couché avec lui. Ah ma pauvre chérie, tu finiras tout en bas de la longue liste d’ex copines balancés après usage. Les femmes faciles comme toi, on sait très bien ce que les hommes en font…


Je souris… Ah les femmes. Pourquoi sommes-nous ainsi ? Nous n’avons pas besoin d’homme pour nous rabaisser, nous savons très bien le faire nous même. 


- Tu l’aimes c’est ça ? je lui demande.


Elle ne répond rien. Je la scrute et je comprends tellement bien ce qu’elle ressent en ce moment. Aimer quelqu’un qui ne vous aime pas, c’est le pire des châtiments amoureux. Mais ce que je ne comprends pas c’est son acharnement à m’évincer. Tu sais que le mec est désormais en couple avec une femme mais tu cherches quand même à t’imposer ? 


La femme est une louve pour la femme.  


- Je sais ce que c’est que d’aimer quelqu’un qui en crève pour une autre. Ca fait mal. Et ca sera encore plus douloureux pour toi si tu t’accroches à Adrien comme tu veux le faire parce que crois moi ma belle, je ne vais pas le lâcher d’aussitôt. C’est un homme enfiévré et je suis une femme désirable. Il est arrivé ce que toi tu rêves de faire avec lui depuis que tu le connais. Alors ne me le reproche pas si pour lui tu ne représentes qu’une douce et gentillette petite sœur alors que moi je suis la femme qui le rend littéralement … dingue, fou de désir.  

- Ca ne durera pas. Tu passeras comme toutes les autres idiotes avant toi. 


J’éclate d’un rire méchant. Peut-être a –t-elle raison ! Peut-être que je passerai. Avec les hommes on ne doit jamais jurer de rien. Mais je lui interdis de me juger. A ses yeux, elle est la sainte qui saura lui donner ce qu’il veut après le mariage ? J’ai envie de rire. A ses yeux, je suis la femme facile. A mon âge, une femme ne devrait pas céder aussi facilement c’est ça ? Mais qu’ai-je à faire du regard des autres, des conventions… Je vis ma vie pleinement, à fond… Où est le problème ?


Mais quand elle aura mon âge, quand elle aura vécu tout ce que j’ai vécu, elle saura que chaque grain de bonheur est à prendre sans faire de chichi. Elle saura qu’on peut désirer aussi follement un homme que lorsqu’on était jeune… Quand elle aura parcouru le chemin que j’ai parcouru, vécu mes chagrins et mes doutes… 


Là on pourra se parler de femme à femme mais pour le moment : 


- Cette discussion est close, je lui dis

- Quelle discussion ? demande Adrien qui nous a enfin rejointes. 


Il me prend par la taille et me donne un verre de jus de fruit puis consomme le sien. Je lève mon verre à la santé de Léonie qui garde un sourire crispé. 


- On s’échangeait de petits secrets de filles sur toi. 

- Ohhh, j’espère qu’elle ne m’a pas trop critiqué. Dit-il en souriant. 


Léonie s’éloigne un moment pour poser son verre sur une table pas très loin de nous puis elle revient.


- Je vais rentrer Adrien. Il se fait tard. 

- Ok. 

- Tu me raccompagnes à la maison ? 

- Non, j’ai eu  Archange au phone, il n’est pas trop loin, il s’en chargera. Appelle-le. 


Je souris de plus belle. Aie, ça ça fait mal ma belle ! 


- Ok pas de souci réussit-elle à dire, merci pour le job Adrien. Je suis heureuse d’être rentrée.  On pourra se voir tous les jours. Ce sera génial de reformer la big band. 


Elle insiste sur le « tous les jours » pour que ça me trouble ? 


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 Aimez, likez et commentez si l’histoire en vaut la peine. Ce n’est pas forcé.


Kiss


Leilaji

Je t'ai dans la peau