Chapitre 8

Ecrit par Rebo4

Moi : Antsa écoute-moi s'il te plaît. 


Je continue de crier cela derrière elle pendant que de son côté, elle m'ignore complètement. Dîtes-moi ce que diable je cherche derrière elle bon sang. Elle ne me calcule pas et moi je la supplie ? 


On arrive dans la chambre. 


Moi : Antsa!


Antsa : (se retournant) Quoi? Mais quoiiiiiii? Quoiiiii? Crié t-elle exaspérée. Écoute, je ne veux pas t'écouter. Fais comme je n'existais pas ok? 


Moi : Pas de problème. Dis moi juste ce que tu faisais avec mon frère tout à l'heure. Pourquoi c'est lui qui t'as déposé? 


Antsa : Parce que tu voulais que ça soit qui? Tu voulais que qui me dépose ? Toi peut être ? 


Moi : Oui parce que figure toi que je suis venu te chercher et je t'ai vu avec lui. 


Antsa : Pardon? Rit-elle. Toi venir me chercher ? Et pour quelle raison ? Reste loin de moi Ayub. Ce mariage je ne l'ai pas voulu. Je ne t'aime pas. Et je vais te répéter la même chose que je t'ai répété quelques années plus tôt. Jamais je ne t'aimerai Ayub. 


Je serre fermement le bouquet de fleurs dans ma main en l'écoutant parler. 


Antsa : Quoi? Qu'est ce qu'il y a? Dit-elle sous un ton moqueur. La vérité fait mal c'est ça ? Allez vas-y. Dit-elle en me poussant par le torse. Vas-y frappe-moi. Frappe-moi à mort. C'est tout ce que tu sais faire. Vas-y. 


Elle prend ma main et s'en sert pour s'administrer des petites gifles. 


Antsa : (en pleurs) Vas-y frappe-moi espèce de monstre. MONSTREEEE!


Je laisse tomber le bouquet de fleurs et la serre contre moi. Je la calme. 


Moi : (calmement) C'est bon. Ça va. Tout doux. 


Antsa : (se débattant) Ne me touche pas animal. Ne me touche pas. 


Moi : (la serrant plus fort contre moi) Tout doux. 


Antsa : (me repoussant au loin) Lâche-moi j'ai dit. 


Elle ressort en furie de la chambre. Je donne un coup de pied dans la fleur, la faisant projeter au loin. Qu'est ce qu'elle croit inh? Que je vais la supplier jusqu'à ma mort ? Je n'ai pas que ça à faire. Qu'elle aille se faire voir. Excusez moi si je suis grossier. Mais c'est juste qu'elle m'énerve cette fille. N'importe quoi.


Je prends mon pardessus et ressors de la chambre. Je vais rejoindre Fatim ce soir. Il faut que je pense à autre chose. 


*****Antsa DIOP


Ce mariage est déjà suffisamment assez horrible pour moi pour que l'autre idiot en fasse encore des siennes avec ses excuses à la noix. Non mais qu'est ce qui lui a fait croire que je voulais une quelconque excuse de lui? Ces excuses, je m'en...!


Et ce bouquet de fleurs de tout à l'heure ? Il était pour qui? Rassurez-moi que ce n'était pas pour moi. Beurk. Rien que d'y penser je veux vomir. Je le vois descendre, son pardessus, par dessus l'épaule et une main dans la poche. Il ne me dit rien. Il se dirige vers la porte pour aller je ne sais où à cette heure de la nuit. 


Bon débarras. Je remonte à l'étage puis regagne la chambre. Je prends un bon bain bien chaud. Ça m'a détendu de ouf. Assise sur le lit, un pied classé sur l'autre, j'applique avec soin mon lait corporel lorsque mon regard se pose sur le bouquet de fleur que j'ai vu dans sa main tout à l'heure. Il était parterre. 


Je me lève et vais le ramasser. Je le porte à mon nez. Ça sent bon. Ce sont de roses rouges. Elles sont tellement fraîches. Je hume leur parfum. J'adore. Pourquoi l'a t-il jeté alors qu'il est encore en bon état? 


Quoi qu'il en soit, ça m'est égal. Je le laisse tomber à l'endroit où je l'ai trouvé puis retourne m'habiller. J'ai juste enfilé mon pyjama et hope j'ai bondis sur le lit. J'ai écouté une sourate et fait une petite lecture du Coran avant de me décider à dormir. Il faut que je me lève tôt demain pour aller travailler. J'adore mon nouveau travail. J'adore prendre soin de tous ces enfants. Les soigner et les cajoler. 


Vivement qu'on soit demain. Lorsque je ferme les yeux ce sont les souvenirs du moment où Ayub me prenait dans ses bras pour me calmer tout à l'heure, qui défilent en boucle dans ma tête. Je suis tellement sous le choc que j'en fais des cauchemars éveillés. Beurk... beurk... beurk..


*****Fatim SOW


Finalement Ayub a décidé de venir me voir pour qu'on passe du bon temps ensemble. Il est venu me chercher à la maison pour qu'on aille à l'hôtel. On se fait un câlin. Je l'ai senti un peu nerveux et bizarre. Je le trouve encore plus bizarre lorsqu'il a esquivé mon baiser. 


Ayub : Monte! On y va!


Il monte dans la voiture. Je reste debout à essayer de trouver une explication à ce qui vient juste de se passer. Il klaxonne pour me dire de me dépêcher. Je reviens à la réalité puis fais mon entrée dans la voiture. Je me suis installée à l'arrière puis il a démarré. 


Mon attention se porte sur les chocolats ainsi que le gros nounours qui se trouvaient dans la voiture. 


Moi : (toute émue) Awwnn tu as acheté tout ça pour moi? 


Je prends le nounours et le serre contre moi. 


Ayub : (me regardant dans le rétroviseur interne) Hum quoi? 


Il m'a l'air un peu surpris comme s'il ne savait pas de quoi je parle. 


Moi : Ne sois pas humble bébé. Tu m'as pris des chocolats et un nounours. Merci. C'est pour moi n'est ce pas ?


Ayub : Euh oui oui...bien sûr que oui. Ils sont à toi. 


Je le regarde confuse. Il est bizarre. 


Ayub : Alors ça te plaît.


Moi : Oui j'adore. Merci. 


Je défais la boîte de chocolat et en ressort un que je mange délicieusement. C'est trop bon. Je suis si touchée par ce geste de Ayub. Il est adorable. 


Comme d'habitude, il nous a conduit dans l'hôtel où nous restons d'habitude. J'étais la première à sortir de la voiture. Il m'a rejoint par la suite à la réception. On a pris une chambre VIP puis nous avons pris l'ascenseur pour regagner notre suite. 


Je m'affale sur le lit à peine avoir pénétré la chambre. Ayub s'est chargé de refermer la porte avant de s'avancer à l'intérieur. Il prend place sur l'un des pouf qui se trouve dans la chambre. Il soupire profondément. Il balance la tête vers l'arrière et ferme les yeux. Il m'a l'air préoccupé. 


Moi : (fatiguée de son humeur) Je peux savoir ce que tu as?


Ayub : (les yeux fermés) Rien. 


Je me lève du lit et m'avance vers lui. Je lui carresse l'épaule puis m'asseois sur ses jambes. Je l'embrasse. Il ne répond pas à mes baisers. 


Ayub : S'il te plaît. Fit-il en me repoussant.


Il se lève. 


Moi : Quelle mouche t'a piqué ? 


Ayub : Aucune mouche ne m'a piqué. Je n'ai juste pas envie. 


Moi : D'abord tu dis que tu partais voir ta femme qui est hospitalisée. Et maintenant, tu me repousses ? Je croyais que tu n'aimais pas cette fille et que tu voulais juste la faire souffrir en l'épousant. 


Ayub : Et c'est la vérité. Je ne l'aime pas. 


Moi : (tristement) Alors qu'est ce qu'il y a mon amour ?


Je m'approche de lui et tourne son visage face au mien. Je l'embrasse tendrement. Il ne répond toujours pas à mes baisers mais ce n'est pas ça qui va me décourager. Je continue de l'embrasser puis me mets à déboutonner sa chemise. 


Ayub : (voix étouffée) Fatim s'il te plaît... arrête...Fa..


Moi : (voix gémissante) Allez. Laisse-toi aller bébé... fais-moi l'amour s'il te plaît.


Ayub : Fa...ti..


Moi : (insistant) S'il te plaît. 


J'arrête de l'embrasser et on se fixe dans les yeux. Il me saisit brusquement par la taille et me soulève une jambe. Il m'embrasse ensuite avec fougue et rage. Oh j'adore ça.


Moi : Oui bébé...oui..


J'avance à reculons vers le lit. Il me pousse là dessus avant de bondir sur moi. Il me retire mon habit en le déchirant presque. Il commence à m'embrasser dans les seins, sur les lèvres et dans le cou. De mon côté, je commence à défaire la boucle de sa ceinture. 


Ça promet d'être torride. 


*****Le lendemain matin


*****Antsa DIOP


J'étais entrain de m'apprêter pour me rendre au boulot ce matin lorsque monsieur fait son entrée dans la chambre. Je lui lance un bref regard avant de me reconcentrer sur ce que je fais. Il est dans un état brouillon. Sa chemise est à moitié déboutonnée. Sa ceinture est défaite. Il est mal coiffé. Et j'ai pû voir comme des traces de rouge à lèvres sur la chemise. 


Il n'essaie même pas de cacher son adultérisme. Bon, j'ai fini de m'apprêter. Je prends mon sac et m'apprête à m'en aller. 


Ayub : Où est-ce que tu vas ? 


Je m'arrête, la main posée sur le poignet de la porte. 


Moi : (sèchement) Travailler.


Ayub : Tu ne bouges pas. 


Moi : (riant nerveusement) Pardon?


Il se retourne pour me faire face. 


Ayub : J'ai dit tu ne bouges pas. Je crois avoir été clair la fois dernière. 


Moi : Oh oui. Très clair. En me battant à mort n'est-ce pas ?


Ayub : (bégayant un peu) Peu importe. Je ne veux pas que tu travailles. Tu ne manques de rien dans cette maison. Et si tu as besoin de quelque chose, tu me le dis. D'ailleurs, tiens ceci. 


Il me tend une carte de crédit noire. D'après ce que je sais, c'est la carte la plus haut de gamme qui existe et il faut certains critères pour l'avoir. 


Ayub : Pour tes besoins. 


Moi : Je n'en veux pas. Je veux juste travailler. 


Il range la carte dans sa poche puis se dirige vers la salle de bain sans plus rien dire. J'ouvre la porte pour m'en aller mais je ne sais pas ce qui me fait m'arrêter à mi-chemin. La dernière fois, il m'a battu à mort. Qu'est ce qu'il fera cette fois ? 


Oh non Antsa ne me dit pas que tu as peur de ce type. Je reste indécise pendant un moment avant de me décider à m'en aller finalement.


Je croise l'une des domestiques dans les escaliers. 


Elle : Bonjour madame. 


Moi : Bonjour comment vas-tu ?


Elle : Très bien madame. Je venais vous dire que la mère de monsieur est là et qu'elle m'a demandé de vous appeler.


Moi : Tu parles de ma belle-mère? 


Elle : Oui madame Mariame. La mère de monsieur. Elle est là avec son mari, votre beau père.


Moi : Quoi!


Elle : Oui madame. 


Moi : (respirant profondément)...


Elle : ...


Moi : Ok tu peux y aller. Je viens. 


Elle : D'accord excusez-moi. 


Elle s'en va sur ces mots. Qu'est ce que la sorcière et son mari font ici, tôt le matin ? Cette femme je la hais mon Dieu. Quoi qu'il en soit, tout va bien se passer. 


Je vais juste les saluer et m'en aller. 


Je termine ma descente des escaliers et rejoins mes hôtes dans le salon. Mon beau père Babacar, m'a chaleureusement accueilli accompagné des bénédictions. Ça se voit que c'est un homme bon. Contrairement à sa méchante femme. Cette sorcière n'a rien fait pour empêcher son fils de me battre la fois dernière. Je suis sûre qu'elle priait même pour qu'il me tue. On sent une personne hautaine qui pense que son argent lui donne tout le pouvoir du monde. Un peu comme son égocentrique de fils. Ne dit-on pas que qui s'assemble se ressemble?


Elle me fait une accolade hypocrite. 


Mariame : Comment tu vas ma belle-fille?


Je joue à son jeu en lui servant un sourire hypocrite à mon tour. 


Moi : Bien maman. Je vais bien. Qu'est ce qui vous amène, papa et vous si tôt le matin dites-moi?


Mariame : (jouant la comédie) Serais-tu entrain de dire que nous ne sommes pas les bienvenues chez toi?


Moi : Oh non maman. Excusez ma maladresse. Je veux juste savoir. 


Mariame : Ne t'en fais pas ma fille. Je te taquine juste. 


On rit aux éclats. 


Mariame : Si nous sommes ici ce matin, c'est pour déjeuner avec vous. 


Babacar : Oui Antsa. Nous voulons goûter ta nourriture. On veut voir si notre fils est vraiment chanceux de t'avoir épousé. Je parie que tu dois être une vraie cordon bleu inh. 


Mon cœur rate un battement en l'écoutant. Je n'ai rien préparé comme petit déjeuner moi. Heureusement les domestiques sont là. Ouf, j'ai eu chaud. Je dirai simplement que c'est moi qui ait préparé. 


Maintenant, faut que je me dépêche. Je vais être en retard au boulot. Je regarde l'heure à ma montre. 


Babacar : (remarquant mon état) Tout va bien ? Tu te rends quelque part?


Moi : Euh non papa. Pourquoi vous demandez cela ?


Babacar : Parce que tu n'arrêtes pas de jeter des coups d'œil à la montre à ton poignet. C'est comme si tu te rends quelque part. 


Moi : Mais non papa. Bien sûr que non. C'est pour vérifier le temps de cuisson du repas. Il ne faudrait pas que ça crame vous comprenez ?


Babacar : (riant) Oh je vois. Bien sûr que non. 


Moi : Suivez-moi. Veuillez vous installer dans la salle à manger. Je reviens. 


Mariame : Au fait où est Ayub?


Moi : (regardant en direction des escaliers)...


Il n'y a personne. 


Moi : (regardant mes beaux parents) Euh il arrive. Il se prépare. 


Mariame : D'accord. 


Moi : Venez vous asseoir s'il vous plaît. 


Je les ai conduis dans la salle à manger avant de rejoindre la cuisine pour vérifier si les domestiques ont déjà fini de préparer le petit déjeuner. À ma grande surprise, elles ne font rien. 


Moi : Qu'est ce que vous faites vous ? Où est le petit déjeuner. Dépêchez-vous, mes beaux parents sont venus manger. 


Domestique : On a pas préparé le petit déjeuner aujourd'hui madame. 


Moi : (stupéfaite) Quoi! Et pourquoi ?


Domestique : Madame Mariame a appelé hier soir et nous a interdit de préparer quoi que ce soit ce matin. Elle a dit que c'est vous qui allez faire le petit déjeuner de ce matin. 


Moi : Quoi!


Agrrr! Cette bonne femme mon Dieu. Qu'est ce que je lui ai fait ? 


Dans quelle merde est-ce que je suis ? Comment je vais faire maintenant ? Je ne sais rien préparer moi.




MARIÉE À MON PIRE EN...