CHAPITRE 8 : Tombée des nues.
Ecrit par delali
Marianne n’en croie pas ses yeux. Elle les regarde tous les deux, ahurie et horrifiée. L’inconnue qui se trouvait au côté de Samir, prise de gêne, se couvre la tête des draps.
Qu’est-ce que je fais ici ! arrive à répéter Marianne toujours sous le choc.
Oh ma chérie ! Je t’ai toujours dit de m’appeler avant de passer. Je ne veux pas te causer de la peine, se défend Samir.
Quoi ?
Non bébé, ça ce n’est rien du tout ! C’est toi que j’aime. On se mariera comme prévu, ne t’en fais pas.
Elle n’a eu ensuite qu’une seule envie, quitter cet endroit qui la dégoutait. Elle fait demi-tour sur elle-même d’un air décidé et sort de la chambre. Bien entendu Samir a essayé de la retenir. Il la poursuit tout nu à travers la maison.
Ria attends ! Attends !
Voyant qu’elle ne l’écoute pas et sort de l’appartement, sans vraiment beaucoup insister, il rebrousse chemin. Il était sûr du fait qu’il était un « bon partie » pour la gente féminine et que n’importe quelle femme tomberait à ses pieds.
Fils d’un important homme d’affaire du pays, Samir SOUROU est ingénieur architecte de son état et en plus il est mignon garçon. Il avait du goût pour les beaux vêtements, surtout hors de prix, pour les belles voitures mais aussi et surtout pour les belles femmes. C’était la raison principale pour laquelle il avait préféré demander Marianne en mariage. Elle est pour lui l’incarnation même de la belle femme africaine moderne. Elle est d’un teint noir ébène, mais d’un noir poli comme par le plus talentueux sculpteur de bois. Sa forme en général est identique à celle d’une fée de dessin animé, et ce qu’il adore le plus chez elle, c’est sa poitrine ferme que le bon Dieu a eu l’amabilité de lui en donner généreusement. Alors une femme comme celle-là, c’est lui Samir qui devait l’épouser. Il lui faisait déjà un honneur en l’épousant, elle sera traitée comme une reine avec lui et ne manquera de rien, alors qu’elle ne vienne pas aussi le priver de son péché mignon, savourer les jolies filles !
***
Pendant ce temps à Cotonou
Kenji est vraiment surpris de voir Malik débarquer sur la plage à pareille heure de la journée. D’habitude, il ne vient qu’en fin de journée. Quand il lui avait envoyé le texto Messenger lui disant qu’il serait là d’un instant à l’autre, Kenji ne l’avait pas cru. Mais le voilà 15 minutes plus tard, se dirigeant vers lui d’un pas décidé.
Mais tu es encore là à trainer ? demande Malik.
Mais que voulais tu que je fasse ?
Toi là même ! Tu ne cherches pas du boulot ?
Tu sais bien que oui.
J’ai trouvé un bon réseau où on peut dégoter le boulot.
Ah bon ? demande Kenji sans grand entrain. Puisque tu es là, raconte.
Tu te rappelles du concours de douane qu’on a passé toi et moi ?
Oui.
Eh bien, j’ai rencontré un chef qui m’a dit qu’il peut tout faire pour qu’on soit admis…
Hummm ! Malik, c’est quelle histoire ça encore ?
Toi reste là ! Celui qui dort, pour lui s’en va. Le monsieur dit qu’avec cent mille chacun, l’affaire est réglée.
Attends ! Attends ! C’est qui d’abord ce …Chef ?
Eeeh…. Les affaires comme ça là, on n’appelle pas nom de quelqu’un. Mais retiens que c’est un chef gradé de la douane à Cotonou ici. Je sais où on peut le retrouver le moment venu.
Tu es sûr de cette affaire Malik ? C’est avec l’ancien président de ce pays que ce genre d’arrangement marchait hein. Avec le président actuel, il n’y a plus de magouille.
Oooor laisse ça Kenji. C’est discours politique. Tu ne connais pas le vieux qui était notre voisin au quartier ?
Celui qui est devenu Directeur de cabinet du ministre là ?
Voilààà, c’est lui. Faut demander, il a trouvé boulot à son fils qui est sorti de l’université avant-hier seulement là !
Quoi ? Le jeune Franck travaille déjà ?
Avec voiture de service à l’appui s’il te plait. Son papa l’a mis sur un bon projet de 5 ans renouvelable.
Nooon, mais ce n’est pas vrai ce que tu me racontes !
Ah bon, faut rester là.
Eh Dieu, nous on a fait quoi pour ne pas avoir travail aussi ?
Tu vois non ? Dans le pays-là, si tu n’as personne et que tu n’as pas l’argent aussi, faut savoir que tu es foutu hein.
Non mais, ce n’est pas vrai ! Quelle injustice ! Il faut que quelque chose se fasse pour changer ça. Sinon tu t’imagines, les générations de jeunes qui seront sacrifiées ?
Ecoute frangin, en attendant de faire quelque chose, pense à sauver ta tête d’abord. Quand je te disais que dans ce pays, c’est chacun pour soi, Dieu pour tous, tu ne me croyais pas.
Kenji est sans voix à présent. Il ne dit plus rien. Malik continu :
Faisons vite pour trouver les cent milles que le monsieur a demandé et nous aussi on pourra vivre un peu.
Kenji s’assoit sur son tabouret qui était posé derrière son chariot. Il est consterné par la situation. Il a l’impression d’être dans un labyrinthe. Si ce que dit Malik est vrai, alors il n’est pas encore sorti de l’auberge dans sa quête de travail. Lui dont le père venait de décéder, et dont aucun autre membre de sa famille n’avait un poste bien et ou haut placé, quel est donc le sort qui lui est réservé ? Se demandait il en son for intérieur.
Malik regarde son ami assis en face de lui et a l’impression qu’il est perdu dans le lointain. Il le touche à l’épaule.
Kenji ? Tu es là ?
Kenji revient à lui et demande :
Où trouver cent milles Malik ?
Moi je pense que ta sœur peut t’aider.
Elle fait déjà beaucoup pour moi sans compter pour la vielle aussi. Et j’irai encore lui demander cent milles ?
… hum… si c’est ça, demande un peu à chacune de tes sœurs. Si elles n’ont pas, c’est sûr que leurs maris pourront leur trouver ça.
Oui, c’est possible. C’est une bonne idée…. Mais et toi ? Comment tu feras ?
Humm, je vais essayer de convaincre mon paternel. Quand c’est pour trouver travail, lui-même il sait comment ça fonctionne, il va me trouver l’argent. Et puis ma nouvelle copine Priscille là, je sais que je peux lui soutirer un peu de sous.
Humm ! Tu es toujours en train de blaguer cette fille-là ?
C’est garçon seulement qui va dépenser pour elle ? Elle n’a qu’à me gérer un peu aussi.
Ok. On fait comme ça. On se dit dans une semaine au plus pour rassembler les sous ?
Ça marche. Je file. Il y a un tonton qui m’a demandé de lui faire une course.
A plus.
***
Une demi-heure plus tard, Cotonou
Marianne retourne à son boulot pour le rendez-vous du déjeuner qu’elle avait avec Stella. Elle n’avait subitement plus faim. La scène à laquelle elle a assisté quelques instants plus tôt chez Samir lui retourne l’estomac. Assise devant le plat de monyo* (*poisson dans du jus de tomate et oignon émincé) accompagné acassa* (*pate de maïs sans amidon), Marianne est perdue dans la contemplation du lointain.
Mais Ria mange ! On sera en retard pour la reprise. Lui lance Stella.
Je n’ai pas faim Stella.
Qu'est ce qui ne va pas ma chérie ?
...
C'est quoi, tu n'as pas vu Samir, c'est ça ?
A cet instant, une larme roule sur la joue de Marianne comme une automate, elle l'essuie le plus rapidement possible. Mais Stella s'en rend déjà compte.
Qu'est-ce qu'il t'a encore fait cette fois ?
Je ... je l’ai surpris avec une femme dans son lit... tout à l'heure.
Stella a failli avaler de travers en entendant cela. Elle pose sa fourchette et dit tout bas :
Tu dis quoi ? Il a osé ? Il va m’entendre ! ...Mais ...enfin, il ne peut pas te faire ça !
Il l'a fait Stella. Tout ce temps, il m'a rassurée, Aujourd'hui, je l'ai pris sur le fait, disait-elle d'une voix tremblante. Tu imagines Stella, mon homme avec une autre en plein rapport...
Non mais, ce n’est pas vrai, il m'avait pourtant juré... enfin, il disait à qui veut l'entendre qu'il n'aimait que toi
Tout d’un coup, Stella aussi a eu l’appétit coupé. Elle se lève, se rapproche de la vendeuse de nourriture et règle leurs aditions. Puis, elle se retourne près de son amie et l’incite à quitter les lieux. Une fois au bureau, installées à leurs postes respectifs, Stella dit à son amie :
Ria calme toi. Franchement, ce porc ne mérite même pas que tu coules une seule larme pour lui.
Snif ! … Snif ! C’est que je ... l’aime tellement.
Pardon, faut plus dire ça ! Il ne te mérite pas. A ta place, je romps immédiatement nos fiançailles.
Marianne lève son regard en larmes vers elle, et Stella reprend :
Je t’assure que c’est ce que tu dois faire. Sinon il te fera souffrir.
Aussitôt le portable de Marianne se met à sonner. Elle le regarde et Stella lui demande :
C’est lui qui t’appelle ?
Marianne fait oui de la tête.
Ne décroche pas son appel.
Ne t’inquiète pas Stella, je n’en avais pas l’intention.
Samir a passé ainsi presque toute l’après-midi à appeler, sans qu’elle ne décroche une seule fois. Marianne était devant son ordinateur sans vraiment être présente, elle n’arrive pas à s’explique le comportement de son fiancé. « C’était donc pour cela qu’il m’exigeait à chaque fois de l’appeler avant de passer ? Afin qu’il puisse avoir le champ libre pour mieux gérer ses galipettes ! » Elle est restée ainsi à se poser des questions sans pouvoir y répondre jusqu’à ce que l’heure de la descente arrive.
Elle rentre comme à son habitude chez elle. Mais ce soir-là, elle est différente, et sa mère remarquant son état la harcèle de questions, pendant qu’elles sont affairées à la cuisine.
Mais Ria, qu’est-ce que tu as ?
Rien maman.
Je suis ta mère, et je te connais trop bien. Tu as quelque chose.
Sa mère ne l’a pas lâchée un moment jusqu'à ce qu’elle ait fini par tout lui raconter.
C’est pour ça que tu te mets dans un tel état ? lui rétorque sa mère avec un air dédaigneux.
Mais maman !!!
Oui ma fille ! Est ce qu’il t’a dit qu’il ne veut plus de toi ?
Maman ! reprend Marianne scandalisée.
Ma fille, c’est un homme ! Et un homme ça batifole un peu partout. Le plus important c’est qu’il tienne ses engagements envers toi.
Les larmes commencent à couler sur les joues de la jeune fille.
Ma fille, aussi dur que cela puisse paraître, il va falloir que tu t’y fasses. Même ton père qui est là, n’est pas différent. Il m’accorde toutefois ma place d’épouse légitime. Ce qu’ils font dehors ne nous concernent pas, du moment qu’ils te respectent et ne t’envoient pas de sales maladies ou d’enfants illégitimes.
Mais maman, quand est ce que je saurai qu’il a ramassé une maladie ?
Ma fille, ton fiancé est un homme intelligent. Il prendra ses précautions. Et puis, tu as de la chance ma fille. Tu as un homme qui as de l’argent, alors exige lui une nouvelle maison par exemple en réparation, là tu es sûre que tu es la maîtresse de la maison.
Marianne est sidérée par ce que lui dit sa mère. Est-ce dont ça le mariage ? La vie à deux ? Se leurrait elle donc lorsqu’elle croyait qu’il fonderait leur vie sur l’amour, la confiance ? L’image des autres couples heureux qu’elle voit un peu partout, à la télé, et aussi autour d’elle n’est donc qu’une façade ? Une belle mascarade ? La partie visible de l’iceberg ?
Ria !!!
L’appel de sa mère la ramène à la réalité.
Ria, respect ton fiancé et appelle le avant de passer le voir.
Oh mon Dieu !!! Il ne serait pas aussi compréhensif si c’était lui qui m’avait surpris avec un autre pourtant !
Surtout n’y songe même pas ! Parce que premièrement tous les hommes sont les mêmes. Et deuxièmement une femme c’est sacré, elle ne doit jamais, au grand jamais être infidèle !
Mais maman, je ne peux pas vivre une vie de souffrance pareille ! Il ne me mérite pas !
Tu as intérêt ! Cette vie-là est mieux que de finir vielle fille sans mari, tu seras la risée de tout le monde !
Marianne détourne le regard face à cette déclaration de sa mère et se laisse encore emporter par ses pensées :
« C’est sacré une femme, oui ! Mais l’homme a le droit d’en faire ce qu’il veut ! Ce n’est pas juste » Se dit-elle en son for intérieur.
Sa tristesse laisse place peu à peu à de la colère.
« Non ce n’est pas juste », elle se surpassait pour cette relation, elle était aux petits soins pour Samir. Alors pourquoi elle devrait supporter tout ça !
Ce soir-là, juste après qu’elles aient fini de cuire le repas, Samir se fait annoncer dans la demeure des BONOU.
Samir est là. Vient annoncer Adeline.
Mais fais-le entrer, et sers-lui un verre, dit la mère de Marianne toute empressée.
Il débarque les bras chargés de cadeaux. La mère de Marianne l’accueillit les bras ouverts.
Sois le bienvenu mon fils.
Merci maman. S’il vous, j’aimerais voir Ria, demande Samir
Mais bien sûr, tu as le droit mon fils.
Rose BONOU oblige Marianne à accueillir Samir de la meilleure manière qu’il soit, chose que la jeune fille a énormément de mal à exécuter. Marianne fait donc son entrée dans le salon où ils se tiennent tous sans même accorder un seul regard au jeune homme. Elle prend place et détourne son visage vers la télévision. Sa mère par contre est dans tous ses états.
eeeh Ria, regarde ce que Samir t’a apporté. Les pagnes de la dernière collection Vlisco, s’extasie-t-elle.
Samir reprend la parole :
Maman, il y a aussi un autre lot pour vous-même.
Oh merci mon fils. Que Dieu te bénisse vraiment.
De rien maman. Sur le lot de Ria, il y aussi des bijoux et des escarpins assortis, comme je sais qu’elle adore cela.
Tu as bien fait mon fils. C’est ce qu’un homme doit faire pour sa femme, s’en occuper.
Marianne n’ouvre même pas une seul fois la bouche. Par moment, elle regardait plutôt la scène entre Samir et sa mère, avec dégout. Quelques minutes plus tard, Samir décide de prendre congé. Marianne n’a pas obtempéré cette fois pour le raccompagner vers la sortie, elle laisse sa mère s’en charger seule.
Une fois que Samir a pris congé d’eux, satisfait selon lui, d’avoir réparé le tort causé, Marianne se retire dans sa chambre.
***
Quelques heures plus tard à La Línea
Il y a seulement un quart d’heure que Mélina s’est faite raccompagner à son domicile par Alexandro. Leur soirée glacier s’est vraiment bien passée. Elle n’arrive pas à se l’expliquer, mais cette soirée avec Alexandro l’a vraiment détendue, comme tous les autres moments qu’elle a eu l’occasion de passer avec lui d’ailleurs. Maintenant, elle se sent d’aplomb à annoncer la nouvelle et la requête de Marcus à sa famille. Son petit frère lui disait déjà de le faire sans hésitation. Elle affrontera donc ses deux parents dans quelques instants. Son père ne la stressait pas trop, c’est la réaction de sa mère qui l’intriguait. Elle prend un bain, s’installe confortablement dans son lit et se saisit de son Smartphone. A l’instant un message WhatsApp lui parvient. Elle le regarde, il est d’Alexandro. Elle sourit automatiquement en le lisant.
« Merci pour cette soirée Dona. »
« C’est moi qui te remercie Alex » lui répond-t-elle.
Elle est sur le point de lancer le numéro de sa mère, lorsqu’elle reçoit un autre message. Il est de Marcus cette fois ci.
« Coucou ma belle, comment tu passes ta soirée ? »
« Saluuut. Tranquille, je suis au calme. »
« Ok. Tu as pu joindre tes parents ? »
« Pas encore. Je comptais le faire lorsque tu m’as écrit. »
Mélina commence à stresser aussitôt. C’est vrai qu’elle est complètement pour cette relation, et pour que les choses se fassent comme il faut, mais pourquoi tant de pression de sa part ? Marcus ne lâche pas l’affaire de sitôt.
« Ok. En fait j’ai un voyage imminent pour le Maroc, d’ici une semaine au plus, alors j’aimerais vraiment qu’on fasse les choses. Mon frère est encore disponible à Cotonou pour m’aider à faire les courses à ce propos. »
« Ne t’inquiète pas chéri, je prends les dispositions nécessaires. Je te tiens informé »
« Ok, ma douce. Dors bien. »
« Bisou. »
Suite à leur conversation, Mélina lance le numéro de sa mère. Celle-ci décroche à la quatrième sonnerie.
Allo maman ?
Bonsoir ma fille, comment ça va ?
Ça va bien maman. Et chez vous ?
Ça va aussi. Nouvelle du soir ?
Il n’y a rien de grave. Je voulais te parler de quelque chose…
Ah bon ? C’est quoi ?
Tu te rappelles de l’ami béninois dont je t’avais parlé ? Marcus ? J’étais avec lui et il t’a dit bonsoir aussi.
Oui, oui ! Je me rappelle. Il a fait quoi ?
Non, rien. En fait, c’est lui mon chéri, et….
Ououououou ! Mais c’est une bonne nouvelle ça. Enfin Mélina me parle de quelqu’un…
éééh maman !
Mais je suis très contente !
D’accord maman, faut m’écouter d’abord.
Vas-y, je t’écoute.
C’est très sérieux entre nous et il veut que vous le connaissiez.
Ah bon ? C’est qui ? Il est de quelle famille ? Il fait quel travail ? Il n’est pas marié ? Pardon, faut pas chercher le mari d’autrui hein !
Ah maman ! Mais attends, je te réponds un à un !
Mélina s’attèle donc à renseigner sa mère sur tous les points d’ombre qu’elle avait.
Ok, si tout ce que tu me dis est vrai, c’est bien alors.
Oui, maman, c’est vrai, il m’a déjà présenté à sa sœur.
Ok…. Mais la maman de ses deux enfants est où ?
Il m’a dit qu’ils ne sont plus ensembles, parce qu’elle l’a trompé. Donc un jour, elle est partie d’elle-même, et elle n’est plus revenue.
Ah bon ? Ok. Nous, on est ici.
Donc faut voir avec papa, comment organiser ça.
Vous allez rentrer tous les deux ?
Non. Sa famille aussi est au Bénin, Son frère direct est à Cotonou actuellement, donc c’est lui qui fera la démarche en son nom auprès de vous.
Ah d’accord. Ok j’ai compris. Je dirai ça à ton papa.
Ok, c’est compris.
Apart ça ?
Apart ça, il n’y a rien de nouveau pour le moment.
Ok. Bon, prend soin de toi ma fille, et bonne nuit.
D’accord maman, bonne nuit à vous aussi.
Mélina s’apprête à raccrocher lorsqu’elle entend encore sa mère parler.
Allo ? Allo ?
Oui maman, je suis là.
Mais dis-moi, tu es sûre que c’est lui tu veux ? Est-ce que tu as fait le discernement en demandant l’aide de Dieu pour savoir si c’est bien lui ?
Mélina semble réfléchir à la réponse, puis elle déclare :
Mais maman, je croyais que c’est ce que tu voulais, que je fasse ma vie avec quelqu’un ?
En tout cas, c’est une bonne nouvelle. Mettons le reste en prière ma fille. Dors bien.
Ok. Bonne nuit maman.
Désolée pour les absences, c'est le matériel qui fait souvent défaut.