Chapitre 8: Un nouveau jour
Ecrit par MTB
Le lendemain, Eric arriva au bureau en espérant avoir laissé passer la rage
de la nuit. Il faut se l’avouer, il n’avait pas bonne mine. Il n’a pas réussi
vraiment à fermer les yeux de la nuit repensant à cet admirateur secret. Et si
c’était Georges, le type qui l’avait cogné ce jour-là ? Après tout, c’était lui
qui avait attiré son attention sur Odette. En plus c’était Odette qui avait
pris ses contacts pour lui. Peut-être qu’ils sont restés en contact et se
voyaient ? Peut-être qu’elle sortait même déjà avec lui…
Ce matin, il dépassa son bureau sans s’en rendre compte avant de revenir
sur ses pas. Ce qui n’échappa point à quelques collègues venus plus tôt que
lui. Il s’installa dans son bureau et se mit au travail en jetant des regards
par-dessus le poignet de la porte avec l’espoir de voir Odette rentrer dans le
bureau comme elle en avait pris l’habitude maintenant depuis leur premier
déjeuner. Jusqu’à midi, rien ne se passa. Et pourtant elle était là au bureau.
Que se passait-il ? Sa question était-elle mal placée ?
De son côté, Odette n’avait pas souri depuis le matin qu’elle était
arrivée. A tel point que presque personne n’osait faire une petite blague à son
endroit. Car c’était inhabituel de la voir dans pareil état. Elle n’avait pas
bien dormi et en voulait à Eric. En réalité, ce bouquet était pour marquer son
premier anniversaire dans l’entreprise et c’était le Directeur Général qui
l’avait fait livrer. Un cocktail avait même été organisé ce soir-là au
Restaurant du Rex. Elle s’était faite encore toute belle dans une robe longue
de soirée moulante et qui dessinait son corps comme si elle était nue. Elle
s’était habillée pour Eric. Et lui, n’était pas venu. Pourquoi avait-il réagi
ainsi ? Il était le seul du boulot à n’avoir pas fait le déplacement. Avec une
loupe, on aurait pu voir la fumée qui sortait de ses oreilles tant elle était
en colère et avait décidé de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Elle était assise, là, sans rien faire devant un écran d’ordinateur vidé de vie quand Eric entra dans son bureau. Ce dernier avait été frappé tout de suite par le manque de rangement ce jour mais avait aussi un visage grave.
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Bonjour Odette.
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Bonjour.
Elle n’avait même pas prononcé son nom. Maintenant, il n’y avait plus de
doute pour Eric : quelque chose n’allait pas. Etait-il le responsable de son
humeur ? Mais qu’avait-il fait ? N’était-ce pas lui qui l’avait ramené chez
elle hier ? Oh zut ! Sa moto était restée au service et il ne s’était même pas
proposé pour la prendre en venant au boulot ce matin. Surement que c’était à
cause de cela.
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Odette, s’il te plait, excuse-moi ce matin. J’avais complètement oublié que
ta moto était restée au boulot. Sinon je serais passé te chercher ce matin.
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Hum.
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Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu as des soucis ?
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Oui, j’ai un souci et c’est toi, Eric.
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Ah bon ! je ne comprends pas.
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Vous les hommes, vous êtes pareil. Toi aussi tu as l’intention de t’amuser
avec moi et me laisser tomber n’est-ce pas ?
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Odette, je crois qu’il y a confusion sur la personne. Je ne sais pas de
quoi tu parles.
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Pourquoi me dragues-tu alors ?
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Quoi ? euh…
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Tu vas maintenant le nier n’est-ce pas ? T’en fait pas, je ne dirai rien à
personne ici. Tu peux être tranquille. Et s’il te plait, laisse-moi travailler
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Euuh… il est déjà midi et on devait aller déjeuner ensemble.
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Eric, je n’ai plus faim. Désolé mais tu vas devoir te débrouiller sans moi.
Maintenant si tu veux bien me laisser tranquille, je dois bosser.
Sur ces mots, Eric sortit du bureau très furieux et rentra directement chez
lui à la maison. Il s’arrêta en chemin juste pour prendre un pain au raison et
une canette de Sprite. Malgré que sa chambre soit climatisée, il sentait une
chaleur qu’il ne pouvait expliquer. Le réveil le tira du lit et après une
douche rapide, il reprit la direction du service. Il lui fallait tirer cette
histoire au clair. Comment pouvait-elle penser qu’il s’amusait avec elle ?
à suivre...