Chapitre 9
Ecrit par Verdo
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L'HÉRITAGE (Série littéraire)
****Chapitre 9****
****Bunch****
Moi, stupéfait.
-Vous vous moquez de moi mademoiselle ! C'est complètement absurde ce que vous affirmez. Je suis votre père ? (Rires) les enfants, ça tombe pas du ciel comme le brouillard. Il faut deux personnes en commun accord pour le faire et à ce que je sache, je n'ai pas d'autres femmes à part ma défunte. Si c'est une blague que vous faites, je vous demanderai d'arrêter sur le champ car elle est de très mauvais goût.
- Oui mademoiselle. Intervient Edith. Monsieur Bunch a raison. Vous ne pouvez pas débarquer comme ça ici et prétendre que vous êtes sa fille d'autant plus qu'il n'a jamais eu de deuxième femme. D'ailleurs qui êtes vous ? Et pourquoi faites-vous cela ?
- Ah calmez-vous dit Roxanna en bien se redressant. Un adage persan dit qu'un mensonge qui fait l'affaire vaut mieux qu'une vérité qui embrouille. Comprend qui pourra. Monsieur Bunch, depuis fort longtemps vous avez été dans les ténèbres du boniment mais tout ceci prend fin dès cet instant. Je suis là pour vous apporter de la lumière sur ce qui s'était passé il y a de cela plus d'une vingtaine d'années.
- Quoi ? Fit Bunch en écarquillant les yeux. Écoutez mademoiselle, je ne suis pas du genre à m'amuser. Alors si vous n'avez rien de potable à raconter, vous pouvez prendre la porte et tâchez de ne plus mettre les pieds ici. Fais la sortir Edith ; j'en ai marre d'écouter ces ramassis de conneries.
- Écoutez mademoiselle Roxanna. Vous avez entendu monsieur Bunch ? Vous pouvez prendre la porte. Il ne veut plus vous entendre parler.
- Quoi ? Comment ça ? Ayez au moins l'amabilité de me laisser terminer ce que j'ai commencé. Je vous en prie monsieur ; je ne suis pas venu jusqu'à chez vous pour des rigolades. J'ai des preuves de ce que j'affirme. Mais si vous voulez que je m'en aille, je le ferai mais bien avant, je vous laisse cette clé USB et mon adresse au cas où vous auriez envie de me parler. Vous n'êtes pas le seul à être contrarié par cette affaire. Je le suis également pourtant je me suis surpassée pour venir vous voir et faire rétablir la vérité. Dommage que vous ne voulez pas m'écouter.
- Mademoiselle, allez vous en s'il vous plaît. Il a déjà dit qu'il ne veut plus vous entendre. Vous remarquez vous même que son état de santé est très fragile et ces genres de nouvelles ne feront qu'empirer les choses. S'il vous plaît, vous pouvez revenir après mais pour l'instant, partez. Il a besoin de se reposer. Insista Edith.
- D'accord. C'est comme vous voulez. Je m'en vais. Mais je reviendrai. Ça, je vous le jure.
Elle déposa une enveloppe et une clé USB sur la table centrale avant de s'en aller.
- Monsieur Bunch, Est-ce probable que les affirmations de cette jeune femme soient fondées ?
- Je ne crois pas ma fille. J'ai toujours été droit dans ma vie. Je me suis totalement voué à mon travail et à ma famille. Je n'ai pas eu des relations extra-conjugales même après la mort de ma femme. Cette jeune femme doit forcément se tromper de personne. Où soit elle en veut à mon argent. Cela pourrait être un piège. Je suis un homme immensément riche et durant tout mon parcours j'ai été confronté à ces genres de problèmes. Ce n'est pas la première fois.
- Hum. Un piège ? Je crois que pour que vous concluez, il faut que vous visualisez ce qu'il y a sur cette clé.
- Je suis très fatigué Edith. Je n'ai pas pour le moment la tête à ces genres de choses. Tu peux la laisser sur mon lit dans ma chambre.
- Je crois que c'est mieux comme ça.
****Roxanna****
Moi, à la devanture avec mon oncle Gabriel, le majordome.
- Le plan n'a pas marché mon oncle. Ce monsieur m'a mise à la porte et m'a demandée de ne plus mettre les pieds chez lui.
- Patience ma nièce adorée. Répondit-il. Les lions rugissent en forêt mais dans les cages au Zoo, ce n'est pas pareil. Donne-lui du temps. Il viendra lui même à toi. Je crois que nous le tenons par la queue et il n'a aucune échappatoire. Curieux que je le connais, il va forcément regarder la vidéo sur la clé USB.
- Si tu le dis mon oncle. Mais moi j'en doute fort.
- Parions si tu veux. Dans deux jours, il t'appellera ou il viendra te trouver.
- Et si ce n'est pas le cas ?
- Eh bien je te donne mon salaire du mois prochain. Mais si c'est moi qui ai raison, tu me feras la lessive tout le mois.
- J'aime bien cette idée. Je marche.
- Super. Tu dois t'en aller maintenant. Il ne faudrait pas que quelqu'un nous voit ensemble. On se voit le soir.
- Okay. Bye mon oncle.
- Bye.
***** Tony****
Moi, téléphonant à Georgette.
- Bonjour Georgette. Ça roule ?
- Bonjour Tony. Ça peut aller. J'espère pareil chez toi.
- Ah oui demoiselle. Mais quelle manière de répondre à un vieil ami. Ça laisse voir que rien ne va chez toi.
- Ah non. Ce n'est pas ça. Excuse-moi. C'est que ces derniers temps, je suis un peu sur les nerfs. Mais rien de grave qu'en même. Ne me dit pas que tu m'as juste appelée pour ça.
- Ah. Très belle remarque. Mais n'empêche pas de m'assurer de ton état de santé. Bon écoute, cela fait maintenant trois semaines et je n'ai absolument pas de signe de ta part. Je suis un peu inquiet Georgette. Depuis là, le vieux n'est pas encore sous terre. Qu'est-ce qui se passe ? Mets-moi au parfum.
- Je le savais Tony. Bon c'est pas grave. Écoute ; les choses ne se passent pas comme je l'avais prévu mais ce dont je suis sûre est que vous aurez votre fric à la fin du mois comme promis.
- Ça, c'est toi qui le dis mais comment t'y prendras-tu ? Il ne reste qu'une semaine et déjà Joachim commence à me déranger. Je ne veux pas juste que tu me rassures. Je veux être convaincu qu'à la fin du mois, tu me payeras pour que j'évite tout embrouille avec lui.
- Je te l'ai déjà dit Tony. Je te payerai à la fin du mois.
- Bon, il n'y a pas de soucis. Mais sache qu'il ne reste qu'une semaine. De mon côté je vais calmer le jeu avec Joachim. Mais fait tout ton possible pour que nous aillons ce fric à la fin du mois.
- Okay Tony. Çe sera le cas.
****Moi****
Il me tape sur les nerfs ce type. Mais il a qu'à même raison. Je ne peux pas me débarrasser de lui sans lui avoir remboursé. Cette histoire risque de mal se terminer si je ne lui rends pas son fric.
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****Jean****
De retour d'une balade, je vis mon portail fermé ainsi que le supermarché de Gina. Pas de traces des enfants. J'ouvris avec le double des clés que j'avais dans mon sac et fis entrer mon bolide. Sur la table centrale du salon, je tombai sur une lettre de Gina.
*Jean, Je suis désolée d'être partie de cette manière avec les enfants. C'est juste que je n'avais pas le courage de t'affronter et te dire la vérité. Les gosses ne sont pas de toi. Du moment où tu seras en train de lire cette lettre, ils seront en sécurité avec leur vrai père. J'ai découvert il y a des années de cela que tu ne pouvais pas me mettre enceinte. Tu te souviens que tu m'accusais à tous bouts de champs que j'étais la responsable. Alors, j'étais partie dans trois hôpitaux différents faire des analyses qui se sont avérées normales. C'était donc toi le problème. Pour te rendre heureux, j'avais donc trouvé quelqu'un de très fécond qui couchait avec moi dans mes moments favorables. Je me suis assurée que tu ne te rendes compte de rien. Voilà comment les enfants ont vu le jour. Je ne pouvais pas à chaque fois supporter que ta famille me traite de stérile. J'espère que tu trouveras la force de me pardonner un jour.
Je t'ai quitté Jean parce que tu n'as pas de projets, ni d'avenir. Excuse-moi si cela paraît impolie. Mais je ne peux pas laisser mes enfants vivre avec quelqu'un qui vit dans l'incertitude et l'anarque. C'est vrai qu'avec l'histoire de Séraphine, tout allait à merveille mais dans cinq ou dix ans ? Qu'adviendra-t-il de toi ? Tu n'as aucun travail. Les enfants et moi aurons un avenir meilleur avec leur père. Le supermarché, je l'ai vendu ainsi que la maison que tu as achetée. J'ai trouvé le titre foncier dans l'armoire de ta chambre. Je suis désolée pour tout.
Gina*
Je m'effondris à terre. Je cherchai en vain les larmes pour au moins alléger ma souffrance mais c'était comme une immense sécheresse avait asséché mes glandes lacrymales. Je suis revenu à Zéro et pire, Séraphine est en colère contre moi. Comment Gina peut me faire un truc pareil ?
****Docteur****
Au téléphone avec Gina
- Chéri, je viens de quitter Jean avec les enfants. Prépares-toi, ce soir, nous serons en famille.
- Quoi ? On s'était mis d'accord que ce sera après le voyage à Paris non ?
Ma femme arriva.
- À qui parles-tu au téléphone mon cœur ?
-Je te rappelle Gina. (Me tournant vers elle) Euh c'était mon cousin au village. Il dit que ma mère est souffrante.
- Ah. Pourquoi il ne l'amène pas ici ? Comme ça tu t'occuperas de lui ?
****Gina****
Je rêve où il vient de me raccrocher au nez ?
À suivre
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