Chapitre 9

Ecrit par Jojo D

*** Belinda ***

 

         Depuis combien de temps on roule ? Je ne sais pas ! Ou on va ? Je ne sais pas ! Enfaite j’ai arrêté de réfléchir quand il m’a prise dans ces bras pour me déposer sur le siège passager. Assise de coté sur le siège passager la seule chose que je sois en mesure de faire c’est de le regarder sans honte avec envie, la façon dont il bouge ces bras sur le volant me donne des idées pas très net. Quand je repense à notre proximité de tout à l’heure mon cœur s’emballe et ce n’est pas juste surtout pas après ces trois semaines d’absence et de silence. Nous sommes à un feu rouge, il tourne la tête vers moi, nos regards se croisent et s’accrochent, on se fixe sans rien dire, normal, il y’a rien à dire, le regard parle pour nous. La circulation se dégage et il reprend la route, je tourne ma tête vers la fenêtre essayant de remettre mon cerveau en place. Je n’ai pas envie de trop réfléchir, j’attends juste qu’on arrive à destination, qu’il me dise ce qu’il a à me dire et j’aviserais à ce moment-là…    

 

*** Johanne ***

 

             Je viens de me garer dans le parking de mon immeuble, voyant qu’elle ne bouge pas je tourne la tête de son côté et je vois qu’elle a l’air ailleurs regardant à travers la vitre, on croirait presque qu’elle est endormi. Je descends, fait le tour, ouvre sa portière et sans qu’elle s’y attende je l’a reprend dans mes bras, le moment de surprise passer, elle me lance un regard meurtrier mais voyant que je n’y prête pas attention elle finit par baisser la tête. Je n’ai même pas l’impression de porter quelqu’un tellement elle est légère, on arrive rapidement à l’ascenseur…

 

Linda : tu peux me déposer maintenant ?

 

Moi : (la fixant)

 

Linda : (s’énervant) Belinga pose moi part terre, je ne suis pas handicaper que je sache…  (dit-elle en me fusillant du regard)

 

Moi : (la dévorant du regard) tu es belle quand tu t’énerves …

 

Linda : (dépassé) tu es sure d’être encore normal ? Bref fait comme tu veux… (dit-elle en me fusillant du regard)

 

          J’ai bien envie de rire mais je me retiens. Si seulement elle pouvait savoir que ces regards qu’elle lance a tout vas quand elle est énervé ne me font rien elle allait finir par arrêter. Une fois dans mon appartement je la dépose sur l’un des sofas, lui apporte lui sert à boire et je vais prendre une douche rapide et me changer. De retour au salon je me rends compte qu’elle n’a pas touché à ce que j’ai déposé sur la table mais s’est plutôt rendu dans la cuisine se servir dans mes marmites et est assise en tailleur sur le tapis en train de manger, dépasser par son audace je secoue juste la tête et je vais m’assoir.

 

        Autant vous dire la vérité, je ne sais pas par où commencer pour lui expliquer les raisons de mon silence de ces dernières semaines parce que raison il y’en a pas. J’ai bien reçu tous ces appels mais je l’ai ai délibérément ignoré, pourquoi ? D’une part parce que toute cette situation est nouvelle pour moi, je n’irais pas jusqu’à dire que je suis puceau mais d’aussi longtemps que je me souvienne ca a toujours été aux femmes de faire le premier pas vers moi et c’était toujours purement sexuelle, il y’a jamais eu de sentiments complexe comme ce que j’éprouve pour elle. Et d’autre part j’ai déjà un pied dans la tombe, ça me servira a quoi de m’investir dans une vrai relation pour après mourir et laisser du chagrin derrière moi ? Autant mieux rester seul dans mon coin comme d’habitude. C’est pour cette raison que j’ai choisi la solution la plus lâche ; L’ignorance mais après mure réflexion j’ai décidé qu’il valait mieux que je lui en parle et chacun passe à autre chose.

 

        En arrivant à son lieu de travail j’étais sure de ma décision mais dès que j’ai posé les yeux sur elle, je n’étais plus si sure que ça et je le suis encore moins maintenant quand je la vois assise sur mon tapis mais il le faut…

 

Moi : bonne appétit ! Faut surtout pas te gêner, tu fais comme chez toi… (Dis-je sarcastique)

 

Linda : (se levant en m’ignorant)

 

        Elle s’en va à la cuisine déposer les plats et reviens s’assoir sans m’accorder un regard…

 

Moi : es ce qu’on peut discuter ?

 

Linda : (me lorgnant) le deal s’était tu parles et j’écoute, alors vas-y !

 

Moi : je fais comment pour te parler quand tu es pendu à ton téléphone en train de rire ignorant presque ma présence ?

 

Linda : (les yeux sur son téléphone) fallait y penser avant …

 

Moi : (perdant patience) tu peux arrêter de jouer à l’enfant deux secondes et te comporter en adulte ?

 

Linda : (levant la tête vers moi) tu me parles de comportement d’adulte quand toi tu n’as pas été capable d’agir comme telle ? N’importe quoi !

 

Moi : vraiment les femmes ! Toujours a démarré au quart de tour…

 

Linda : oh ! Donc c’est moi qui démarre au quart de tour ? C’est toi qui prends l’initiative de m’embrasser et de me dire que je te plais pour ensuite m’ignorer…   J’ai essayé de te joindre à plusieurs reprises mais tu n’as jamais pris la peine de me répondre et c’est moi qui démarre au quart de tour ? Tu es bien fou !

 

Moi : pourquoi aurai-je pris tes appels alors que je n’avais rien à dire ? Pourquoi vous les femmes vous aimez compliquer toute les situations ?

 

Linda : (me regardant d’une drôle de façon) pourquoi tu es donc venu à mon lieu de travail aujourd’hui ?

 

Moi : parce que j’avais à te dire…

 

Linda : (me fixant intensément) très bien, je t’écoute ! De quoi veux-tu me parler ? 

 

Moi : de la raison pour laquelle tu te comportes de cette façon avec moi … (dis-je en la fixant)

 

Linda : (croissant ces bras sur sa poitrine)

 

Moi : je n’ai jamais compris votre Mani à vous les femmes de toujours vouloir mettre chaque situation dans un contexte précis… (Dis-je en massant mes tempes)

 

Linda : (perdu) oh !

 

Moi : suis-je le premier homme que tu embrasses ? Suis-je le premier homme à te dire que tu lui plais ? Donc pour toi rien que le fait de t’embrasser et te dire que tu me plais m’oblige à décrocher à tes appels ou à t’appeler en retour ? Je ne savais pas que tu fonctionnais de cette façon…   Il fallait me le dire bien avant, me faire lire la notice, je nous aurais évité tous ces prises de tête inutile… (Dis-je la voix cassante)

 

Linda : (me fixant) c’est tout ?

 

Moi : (perdu face à sa réaction) je ressentais le besoin de clarifier ce point avec toi, maintenant que c’est fait,  oui c’est tout !

 

Linda : (portant ces chaussures et se levant) tu n’avais pas besoin de me faire tout ce cinéma-là pour me dire ça, rien qu’un coup de fils aurait largement suffit…  En définitif tu m’as fait venir ici pour rien… Enfin bref, mieux vaut tard que jamais…  (dit-elle en allant vers la porte)

 

Moi : (la suivant) pourquoi tu le prends ainsi ?

 

Linda : (se tournant rageusement vers moi) comment suis-je sensé le prendre ? Donc pour toi ce n’était qu’un jeu ? Organiser un diner d’affaire qui tendait plus vers un diner romantique et m’embrasser comme tu l’as fait étaient des actions normales qui ne devraient pas être clarifié pour savoir dans quel contexte les classer ? Tu as raison c’est moi qui exagère la situation… (dit-elle la voix enrouée) Mes clés de voiture stp…

 

Moi : (me collant à elle) crois-moi c’est mieux pour nous que les choses restent ainsi…

 

Linda : mieux pour qui ? Parles pour toi…

 

          Je prends son menton entre mes mains la poussant à me regarder, je ne savais pas que les choses se passerais ainsi… Elle ne m’aide pas du tout en réagissant de cette façon…  J’approche mon visage du sien voulant l’embrasser mais elle détourne la tête…

 

Linda : (à voix basse) ne fais pas ça Johanne… Laisse-moi rentré chez moi stp…           

 

         Ignorant ce qu’elle me dit je ramené son visage près du mien et je l’embrasse, elle résiste pour un début mais fini par se laisser aller. J’y mets beaucoup plus d’ardeur, de désir et de passion que les fois précédente, je veux graver ma marque sur ces lèvres…

 

Moi : (caressant sa joue) ouvre les yeux… (Ce qu’elle fait) Tu mérites mieux que moi… Tu as besoins d’un homme qui a la vie devant lui, pas d’un qui a déjà un pied dans la tombe…

 

Linda : ce n’est pas à toi de décider … (dit-elle en me regardant intensément) 

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