Après le départ d’Amina, Fatima resta un long moment figée, le cœur lourd. 

Son instinct lui disait que cette femme ne disparaîtrait pas de leur vie si facilement.

Plus tard dans la journée, elle reçut un appel inattendu.

— Fatima ?

Sa gorge se serra à l’entente de cette voix familière.

— Mariam Diabaté ?

Mariam était sa meilleure amie depuis l’enfance, une fille vive et pleine de vie qui l’avait toujours soutenue.

— Tu pensais vraiment pouvoir te marier sans que je ne sois au courant ? lança Mariam d’un ton faussement réprobateur.

Fatima sentit ses yeux s’embuer.

— Je… tout est allé si vite.

— Dis-moi où tu es. 

Je viens te voir tout de suite.

Une heure plus tard, Mariam franchissait les portes imposantes de la villa des Al-Farouk. 

Elle était subjuguée par ce qu'elle voyait ,le luxe dans lequel son amie vivait désormais. 

Dès qu’elle vit Fatima, elle la prit dans ses bras.

— Ma pauvre chérie, murmura-t-elle.

Fatima éclata en sanglots, relâchant enfin la tension qu’elle portait depuis des jours.

— Comment ça se passe ? demanda Mariam en s’écartant légèrement.

Fatima baissa les yeux.

— Idriss me déteste. 

Il ne m’adresse presque pas la parole.

Mariam fronça les sourcils.

— C’est un idiot. 

Mais il ne pourra pas t’ignorer éternellement.

Fatima esquissa un sourire triste.

— Je ne sais pas comment je vais tenir.

— Tu n’es pas seule, lui assura Mariam en serrant sa main.

**Fatima: figure toi qu'il ne m'a même pas toucher pendant la nuit de noces, il a plutôt dormir sur le canapé, c'est là-bas qu'il dort chaque soir.

**Mariam: comment a t-il pu convaincre ses tantes de ta virginité ?

**Fatima il a simplement, imbibé le drap blanc d'un liquide rouge qui ressemblait a du sang, tous ça s'est passé sous mes yeux , sans que je ne dises un mot.

**Mariam  hum sacré Idriss, tu as du pain sur la planche,  ma pauvre chérie....

***Du côté d'Idriss***

Pendant ce temps, de l’autre côté de la ville, Idriss retrouvait son meilleur ami, Karim Diaby, dans un café huppé.

— Alors, marié et déjà misérable ? lança Karim avec un sourire en coin.

Idriss grogna et prit une gorgée de son café.

— Tu n’as même pas idée.

Karim haussa un sourcil.

— Fatima est si terrible que ça ?

Idriss soupira.

— Non… c’est juste que je ne voulais pas de ce mariage.

Karim hocha la tête.

— Et Amina ?

Idriss passa une main sur son visage.

— Elle est venue me voir ce matin. 

Elle était furieuse.

Karim soupira.

— Franchement, mon frère, tu es dans une situation de merde.

— Merci, je sais.

Karim le fixa un moment avant de poser sa tasse.

— Écoute, Idriss. Tu es peut-être en colère, mais cette fille, Fatima… elle n’a rien demandé.

— Et alors ? Je devrais l’accepter juste parce qu’elle est innocente ?

— Non. 

Mais tu pourrais au moins essayer de la connaître.

Idriss se renfrogna et changea de sujet.

***Chez les Sidibé parents de Amina***

Pendant ce temps, Amina rentrait chez ses parents, les visages sévères de son père et de sa mère l’accueillant dans le salon.

— Alors, dit son père, Idriss est marié.

— Contre son gré ! 

s’emporta Amina.

Sa mère secoua la tête.

— Ça ne change rien. 

Cette fille a maintenant le titre d’épouse légitime.

Amina serra les poings.

— Il m’aime ! 

Pas elle !

Son père, un homme d’affaires influent, la regarda avec froideur.

— L’amour ne suffit pas, Amina. 

Idriss appartient désormais à cette famille.

Amina sentit la rage monter en elle.

— Jamais ! Je ne laisserai pas cette fille me voler Idriss.

Sa mère posa une main sur son épaule.

**Depuis ton arrivée, ton père et moi  voudront te donner en mariage ,a un homme bon et pieux,mais tu t'entête a vouloir forcément Idriss qui est désormais un homme marié ,lui au moins respecte ses parents il est bien différent de toi . Continua la mère d'Amina

Comme tu n'en fais qu'a ta tête ,

— Alors bats-toi intelligemment, ma fille pour récupérer ton soit disant amour.

Amina releva la tête, une lueur déterminée dans les yeux.

Elle n’avait pas dit son dernier mot. 

A suivre.