Chapitre 9 : Le maître catéchiste.

Ecrit par Liseur

Chapitre : Le maître catéchiste (Selon un récit du frère Assogba Yves)

Christian a été touché par la parole de Dieu dès le sein maternel. Son Père était un catéchiste de renom. C’est donc tout naturellement que Christian, au terme de ses sacrements d’initiation, s’est engagé sur la même voie que son géniteur. Il était excellent dans son attitude. Sa rectitude et la rigueur avec laquelle il enseignait le catéchisme était exemplaire. Il avait l’estime de ses compères et celui également de tous les prélats qui ont défilé sur sa paroisse.

Christian a exercé son ministère durant des années au cours desquelles il a fondé, à son tour, un foyer riche de trois enfants. Il a épousé une fille que lui avait recommandée un sage de la communauté paroissiale.

Christian, aurait pu éviter la honte et le déshonneur qui l’accable actuellement, s’il n’avait pas été sensible au charme juvénile de Josiane. Elle avait été admise à sa classe en provenance d’une année inférieure. Il la connaissait pour l’avoir souvent  croisé sur des activités d’interclasses. Mais alors, elle n’avait pas de quoi suscité un intérêt.

Mais, depuis que Christian est devenu son maître catéchiste, il ne peut plus s’empêcher de regarder la jeune fille comme une femme. La raison en est que, les quelques mois  de vacances ont métamorphosé Josiane. Le maître, obsédé, a tôt fait de trouver le moyen de continuer l’enseignement de Josiane en dehors des heures réglementaires.

Lorsque les parents de la fille se sont présentés au maître catéchiste indélicat pour lui demander de reconnaître le fruit de ses œuvres, Christian nia de toutes ses forces. Il jura Dieu tous les saints. Ces dénégations étaient si abondantes qu’elles ont fini par prendre l’allure d’un aveu. Oui, j’avoue ! Avait-il fini par dire entre deux sanglots. "Je croyais que la capote devait empêcher que cela arrive".  Lâcha-t-il lamentablement. Christian avait poussé trop loin l’enseignement de la vie du Christ à la jeune fille. Pauvre de lui !

Dieu est bon, son Fi...