Chapitre final

Ecrit par Les Histoires de Laya

***Fin Août  

***Solène***

 

Maman AJ (me fixant) : Soso, demain tu t’envoles vers une nouvelle vie. Elle ne sera pas facile ma sœur, tu seras seule et tu devras vivre et agir comme l’adulte que tu es. Il n’y aura plus de AJ ou Liam vers qui courir à la moindre occasion ou sur qui compter, tu seras ton propre tuteur, ton propre responsable. Tu vivras seule et tu n’auras que toi seule sur qui compter. La vie d’étudiante est une expérience folle Solène, je préfère ne pas te mentir. Tu vas croiser tellement de personnes, tu vas te lier à des personnes, mais il faut que tu fasses attention à qui tu fréquentes car tout le monde n’est pas bon à fréquenter. Tu devras choisir en toute chose, mais rassure toi toujours que tes choix collent avec les raisons pour lesquelles tu te retrouves en France. La fête, les ambiances, ça ne fuit pas Solène ! Il faut avoir des priorités dans la vie, tu y vas pour ton école alors ça doit être une priorité pour toi. Si une fête arrive au même moment que tes examens, même si tu attendais cette fête depuis, tu dois choisir de te concentrer pour tes examens, car c’est le plus important. Agis en fille mature, réfléchie, sensée et posée. Pour ma part, je te fais entièrement confiance car tu m’as assez prouvé que tu es une fille très responsable.

Je l’écoute religieusement.

Maman AJ (poursuivant) : Tu te rappelles Solène, je t’avais raconté toute mon histoire quand tu avais pris 15 ans ?

Moi : Oui maman

Elle : Et tu en as retenu quoi ?

Moi : Qu’il ne faut jamais abandonner, jamais se détourner de ses objectifs et rêves, même quand on subit des coups qui nous mettent au fond du trou. Une peine de cœur ne doit pas t’éloigner de ton objectif, un évènement inattendu ne doit jamais t’abattre au point d’abandonner. En toute chose il faut se relever car tu as des objectifs à atteindre.

Elle : Bien ! Tout ça pour te dire que je sais que tu vivras énormément d’expériences, mais si tu chutes, relève-toi toujours ! (Émue) tu vas me manquer Soso, mon cœur se brise, je vois mon premier bébé s’en aller. Snif, tu sais que tu es plus que ma petite sœur, tu es une partie de moi, mon premier bébé !

Moi (la serrant) : Tu vas aussi me manquer snif, tes câlins, tes plats, ta douceur, tout va me manquer maman AJ. Je ne sais pas si je vais tenir ! Je fais comment quand j’ai besoin de réconfort ?

Elle (me serrant fort) : Tu m’appelles bébé !

On reste là pendant une bonne dizaine de minutes. Mon cœur me fait mal, je quitte d’un endroit où je reçois plein d’amour pour un appartement froid où seuls les murs me répondront.

Plus de Liyanah, plus d’Alia, ni Carmela & Néïla ; Plus de maman AJ & Ya Liam, c’est dur.

Alia (ouvrant la porte) : Tata Solène, pourquoi tu pleures ?

Moi : Parce que vous allez me manquer mon bébé.

Alia : Te manquer ? Tu pars où tata ?

Je viens de me souvenir qu’il n’y a que Liyanah qui sait !

Moi : Je pars faire l’école ailleurs mon bébé, en France.

Alia (Fronçant les sourcils) : Tu ne dures pas non ? Parce que moi je veux que tu reviennes vite.

Maman AJ : Ne t’inquiète pas, vous irez la voir !

Alia (pas rassurée) : Tu promets ?

Elle : Oui.

 

C’est ainsi que le lendemain, je me suis envolée pour la France laissant derrière moi ma famille attristée.

Bye bye Libreville, see you soon!

 

***6ans après

 

Je pose mes pieds à Libreville, Master 2 audit en poche, prête à en découdre.

Ces 6 années n’étaient pas faciles, je suis passée par toutes les émotions mais une chose est sûre, j’ai appliqué tous les conseils de maman AJ.

J’ai eu une seule relation sérieuse, avec un blanc, Matt. Il me rejoint sur Libreville dans un mois le temps pour lui de finaliser les choses.

Il a eu un super bon feeling avec tout le monde donc tout se passe à merveille dans ma vie.

Ma famille ne sait pas que j’arrive aujourd’hui (rire), j’imagine déjà les têtes des jumeaux et Alia.

Ma copine gare devant la maison et elle m’aide à descendre mes valises.

Elle : Bon retour chez vous Mlle OBAME !

Moi : Merci ma belle, on s’appelle.

Elle : Ok chérie.

 

Souley(surpris) : Oh patronne, bonne arrivée.

Moi (souriante) : Merci Souley, aide-moi stp (ce qu’il fait). Tes patrons sont là ?

Lui : Ils sont sortis pour aller acheter des pizzas !

Moi ; Et les enfants là ?

Lui : Ils sont partis ensemble. Ils savent que vous êtes là ?

Moi : Non

Lui : Ok d’accord. Je peux vous donner la clé de l’arrière comme ça vous entrez et la surprise sera totale.

Moi (ravie) : Super !

Il m’aide avec les valises et je referme la porte quand il sort.

 

Je monte mes valises dans mon ancienne chambre que Liyanah avait récupéré dès mon départ. Mais elle n’est pas là, elle apprend à Paris dans une école de communication et elle est également blogueuse mode. Actuellement, elle est aux USA pour six mois de langue.

Bref, quand je finis ça, je redescends m’asseoir au salon dans le noir et je profite à connecter mon wifi pour écrire à mon chéri.

Il décide de m’appeler et après j’entends dans la cour la voix de Nala (6 ans).

Je crois que c’est l’heure.

 

***AJ***

Moi : Alia (11 ans), ouvre la porte stp.

Nala : Enfiiin chez mooooi, Ouééééh.

Cette fille est un cas ! Qui l’a d’abord forcée à sortir ?

Moi : Pardon avance seulement !

Elle passe devant moi en tenant la main d’Alia.

Liam : Tu peux avancer chérie, je vais prendre tous les cartons.

Moi : Ok bébé.

J’avance en tenant la main de mon gars sûr, j’ai cité Neal, le seul fils de sa mère.

 

Nala (hurlant) : TATA SOLÈNE

Hein ? Comment ça tata Solène ?

Je presse le pas et je vois ma sœur de loin. Mon DIEU, c’est trop pour mon cœur !

Je fonds en larmes !

Soso (me serrant) : Pourquoi tu pleures AJ, toi aussi ! Tu dois être en joie.

Liam (derrière nous) : EHHHH carrément ma propre petite sœur ! Bienvenue Soso ! AJ, arrête de pleurer toi aussi.

Moi : Laissez-moi ! Vous ne connaissez pas l’émotion, Tchiup. Bienvenue dans ta maison mon bébé.

Liam : Non AJ, tu abuses, elle a déjà 24 ans, bébé comment encore ? Toujours toi !

Neal : Maman, arrête de pleurer sorh, tu sais que je n’aime pas quand tu pleures.

Moi : D’accord mon prince. Y’a que toi !

Nala : Y’a aussi moi Mamoune

Moi : Oui y’a aussi toi mon bébé.

Nala c’est un cas, je vous dis ! Je sens déjà que ce sera l’enfant le plus pointu de cette maison.

Solène (me fixant) : Tu es fière de moi AJ ?

Moi : Tu ne pouvais pas me rendre plus fière que ça mon bébé. Merci pour cette fierté que tu me fais ressentir.

Solène : Tu dois plutôt être fière de toi car sans ton soutien, ton aide et ta disponibilité, rien de tout ça n’aurait été possible.

Moi (émue) : Merci ma sœur, je t’aime !

Solène : Moi aussi ma vie !

Après tout ça, on a fêté (Lol) le retour de Solène avec de bonnes pizzas Vosgiennes et Corléones ainsi que des djinos pamplemousse bien glacés. Une pensée pour mon bébé Liyanah !

 

La vraie vie, être avec sa famille !

Je suis comblée !

 

***15 ans plus tard.

 

*** AJ (52 ans) ***

 

Je suis assise à la terrasse avec mon mari et je réalise que rien n’a été facile.

Quand je regarde en arrière, j’ai traversé beaucoup de choses.

D’abord n’avoir pas eu de mère à cause de la sorcellerie des humains, ce fut difficile.

Puis, il y’a 40 ans j’étais entrain de tomber amoureuse d’un homme avec qui j’ai commencé à vivre une belle histoire puis il y’a eu les péripéties.

L’éloignement, la tromperie avec Flore, le manque de respect, refus d’une grossesse : la trahison ultime !

Malgré ça, je n’ai pas laissé mon cœur se remplir de haine vis-à-vis de cet homme, au contraire, j’ai toujours été bienveillante. Peut-être c’est DIEU qui savait qu’il était l’homme de ma vie ? Surement.

J’en ai bavé, j’ai versé des larmes, j’ai cru que le sol s’écroulait sous mes pieds mais j’ai fini par me relever et me battre, et j’en suis tellement fière.

Je me revois entrain de pleurer car je trouvais injuste qu’on me qualifie de mauvaise mère parce que je n’avais pas été élevée par une maman. Je revois toutes les crasses de Clara, je revois toutes les fois où elle a été mauvaise avec moi. Je revois aussi le moment où au lieu de lui rendre le mal, je lui ait tendu ma main ! Et j’en suis fière.

Je revois la perte de mon bébé, je revois Nadine qui m’a fait perdre ce dernier, mais je revois aussi le moment où je lui ait accordé mon pardon afin que des enfants ne soient pas privés d’une maman. J’en suis fière.

Je revois la colère sombre qui a failli me couter la vie, si ce jour Liam ne m’avait pas appelé, Liyanah et Alia seraient orphelines et Neal et Nala ne seraient pas là. Je suis reconnaissante pour la chance que DIEU m’a donné de rester en vie.

Je revois P.A, mon confident que j’ai perdu à cause d’une femme, car après tout ça, notre relation n’a plus jamais été la même. J’ai pardonné car avec du recul, j’ai compris et accepté qu’il ait choisi sa femme, après tout, c’est sa moitié.

Je revois la mort de papa & ML, je revois à quel point c’était difficile, j’ai cru que ma vie devait se terminer. J’ai même demandé à DIEU de retirer mon souffle car je ne voulais plus souffrir, j’ai été égoïste sur le moment, mais après ça, j’ai réalisé que DIEU m’avait confié des êtres et que je me devais de rester forte pour eux. Ce n’était pas facile mais avec l’aide de mon mari et mes enfants, j’ai pu surmonter tout ça.

Je revois enfin le moment où j’ai accepté à nouveau Liam MAYE dans ma vie et vous savez quoi ? Je ne le regrette pas. Car DIEU a transformé l’adolescent agité en un mari aimant, doux, dévoué, respectueux ! Un peu grincheux et gros bébé mais ce n’est pas grave, c’est mon bébé à moi ! Même à 53 ans, il reste mon homme et mon gros bébé à la fois (sourire). Je suis fière d’avoir été à la hauteur, je suis fière de mon mariage, de mon mari, de mes enfants, je suis fière d’avoir tenu durant toutes ces années ! Ce n’était pas facile mais je l’ai fait, j’ai parfois craqué car j’étais surchargée mais je réalise que DIEU a fait de moi une femme, et une femme avec la capacité de supporter beaucoup de choses, de se sacrifier très souvent pour les autres et de porter beaucoup plus de poids sur ses épaules qu’un homme.

Aujourd’hui, plus que jamais, je suis fière de tous les choix que j’ai fait, je suis fière que mon cœur soit resté pur malgré toutes les situations qui auraient pu le noircir ou transformer en pierre.

Liam (prenant ma main) : À quoi tu penses ?

Moi : À ma vie, ce n’était pas facile, mais je crois que je peux être fière de moi.

Liam : Et moi je suis fier que tu sois ma femme, merci pour tout AJ.

Moi (souriante) : Merci mon mari. Mon vieux mari (rire).

Liam (vantard) : Le vieux qui te fait toujours de l’effet.

Moi (riant) : Quel effet ?

Liam : Suis-moi à l’intérieur et tu auras ta réponse.

Moi (le fixant) : D’accord, mais laisse-moi d’abord parler à mes gens.

Liam : Ne dure pas trop, tu as rendez-vous avec ton vieux mari. (clin d’œil)

Lol, mon vieux bébé ne changera jamais !

 

Vous n’avez pas toujours été d’accord avec mes choix, avec ma douceur, avec mon pardon facile (rire) mais je sais qu’avec du recul, vous me comprenez et vous comprenez tout le sens du titre de mon histoire à moi « Alexandria : La vie d’une femme au grand cœur. »

 

Je cède la place à une autre femme et je vous remercie pour votre attention.

C’était Alexandria Jennifer OBAME HALLEY épouse MAYE,

Je vous embrasse !

 

***End of the story***

 

Note de Laya: Je vous remercie pour votre soutien, le temps que vous m’avez accordé, vos likes, vos commentaires. Merci à tous et on se retrouve prochainement avec une autre femme.

Une dédicace particulière à mes commentatrices hors-pair (rire) !  

D’ici là, prenez soin de vous !

Love you all !

 


Alexandria: La vie d...