CHAPITRE III

Ayant obtenu le numéro de de téléphone de Dorlande et le feu vert de Corcher, Ibra déploya immédiatement sa stratégie de conquête. Des le lendemain, il appela Dorlande pour commander un autre parfum. Il lui donna rendez vous non pas au bureau, mais dans un coquet restaurant des deux-plateaux, a la Rue des Jardins, a 20h.

Intriguée, mais ayant tout de même accepté la rencontre, Dorlande appela Corcher immédiatement pour savoir de quoi il s'agit.

- le parfum n'est qu'un prétexte, c'est toi qui l'intéresse. 

- mais mais tu sais que c'est ton collègue..

- mais rien ici, discutez ce soir en dînant, fréquentez vous et forge toi ta propre opinion sur lui.

- mais tu le connais au moins non?

- oui mais ne connaissant pas sa vie intime, je ne peux rien t'apprendre de concret sur ce sujet...

- justement ça c'est important !

- rires..., Cependant je peux te dire qu'il est très intelligent, de plus c'est un bosseur acharné, c'est le meilleur souscripteur de la boîte ! Souligna Corcher.

Rassurée par les propos de son amie, Dorlande se rendit à l'invitation, sans le moindre a priori ni préjugé. Ils dînaient en poursuivant la discussion amicale qu'ils avaient entamé la première fois qu'ils se sont vus. Il apprit beaucoup l'un sur l'autre, cette nuit-là et leurs affinités de confirmaient. 

Pendant le dessert, Ibra lui prit la main par-dessus la table et l'observa amoureusement. Il émanait d'elle quelque chose de fort, de différent, un charme puissant qui le magnétisait littéralement, au-delà de l'élan charnel. 

Était-ce sa moitié significative, sa cote que la providence mettait enfin sur son ? Ne dit-on pas que chaque être humain a son âme sœur, qui se singularise du flot parfois impressionnant de toute les rencontres qui jalonnent une vie?

Ainsi naquit leur relation...

Deux semaines plus tard....

Ibra invita Dorlande a déjeuner chez lui a la maison. Il voulait lui présenter son fils et profiter de l'occasion pour lui faire découvrir une de ces spécialités culinaires, son fameux riz aux olives. En général, Ibra et Alex mangeaient dehors en semaine et le weekend Ibra faisait lui même la cuisine.

Dorlande fut ravie de voir Alex, un mignon garçon de 10 ans qui était aussi grand qu'elle. L'enfant l'adopta spontanément. 

Cependant, sa suprise la plus agréable, celle qui détermina sa relation avec Ibra, fut la superbe villa que ce dernier habitait. Une maison qu'il était en train d'acheter. Il lui expliqua qu'ayant fait souscrire une multinationale, il avait empoché l'énorme somme de quinze millions comme commission. Il avait immédiatement avancé la totalité de la somme comme apport initiae dans l'opération immobilière. 

A la fin de chaque mois, on lui prélevait quasiment la moitié de son salaire pour régler progressivement le reliquat. 

Parfois, il avait quelques difficultés a boucler le mois, mais il n'avait pas le moindre regret de s'être lancé dans cet investissement.

Dorlande fut séduite par cette preuve de maturité clairvoyante qui prouvait qu'Ibra préparait consciencieusement son avenir. En général, la plupart des jeunes cadre de son âge n'étaient préoccupés que par les amusements, faire le show et dépensé leur argent sans penser à se sécuriser a l'avenir.

Il n'y eut pas immédiatement de contact intime entre Ibra et Dorlande. Chaque fois qu'il lui en faisait la proposition, elle se fermait, comme si elle avait subi un traumatisme qui l'effrayait. 

Elle lui répétait invariablement de patienter, parce qu'elle n'était pas encore prête à franchir ce pas décisif, donc pour le consoler, elle lui offrait ses lèvres pulpeuses sans réserve. Ibra les prenait goulûment dans un baisé fougueux assorti de multiples caresses sur chaque parcelle de son corps...