chapitre quinze

Ecrit par Pegglinsay

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Léa

- Larissa dépêche toi !

- Attends je dois retaper mon visage.

- Je ne peux pas comprendre que tu vas te baigner et mademoiselle se met du rouge à lèvre  et de grosses boucles d’oreille!!!

- C’est pour avoir l’ai d’une femme fatale ! Avec mon coupe à la garçonne, il faut que je sois sexy.

- Pa ban mwen ! (Sans rire!!!) Tiens, prends moi en photo. Je dois les envoyer à Dave.

- D’accord madame, dit-elle en prenant mon tel. Arrange ton cul pour que je puisse le photographier. Pour montrer à ton mari, qu’il a augmenté de volume en son absence. 

- T’es folle, dis-je en éclatant de rire ! 

- Et on y va !!


Quinze minutes plus tard, on avait terminé notre séance de photo improvisée et j’avais même envoyé à Dave une vidéo de moi entrain de défilé d’une manière sensuelle et suggestive.  On s’est bien amusé à la faire et Larissa qui prenait au sérieux ce qu’elle faisait, vous auriez du voir sa tête loll !

On se préparait à descendre quand j’ai reçu un message de Djamal me disant qu’ils étaient près d’une des piscines il y a plus d’un quart d’heure. Je pris ma robe longue qui était un peu transparente et l’enfile sur mon bikini. Je prends mon sac qui contenait mon tel, ma crème solaire et ma bourse. Puis on laisse la chambre double qu’on nous a attribué pour la piscine.

- Et les garçons ?

- Ils sont déjà en bas, et n’oublie pas que tu dois t’excuser pour ton comportement de femme de caverne de tout à l’heure.

- Oui maman Léa, je le ferai, t’inquiètes !

- Good ! J’adore ton maillot, dis-je en la fixant.

- Merci ! Et non je ne peux pas te le donner parce que c’est un cadeau de ma cousine Bertha.

- Je ne t’ai rien demandé mademoiselle, fis-je en écarquillant les yeux et en faisant d’être faussement outrée.

- Je te connais quand tu me dis plusieurs fois que quelque chose est joli, tu ne fais que le demander dans ton jargon. De plus on n’est pas de la même taille heureusement, dit-elle en riant

- Mauvaise graine ! lançai-je en faisant semblant de bouder.

- Je t’aime aussi sœurette! Dit-elle en m’embrassant. 


Éric

 On était près d’un bar entrain de descendre des cocktails d’ananas et entrain de regarder la mer.  Ça faisait du bien d’être  ici avec mon pote. Si mes souvenirs sont bons, cela remonte à deux  ans depuis que je n’ai pas pris de vacances. Je me souviens que la dernière fois j’étais trop déprimé pour en jouir ; la mort de ma femme était encore très présente et je ne voyais pas encore ma vie sans elle.   Agronome de profession, j’ai du m’enterrer dans le travail. Pendant ces trois années, ma vie se résumait au boulot et à ma fille.

Du cote financier, du haut de mes trente-quatre ans, je ne suis pas pauvre mais je n’ai pas encore ce que je veux avoir. Il y a deux ans j’ai acheté un terrain de plusieurs hectares, à crédit. Il me reste qu’un seul versement de 5000 dollars us à effectuer dans deux mois.  J’ai sur mes  terres une plantation de bananiers, de cannes, de mais et de légumes. J’ai toujours eu une forte connexion avec la terre c’est pour cela que j’avais laissé la capitale, il y a cinq ans de cela, pour venir habiter à la campagne. Je ne regrette pas mon choix et j’espère qu’avant mes quarante ans pouvoir réussir et être indépendant totalement du côté financier.


  Je tourne la tête et je vois Léa et son amie qui arrive. Hmmmm elles sont carrément sexy !! Je suis seul au bar puisque Djamal est allé parler à son directeur.  Je vois Larissa venir avec un sourire radieux que je ne réponds même pas, parce que je ne sais sur quel pied danser avec elle. Je fais référence surtout à ce qui s’est produit dans la voiture depuis son appel, pendant notre arrêt dans le bistro. Elle ne m’a pas adressé la parole une seule fois après. Hmmmmm ces belles femmes  avec leurs problèmes!!!

- Salut ! me dit Léa.

- Hi ! ça va ? 

- Oui, très bien. Où est Djamal ?

-  Il est parti retrouver le directeur, ce dernier le demandait, répondis-je. 

- Éric, cite Larissa. Je peux te parler deux secondes ?

Hmmmmm maintenant madame se souvient de mon nom et de ma présence. On se déplace un peu pour pouvoir parler tranquillement même si mes yeux ne peuvent pas se détacher de ses lèvres rouges vifs.

 

- Je voulais m’excuser pour mon comportement de tout à l’heure, commence-t-elle. Je n’ai pas voulu te mettre mal à l’aise ni paraitre mal élevée mais j’ai mal agi. Je m’en excuse. 

- Je te jure, c’est la première fois que je me suis senti aussi mal ! mentis-je. Je ne suis pas habitué à des changements d’humeur aussi brutaux. J’ai été abasourdi !  

- Je suis sincèrement désolée Éric, dit-elle sincèrement. Que puis-je faire pour me pardonner ? 

Elle me tient le bras, me regarde dans les yeux et me sourit. Je crois que mon cerveau vient de faire un BUG ! Bon d’accord, c’est une belle femme, elle sait qu’elle est séduisante, jolie et j’en passe. Ça se voit que c’est une femme de caractère. Éric arrête de penser à tout ça !! C’est pas comme ci elle t’attirait ou te plaisait déjà. En plus les femmes de la capitale ne sont pas pour toi mec, pas de relation à distance mon gars.

- D’accord….

- D’accord je suis excusée ou d’accord j’en ai rien à foutre de tes excuses ?

- D’accord j’accepte tes excuses mais à une condition. 

- Tous ce que tu veux, lance-t-elle avec entrain. 


Tout ce que je veux ! dis-je dans mes pensées. Madame ne sait pas qu’on ne doit pas prononcer une telle phrase à un mec.< Pour te faire pardonner j’aimerais gouter à tes lèvres si charnues et sensuelles.  Pas de problème, si c’est que tu veux.> Et là je l’aurais prise par la nuque et je me serais penché lentement très lentement pour faire durer le plaisir. Je lui aurais donné un tendre baiser juste pour pouvoir bien savourer ces lèvres rouges vifs qui me tentent depuis ce matin. Tu deviens con Éric, réveille toi!!!!

- Ce soir je veux la première danse avec toi, réussis-je à formuler en taisant mes pensées saugrenues.

- Toutes les danses si tu veux, dit-elle en souriant.

- Je ne me fais pas d’idées. Une belle femme comme toi ne va pas passer toute la soirée dans les bras d’un seul homme.

Elle éclate de rire.

- Sans blague Éric. Donc s’est réglé, retournons au bar. 

- D’accord je t’arrive.

- Ok. Puis elle se dirige vers son amie.


<Une belle femme comme toi ne va pas passer toute la soirée dans les bras d’un seul homme.>  Phrase de drague pathétique. Je n’ai jamais été bon à cela de toute façon. Je prends mon tel et essaie d’appeler ma sœur. 

- Ey toi ! ça va ? comment passe ton séjour à Decameron ?

- Bonjour jeune fille ! Ça se passe bien. De ton côté ? Jasmine est partie pour son club de lecture.

- Tout va bien et Jasmine vient à peine de sortir. Daniella est passée la prendre. En passant, elle m’a demandée comment tu allais et qu’elle avait aucune nouvelle de toi. Ne me dis pas que tu la fuis Éric !!!

- Ton amie est folle ! Et mon âge de folie, je l’ai passé il y a longtemps. 

- Hmmmmm

- Dis-moi Kodjo est déjà passé ? Il devrait passer déposer cinq sac d’engrais.

- Il est encore tôt, il passera peut être plus tard.

- Je l’espère ! Parce qu’il aurait du les apporter hier et…

- Arrête frérot ! t’es en vacances !! Je vais l’appeler d’accord ?

- Ok ! On se capte plus tard.

- Good ! tu m’envois des photos de toi là-bas.

- Sans rire !! Bye ! 

- Gramoun sa !! (ce vieux là), dit-elle en riant. 


Je raccroche et retourne vers le bar. 

- Monsieur prenait nouvelle de sa femme, lance Larissa au moment où je m’assoie.

- Je n’ai pas de femme !

- Tu ressembles bien à un père de famille, me dit Léa en me dévisageant.

- Je suis père certes mais j’ai pas de femme. Elle est morte il y a trois ans de cela.

- Ah ! Désolée, on n’était pas au courant.

- Ça ne fait rien.

- Elle était malade ? me questionne Larissa.

- Larissa !!!!, crie Léa.

- Non ça va, elle a le droit de savoir. Elle est morte  trois jours après son accouchement. J’ai une fille de trois ans.  

- Ça fait toujours mal d’entendre des jeunes femmes qui meurent en mettant au monde des enfants, en donnant la vie, s’exprime Larissa.

- Hmmmmmm, soupire Léa.

- Bon ! On ne va pas s’attarder sur des choses tristes, le mal est déjà fait. 



Djamal vient vers nous et salue les filles.

- Vous vous enterrez ici !!!! Près de la plage il y a un Dj et on va faire du Kayak !

- Quoi ? Je ne vais pas monter dans un petit bateau de bois, désolée.

- Léa ! on est ici pour l’aventure, donc on va commencer avec le kayak. Fais pas ton intéressante ! les garçons on y va, lance Larissa en buvant le reste de son cocktail. Et toi Éric ! Tu vas passer tout ton temps à me mater ou tu vas venir avec nous ??

Pris en flagrant délit, je me lève de la chaise un peu gêné qu’elle m’ait vu. Je ne vous dis pas la tête que j’ai fait !!!!

- On y va, réussis-je à dire. 


Ma vie; une scene de...