CHAPITRE TRENTE

Ecrit par Pegglinsay

Chapitre trente


Je termine ma prière matinale et me lève pour m’occuper de mes filles. C’est en faisant le petit déjeuner que mon téléphone sonne, je regarde l’écran et vois le numéro de Man Louis. Mon pouls s’accélère ; ce n’est pas dans ses habitudes de m’appeler aussitôt. 

- Bonjour Man Louis ! 

- Bonjour Kara, me dit une voix d’homme. C’est Monsieur Louis à l’appareil.

- Ah d’accord. Comment vous allez ?

- Pas autant qu’on voudra. Man Louis est à l’hôpital en ce moment.

- Le cas de Djamal a empiré ? criai-je presque.

- Non pas tout a fait. C’est Man Louis qui a eu une hausse de tension et a eu un malaise…

- Seigneur !! Ça c’est arrivé quand ?

- Hier après-midi. On l’a hospitalisée parce que le docteur lui a demandé de se reposer sinon elle risque gros…

- Je comprends parfaitement Monsieur Louis.

- Je sais que vous êtes en contact avec elle tout le temps, alors je voulais que vous soyez au courant de la situation.

- Ah d’accord, merci!

- J’ai une grande service à vous demander Kara ! Je sais que vous avez votre vie, votre famille, votre travail et tout mais je sais aussi que cela nous ferait beaucoup de bien et surtout à Djamal si vous répondez par l’affirmatif. J’aimerais que vous nous aidez pendant quelques semaines avec Djamal. On compte l’emmener aux Etats-Unis dans deux semaines alors….

- (je reste à cogiter un moment) Monsieur Louis ce sera  assez difficile pour moi de venir surtout que les filles ne sont pas encore en vacances et….

- Je sais Kara mais je voudrais que tu réfléchisses avant de répondre.

- De plus je ne sais où je vais descendre si…

- La maison de Djamal sera toujours la votre Kara.

- (Je marque une pause) Je vous appellerai plus tard Monsieur Louis.

- Je comprends. A toute !

Je raccroche et reste un moment à penser à la conversation que je viens d’avoir. Je m’active rapidement ; s’occupe de mes enfants et me prépare pour le travail. Je dépose les enfants rapidement à leur  école qui n’est pas loin de la maison ; dix minutes à pied et vous y êtes. Puis je me rends à la maison de Mirane pour lui parler et qu’elle m'aide a prendre une décision. Il était sept heures trente quand je franchis le seuil de sa maison.

- Bonjour Mirane ! (je l’embrasse sur la joue).

- Bonjour ma chérie ! T’es matinale ! Tu vas bien ? me demande-t-elle en arrangeant sa boite à lunch. 

- Grace à Dieu ça va. Une bonne nuit ?

- Bien grâce à Dieu. Que me vaut cette visite de bonne heure ? (elle m’adresse une chaise)

- (je m’assoie) Je ne pouvais pas attendre d’être au boulot pour t’en parler.  La mère de Djamal est hospitalisée ; elle a eu une hausse de tension.

- Oh la pauvre !! Comment elle va ?

- Elle est stable mais son mari m’a fait une demande particulière. 

- Je t’écoute, dit-elle en s’asseyant.

- Il voudrait que j’aille passer  deux semaines avec Djamal… disons…les aider en attendant qu’ils partent pour le States. 

- Et toi ? tu as répondu quoi ?

- Que je vais réfléchir. Avec le travail, les filles et…

- Vas-y !

- (j’écarquille les yeux)…

- Je sais que tu pries pour lui et tout mais son père te demande ce service ce n’est pas un hasard. (devinant mon inquiétude) Je garderai les filles ; il ne reste que dix jours d’école donc je les garde. 

- Mirane !!!

- Je gère tout et toi tu vas t’occuper de ton homme.

- Ce n’est plus…

- Oui je sais néanmoins tu l'aime toujours ! Ne réfléchis pas à deux fois et va le retrouver.

- (je souris) …

- Il est l’heure de partir madame. Je vais t’aider à avoir une lettre au bureau pour que tu puisses y aller sans problème. (on se fait un câlin)

- Merci chère maman !

- Lol de rien ma fille. On y va. 

***

Deux jours plus tard je dépose mes sacs dans l’ancien studio de la maison de Djamal avec l’aide du père de ce dernier. Il avait engagé quelqu’un pour faire le ménage et arranger les quelques meubles dans la pièce. Il voulait que je dors dans une chambre d’amis mais j’ai décline l’offre. On se dirige vers la maison principale pour que je puisse voir Djamal. On rentre, on salue l’infirmière et on directement dans sa chambre. Il était adossé à son lit et est entrain de lire quelque chose.

- Bonjour Djam !

- (il lève la tête lentement comme si ce mouvement nécessitait beaucoup d’énergie)…

- Comme tu peux le voir je suis accompagnée de Kara (je m’avance vers son père). Comme ta mère a eu une urgence, elle va rester avec toi le temps qu’elle revienne. 

- J’ai pas besoin d’une nounou, dit-il d’un ton agressive. 

- On a que faire de tes états d’âme fiston. Elle est là pour t’aider alors essaye d’être courtois. Elle a laissé son travail, ses filles…

- Je n’ai rien demandé !    

- (son père fait semblant de ne rien entendre) comme je le disais elle va passer deux semaines avec toi avant qu’on quitte le pays. (elle se tourne vers moi) Kara je te remercie encore une fois de nous aider (il me prit une main) Dieu t’en revaudra ça !

- (je souris et ne dis rien. Je regarde Djamal, toujours en train de lire et qui évite mon regard) Bonjour Djamal !

Il ne me répond pas et continue sa lecture. Je soupire et laisse monsieur dans sa chambre ; hmmmmm mon séjour ne va pas être de tout repos hein !! 

***

Cela fait trois jours que je suis dans la maison et Djamal ne me calcule même pas mais je continue à prier par ce que je suis sûr que ses actes ne dépendent pas de lui et seul Dieu peut faire un miracle. Il mange à peine ma nourriture et la critique à chaque fois; je prends tout sur moi et demande à Dieu de me donner de la patience et de la force afin de ne pas faiblir. 

Il est plus de dix-sept heures et je viens de faire une bouillie d’avoines pour monsieur. Généralement c’est à l’infirmière que je remets la nourriture mais pour le moment elle a une urgence et est sortie pour une trentaine de minutes. Je me suis dit que j’allais attendre qu’elle revienne mais bon, ce n’est pas comme si Djamal allait me dévorer. Je prends un plateau et mets un bol et une cuillère, direction la chambre de monsieur grognon.  

Je cogne à la porte mais personne ne me répond. J’ouvre quand bien même la porte ; il n’est pas dans sa chambre et je vois la porte de la salle de bain ouverte. J’entends quelqu’un entrain de geindre ou de vomir. Je dépose le plateau sur le lit et me dirige rapidement dans la salle de bain et le trouve entrain de vomir ses tripes. Je me précipite vers lui, je mets une main sur son dos et une autre sur sa poitrine.

Je prends une petite serviette, la mouille et lui passe au front. Il s’arrête un moment et reprend son souffle tout en étant assis par terre. Je remarque que sa chemise est pleine de vomissures. Je me mets à genoux devant Djamal et l’aide à la retirer tant bien que mal. Je lui passais la serviette sur la poitrine également mais je voyais que c’était peine perdu ; il lui fallait un bain. L’infirmière n’étant pas la je devrais le lui donner. 

- Djamal tu devrais prendre un bain, lui dis-je.

-

- Je vais t'aider à te relever et te mettre dans la baignoire, d’accord ?

- (il secoue de manière affirmative)

Il était toujours par terre et je me suis levée, j’ai passé mes deux mains sous ses aisselles pour pouvoir l’aider à se mettre debout. Certes Djamal était maigre mais il pesait une tonne, c’est essoufflée que j’ai réussi à le mettre dans le baignoire. Il portait toujours son bas de pyjama que je n’avais pas osé retirer jusqu’à présent.  Il était adossé au mur et je devais l’aider à s’assoir sur une chaise qu’on avait installé uniquement pour lui parce qu’il était assez faible pour rester debout longtemps.

- Il faudrait que tu retires le pantalon (il marque une pause) à moins que madame soit trop sainte pour voir ce qui trouve sous mon bas de pyjama. Ce n’est pas comme si tu le voyais  pour la première fois, dit-il d’un ton ironique.

Malade et grande gueule!!! Je ne réponds pas à sa provocation et ouvre le robinet puis sort de la baignoire. Je le laisse pendant deux minutes et après je lui passe le savon et se savonne tout seul. Il se rince et moi je prends un petit pot que je remplis d’eau pour qu’il puisse se brosser les dents. Malheureusement je devrais lui enlever le pantalon mouillé. Oui j’ai déjà vu le sexe de Djamal et ce n’est pas ce que vous croyez. 

Flash back…

Un an avant…

Je me réveille difficilement et regarde l’horloge qui est en face de moi ; il est déjà neuf heures cinq.

- Merde !

Je me lève aussitôt et m’engouffre dans la salle de bain pour un bain rapide. J’avais de la lessive puisque notre lessiviere était malade et ne pouvait pas venir aujourd’hui  puis  je devais faire à manger pour moi et Djamal. je devrais me lever depuis six heures mais hier avec le départ des filles dans le camp de noël qui durera trois jours m’a épuisée. Je me brosse les dents et laisse mon studio avec deux taies d’oreiller remplis de vêtements des filles et des miens. Je regarde sur la cours et je ne vois pas la voiture de Djamal. Hmmmmm il est déjà parti et il ne m’a même pas laissé un sms.

Je rentre chez lui et vais dans le laundry et dépose les vêtements. Puis je me dirige vers sa chambre pour aller prendre les serviettes et les draps sales de monsieur. Je cogne quand même une fois avant de rentrer mais je n’entends rien ; il est vraiment parti à ce que je vois.

Je rentre dans la chambre et me dirige vers le lit et retire les draps quand soudain apparut Djamal nu comme un vers, sortant de la salle de bain.

- Seigneur ! m’exclamai-je en le voyant en tenant ma poitrine.

- Kara !!!

- (je me retourne pour ne pas le regarder) Je…Je pensais que tu étais… que tu étais déjà sorti !!!!

- (d’un ton taquin) Comme tu peux le voir je suis encore ici en chair et en os. 

- Je n’ai pas vu ta voiture ?

- Le mécanicien est passé la prendre un peu tôt ce matin.

- Ah d’accord (je marque une pause) je suis venue prendre tes affaires pour la lessive.

- Je suis déçu ! Je pensais que tu venais renifler mes draps tant que mon parfum te manquait, dit-il toujours avec ce ton taquin.

- (je me retourne rapidement et lui fais face) Sans blague !!!!

Il est encore nu et ne fait aucun geste pour cacher sa nudité.

- Djamal tu pourrais au moins te… (je lui montre une serviette et mets ma main sur les yeux pour lui montrer que sa nudité me mets mal à l’aise) te…couvrir.

- Je suis dans ma chambre et je me croyais seul chère madame !

- Tu ne l’es plus doncccccc ce n’est plus une raison de balader ainsi !!! 

- Lolll ! Ne me dit pas que tu n’as pas l’habitude de le faire !? dit-il faussement outragé. 

- (je me retourne pour ne pas le voir) Tu oublies que j’ai des enfants et l’intimité est un mot que je ne connais presque plus…

- Ma chérie je te le dis maintenant, quand tu seras mienne, cela veut dire madame Djamal Louis, tu auras des séances de nudité avec ton cher mari et ceci chaque jour, murmura-t-il.

Je ne sais pas pourquoi je me suis sentie toute chose en pensant à cette image de nous deux nus.

- (je me dirige vers la porte sans le regarder) Je viendrai prendre les draps et autres tout à l’heure. 

- (il court se mettre devant la porte) pas si vite !!!

- Djamal !!! Laisse-moi sortir !!!!

- Et si je refuse ? me lance-t-il en souriant.

-

- Au moins tu sais à quoi tu vas faire face quand on sera marié. C’est une bonne occasion de mater la marchandise chère madame !!

- Lolll, t’es con !!!

- Pas de gros mots futur madame Louis ! je te laisse partir à une condition ; que tu cesses de faire l’enfant et que tu jettes un œil à tout ce qui va être à toi dans un an. Je dis bien  un an.

- Lolll

- Je suis sérieux madame !

Je m’avance vers lui mais il reste debout devant la porte et moi comme une idiote je le reluque avec un air satisfait. Bon il n’est pas musclé et tout mais…mais il est bien doté par la nature. 

- Satisfaite de ton examen ? (il se me de côté et ouvre la porte. Je passe près de lui, il me retient par le bras) Tu oublies une chose Kara !

- Quoi ? répondis-je en le regardant cette fois-ci dans les yeux.

- J’ai également de jolies fesses.

- Djamalllllll

Et il est parti dans un fou rire et moi également.

***

Je rentre dans la baignoire et  lui retire difficile le pantalon. Je me baisse devant lui pour soulever ses pieds afin de le retirer. En me relevant, monsieur m’aspergea avec le pot d’eau qui était entre ses mains.

- Djamalllllllllll 

Je regarde le devant de ma robe mouillée et le pire monsieur est entrain de rire. C’est la première fois que l’entends rire depuis que je suis là. Malgré la situation je souris en voyant que le Djamal taquin que je connaissais est toujours là même si j’avais envie de lui donner une claque pour qu’il la ferme.

- Seigneur donne moi la patience pour ne pas fléchir, murmurai-je avant de sortir de la salle de bain avec monsieur que je fais assoir sur une chaise pour l’aider à s’essuyer et s’habiller.

De la force Kara, tu en as besoin.

BONNE FETE DE TRAVAIL MES DEARS!!!!!
L'incessant combat